Soeur Emmanuelle, déjà canonisée par le gratin de la télé, a trouvé le temps d'écrire un bouquin de souvenirs où elle raconte comme elle trouvait de la félicité à se branler l'entrecuisse de temps à autre. Le sermon sur la motte plutôt que sur la Montagne, voilà le tour démocrate-chrétien.
Sans doute cela vaut-il mieux que les branlettes théologiques de feu Mgr Lustiger, mais j'observe que jamais Soeur Emmanuelle, pas plus que son concélébrant l'abbé de La Morandais, ou encore le lugubre Mgr Di Falco, n'ont profité de leurs fréquentes apparitions à la télé pour dénoncer les lois d'avortement capitaliste immondes qui font des centaines de milliers de morts chaque année en Europe, lois réclamées et obtenues 'au nom des pauvres' par les riches (Autant que les statistiques énigmatiques disponibles permettent d'en juger, les départements les moins riches de France sont ceux où l'avortement est le moins perpétré.)
Commentaires
Je n'ai encore jamais compris ce qui vous chipotait dans l'avortement.
Vous avez pointé plusieurs fois l'incohérence démographique de la chose. Soit. Z'avez aussi pointé l'incohérence morale de ceux qui défendaient des valeurs Zhumaines/Réligieuses (et autres tendances grandiloquentes) sans condamner l'avortement. Soit.
Mais au-delà de ça, qu'est-ce que vous avez de personnel contre le meurtre des nourrissons ? Ça vous dérange en quoi ?
J'emploie le mot nourrisson, disons, par anticipation cynique puisqu'en l'occurrence, ce stade n'advient pas chez les avortons.
- C'est tout simple à comprendre, je préfère les pays peuplés d'enfants aux pays peuplés de vieux cons.
- Et puis j'aime vraiment le sexe et selon moi le sexe avec une capote ou le 'coïtus interruptus', la méthode yankie de Billings prônée par les démocrates-chrétiens, ça n'est pas vraiment le sexe.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais il a un côté sado-maso dans cette sexualité conventionnelle comprimée. Je n'ai pas votre expérience sexuelle mais à plusieurs reprises j'ai eu affaire à des gonzesses tenant à la fois le discours féministe habituel et exprimant en même temps des désirs sexuels assez masochistes, des fantasmes de viol par exemple, ou au contraire se mettant à me frapper subitement au cours de la partie de jambes en l'air. En dehors de la sexualité même, le sado-masochisme est largement cultivé et valorisé dans les relations sentimentales. Autant j'ai toujours été attaché au sexe, qui a un rapport étroit avec l'art et la science, autant les relations sentimentales m'ont toujours semblé une perte de temps énorme ; autrement dit le sentimentalisme, Nitche, Kierkegaard, Proust, Cioran ou Michel Onfray peuvent se le mettre où je pense. Un grand artiste qui s'intéresse aux sentiments ? Il n'y en a pas.
Le but de l'avortement ce n'est bien sûr pas de pallier la 'détresse sociale' mais de rectifier ce que la contraception laïque ou chrétienne laisse passer.
La réalité de la contraception, du moins pour la France, c'est l'abstinence sexuelle du fait que les gonzesses sont effrayées par les hygiénistes ; elles ont le contrôle sur la sexualité désormais le plus souvent. Faites un tour aux Etats-Unis et vous verrez ce que je veux dire par 'les gonzesses contrôlent la sexualité'.
Vous observerez en outre qu'avec la choa, l'avortement est le deuxième sujet le plus tabou en France. On se doit donc lorsqu'on se veut révolutionnaire de les aborder le plus souvent possible car ils révèlent le caractère totalitaire du régime laïc, qui suscite même ses propres dissidents depuis quelques années, dans le genre de l'immonde crapule Karl Zéro, Philippe Val, Robert Redeker, tous ces résistants à l'islamisme soutenus par le ministère de l'Intérieur et le Syndicat de la magistrature.
Il va sans dire que le crime de l'avortement pèse beaucoup plus sur les cardinaux et le clergé qui le cautionnent que sur une mère à qui on explique que c'est le meilleur moyen, que sinon elle pourra pas payer des études supérieures à son gosse, etc., bref à qui on bourre le mou tant et plus.
En outre j'ai fait la connaissance d'une militante anti-avortement il y a quelques années, Myriam Touzla, et j'ai eu immédiatement le coup de foudre pour elle.
Voilà, maintenant que j'ai répondu à votre question, c'est à vôtre tour de répondre à la mienne :
- La militante pro-avortement Caroline Fourest, médaillée de l'Assemblée Nationale par son président gaulliste Jean-Louis Debré en personne il y a deux ou trois ans a réclamé l'année dernière des subventions publiques afin que, tenez-vous bien, les femmes enceintes d'Ile-de-France désirant avorter ne partagent pas les mêmes salles d'attente que les autres mères car ces dernières ont tendance par leur attitude à dissuader les femmes qui ont choisi d'avorter de le faire. Quel est le sens selon vous d'une telle politique ?
Vous croyez vraiment que la détresse des pauvres mères acculées par le manque de moyen est en cause ?