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Marx et l'Eglise

Encore un curé qui, dans son sermon, glisse une citation de Nitche ! Un truc imbitable comme quoi les églises seraient plus remplies si les chrétiens avaient l'air plus... joyeux !?

C'est d'autant plus cocasse que la mode du "judéo-christianisme" voudrait que les chrétiens lisent désormais non plus seulement le Nouveau, mais aussi l'Ancien Testament, pas exactement très rigolo et même rempli de meurtres et d'assassinats. On voit que, dans les faits, les chrétiens ne lisent plus du tout la Bible mais préfèrent regarder des dévédés, comme tout le monde.

Frédéric Nitche décrète la mort de Dieu. Karl Marx, quant à lui, juge plus objectif de décréter la mort de l'Eglise. On comprend aisément pourquoi Nitche rencontre plus de succès dans le clergé. Le côté pédérastique de Nitche doit certainement jouer aussi.



Commentaires

  • Ah celle-là le curé de mon bled historique de vacances nous la fait au moins une fois par an, sauf qu'il dit "si les chrétiens avaient l'air plus sauvés", je crois. Et encore je n'y suis pas tous les dimanches, si ça se trouve il la fait une fois par mois.

    C'est le même qui l'an dernier au quinze août, entendant sonner l'angélus de midi, a déploré que les jeunes ne le connaissent plus, puis l'a fait réciter aux vieux (au milieu de la messe) sans se donner la peine de donner des explications pour lesdits jeunes, pourtant assez nombreux ce jour-là. Sachant qu'on n'enseigne plus l'angélus au catéchisme des paroisses normales depuis au moins les années 80 (avant je n'y étais pas), c'est merveilleux, ce type considérait que tous les moins de 40 ans était des jeunes. C'est un point de vue très répandu mais c'est toujours douloureux d'être trahi aussi par ses coreligionnaires, surtout les pasteurs. Il y a des moments où c'est vraiment difficile d'aimer son prochain, mais il paraît que c'est le jeu.

  • "Plus sauvés" doit être le terme authentique de Nitche ; il révèle l'influence du luthéranisme sur N., religion bourgeoise dans laquelle la foi ou le baptême sauve, religion en outre expurgée de certain passage où Jésus met un couteau entre le père et le fils, passage de Matthieu qui a pour effet de faire se convulser les cochons et que Léon Bloy cite fréquemment à dessein.

    Pour le coup vous m'aidez à démontrer le caractère satanique de la doctrine de Nitche ; observez en effet que de cette religion "allemande" ou "bretonne" où la foi devient une sorte de graal, sont précisément sortis les négateurs de Dieu et les "athéologiens" (Feuerbach, Sartre) les plus obstinés.

    Du combat de Marx et Engels contre le christianisme allemand résulte d'ailleurs une démonologie. Combattre le christianisme allemand ou combattre l'athéisme allemand revient au même.

    Vous-même êtes proche de Nitche sur un point au moins : il allie ce qu'il appelle l'art "dionysiaque" avec l'art "apollinien", trahissant au passage un archaïsme plus grand encore que celui de Hegel ; N. allie ces deux sortes de beauté alors que les Grecs ont compris, déjà avec Homère, avant la Révélation, à quel point elles sont... ennemies.
    Constatez votre hypocrisie vis-à-vis de vous-même, Nadine : vous ne voulez entendre que ce qui vous charme, et ce qui vous charme c'est... la philosophie.

    Vous oscillez entre les sentiments et la raison et semblez incapable de briser ce cercle. Du moins êtes vous en mesure de comprendre pourquoi les femmes me détestent.
    "Miroir, dis-moi..." : je nie l'âme des femmes et saccage allègrement leurs jolis petits miroirs.

  • Vous niez l'âme des femmes et voulez que nous parlions des évangiles et apocalypses ? ça devrait m'en faire pousser une ? arrêtez de dire n'importe quoi quand vous vous adressez à moi. Il y a quelqu'un ici, petit con. Ce n'est pas un théâtre de marionnettes. Dieu vous pardonne.

  • Si, le ouaibe est bien une sorte de théâtre de marionnettes. Nous nous parlons d'âme à âme en quelque sorte, mais cela ne durera pas éternellement.

    Dieu m'a pardonné, il vous a pardonné, il nous a tous déjà pardonné nos péchés et a racheté nos fautes : ce n'est pas vraiment le problème ; le problème c'est de combattre l'esprit du monde, de réclamer comme les martyrs l'apocalypse. Une chrétienne qui se complaît dans l'idéologie macabre de Proust, je juge bon de l'avertir de la confusion possible entre l'Esprit-saint et Satan ; non seulement possible, mais, je le crains, fréquente.

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