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Le Bal des cocus

Voilà qu'on exhibe Michel Déon un peu partout à la télé, vieil ours qui fut naguère incorrect, aujourd'hui la griffe usée. En période de crise, les bourgeois resserrent les rangs ; le parti n'a plus les moyens de salons multiples.

On pourrait s'attendre de la part d'un hussard à une littérature de corps de garde, mais pour celui-ci du moins, il écrit plutôt pour les boudoirs. Il est vrai que les bidasses lisent peu, bien qu'ils n'ont que ça à foutre, sauf peut-être des magazines porno et du Max Gallo pour les officiers.

Moi, quand on me parle de Stendhal comme de Proust, je sors mon revolver. Déon fait pire que vanter le style musical de son auteur-fétiche, cette vieille ganache brûlée trouve le moyen de reprocher à Stendhal un des rares traits d'esprit de son idole, à savoir sa démonologie du coup de foudre ("empruntée" à Molière), qu'il nomme "cristallisation" et qui s'acoquine parfaitement avec l'esthétique nazie, la religion de l'art selon Hegel, également carbonique.

On pousse Déon à faire de la réclame pour un auteur contemporain ; il hésite un peu, finit par lâcher un nom : Emmanuel Carrère, énième connard narcissique dont on se serait bien passé.

(NB : Ne pas oublier, si je publie un livre, à souligner le rôle de l'Académie française dans la voyoucratie.)

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