Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Pitié

En temps de crise ou en temps de guerre, l'entraînement à la pitié s'avère le plus utile des exercices. Et comme la concurrence économique se résout mathématiquement par la crise, puis la guerre, l'entraînement devrait être incessant.

Au contraire de Nitche qui prête au Christ le tempérament féminin, propice selon lui à l'apitoiement, il faut savoir que la pitié requiert la plus grande force morale et physique. Tant que l'homme est affaibli, il est voué à la consommation ; il maquille cette vie selon l'instinct avec les sentiments ou à l'aide de l'argument culturel, afin de ne pas paraître trop bête. Et l'argent s'impose dans ce contexte comme l'art majeur, le plus abstrait. Les comptes en banque bien garnis sont ceux des régimes paranoïaques. Molière l'a fait voir, en artiste opposé au pouvoir. La culture n'a de cesse pour se venger de ravaler Molière au rang du poli cinéaste moderne.

Difficile de rapprocher Nitche de Voltaire, quand on sait que ce dernier est largement déterminé par la pitié pour les victimes d'une catastrophe naturelle et la justification culturelle par Pangloss de la violence des éléments.

L'enseignement de la morale de Nitche revient à inculquer la bestialité, ou à désigner la violence militaire comme un exemple de courage et de virilité. Ce néo-nazisme déguisé est d'autant plus abject qu'il se double d'un usage des guerres récentes pour donner des leçons de morales aux gosses, innombrables à crever les oreilles pleines d'éthique : "Remboursez ! Je n'ai rien compris (au spectacle)."

Commentaires

  • "ce dernier (Voltaire) est largement déterminé par la pitié pour les victimes d'une catastrophe naturelle et la justification culturelle par Pangloss de ce dernier.(?)"

    ça fait beaucoup de dernier, on s'y perd un peu.

Les commentaires sont fermés.