Le présage de Marx d'un nazisme à venir, au niveau du fétichisme, est désormais accompli.
"Au niveau du fétichisme", c'est-à-dire principalement actionné par la publicité et le cinéma, entraînant une libération de l'instinct la plus redoutable, pour peu que la bête soit soudain sevrée.
Le principal effort intellectuel du clergé républicain aura été pour empêcher strictement la pensée marxiste de se répandre dans la fonction publique, la racaille "existentialiste" en tête. On retrouve ici :
1. La paranoïa nazie vis-à-vis du communisme, qui a eu pour effet d'entraîner l'Allemagne à s'écraser à une vitesse record contre le flanc de l'URSS.
2. L'effort des staliniens, après les bolcheviks, pour transformer la critique marxiste en religion socialiste.
Le marxisme a été écarté par l'élite républicaine avec une efficacité qui dépasse celle des index de l'Eglise romaine ou de la censure sous Louis XIV. Il faut dire que Marx représente un danger plus grand pour les "valeurs républicaines" que la menace de Luther sur le système de prédestination romain. Il y a de quoi dans le marxisme provoquer la faillite de toutes les foires d'art capitalistes et autres kermesses culturelles.
Preuve que la Chine n'a jamais eu connaissance de Marx : au lieu de se servir de la critique pour dévaluer ces marques de puissances étrangères, elle importe des châteaux de Versailles en kit et autres tartouillages impressionnistes à hauteur de 60% du marché mondial !
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Le fétichisme permet de mesurer exactement la sidération religieuse d'une nation. Et celle des Etats-Unis excède celle de l'Allemagne nazie, dont l'attachement était à des objets plus architecturaux et moins identitaires.