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Marx ou le Siècle ?

Logiquement, chaque fois que l'histoire paraît sortir de la léthargie où le système libéral l'a plongée artificiellement, quand ce système est ébranlé suivant le principe d'autodestruction du capitalisme signalé par Marx, tandis que les oligarques reprennent fébrilement une pilule de Viagra, vaguement inquiets quant à l'échéance du pacte qu'ils ont passé avec le diable, les opprimés, eux, s'interrogent encore si Karl Marx ne serait pas le seul à ne pas leur avoir menti ?

- Le meilleur usage que l'on peut faire de Marx à l'heure de l'autodestruction des plans d'avenir vers n'importe quoi, ourdis par d'imbéciles polytechniciens, portant cornes de cocus sur la tête et désireux que le monde entier le soit, n'est pas de chercher dans Marx le moyen de changer le monde, mais d'échapper au suicide collectif organisé de celui-ci.

- La vision la plus universelle, marxiste ou chrétienne, n'incline pas l'homme à croire vraie l'illusion qu'un sens peut être donné à la condition humaine et aux édifices pompeux qu'elle supporte, nécessairement paradoxaux, et dont les paradoxes doivent demeurer "vérité" pour le peuple, afin qu'il plie mieux l'échine.

Au regard de la polytechnique nazie, le monde a un sens, jusqu'à en prêter un au sacrifice sanglant de la chair, chaque fois que cela est nécessaire. Pour Marx ou pour les chrétiens, seule l'histoire a un sens ; l'absurdité du monde trahit le diable ; au point d'absurdité de la démocratie mondiale, elle trahit l'affaiblissement du dragon.

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