Le plus abject chez Adolf Hitler, c'est son goût du cinéma. Sans cette perversion, le nazisme et les Lumières françaises se confondraient presque, puisque le cinéma n'est autre que l'instrument moderne de manipulation des peuples.
L'humanisme de l'Occident post-nazi est ainsi entièrement une cinématographie. Pour un Français, reconnaître le cinéma comme un art et non un culte, revient à admettre l'algèbre et les calculs de précision au rang de la science, c'est-à-dire en définitive à céder aux efforts de la bourgeoisie libérale pour faire coïncider la conscience humaine avec celle du robot ou du singe.
Si la perpétuation de l'Allemagne nazie par les Etats-Unis demeure cachée au plus grand nombre, ce n'est pas quelques philosophes menteurs professionnels qui le permettent seulement, mais l'obstacle majeur à la critique que constitue le cinéma.
Si les Français sont convertis au culte germanique systématiquement, ce n'est pas tant grâce à des sous-fifres comme François Fillon, mais en vertu du cinéma, artisan majeur de la barbarie moderne et exposé de la méthode totalitaire. Si le mépris du cinéma est demeuré en France (l'assimilation du cinéma à un art pour les grenouilles de bénitier n'est pas de mon seul fait), c'est bien en raison de l'esprit anticlérical français. Une de mes première haines contre le cinéma fut à l'encontre du métèque Louis de Funès et son massacre de Molière, rabaissé au rang de l'art espagnol. Cet acteur minable et manifestement en proie à l'aliénation mentale : c'est la vengeance de Sganarelle contre Molière. Et il y a des imbéciles pour se demander pourquoi on cause encore du jansénisme et de Port-Royal au XXIe siècle ? Tout simplement parce qu'il n'a jamais cessé de nuire, et favorisé dans un pays en principe hostile le mode de raisonnement spéculatif, qui sert désormais à justifier les crimes du libéralisme et à occulter l'histoire.
Il s'agit exactement dans le jansénisme d'étouffer tout ce qui pourrait venir en aide à l'homme du peuple et lui ouvrir les yeux sur la conduite du clergé, son besoin de cinéma. Il y aura toujours un curé janséniste pour faire croire, par exemple, que le cinéma est un art populaire, alors qu'il véhicule exclusivement des valeurs élitistes.