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La Femme-piège

La misogynie de Nitche n'est pas celle des anciens Juifs. Pour Nitche, le judéo-christianisme est une culture de mort féminine - c'est-à-dire la culture dominante des élites bancaires WASP yankees aujourd'hui, ou du consortium européen à quatre pattes ; or Nitche défend la culture de vie virile : l'aventure de l'éthique judéo-chrétienne se terminera selon lui de manière catastrophique. On peut voir dans les deux premières guerres mondiales le début de l'accomplissement de la prédiction de Nitche ; elles ont bien le caractère d'autodestruction d'une civilisation occidentale judéo-chrétienne, dont les nations se déchirent pour la plus belle part du gâteau colonial.

- Surtout il faut comprendre que la foi et la raison sataniques de Nitche stimulent son projet de paix mondiale. Il manque une pièce dans le tableau de Nitche, car le plan de paix mondiale ne peut être que satanique du point de vue chrétien également, comme le serait une formule chimique censée apporter à tous la paix, mais qui au lieu de ça empoisonnerait tout le monde. C'est un fait constatable que les élites "judéo-chrétiennes", sous prétexte de sauver le monde, l'engagent dans les voies les plus périlleuses et suicidaires. Ce qui est faux, c'est qu'elle ne le font pas "au nom de la parole divine", contrairement à ce que prétend Nitche, mais en s'asseyant dessus.

- On voit d'ailleurs que le "choc des cultures" est érotique ou sexuel, car la culture réfractaire à la culture des élites dominantes, au sein des Etats-Unis même, s'appuie souvent sur le même symbolisme satanique viril que Nitche. La veille leçon d'Homère de l'ensemencement de la culture par la guerre n'a pas pris une ride. Il incite à se rouler une pipe avec des miettes de culture moderne, et à en jeter le mégot au loin une fois la pipe fumée.

- La misogynie des anciens Juifs, contrairement à celle de Nitche n'est pas d'ordre moral. D'où l'opposition du Christ Jésus à un groupe de Juifs qui veulent lapider une femme, au nom de l'ordre public. Elle est d'ordre apocalyptique ou historique. L'humanité trouve son origine dans le piège d'une femme. Elle pourrait bien trouver sa fin dans un piège féminin aussi. Car les femmes ont le don de toujours répéter les mêmes erreurs. En réalité ce sont les gens de robe qui assument dans l'Occident judéo-chrétien le féminisme. Et les apôtres ne sont pas gens de robes.

- S'élevant au rang de dieu par le biais de calculs anthropologiques hasardeux, l'homme opte pour une représentation féminine de sa divinité, en raison du supplément d'âme des femmes, qui leur paraît échapper à la mort.

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