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femme

  • Piège de la Femme

    Le piège tendu par la femme selon la Bible est le piège de la religion, c'est-à-dire de l'illusion. Douce illusion, amère en définitive comme tous les poisons.

    La femme est "stupéfiante", pourrait-on dire, à l'heure où la drogue s'achète au coin de la rue et les casques diffusent de la musique dans les oreilles pour écarter la pensée.

    L'avertissement est aussi dans Homère. Il concerne ceux qui savent lire, hommes ou femmes, c'est un avertissement universel.

    Ophélie aussi est un piège, bien qu'elle n'agisse pas de son plein gré mais soit sacrifiée comme une pièce dans un jeu d'échecs satanique. Hamlet déjoue le piège dans lequel Roméo est tombé.

    IL NE FAUT PAS SE MENTIR A SOI-MEME ! C'est par là que la religion s'insinue : une femme vous dit qu'elle vous aime et vous croyez que vous êtes aimable. Et que sont les encouragements d'une mère, sinon des mensonges ?

    J'entends l'objection qu'il y a de saintes femmes dans la Bible. Ma réponse : "On ne naît pas sainte, on le devient."

    Il faut dire aussi qu'une femme ayant introduit le péché dans le monde, et la religion qui s'enorgueillit du péché et de la mort, il se doit symboliquement qu'une femme terrasse ce dragon à la fin des temps ; on reconnaît cette femme à l'acharnement du monde et des nations contre elle, car le monde et les nations portent ordinairement en triomphe les putains.

  • Piège de la Femme

    Le piège de la femme est "éventé" par la mythologie antique. Plusieurs fables illustrent le thème de la femme-piège, juives d'abord, mais aussi grecques, probablement sous l'influence de celles-là.

    A rapprocher de : "La femme est l'avenir de l'homme.", résumé de la mystique moderne. En effet, le tropisme de l'avenir est équivalent au "piège de la femme".

    On devrait définir le chrétien comme "un homme sans avenir", le contraire d'un "homme pressé" (les hommes sont pressés par l'avenir, et souvent cette pression les tue prématurément, ce qui laisse entrevoir la parenté de l'avenir et de la mort, que ce sont des ressorts proches.)

    Je ne peux m'empêcher d'observer le formidable effort déployé pour transformer le chrétien en "homme plein d'avenir", par des clercs soi-disant chrétiens. Est-ce que les familles soi-disant chrétiennes ne sont pas celles qui ont le plus grand souci de l'avenir, qui le cajolent, se plaisent à disserter à l'infini sur cette hypothèse ? Est-ce que beaucoup de prêtres chrétiens ne célèbrent pas la liturgie de l'Avenir ? 

    C'est pourquoi Jésus-Christ dit "bientôt" à ses apôtres en parlant du salut et de son triomphe.

    Cet avertissement juif est-il périmé ? Les chrétiens savent (Paul de Tarse le leur a expliqué en long et en large) que Jésus a aboli la loi juive EN CE QU'ELLE ETAIT IMPURE, c'est-à-dire distante de l'amour spirituel de Dieu. Or le "piège de la femme" a une signification spirituelle, et non seulement temporelle ; on le reconnaît notamment à la "femme-piège" représentée dans l'apocalypse de Jean.

    L'erreur du clergé juif et sa loi autorisant la lapidation des femmes est d'ignorer le motif spirituel de la fable, en la réduisant à une disposition temporelle. Le salut n'est pas une question d'organisation matrimoniale. Paul de Tarse ne commet pas cette erreur : d'abord il définit le mariage comme un lien strictement temporel, en s'appuyant sur l'avertissement du Messie contre la chair ; à ceux qui doivent se résoudre à se marier (sous-entendu par faiblesse), Paul se contente de donner un conseil, désormais presque caduc dans un régime de droit moderne où l'Etat est omnipotent sur le plan du droit civil.

    Le voeu de Paul est que l'union de chair gêne le moins possible l'effort pour gagner le salut offert par dieu. Paul paraît sexiste, mais il ne l'est pas ; il fait une concession à la vertu, qui exige de bien se connaître, par conséquent de ne pas ignorer la différence naturelle entre un homme et une femme.

    Le texte juif antique dit aussi : "Satan a tendu un piège, et il est tombé dedans.", car il y a une femme sans avenir, qui restera fidèle à son époux Jésus-Christ, c'est l'Eglise des saints, hommes ou femmes.

     

     

  • Piège de la Femme

    L'enfer, c'est le couple, c'est-à-dire le coït sacralisé.

    Le salut importe peu sur le plan social - l'enfer exige pour se maintenir d'être peint aux couleurs du paradis.

  • Modernité

    Le monde moderne est aussi prévisible qu'une femme, c'est-à-dire qu'il est mû par le même déterminisme. Face aux idées modernes, l'homme a peur de s'ennuyer et de devenir mélancolique.

  • La Femme et l'Evolution

    Une femme me reproche mon manque de délicatesse dans mes propos. La première image qui me vient à propos de délicatesse, ce sont des chimpanzés s'épouillant entre eux, avec une minutie et un amour qui forcent le respect, auxquels tendent à vrai dire nombre de couples modernes, suivant les conseils de leurs psys, sans jamais tout à fait y parvenir.

    La thèse darwiniste repose pas mal sur le hasard et le calcul de probabilité ; mais de mon point de vue, ce n'est pas un hasard si les primates ont d'abord été retenus comme l'étape précédant l'homme. C'est loin de tenir seulement à leur capacité à se tenir debout. Le singe est doté de pas mal de qualités du point de vue féminin, et de beaucoup moins de défauts que le genre humain masculin. Non seulement les hommages de tel ou tel humaniste moderne à l'égard de l'espèce des singes sont sincères, mais en outre ils sont biologiquement fondés.

    Etant donné la proximité démontrée par maints moralistes de l'âme bourgeoise avec celle du cochon, cette dernière espèce aurait pu servir d'appui à l'hypothèse transformiste si les porcs faisaient montre de plus de délicatesse et d'hygiène. On dit d'ailleurs que les hommes qui savent faire rire les femmes détiennent le moyen de les convaincre de s'accoupler avec eux, plus efficace qu'un physique apollinien. Le chimpanzé est inégalable, non seulement pour la délicatesse, mais aussi pour la variété de ses grimaces, en quoi il égale les meilleurs artistes de variété.

    - La seconde image qui me vient à propos de délicatesse n'est pas une image à proprement parler, puisque c'est la petite musique de Proust, poète 100% délicat. La délicatesse, si l'on y regarde à deux fois, est une forme de recherche du temps perdu, qu'il s'agisse aussi bien de l'art le plus délicat de la broderie que de la toilette commune des singes.

    L'indélicatesse est le péché moderne : naître homme vous fait naître pécheur dans le monde moderne, tandis que naître femme vous exonère du péché.

    Plutôt que de souligner ce qui peut inspirer le dégoût de la délicatesse, et qu'il n'est pas difficile de deviner à travers les écrits prophétiques, je préfère souligner ce qui fait le prix si élevé de la délicatesse, au sens figuré comme au sens propre. C'est la même raison qui fait aimer l'opium - la souffrance. L'art moderne n'a de prix qu'aux yeux des personnes souffrantes.

  • La femme de Jésus...

    Tantôt les détracteurs de Jésus disent qu'il n'a jamais existé, tantôt qu'il avait une femme. La seconde manière est sans doute une façon de faire passer le message selon lequel Jésus était un bourgeois, puisqu'il est bien connu que, contrairement aux bourgeois, les héros ne se marient pas.

    Il y a sans doute en France, plus qu'ailleurs, un reste de conscience que les sentiments sont le déguisement de la trivialité.

    "Le Figaro", journal d'information pour les banquiers et leurs employés, qui mélange culte du veau d'or et antichristianisme, titrait récemment : "Jésus avait une femme !" un article consistant à dire que la découverte d'un antique papyrus contenant le mot "Jésus" et le mot "femme" pouvait difficilement appuyer la thèse selon laquelle Jésus aurait eu une épouse. Ce type d'article est plus inquiétant pour ceux qui ont foi dans le journalisme que pour les chrétiens.

    Récemment le coup a été fait du "frère" de Jésus. S'il y a bien une chose que ce type d'article prouve, c'est que Jésus emmerde le monde depuis deux mille ans. Comme le dit le chrétien G. Léopardi : jamais la société n'a été condamnée plus lourdement qu'elle ne l'a été par Jésus, pas même dans l'Antiquité. C'est d'ailleurs ce qui explique que l'hostilité aux "gens de robe", y compris lorsqu'elle est apparemment athée, se rapproche tant de l'esprit du christianisme. C'est aussi ce qui permet de comprendre que l'idée de progrès social prétendument chrétienne s'oppose à la vérité évangélique. C'est une tactique pharisienne, puisqu'il s'agit de blanchir la société, en faisant miroiter un avenir improbable d'égalité et de paix, tandis que la loi chrétienne d'amour nous dit qu'il n'est aucun édifice social dont la clef de voûte ne soit le péché.

    Jésus est l'ennemi public n°1 à jamais.

  • Piège de la Femme

    Le féminisme est la confiance dans l'avenir, tandis que cette invention inspire beaucoup de méfiance aux penseurs misogynes.

    La modernité, religion dont on n'a probablement pas encore vu tous les ravages, les charniers et les guerres civiles, est sans aucun doute une religion de femmes. Elle est, comme elles, dotée de la force animale des femmes et de leur capacité à endurer la souffrance plus que de raison, tandis que le masochisme est pour un homme le comble de la bêtise.

    Le spectacle de sociétés germaniques, comme l'Allemagne ou les Etats-Unis, où la vertu policière féminine est vantée à chaque coin de rue, matraquée par la propagande publicitaire autant que possible, est un spectacle navrant du point de vue français. Un Européen s'attendra à trouver aux Etats-Unis une nation jeune, ou moins racornie que la France, l'Italie ou l'Angleterre ; et c'est tout le contraire : le citoyen américain a peur de son ombre, comme un vieillard ; il est rongé par la culpabilité, et donc par la drogue.

    La vie est trop courte pour penser aux lendemains qui chantent et lire de la science-fiction ; les élites n'y pensent, elles, que parce qu'elles ont le temps de s'ennuyer. Elles remplissent le néant avec l'avenir, c'est-à-dire le vide.

    Voyez les politiciens français qui prônent le modèle américain ou allemand : ils n'attirent à eux que des vieillards, et c'est bien normal, outre quelques jeunes connards qui ont fait des écoles de commerce.

    La musique de l'avenir est celle que le joueur de flûte de Hamelin joue aux gosses afin qu'ils le suivent jusqu'au ravin. Politicien qui cause de l'avenir ne pense qu'à son ambition, et qui plus est d'une façon puérile, d'une manière qui nous informe qu'il a été trop bercé par sa mère.

  • No Future

    "La femme est l'avenir de l'homme !" : on croirait entendre ce crétin de Don Quichotte.

    Il est vrai que rien ne justifie tant la femme que le point de vue abstrait de l'avenir et des promesses de lendemains qui chantent, et c'est toujours en agitant une représentation de la femme, vulgaire ou sublime, qu'on lève des armées de militants ou de dévots.

    Aragon n'a pas tort, l'homme qui se projette dans l'avenir est l'égal d'une femme, c'est-à-dire mû par la peur. 

    Si vous trouvez un homme agité, et les fous le sont tous plus ou moins, vous pouvez le dire "hystérique", c'est-à-dire incapable de se reposer sur la force physique, la dénigrant comme les aliénés et les femmes dénigrent tout ce dont ils ne sont pas capables, et cherchent à faire de leur faiblesse une vertu.

    C'est ce qui est épuisant dans une discussion avec une femme, et dissuade beaucoup d'hommes sensés d'entretenir avec les femmes d'autres rapports que des rapports érotiques, c'est qu'une femme cherche toujours et ne retient d'une conversation que ce qui la justifie. C'est très difficile de faire valoir l'intérêt de la critique, comparée à la flatterie auprès d'une femme, y compris lorsque celle-ci a la réputation d'être moins légère que ses semblables. L'égalité, par exemple, séduit bien plus la femme que l'homme du peuple, en tant qu'elle a un usage commun de flatterie grisante. L'homme du peuple se montrera plus ou moins impatient à l'égard des bourgeois qui lui ont fait la promesse d'une égalité de traitement, mais il se contentera rarement de cette seule fleur républicaine, épinglée à la boutonnière ; à la fin, impatient, il finira par trancher la gorge qui lui a fait cette promesse, mais ne peut pas la tenir faute de pouvoir payer ses propres dettes.

    Les femmes se laissent plus facilement convaincre par des plaidoyers d'avocats, c'est-à-dire des propos faussés par la défense d'une cause particulière, pareillement à leur propre tournure d'esprit.

    Un régime totalitaire dont la magistrature serait entièrement composée de femmes pousserait sans doute le totalitarisme et l'exaltation de la condition humaine à son degré suprême d'absurdité, tant la femme est capable de se persuader que sa vision partiale du monde est une vision parfaite ou absolue.

  • Athéisme

    Ce que les femmes aiment, ce ne sont pas les hommes mais leur capacité à faire la guerre. Ce que les hommes aiment, ce ne sont pas les femmes, mais leur incapacité à faire la guerre bien qu'elles soient douées pour la provoquer "par amour", disent-elles.

    Si l'on s'en tient à cet examen objectif des faits, l'Amour n'est pas, mais seulement la Nature, recouverte d'une couche de confiture sociologique.

    Il y a donc une sorte de science qui mène à l'athéisme. Mais le Christ Jésus lui aussi manifeste le plus profond mépris de la société, ses contrats, ses taxes, ses fêtes, son architecture... et pourtant il n'est pas athée.

  • Armagedon now

    En même temps que l'homme subit l'avenir, il le fabrique. Ou plutôt vaudrait-il mieux dire "la femme" ou "l'Occident", étant donné leur goût prononcé pour les produits stupéfiants.

  • Piège de la Femme

    Le chrétien doit s'efforcer de maintenir et comprendre cet ancien avertissement juif misogyne déduit de la mythologie de Moïse.

    Cet avertissement recèle la plus radicale critique du libéralisme, c'est-à-dire de l'idéologie moderne la plus sournoise. Plus sournoise que le nazisme ou le fachisme, plus sournoise que le stalinisme, dans la mesure où l'idéologie libérale s'efforce d'entretenir la confusion du pouvoir et de la liberté.

    Et comme cet avertissement a un sens apocalyptique ou historique antisocial, il ne faut pas s'étonner que le féminisme soit la doctrine officielle de la synagogue de Satan, ni que le féminisme trouve son origine dans la théologie subversive de l'Eglise catholique romaine.

  • La Femme-piège

    La misogynie de Nitche n'est pas celle des anciens Juifs. Pour Nitche, le judéo-christianisme est une culture de mort féminine - c'est-à-dire la culture dominante des élites bancaires WASP yankees aujourd'hui, ou du consortium européen à quatre pattes ; or Nitche défend la culture de vie virile : l'aventure de l'éthique judéo-chrétienne se terminera selon lui de manière catastrophique. On peut voir dans les deux premières guerres mondiales le début de l'accomplissement de la prédiction de Nitche ; elles ont bien le caractère d'autodestruction d'une civilisation occidentale judéo-chrétienne, dont les nations se déchirent pour la plus belle part du gâteau colonial.

    - Surtout il faut comprendre que la foi et la raison sataniques de Nitche stimulent son projet de paix mondiale. Il manque une pièce dans le tableau de Nitche, car le plan de paix mondiale ne peut être que satanique du point de vue chrétien également, comme le serait une formule chimique censée apporter à tous la paix, mais qui au lieu de ça empoisonnerait tout le monde. C'est un fait constatable que les élites "judéo-chrétiennes", sous prétexte de sauver le monde, l'engagent dans les voies les plus périlleuses et suicidaires. Ce qui est faux, c'est qu'elle ne le font pas "au nom de la parole divine", contrairement à ce que prétend Nitche, mais en s'asseyant dessus.

    - On voit d'ailleurs que le "choc des cultures" est érotique ou sexuel, car la culture réfractaire à la culture des élites dominantes, au sein des Etats-Unis même, s'appuie souvent sur le même symbolisme satanique viril que Nitche. La veille leçon d'Homère de l'ensemencement de la culture par la guerre n'a pas pris une ride. Il incite à se rouler une pipe avec des miettes de culture moderne, et à en jeter le mégot au loin une fois la pipe fumée.

    - La misogynie des anciens Juifs, contrairement à celle de Nitche n'est pas d'ordre moral. D'où l'opposition du Christ Jésus à un groupe de Juifs qui veulent lapider une femme, au nom de l'ordre public. Elle est d'ordre apocalyptique ou historique. L'humanité trouve son origine dans le piège d'une femme. Elle pourrait bien trouver sa fin dans un piège féminin aussi. Car les femmes ont le don de toujours répéter les mêmes erreurs. En réalité ce sont les gens de robe qui assument dans l'Occident judéo-chrétien le féminisme. Et les apôtres ne sont pas gens de robes.

    - S'élevant au rang de dieu par le biais de calculs anthropologiques hasardeux, l'homme opte pour une représentation féminine de sa divinité, en raison du supplément d'âme des femmes, qui leur paraît échapper à la mort.

  • Espèces

    On peut dire de l'espèce humaine qu'elle a le don de s'abaisser en-deçà des autres espèces animales, ainsi que le monde moderne en fournit l'illustration, tout comme elle a le don de s'élever au-dessus.

    Certains physiciens de l'Antiquité en déduisent l'insuffisance de la science naturelle pour expliquer l'homme, sans pour autant passer par l'hypothèse religieuse de l'âme, de l'identité ou de la personnalité juridique, qui ne sont que des explications de l'homme par lui-même.

    On peut dire de l'homme par rapport à la femme la même chose que de l'espèce humaine en particulier et des autres espèces animales en général, à moins que cet homme n'ait été élevé contre-nature. L'homme est pire ou meilleur que la femme, mais rarement en accord avec elle.

    Cela est nié par ceux qui attribuent, suivant une explication religieuse abstraite, une volonté propre à l'espèce animale, détachée de la nature.

    "La femme est l'avenir de l'homme." est une pensée mystique évolutionniste. A priori la femme est au-dessus de l'homme ; cela se conçoit sur le plan de la médiocrité. A priori, dans la science évolutionniste spéculative, l'espèce humaine se situe au-dessus des autres espèces animales ; cela se conçoit du point de vue social, dans lequel la médiocrité coïncide avec la vertu.

    Ce slogan illustre donc le préjugé social de la science évolutionniste, ainsi que sa tendance à abolir le sexe et les différences biologiques. L'homme moderne rit volontiers de la monarchie de droit divin des pharaons ; il ne se doute pas que le lien entre la démocratie et le darwinisme est encore plus risible, s'il est permis de rire d'une philosophie naturelle particulièrement désastreuse.

    Si la science et l'art modernes sont aussi désespérément nuls, cela s'explique par l'amalgame au moyen-âge de deux logiques radicalement opposées. La logique païenne, conservée par exemple à travers la philosophie de Platon, et la logique chrétienne. Les moines inventent ainsi une philosophie chrétienne de toutes pièces, contre l'esprit et la lettre des évangiles. En principe, sans cette trahison de l'esprit, la philosophie naturelle n'aurait jamais dû évoluer, car il n'y a pas de nécessité ni de volonté dans le christianisme d'établir une correspondance entre les croyances scientifiques communes (darwinisme) et l'ordre légal et éthique en vigueur (monarchie de droit divin/nazisme/démocratie...). Pour le dire autrement, l'exercice des arts libéraux est démoniaque aux yeux des chrétiens ; c'est ce qui explique que le peintre A. Dürer a placé aux pieds de Lucifer les instruments symboliques des arts libéraux ("Melencolia").

    Le christianisme n'est pas une foi "pure", comme la foi mathématique, sans cosmologie. Mais la cosmologie chrétienne, indiquée par exemple par l'épiphanie de la naissance de Jésus, diffère de la cosmologie platonicienne ou pythagoricienne, inspirée de la cosmologie solaire des Egyptiens, dont le nombre 666 est représentatif dans le christianisme. Si ce nombre est dit "un nombre d'homme", c'est précisément parce que le système du zodiaque fournit une "philosophie naturelle" satanique où la foi et la raison sont parfaitement imbriquées, d'une manière que le néo-paganisme moderne ne parvient pas à égaler, et d'une manière que le christianisme ne devrait surtout pas chercher à concurrencer. Il subsiste une part de foi dans le rapport entre le savant païen (que Nitche a cherché à imiter) et la Nature. Celui-ci s'incline devant la Nature, et les arts libéraux païens également - c'est ce qui permet leur retenue. Tandis que la foi ne cohabite pas avec la raison dans le christianisme : dieu assure une unité parfaite de la vérité, tandis que la division de la foi et de la raison, essentiellement païenne ou allemande, s'explique par le rapport du savant païen avec la nature, qui est aussi un fossé infranchissable. Sur ce rapport sont fondés les rapports sociaux subalternes. Tandis que le christianisme ne permet de consolider aucun ordre humain. C'est là son avantage sur le plan scientifique. Car la philosophie naturelle est la cause de très nombreux anthropomorphismes. La philosophie naturelle "gèle" la science. Pas question de métaphysique dans le culte satanique égyptien ou brahmanique repris par Nitche (Zarathoustra = Satan = Prométhée) : non pas parce que la métaphysique n'est pas scientifique, mais parce qu'elle est "trop peu humaine" en quelque sorte, et risquerait de faire voler en éclat la philosophie naturelle sur laquelle s'appuie le système des lois civiles et politiques.

    La philosophie naturelle est donc la clef de la tyrannie. De tous temps. Elle définit les limites d'un inconscient qu'il est interdit de dépasser. La tyrannie prend dans l'ère chrétienne la tournure d'un totalitarisme, en raison d'une philosophie naturelle démentielle, du salut de l'homme par l'homme à l'aide de la démocratie. La clef du totalitarisme se situe dans l'institution catholique romaine. On peut théoriser que dans une institution chrétienne, quelle qu'elle soit, les pires éléments - c'est-à-dire les moins chrétiens - prendront rapidement l'ascendant sur les plus fidèles à la parole divine. La caractéristique du totalitarisme est bien celle du double discours et de la ruse, à quoi la tyrannie n'était pas auparavant obligée.

  • La Femme et le Serpent

    Le féminisme revient à dire que la femme est supérieure à Satan, la culture de mort à la culture de vie, le miroir qui reflète la nature à la nature elle-même.

    C'est pourquoi, en dehors des cercles libéraux et de quelques poètes modernes sous l'emprise de leurs mères, de députés démocrates-chrétiens qui se font fouetter dans des cabinets privés, nul esprit un tant soit peu ordonné n'a jamais été féministe.

    Tout au plus Satan peut-il persuader une femme de son importance, et qu'elle a en tant que femme un rôle primordial à jouer dans l'histoire.

    Le point faible de Satan, c'est son alliance avec la femme pour tendre un piège à l'homme. C'est la raison pour laquelle Shakespeare frappe ce point de son épée de toute sa force.

  • Pitié pour l'Occident

    Ceux qui sont convaincus que le train de l'Occident va en enfer devraient s'abstenir, comme certains anarchistes, de vouloir le faire dérailler, ou, bien plus encore, de manifester une quelconque jalousie vis-à-vis d'une civilisation qui ne parvient même pas à l'équilibre ou à se tenir debout sur ses deux jambes. Dont l'art et la science ne savent que faire l'éloge du mouvement qui les détruit. Ainsi sont les Etats-Unis, produit ultime de la civilisation occidentale : solidaires dans la fuite en avant et déterminés à éliminer tout ce qui constituera un obstacle sur le chemin de leur avenir, n'ayant pas d'autre dieu.

    Savoir se tenir debout contre une civilisation de vieillards qui vous incite à ramper pour toucher les dividendes de l'avenir est un effort vital suffisant. Ces vieillards se gardent bien d'appliquer eux-mêmes les principes de la concurrence qu'ils prônent aux jeunes générations. Les farouches défenseurs de la concurrence se montrent encore plus tenaces conservateurs de leur patrimoine - et même du patrimoine qui ne leur appartient pas puisqu'ils se sont endettés jusqu'au cou, et qu'ils continuent de définir les règles de l'avenir, comme s'il était leur propriété. Ce n'est pas tant le fait de la femme-objet qu'on peut observer (le capitalisme ne répond pas spécifiquement au désir masculin), mais celui de l'enfant-objet, manipulé par des idéologues qui ont renoncé pratiquement à toute forme d'autocritique, ainsi que font les vieillards habituellement au seuil de la mort, afin de jouir mieux des quelques instants qui leur reste.

  • La Femme et l'Histoire

    L'apocalypse chrétienne décrit l'histoire de l'humanité encadrée par deux femmes : Eve, symbole de la chute, et l'Epouse du Christ, dont l'ascension coïncide avec la fin des temps.

    La culture de vie égyptienne ou païenne, symbolisée par un serpent dans la mythologie de Moïse, est source d'un symbolisme religieux que le christianisme renverse, comme on abat des idoles. La vie éternelle est une voie opposée à celle de la vie biologique. C'est certainement l'inspiration chrétienne qui fait dire au philosophe Léopardi que "le suicide prouve dieu", signifiant par là la capacité de l'homme à penser différemment du plan éthique ou social. Léopardi sait aussi que l'objectif du bonheur ne peut satisfaire que des esprits sous-alimentés spirituellement ou scientifiquement.

    A l'inverse, les païens nieront l'aspiration spirituelle pour affirmer le destin ou la providence, c'est-à-dire que la nature vivante est le point de départ et la solution finale de l'existence humaine.

    Il faut signaler ici que la subversion de nombreux clercs du moyen-âge consiste à transformer le christianisme en providentialisme, ce qu'il n'est pas. Il n'est pas difficile de deviner la détermination biologique ou érotique du providentialisme. De même que "l'au-delà" païen antique, c'est-à-dire la vie après la mort, comme l'inconscient moderne, est entièrement spéculatif. Disons que l'au-delà païen antique traduit le prolongement de la volonté politique. Certains poètes païens, d'ailleurs, n'ont pas foi dans cet au-delà, mais seulement dans sa nécessité politique et sociale. Tandis que la théorie de l'inconscient moderne, selon Freud ou Jung, prolonge et renforce la volonté personnelle, au stade de la décomposition politique libérale, suivant le principe identitaire, qui consiste à diviser pour mieux régner sur les consciences.

    Ces symboles féminins sont ceux utilisés par Bacon-Shakespeare dans ses pièces, par conséquent dépourvues de ressort psychologique, et négligeant cet aspect à cause de son peu d'intérêt historique et apocalyptique. Une lecture attentive permet de voir que Shakespeare attribue l'abus de langage et le style, c'est-à-dire l'habileté, aux imbéciles. Polonius, par exemple. Le style traduit souvent la haute estime que l'homme a de lui-même, en dépit de la médiocrité de sa condition.

    La psychologie est une détermination trop hasardeuse pour Shakespeare. Et si l'artiste ou le savant cède ainsi au hasard, il n'a aucune chance de triompher de la nature, ce qui constitue le but de l'art chrétien, et explique la détermination de Bacon contre l'idolâtrie scientifique. Le paganisme, lui, s'accommode parfaitement de l'idolâtrie, c'est-à-dire de la production d'objets d'art. Le progrès de l'homme vers dieu, au contraire, implique la destruction de toutes les flatteries et réconforts que l'homme s'adresse à lui-même à travers le motif de la civilisation ou de la culture.

    L'absence de passion du Messie n'est pas un signe de passivité, ainsi que le traduisent les Romains, ni encore moins de féminité selon le propos de Nitche, qui semble méconnaître totalement les femmes, mais la connaissance du Christ que la nature gouverne toutes les passions, bonnes ou mauvaises.

  • Journée de la Femme

    - Entre le viol et la pornographie, il y a une différence juridique ; en réalité il n'y en a pas (l'abus de pouvoir est dans les deux cas). Bien évidemment, l'intimité sexuelle en général est un domaine où la liberté est presque entièrement théorique, inventée de toutes pièces par la philosophie libérale, d'une manière qui relève, elle, du viol de la conscience. Il n'y pas plus de liberté dans le domaine de la sexualité, qu'il n'y en a en biologie.

    - La pornographie acquiert le caractère légal que le viol n'a pas, en raison du profit économique de la pornographie. Pour la même raison, pragmatique, l'instinct bestial du soldat est ratifié par les magistrats. La société transforme en courage la lâcheté (c'est ici le problème de l'avilissement des enfants par la société, et pourquoi les anarchistes ne veulent pas s'y mêler, contrairement au nazisme qui incite à "se salir les mains") ; le besoin de soldats et le besoin de prostituées ne sont que deux branches de la même "holding". S'il y a un viol répugnant et scandaleux, c'est celui commis par la société. De sorte que le consentement à la société est un consentement au viol ; nul n'est innocent. Les magistrats sont là pour faire croire au peuple que si. C'est un métier abominable, et on comprend que l'apocalypse chrétienne fasse de la justice des hommes un des trois fléaux majeurs. Probablement le magistrat juif ou le magistrat chrétien, est le plus susceptible d'être frappé d'aliénation ; de l'état d'aliénation décrit dans la littérature apocalyptique de Shakespeare à propos des rois d'Angleterre, et du "droit chrétien", le plus chimérique de tous les temps, auquel leur conscience était enchaînée.

    Je crois, pour peu qu'on prenne l'humanisme un peu au sérieux, et non comme un moyen de se payer la tête du peuple, comme les philosophes-animateurs de télé, qu'on pourra observer que dans les "démocraties libérales", toutes les formes d'esclavage passent par ce genre de tour de passe-passe juridique. Le code civil est d'abord fait pour blanchir un certain type de crimes.

    Le jour où les putes sont devenues des "travailleuses du sexe", les maquereaux sont devenus des humanistes et des poètes.

    L'excécration du libéralisme et des chiens qui le prônent -des chiens juifs et des chiens chrétiens surtout-, n'est pas le puritanisme. C'est au contraire entre les puritains et les libertins qu'existe un pacte. Cette excécration est le refus qu'un homme libre opposera à l'inconscient et à la puissance hypnotique de la société, particulièrement efficace sur les femmes, dont le penchant naturel est d'accorder une valeur mystique au droit ; tandis que plus souvent pour un homme (cf. Karl Marx), le droit n'est qu'un garde-fou qu'il est nécessaire de franchir pour voir les choses telles qu'elles sont, et non telles que le clergé ou les magistrats disent qu'elles sont.

  • Printemps des antipoètes

    Pour un matérialiste marxiste comme moi, rien de pire humainement qu'un femme qui veut qu'on l'aime pour son intelligence. Surtout si cette femme est d'une grande beauté.