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Lettres de Céline

Pour me délasser, je lis quelques lettres de L.-F. Céline dans le volume de la Pléiade qui m'a été offert. Auprès de G. Gallimard, Céline insiste pour être publié dans la Pléiade, ayant besoin d'argent. En même temps, Céline n'ignore pas, comme J.-J. Rousseau, que la bestialité humaine vient du besoin d'argent. Céline veut "assez d'argent pour pouvoir faire autre chose", dit-il dans une lettre à Simone Saintu, une amie d'enfance, après avoir estimé le rendement de la plantation de cacao en Afrique qui l'a embauché comme contremaître.

Je n'aime pas le papier bible de cette collection, qui donne au bouquin un air sacré. Plus les bouquins ont l'air sacrés, moins ils sont lus, et plus le clergé prolifère.

Dans l'ensemble, Céline est le Français-type, c'est-à-dire moyennement patriote. Je pourrais reprendre quelques-unes de ses déclarations à mon compte, comme celle-ci : "Je n'ai jamais voté et je ne voterai jamais ; si je votais, je voterais pour moi-même, car je suis seul à pouvoir me diriger." Le Boche, lui, a besoin de faire corps avec le reste de la meute ou de la fourmilière, et de manifester son adhésion de façon symbolique avec le restant de l'espèce ; voter lui en fournit l'occasion. La démocratie est une religion en Allemagne, et une extraordinaire hypocrisie en France, puisqu'elle gêne le gouvernement des puissants, qui rêvent secrètement de l'abolir, et que le Français moyen s'en soucie peu ; il y a des moyens moins coûteux d'alimenter les conversations. Il est plus difficile d'imposer la monarchie aux députés, comme de Gaulle l'a fait, qu'aux Français. La démocratie a fait la fortune des gratte-papier.

- Une controverse l'oppose à Simone Saintu : Céline prétend que le courage des soldats n'est pas du courage, mais un défaut d'imagination. Simone n'est pas d'accord. Il n'y a pas et il n'y aura jamais de soldat mâle sans femme pour le pousser au cul. Je compléterais d'ailleurs le propos de Céline en disant que le type de courage attribué aux femmes est le même que celui des soldats, résultant aussi d'un défaut d'imagination.

Il y a quelques mois, une salope juive m'interpelle sur un blog, sous prétexte que je contribue à un fanzine anarchiste intitulé "Au Trou !?", ce titre constituant selon elle une insulte pour les femmes (!?). Je dis "juive", comme elle prétend être, mais je devrais plutôt dire "freudienne". La véritable raison de cette attaque est que je m'en étais pris aux mères de soldats, qui généralement gravent dans la cervelle friable de leur gosse ce mobile funeste et contraire à l'injonction divine : "Tu ne tueras point."

Quand les mères juives et les mères catholiques romaines, à peine moins cinglées et avides de sécrétions masculines, commenceront de se convertir au christianisme au lieu de s'efforcer de le tuer dans l'oeuf, c'est sans doute que le triomphe de l'Eglise ne sera plus très loin. Autre scénario possible : elles crèveront toutes avant.

Commentaires

  • Hé, Lapin,

    Vous voulez dire, en toute honnêteté empirique, que les jeunes mâles sont tout blanc, et que sans le secours de leurs veuves noires de mère, il n y aurait pas de guerre, ou si peu ? (Cette question est presque dénuée de tout sarcasme)

    Ensuite, j'ai un peu de mal à vous comprendre, vous passez votre temps à cracher sur la morale, pour ensuite vous ranger tendrement à l'injonction divine la plus régulatrices des mœurs humaines qui soit, celle de ne pas tuer. Je me doutais bien qu'en temps que chrétien "de bonne volonté", vous ne pouviez pas cracher sur le décalogue, naturellement, l'amour du prochain l'interdit assez facilement.

    Mais alors, pourquoi avoir par le passé balayé d'un revers de main mes distinctions entre les diverses "moralités" plus ou moins bourgeoise, qui sont comme de petits marécages juridiques, et la morale au sens noble, c'est à dire toute tentative de réguler les actes humains, par la verticalité biblique et l'obéissance à la parole, notamment. (Ajoutons que la common decency d'Orwell n'est pas très éloignée de l'amour du prochain non plus, et qu'il existe de toute manière une marge interprétative dans le décalogue même, ce qui explique qu'on voit fleurir des "éthiques" d'inspiration biblique un peu partout.)

    Je sais bien que la morale usuelle est une sorte d'évangile du carnassier juridique, une vaste entreprise d'auto-justification de l'idéologie-girouette : un précipité de l'esprit du temps. Mais nous aurions gagné du temps si vous aviez distingué ces deux morales, au lieu de jeter le bébé avec l'eau du bain comme à l'accoutumé. Que de temps perdu par imprécision...

    Vrai bourbier que la langue. Gros labyrinthe de malentendus... Avant de vous réclamer de la clarté française, soyez précis sur les termes, distinguez !

  • Il n'y a rien de plus moral que d'éliminer les faibles. C'est le nazisme qui est un régime éthique, voire écologiste, et non le judaïsme qui contredit le droit naturel.
    Ce que l'antéchrist Nitche reproche justement au christianisme, c'est d'être immoral et de ne permettre aux castes dominantes de dominer selon le droit que la nature leur confère.

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