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Ponce Pilate et la laïcité

Comme je vais le démontrer ci-dessous, le discours laïc est assimilable à la tartufferie.

Premier constat : la théorie laïque fait consensus, au-delà des tenants de valeurs républicaines prétendument accordées à un ou des mobiles scientifiques, dans des milieux chrétiens ou juifs renégats. "Renégats" s'entend ici au sens où Moïse comme Jésus-Christ, ont clairement exprimé que ceux qui ne sont pas avec eux, sont contre eux.

"Renégats" s'entend au sens de la "démocratie-chrétienne", c'est-à-dire d'une doctrine dont on ne trouve pas les premiers linéaments dans les évangiles.

"Renégats" s'entend encore au sens où ces soi-disant "juifs" et "chrétiens" mènent un combat positif de subversion du judaïsme et du christianisme, à travers diverses publications largement subventionnées.

Ce constat signifie qu'aucun chrétien ne cautionne le principe de laïcité républicaine, en réalité, mais seulement les tenants d'une vague "culture chrétienne" de leur propre invention. Le chrétien ignore les limites légales, éventuellement totalitaires, au témoignage que le Messie exige de lui.

Plus étonnant encore, ce type de renégat admet le principe d'un divorce de la théologie et de la science, ce qui traduit de sa part l'ignorance que ce divorce répond au besoin de la science technique, mais non à ceux de la science ou de la théologie.

La laïcité n'a rien de "neutre" sur le plan historique, puisqu'elle résulte de l'impossibilité de fonder une théocratie sur le christianisme, contrairement à toutes les religions païennes. 

Ajoutons que l'idéal ou l'utopie démocratique, au point où nous sommes rendus de déni concret et apparent, ne peut plus passer, comme dans le marxisme, pour une émancipation de l'individu de la matrice institutionnelle. La démocratie paraît aujourd'hui ce qu'elle est, à savoir un régime démocratique libéral de compétition, qui pourrait bien avoir à rougir de la comparaison avec le nazisme.

Si la conscience des Français avait été imperméabilisée contre l'histoire, comme celle de leurs cousins germains, plus "philosophique", les Français seraient au même point d'ignorance que l'éthique n'a jamais permis à l'humanité d'accomplir aucun progrès contre la barbarie.

La prétendue "neutralité laïque" ne se conçoit en réalité que d'un point de vue moral, et ce point du vue moral impartial recoupe celui du curé-tartuffe. La loi républicaine est parfaite parce qu'elle justifie le curé, et celui-ci est parfait parce qu'il fait oeuvre de justification de la loi à l'aide de syllogismes.

Le point de vue laïc est officiellement neutre... à ce détail près que la loi républicaine évolue d'une façon qui dément l'argument de la neutralité. La loi républicaine évolue en effet en fonction d'un rapport de forces ; cette évolution n'a rien du triomphe d'un point de vue scientifique ou critique supérieur.

Pratiquement, c'est le régime de consommation, c'est-à-dire le principe religieux le plus actif, dont la position dominante est consolidé par ce sacro-saint principe laïc.

En résumé :

- la laïcité ne répond nullement à une exigence scientifique, mais religieuse ;

- elle est liée au monopole renforcé de l'Education nationale, injustifiable en termes de liberté ;

- elle est le terme d'une sécularisation des valeurs "judéo-chrétiennes" occidentales, c'est-à-dire une forme de théocratie larvée ;

- elle repose sur une philosophie naturelle hasardeuse, voire ubuesque ;

- elle est inefficace à enrayer des phénomènes religieux vivaces tels que l'alcoolisme, l'occultisme, le culte fanatique de la personnalité de vedettes de la télévision, etc.

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