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Preuve de dieu (2)

Causons un peu de ce dieu moderne qui éclipse les anciens et que l'on appelle "la science". C'est bien d'un rapport religieux à la science dont il s'agit dans le monde moderne, et qui rappelle par conséquent le propos de Rabelais sur la "science sans conscience", dont les universitaires spécialistes de Rabelais omettent souvent de rappeler qu'il vise la science scolastique.

Ce rapport religieux est traduit par la notion de "culture scientifique", qui ne choquera pas un homme de foi, mais fera sursauter un scientifique. Il est traduit aussi par l'idée d'une science "tournée vers l'avenir", c'est-à-dire ayant rompu avec la matière, ce qui est le propre d'une conscience religieuse primitive ou infantile.

Cette dimension religieuse est perceptible également dans la censure par les pouvoirs publics des critiques de la science officielle. Je citerais ici le cas de Michel Onfray, dans la mesure où la portée scientifique de sa critique est très limitée, mais néanmoins rencontre l'hostilité des représentants de l'Inquisition.

Et, comme la contestation du monopole scientifique de l'Eglise catholique romaine est un des axes de la philosophie des Lumières, s'appuyant parfois sur les évangiles pour contester ce monopole (Diderot), on est très étonné qu'aucun historien "public" ne nous dise que la philosophie des Lumières n'a eu aucun effet en France ; vraiment très étonné qu'aucun historien ne nous dise que les institutions républicaines prolongent les dogmes et idéologies, comportements de l'Eglise catholique romaine, et que la laïcité, le principe de neutralité religieuse de l'Etat républicain est une vaste blague : en ce qui concerne les chrétiens qui cautionnent la laïcité, on peut même démontrer assez facilement que ce sont de sinistres bouffons, dont l'argent est le seul mobile. La laïcité est une vaste blague puisque l'Etat, à coups de milliards d'euros, s'efforce d'imposer l'idée de la science moderne comme un dieu nouveau, et d'autre part sanctionne la contestation de la science officielle. La laïcité témoigne d'une métamorphose du cléricalisme, mais non de l'abandon des méthodes cléricales de l'Ancien régime. La laïcité obéit au principe de la ruse, et typiquement de la ruse de caste. Il est de notoriété publique que Judas Iscariote a rendu l'argent qui lui avait été versé en échange de sa trahison - des démocrates-chrétiens il ne faut pas s'attendre à la même restitution.

Pour revenir à la preuve de dieu, d'autant plus exigible qu'il s'agit d'un dieu inventé par les hommes : qu'est-ce qui nous prouve que, derrière le gadget moderne, il y a vraiment la Science pure avec un grand S, et que tout ça ne cache pas un vaste système d'exploitation clérical ? D'autre part on aimerait comprendre comment il se fait que la science la plus laïque, et donc la plus neutre en principe, prolonge la science des savants catholiques romains ou protestants du XVIIe siècle, les plus confessionnels de tous les temps, mélangeant de façon indistincte hypothèses scientifiques et convictions religieuses plus ou moins conformes à la Bible ? On aimerait savoir pourquoi les tenants des mathématiques modernes présentent aussi souvent des signes d'aliénation mentale ?

 

 

Commentaires

  • Si on prend le système de castes comme référentiel pour classifier les comportements humains (et ce référentiel est bien plus efficace que toutes les classifications des psychologues modernes), on peut obtenir, je crois, les classes suivantes :

    - les Brahmanes : ceux qui ont une véritable intuition de Dieu, une vraie connaissance intellectuelle des vérités spirituelles et métaphysiques.

    - les Guerriers : les hommes d'action, qui font preuve d'honneur et respectent des principes. Ils ne connaissent pas vraiment Dieu, mais font confiance aux brahmanes.

    - les bourgeois : ils croient en Dieu, sont attachés à la tradition, mais la relèguent toujours au second plan. Avant tout compte pour eux l'argent, le commerce, l'engraissement et la bonne morale.

    - le petit peuple : bêtes et méchants (sous des apparences souvent trompeuses), ils sont complètement athées, se donnent bonne conscience en prônant des pseudo-valeurs pourtant monstrueuses comme l'IVG ou le mariage homo, se vautrent dans la débauche, sont incapables de tout discernement intellectuel et deviennent vite agressifs et violents.

    Aux origines de l'actuel cycle temporel (soit juste après le déluge), on peut supposer que chacun naissait dans la caste qui lui correspondait exactement. Avec le temps et la confusion grandissante dans tous les domaines, les quatre castes n'en forment plus qu'une.

    Avec Philippe le bel, on est passé du pouvoir du clergé vers le pouvoir de la noblesse. Avec la révolution, on est passé du pouvoir de la noblesse à celui de la bourgeoisie. Et désormais, on glisse peu à peu vers la dictature du petit peuple, la pire d'entre toutes.

    Le meilleur exemple est la dictature du prolétariat des bolchéviks. Et dans l'époque actuel : les grands financiers, certains sont encore de grands bourgeois, mais de plus en plus sont de jeunes prolos qui ont fait fortune dans les nouvelles technologies, qui ont fondé des multinationales qui assoient progressivement leur autorité sur le monde. On pourrait décrire leur action morbide en profondeur, mais c'est encore un autre débat.

  • Les chrétiens sont indifférents à l'organisation sociale, comme en témoigne chacune des paraboles du christ Jésus. On ne fonde pas un ordre social sur le traitement égal des ouvriers de la dernière heure et de la première.

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