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Anarchie et christianisme

Refuser de s'inscrire dans une perspective d'avenir, c'est refuser de faire partie de la société.

"Celui qui veut sauver sa vie la perdra." dit l'évangile, afin de préserver l'homme de toute rêverie politique.

"Laissez les morts enterrer les morts." est de surcroît dissuasif d'avoir foi dans une quelconque doctrine sociale, car il n'y a pas de société sans culte des morts, y compris les sociétés qui se définissent comme étant "irréligieuses" ou laïques.

C'est pourquoi le philosophe réactionnaire F. Nietzsche définit à juste titre la religion chrétienne comme une religion essentiellement anarchiste. S. Freud vilipende la religion de Moïse à peu près pour la même raison. En revanche Nietzsche est de mauvaise foi quand il accuse les chrétiens d'avoir inventé l'éthique moderne, sans doute catastrophique.

Face à l'anarchiste Jésus-Christ, Ponce-Pilate ne peut que se moquer : qui est donc ce "roi des rois", dont le royaume n'obéit pas aux lois de la nature ? Pourquoi craindrait-il ce souverain indifférent à la justice des hommes ?

A mesure que le monstre de la doctrine sociale chrétienne enfle, au gré du temps et suivant l'avidité du monde, les évangiles deviennent de plus en plus énigmatiques et inexplicables par les curés.

"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre." dit le Messie. Que vise la doctrine sociale de l'évêque de Rome, si ce n'est la paix sur la terre ?

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