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anarchie

  • Rendre à César

    Il y a entre la démocratie et l'appareil d'Etat qui s'en réclame le même rapport qu'entre la religion et l'Eglise catholiques.

    Plus on s'élève dans la hiérarchie, moins la foi est grande ; plus la foi est grande au contraire dans l'une ou l'autre de ces religions, plus la méconnaissance de l'appareil est grande.

  • Anarchie et christianisme

    Dans une gazette, un anarchiste d'aujourd'hui s'étonne : - Comment un chrétien pourrait-il se ranger derrière la devise : "Ni dieu, ni maître !" ?

    Il ne s'est donc pas avisé que le seul dieu qui justifie les maîtres, c'est Satan. C'est sans doute pour éviter tout quiproquo que Jésus-Christ a demandé à ses apôtres qu'ils cessent de lui donner du "maître".

    Quant à ce nouveau maître à la mode, "le peuple souverain", prothèse des puissants de ce monde, cet anarchiste pourra vérifier que les évangiles ne fournissent aucune caution à la démocratie. Si les démocrates-chrétiens ne manquent pas de culot, ils n'ont aucun fondement.

    Et la révolution, dont la démocratie est le fruit ? On peut lire l'anarchiste chrétien Shakespeare qui dit : - La révolution revient au même... et vérifier si Shakespeare a menti.

  • Anarchie et christianisme

    Refuser de s'inscrire dans une perspective d'avenir, c'est refuser de faire partie de la société.

    "Celui qui veut sauver sa vie la perdra." dit l'évangile, afin de préserver l'homme de toute rêverie politique.

    "Laissez les morts enterrer les morts." est de surcroît dissuasif d'avoir foi dans une quelconque doctrine sociale, car il n'y a pas de société sans culte des morts, y compris les sociétés qui se définissent comme étant "irréligieuses" ou laïques.

    C'est pourquoi le philosophe réactionnaire F. Nietzsche définit à juste titre la religion chrétienne comme une religion essentiellement anarchiste. S. Freud vilipende la religion de Moïse à peu près pour la même raison. En revanche Nietzsche est de mauvaise foi quand il accuse les chrétiens d'avoir inventé l'éthique moderne, sans doute catastrophique.

    Face à l'anarchiste Jésus-Christ, Ponce-Pilate ne peut que se moquer : qui est donc ce "roi des rois", dont le royaume n'obéit pas aux lois de la nature ? Pourquoi craindrait-il ce souverain indifférent à la justice des hommes ?

    A mesure que le monstre de la doctrine sociale chrétienne enfle, au gré du temps et suivant l'avidité du monde, les évangiles deviennent de plus en plus énigmatiques et inexplicables par les curés.

    "Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre." dit le Messie. Que vise la doctrine sociale de l'évêque de Rome, si ce n'est la paix sur la terre ?

  • Anarchie chrétienne

    Il y a pire que la lâcheté humaine courante, banale, palpable tous les jours chez autrui et chez soi, il y a la justification de la lâcheté en quoi la culture moderne consiste.

    Comme la société s'enracine dans la lâcheté ordinaire des hommes, on peut dire que le totalitarisme, ses docteurs et leurs grandes perspectives sociales indéfinies, leurs slogans anthropologiques claquant au vent comme des drapeaux, aussi creux qu'excitants pour le troupeau, tout cet enterrement progressif de l'humanité, cette chiennerie est liée à cette justification de la lâcheté humaine qu'est l'argent.

    Les chrétiens doivent conclure entre eux des pactes à rebours des contrats sociaux : alors ils triompheront de la bête de la terre à un contre cent.

  • Enfer et anarchie

    Défendant le point de vue de l'ordre naturel et de la morale rationnelle (non-abstraite et non-féministe) qui en découle, F. Nitche identifie Jésus et ses apôtres à des anarchistes. Tantôt Nitche distingue les chrétiens authentiques, fidèles aux évangiles, des chrétiens de culture (bourgeois capitalistes), tantôt il fait comme s'il n'y avait pas de différence.

    Cela fait partie d'une stratégie de combat, puisque Nitche entend éradiquer le christianisme afin de restaurer une culture païenne qui, là encore, demeure relativement mal définie, Nitche niant le rôle historique du peuple hébreu dans l'Antiquité (La sympathie de nombreux juifs renégats pour Nitche vient de là, comme il y a pu avoir des catholiques "maurrassiens", ravis dans le fond que Maurras insulte les apôtres chrétiens, et ne retienne du catholicisme romain que l'appareil judiciaire.)

    La vision chrétienne authentique de l'enfer est celle du monde où nous sommes. Non seulement le purgatoire n'a pas de fondement scripturaire, mais "l'au-delà" n'a qu'une consistance sociale - traduisez : il n'y a "d'au-delà" qu'en tant que prolongement d'une société donnée. Où se situe l'au-delà dans les sociétés "post-modernes" athées ? Sur un plan identitaire ou personnel, dans les différentes séquences de l'âme. Sur le plan collectif, dans les utopies millénaristes nationales-socialistes, communistes ou démocratiques. Toute la difficulté, déjà rencontrée par l'Eglise catholique romaine autrefois, est d'adapter un système providentiel de droit païen, essentiellement élitiste, à la rhétorique démocratique égalitaire moderne.

    Les martyrs chrétiens ou les apôtres fidèles ne représentent donc pas un danger pour l'art ou la civilisation, mais ce danger vient bel et bien des politiques, des morales ou des doctrines sociales chrétiennes. On comprend aisément sur le plan artistique la difficulté que représente le fait de produire un art chrétien qui contourne les vérités essentielles du christianisme - à quel point cet art s'expose à ressembler à un échangeur autoroutier.

    - Avant de décréter l'assassinat par la voie légale du Messie, le procurateur romain semble hésiter, tant le danger ou la menace que celui-ci représente, et qui sera théorisée dans les siècle suivants par de nombreux "historiens païens", tant cette menace lui paraît inconsistante. Cependant, devant l'insistance des chefs religieux juifs, il finit par passer outre le droit (c'est-à-dire ce qui est censé servir de règle de conduite à un Romain) et ordonner l'exécution. C'est la meilleure illustration qu'on puisse proposer des rapports de la sphère privée et de la sphère publique selon les tartuffes laïcs démocrates-chrétiens. L'ignominie que la "sphère politique" hésitait à commettre, la sphère religieuse la persuada de l'accomplir.


  • Marx, anarchiste et chrétien

    - Mais Marx ne se vante-t-il pas rarement d'être chrétien ?

    - Dans le christianisme, et c'est la raison pour laquelle ce n'est pas vraiment une religion nitchéenne comme les autres, l'élection ne vient pas des hommes, mais de Dieu. Autrement dit, l'étiquette chrétienne ne compte pas. Ce qui compte, c'est le souci de la vérité, et donc de Dieu. Indubitablement, Karl Marx a lu la Bible avec plus d'attention que ceux qui n'éclatent pas de rire en entendant parler "d'aumôniers militaires catholiques", dont la seule fonction est d'aller au charbon pour le compte d'un régime républicain qui insulte Jésus-Christ et les apôtres comme il respire.

    - Quelle est la contribution de Marx à la défense de la parole de Dieu ?

    - Dans un siècle où le totalitarisme s'est définitivement implanté dans les esprits, où la France même est devenue "socialiste", c'est-à-dire ce qu'il y a de plus éloigné de l'esprit de ses meilleurs penseurs*, Karl Marx en démolissant la philosophie nazie hégélienne montre que l'enfer est une construction éthique et juridique, "anthropologique" comme on dit aujourd'hui. Au confort de l'éthique bourgeoise chrétienne, puis républicaine, il oppose la science. Pratiquement, Karl Marx renouvelle le défi de Hamlet aux puissances infernales qui dirigent le monde.

    Pourquoi l'Allemand ou le socialiste déteste-t-il autant Marx ? Principalement par fainéantise : les Allemands et les socialistes ne pensent qu'à s'amuser. A de rares exceptions, dont Marx fait partie, la philosophie allemande est au niveau du tourisme ou de Chateaubriand, pratiquement aussi répétitive que la musique.

    *Pratiquement, le socialisme est aussi étranger à la France que le patriotisme et toutes les valeurs féminines. Le "patriote français" ne peut être autre qu'un homme d'élite ou son factotum appointé. Quand le patriote français est un homme du peuple, c'est qu'il a été manipulé, excité au sacrifice pour une cause vaine par quelque chien de curé satanique.

  • Le Tartuffe Benoît XVI

    En préambule de cette note, je dissuade d'accorder un quelconque crédit au groupuscule de Jacques de Guillebon et Olivier François, baptisé "anarchriste", qui se réunira bientôt dans un quartier chic de la capitale, sans doute pour signifier le périmètre de sécurité duquel la brigade mondaine de Benoît XVI ne sortira jamais (maman ne le permettrait pas).

    L'anarchisme de Jésus-Christ heurte d'abord le clergé juif et le pouvoir judiciaire romain. Je ne vois pas quelle sorte de police ces lascars "anarchristes" pourraient heurter, pas même leur police d'assurance. Comptent-ils flanquer en l'air les tréteaux du bazar de la charité chrétienne, ou le "tour operator" lucratif des paroisses parisiennes ? Saccager "La Procure" ou molester tous les curés de France et de Navarre qui n'attendent qu'une invitation de Canal+ ou de France 2 pour se maquiller ?

    Il semble que les "anarchristes" se donnent plutôt pour but de repeindre l'enseigne défraîchie de la boutique catholique. Olivier François ne se cache même pas de collaborer au "Spectacle du Monde", gazette-danseuse de l'armurier Dassault, des fameuses familles qui ont refait la France (aux petits oignons). Et Fillon c'est Jeanne d'Arc tant qu'on y est.

    Grâce à Shakespeare, authentique chrétien anarchiste, on ne peut plus méconnaître l'origine incestueuse de la connerie. L'inceste explique pourquoi les petits mickeys J. de Guillebon et O. François ne parlent des choses les plus triviales qu'avec style, comme si elles étaient des vases sacrés. Shakespeare piétine méticuleusement toutes ces idoles païennes, hâtivement blanchies à la chaux chrétienne, rend à Satan les instruments de la musique chrétienne. 

    + Redisons-le : de tous les pores de la démocratie-chrétienne transpire l'idolâtrie ; regardez KTO pendant une heure, puis fermez la télé, puis ouvrez le Nouveau-Testament et vous verrez la différence. Les USA dissimulent sous ce masque indécent le régime pharaonique le plus sournois et macabre, dont les arcanes juridiques et monétaires sont un occultisme si puissant qu'il échappe à ses manipulateurs.

    Or, que font le pape, ses caniches ? Au lieu de saisir-là une occasion de se racheter des relations diplomatiques entretenues avec l'Allemagne nazie ; au lieu de se repentir en bêlant de crimes qu'ils n'ont pas commis eux-mêmes, mais une vague mère putative ? Ils multiplient les courbettes diplomatiques en direction des Etats-Unis. Pire encore, ils confortent l'idéologie totalitaire de la "démocratie chrétienne", forgerie la plus démoniaque de tous les temps, unique raison du satanisme affiché aujourd'hui par le folklore yankee bas-de-gamme mais sincère ; plus sincère que les fonds de pension baptisés "Vierge Marie, mère de dieu", fais-nous des petits.

    Ce stratagème de la démocratie-chrétienne, Karl Marx a démontré que son pouvoir de suggestion surpasse le truc grossier qui consiste à faire passer le monarque pour un élu de dieu aux yeux des cul-terreux. On ne voit pas pourquoi le Christ serait démocrate, puisqu'il est anarchiste, et que la démocratie n'est qu'une invention de démagogue indécent. Merci aux démagogues de ne pas prendre l'étiquette chrétienne et cracher ainsi au visage du Christ.

    +

    Plutôt que d'énumérer les cinquante preuves de malice du clergé catholique romain, dont la bêtise a pour effet commode de servir de repoussoir à la propagande républicaine, j'aime mieux causer positivement de Léon Bloy, calomniateur anarchiste du clergé au siècle dernier, au nom du Christ.

    - D'abord pour dire que la sincérité de Bloy, à défaut d'une vision parfaitement logique, tient à ce que Bloy est autodidacte, de l'espèce bien française, persuadée au moins depuis Rabelais que l'université est le dernier lieu après le sanhédrin où on peut s'attendre à voir souffler l'esprit, le vrai, non les formules géométriques ou partisanes (plutôt que d'accuser la franc-maçonnerie, ou de voir des complots maçonniques partout, il vaut mieux comprendre que c'est parce qu'elle est une formule méthodique efficace que le nombre d'or maçonnerique s'impose dans tous les systèmes, sans plan secret, à commencer par l'université, dont la fonction est organisatrice. Il n'y a rien de plus naturel que d'être franc-maçon.

    Bien qu'elle a pu être dirigée contre l'Eglise romaine, la franc-maçonnerie a préalablement été imposée aux populations occidentales par l'Eglise romaine. En définitive, rien n'est moins maçonnique que le secret des loges, qui attire inutilement l'attention sur l'ombre solaire, et rappelle que la morale est toujours, essentiellement, un complot, petit couple ou gigantesque organisation infernale de la démocratie-chrétienne, qui n'a pas besoin de se cacher.)

    - Disons maintenant ce qui limite la vision de Bloy, et qui l'empêche d'être de plain-pied dans l'apocalypse. Très proche de Dante, que le dégoût des malversations romaines incite à se figurer l'Eglise comme une jeune femme pure, Béatrice, inspirée de l'apocalypse où elle est représentée ainsi, avant d'être une prostituée, Bloy, aussi déterminé contre une institution dont la laideur lui paraît aussi intense, fait le rêve d'une Eglise médiévale sainte. A l'Eve future de l'Alighieri, dans un temps où la réforme de l'Eglise paraît illusoire, Bloy substitue la légende dorée.

    Bloy a la vision juste que l'histoire est la science qui peut le mieux servir à relever les jupes de la civilisation, pour montrer le cancer qui la ronge ; mais il tombe dans les filets de Joseph de Maistre, il ne le reconnaîtra que trop tard. De Maistre qui se moque de l'histoire, puisque son propos est au contraire de lustrer le sceptre du pouvoir à la peau de chamois, peu importe dans quel bois le bâton est taillé. De Maistre, qui serait en quelque sorte l'ancêtre des démocrates-chrétiens lécheurs de cul, si la démocratie-chrétienne n'était pas une grosse baleine en voie de disparition, et ses cornacs des lutins dans le genre de Bayrou ou Sarkozy, vu que De Maistre en pince plutôt pour les grands dictateurs sanglants.