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Dieu vomit les tièdes

Il semble que la spiritualité soit l'affaire des personnes extrémistes, comme la politique est l'affaire des médiocres et des centristes.

Tandis que "dieu vomit les tièdes", la politique exige au contraire de tels hommes, "vertueux", non pas au sens catholique dépourvu de signification, mais au sens romain qui veut dire quelque chose.

Que peut bien faire l'homme politique de choses comme l'amour, la liberté, la vérité, hormis les graver hypocritement en lettres d'or sur ses billets de banque ou au fronton de ses palais ? La notion d'intérêt général fait oublier celle de liberté, et la notion de liberté éclipse celle d'intérêt général.

C'est sans doute ce qui explique que les princes chrétiens sont particulièrement exposés à l'aliénation mentale, étant donné que deux courants opposés qui se rencontrent créent un tourbillon.

Comme les hommes politiques sont ordinairement indifférents aux questions spirituelles, qu'ils croient parfois naïvement "l'affaire de spécialistes", les personnes guidées par la spiritualité regardent le jeu politique avec indifférence. Il n'y à là-dedans que des motivations psychologiques.

 

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