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cottingham

  • Morale du Tueur en série

    Le problème n'est pas celui des "tueurs en série" mais de la société qui produit des tueurs en série et va jusqu'à exploiter leurs crimes à la télévision de façon ignoble.

    Les "enquêtes" sur les tueurs en série n'ont pas de caractère scientifique. C'est l'excès d'âme, de passion, qui caractérise le tueur en série, dont l'hystérie particulièrement marquée confine à la carence intellectuelle.

    Au stade "existentiel", on peut dire que la femme est plus encline à la violence, étant plus portée au romantisme et au fétichisme en général, mais c'est en même temps les femmes qui se trouvent, par chance, le plus souvent privées des moyens de commettre des actes brutaux.

    C'est un lieu commun, une idéologie de secrétaires ("Les Hommes viennent de Mars") mais une aberration de croire que la violence est le fait de l'homme, alors qu'elle est un sentiment essentiellement "féminin". On assimile ici l'érotisme au sado-masochisme.

    Sur le modèle des Spartiates, les peuples "guerriers" allemand ou japonais récemment, sont particulièrement "féminins", pour ne pas dire "invertis". Le sexisme ou la "ségrégation sexuelle" qui complète l'inversion n'est pas d'ordre érotique mais juridique ou institutionnel ; ça n'est qu'un mode d'organisation (Il est d'ailleurs assez frappant de constater que dans ce type de société, japonaise ou allemande, ce sont les femmes qui sont les plus "viriles", les moins grégaires. Le "Désert des Tartares" décrit bien la passivité et l'irresponsabilité de la condition militaire.)

    La traduction de l'érotisme en "sado-masochisme" est donc un phénomène d'abord politique, sans rapport avec l'être humain ontologique. La violence est un produit juridique. La femme fournit en quelque sorte un "modèle physique d'hystérie", qui au cours de l'histoire a connu différentes "traductions politiques" (je ne dis rien là de "freudien" dans la mesure où Freud détourne de son sens la science antique qui a toujours considéré l'hystérie comme le fondement de la folie, sachant qu'il est évidemment inepte de vouloir remonter le cours du temps pour dénouer la folie.)


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    L'idée de "crime passionnel" par ailleurs est aussi débile, comme la plupart des concepts juridiques, puisque tout crime part d'un principe génital et passionnel. La cupidité n'est pas moins du domaine de la passion que le désir sexuel sado-masochiste ou possessif. La justice républicaine procède de façon empirique et complètement idiote. Le recours à des "experts-psychiatres" relève même quasiment de la superstition, ces professionnels étant les premiers à n'avoir aucun recul sur les "systèmes passionnels" dont leurs propres spéculations sont issues.

    La fascination macabre pour les tueurs en série, notamment de la part d'enquêteurs comme le Français Stéphane Bourgoin, sous le prétexte de comprendre quelque chose qui n'a rien d'énigmatique, cache une perversion similaire à celle du tueur lui-même (Quand on dit que "les contraires s'attirent", il ne faut pas oublier que le magnétisme est une attraction-répulsion binaire ou alternative).

    Preuve de la barbarie des médiats qui diffusent ces émissions, une chaîne a récemment diffusé le portrait de plusieurs tueurs en série (personnages bien évidemment aussi dépourvus de personnalité que ceux qui les traquent), dont le portrait d'un certain Richard Cottingham, qui a la particularité d'être un sosie du père Noël yanki, ainsi que le portrait d'un "tueur" allemand, S. Harbort, perpétrant sur des personnes sur le point de mourir afin d'abréger leurs souffrances des... euthanasies - la production donnant ainsi un tour involontairement cocasse à sa dramaturgie médiatique de caniveau.

    Balzac a écrit : "La presse libre nous perdra." On peut penser qu'il avait deviné l'essence profondément totalitaire et féminine des médiats.