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feminisme

  • La Guerre (mondiale) des Sexes

    Il n'est pas une semaine qui passe sans que l'actualité ne fournisse une illustration à la guerre des sexes. J'en citerai deux exemples récents : - le procès truqué des "violeurs de Mazan", et la campagne pour les élections présidentielles américaines, du moins telle qu'elle est rapportée par les médias européens atlantistes.

    Pourquoi le procès des "violeurs" de Mme Pélicot est-il truqué ? 1. Parce qu'il est médiatique et médiatisé : il s'agit à travers ce procès-spectacle de dire aux Français les plus faibles d'esprit quoi penser. 2. Parce qu'il élude soigneusement le problème de la misère sexuelle, inhérente à la société de consommation. Les violeurs de Mazan sont des consommateurs de produits illicites (c'est plus excitant), et Mme Pélicot a épousé une sorte de maquereau-dealer-sociologue tout à fait dans le coup (le profil parfait d'un candidat à la députation).

    C'est loin d'être la première fois que les médias se servent d'une affaire judiciaire - en particulier d'une affaire de moeurs - pour endoctriner l'opinion publique française.

    Le second exemple est plus intéressant que ce procès immoral, qui ne fait pas avancer la justice (la violence à l'égard des femmes n'est pas moins grande dans les pays dotés d'une législation féministe) :

    Lle vote en faveur de D. Trump est présenté comme un "vote masculin", et le vote en faveur de Kamala Harris comme un "vote féminin" par certains journalistes européens. Aussi ridicule soit cette présentation, elle traduit une forme de diabolisation de l'homme qui n'est pas spécialement le fait du sexe féminin (les mouvements féministes sont très peu représentatifs), mais qui est typiquement cléricale, multiséculaire.

    Le féminisme qui cherche à s'imposer à travers les médias de masse est une éthique étatiste. D. Trump a su habilement faire de l'appareil d'Etat une cible, et fédérer un électorat chrétien évangéliste, par principe anarchiste et anti-impérialiste (isolationniste). Cet électorat a pris conscience, il y a déjà plusieurs décennies, de la nécessité de s'organiser contre l'appareil d'Etat, afin de ne pas se voir imposer les réformes "sociétales" des technocrates de Washington.

    L'électorat de D. Trump n'est pas moins composé de femmes que d'hommes. L'hostilité aux valeurs familiales n'est pas plus féminine qu'elle n'est masculine. Le féminisme contemporain est  une variante de l'égalitarisme, dont le démagogue D. Trump est bien obligé, lui aussi, de prendre en compte. Ce qui fait du discours égalitariste un discours totalitaire, c'est son absolutisme. L'Etat capitaliste est le plus égalitariste, en même temps qu'il est le plus inégalitaire (on retrouve-là le dispositif paradoxal mis à jour par G. Orwell dans "1984").

    Les jeunes "masculinistes" (sic) ont tort de s'en prendre aux femmes : l'incrimination des hommes est en réalité le fait d'une sorte de doctrine bureaucratique, dont Sandrine Rousseau se fait la porte-parole.

    La contribution des "masculinistes" à la guerre des sexes fait le jeu de l'Etat totalitaire. Ce sont des idiots utiles, la preuve requise par le clergé totalitaire que le diable existe bel et bien.

    Pourquoi le féminisme du parti démocrate américain est-il un cléricalisme ? Parce que l'Etat moderne totalitaire exige une légitimation religieuse - c'est un Etat non-pragmatique. Il entend régenter la vie sexuelle des citoyens en les incitant à procréer dans certaines circonstances (besoin de main-d'oeuvre ou de soldats), ou au contraire à ne pas procréer (main-d'oeuvre surabondante dans des régions du monde désindustrialisées).

    La guerre des sexes est donc dans l'intérêt de l'Etat ultra-moderne ; il est difficile pour la jeune génération de s'en affranchir, car, en Europe, l'Etat est omniprésent et appuyé par toutes les sortes de clergé ou presque ; c'est probablement encore pire au Japon, où beaucoup de jeunes Japonais font le choix radical de renoncer à la sexualité, tant le couple représente une source de conflit et d'échec social. La "valeur travail" modèle la sexualité au stade totalitaire : cela aussi, "1984" le montre.

    Cette renonciation forcée n'est pas loin de la misère sexuelle révélée par le procès Pélicot et dissimulée par les médias et leur discours sur la "culture du viol".

    Les sectes évangélistes soutenant D. Trump, dans une nation où l'emprise de l'Etat est moins large et plus récente, paraissent donc le dernier rempart en Occident de la famille. Il n'est pas rare de voir chez des défenseurs européens de la famille... un poste de télévision ! Le chrétien évangéliste américain, lui, est un peu plus sérieux : il sait parfaitement que la famille et la télévision sont incompatibles.

    Mais le renoncement de ces sectes à l'anarchisme souligne l'illusion sur laquelle leur démarche repose. En effet l'Etat capitaliste est nécessairement impérialiste et colonial. Le parti démocrate de Kamala Harris est le parti de la justification de l'impérialisme, mais le moyen de cet impérialisme est le capitalisme.

    L'égalitarisme totalitaire, les "réformes sociétales" sur le dos du tiers-monde, ne font que refléter l'économie capitaliste. La Chine moderne est le meilleur exemple que l'on puisse citer de la complémentarité de l'Etat totalitaire et du capitalisme. Mais la Chine est aussi l'illustration de la fragilité de l'Etat totalitaire. La soumission et le conditionnement totalitaire des masses n'est pas inéluctable ; la sidération des masses par les écrans de télévision, les divertissements bas de gamme, les récompenses pavloviennes, absorbent une bonne partie des forces de cet Etat : c'est là en grande partie l'explication de la faillite de l'Education nationale française, tombée au niveau des mathématiques : instruire et éduquer au-delà du niveau de l'intelligence artificielle est contre-productif pour un Etat totalitaire.

    D. Trump est donc, lui aussi, un parfait hypocrite : la dépénalisation de l'avortement est typique d'une économie capitaliste au stade tertiaire, où la production est largement déléguée à des esclaves dans le tiers-monde. La neutralité de l'Etat, neutralité "hobbésienne", dont rêvent les électeurs de Trump aux yeux desquels l'Etat centralisé incarne Satan, est une illusion semblable à celle du bolchevisme ou du marxisme-léninisme.

    Deux mots sur la "culture du viol", la vraie. Elle est inhérente à la guerre, de sorte qu'il n'y a pas de guerre, antique ou moderne, sans viols, plus ou moins brutaux, qui sont des rituels de soumission aux vainqueurs ou aux forces d'occupation. Les femmes qui couchent par dizaines de milliers, voire centaines, avec les forces d'Occupation allemandes, sont-elles consentantes ? Oui et non. Nul ne peut prétendre sérieusement qu'il se plie de son plein gré aux lois de la Nature.

    Les quelques exemples de femmes incorporées dans des armées modernes démocratiques ont montré qu'elles sont aussi capables de sévices sexuels et de tortures. Quiconque prône la guerre, prône en même temps la culture du viol.

    Ceux qui parlent de "guerres propres" ou de "guerres éthiques", de "frappes chirurgicales", on les appelle communément "pharisiens".

  • ...isme

    Le féminisme comme toutes les religions en "isme" est tourné vers l'infini.

  • Harmonie

    Le type de l'homme sans méfiance vis-à-vis des femmes : le soldat, le gendarme, le policier, le militaire.

  • Pour en finir avec...

    le féminisme.

    La réticence des Français au féminisme, contrairement aux Allemands qui sont plus modernes, s'explique parce que le féminisme est largement le produit du cléricalisme. Ce cléricalisme catholique romain, d'un genre un peu particulier, commence il y a plusieurs siècles par l'apologie de l'exemplarité des femmes sur le plan social, prêtes d'une certaine manière à endurer pour le service de la société plus que les hommes n'en sont capables. Le clergé catholique romain a donc très tôt pris parti dans la guerre des sexes pour le sexe féminin. A ce féminisme clérical répondit d'ailleurs une littérature anticléricale ET misogyne (Machiavel, par exemple).

    - Anticléricaux, les philosophes des Lumières sont assez peu féministes, même si leur volonté n'est pas exactement une volonté d'abolition de la direction de conscience religieuse, mais plutôt une volonté de la renouveler (en quoi la critique marxiste montre que les Lumières ont échoué, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas "rayonné" ou fondé une culture bourgeoise plus scientifique et moins religieuse que la culture du XVIIe siècle).

    - Condorcet tient bien un discours féministe, où il fait valoir le droit des femmes à se livrer à des tâches non seulement ménagères, mais aussi intellectuelles. Mais ce discours ressemble fort à l'exhortation que l'on pourrait adresser à un homme du peuple de se comporter plutôt en roi qu'en homme du peuple, sans lui en donner les moyens. L'idée que la société puisse contribuer à l'émancipation de tel ou tel est un voeu pieux, bien plus qu'elle n'est une science. De la même façon bien des ouvrages intellectuels ne valent pas certains offices rendus par les femmes à la cuisine. Par exemple, toute la sociologie ne vaut pas un verre de vin.

    - Presque cocasse le cas du marquis de Sade, que certains moralistes officiels continuent de citer en exemple de philosophe humaniste, quand bien même la haine que Sade nourrit à l'égard de la société se traduit par le fantasme d'étranglement, d'égorgement ou de tortures diverses de femmes réduites à l'état d'objets, sans qu'il entre dans la prose sadienne une once d'humour, ainsi que la bestialité l'exige. Sade bénéficie de la même indulgence dont bénéficient les cinéastes et les publicitaires aujourd'hui, qui sans l'exploitation des femmes ne seraient rien. La fascination pour Sade indique que la passion moderne pour la société et les questions sociales, comme elle est un fanatisme, en réalité s'avère très proche de la haine de la société et de la volonté de la détruire. De même le principal danger couru par les femmes vient de la culture moderne qui tend à en faire un objet de consommation. La propagande féministe contribue largement à faire diversion, c'est-à-dire à pointer du doigt des causes de l'exploitation des femmes qui n'en sont plus depuis longtemps, ou bien ne l'ont jamais été comme la "domination masculine".

    - Le discours clérical féministe a évolué en fonction des circonstances économiques, mais cette rhétorique est restée substantiellement la même. Il s'agissait au moyen-âge de faire valoir l'héroïsme féminin sur le plan social, compte tenu des exigences d'une société et d'une culture chrétienne-paysanne. La répartition du travail n'est plus la même aujourd'hui dans l'Occident où la culture féministe s'est épanouie, et qui a désormais "délégué" les travaux de force à des nations inférieures en puissance économique et militaire. L'héroïsme de la femme tient désormais dans sa disposition d'esprit, censée être plus moderne que celle que l'homme. Le sexe féminin sert donc d'emblème ou de drapeau à la culture moderne ; elle est chargée de la démonstration que l'Occident a accompli un progrès. Comme le féminisme clérical médiéval fut dans l'intérêt exclusif des élites de ce temps, le féminisme aujourd'hui est une rhétorique destinée à fournir la preuve de la supériorité de l'Occident dans le domaine moral. C'est un élément de la mystique sociale aujourd'hui comme hier. On peut s'interroger sur sa racine ou son origine chrétienne, dans la mesure où le christianisme est le moins mondain des messages, puisque le lien social y est pratiquement synonyme de péché et de mort. Sous quel effet cette religion du non-engagement social a pu devenir un mysticisme social complet au point de phagocyter dieu ? L'imbécillité des clercs du moyen-âge et de la philosophie allemande subséquente, débouchant sur le grand merdier de la rhétorique américaine, n'est sans doute pas une réponse suffisante. L'argent est un élément du mysticisme social moderne parfaitement laïc, et non moins décisif que la philosophie post-moderne.

    - Certaines féministes s'étonnent de ne pas percevoir les fruits du discours féministe, que certains partis politiques ont pris pour "credo", mais que son application concrète ne semble pas préoccuper outre mesure. Pour que le féminisme se traduise par une avancée concrète, encore faudrait-il qu'il ne soit pas un simple "credo" religieux illusoire. De plus c'est comme un être de devoir exemplaire que la femme est exaltée par la propagande féministe, c'est-à-dire pratiquement comme le sont nonnes et soldats, à qui les gratifications les plus symboliques sont généralement offertes. Bien plus cohérent serait un mouvement féministe anarchiste, c'est-à-dire indifférent aux questions sociales, puisqu'il n'y a socialement que deux positions possibles, celle de maître et celle d'esclave, la guerre introduisant dans ce schéma quelques variations, et la ruse permettant aux femmes de se hisser bien au-dessus de certains hommes.

     

  • Féminisme et apocalypse

    L'anthropologie moderne féministe se confond avec le cléricalisme. On en prend conscience en étudiant la littérature religieuse du moyen-âge et de la renaissance, où le sens du sacrifice social des femmes est exalté par des cardinaux (italiens) ou des saints catholiques romains officiels. L'aptitude particulière des femmes au sacrifice est censée imiter le sacrifice du Christ Jésus lui-même. Cette propagande se heurte à un obstacle majeur : cet obstacle est théologique, puisque le sacrifice du Messie est dépourvu de vocation sociale. Le point de vue social est celui des pharisiens, dont la tactique consiste justement à tenter de mettre le messie en porte-à-faux avec les lois religieuses juives ou le civisme romain.

    La mort et la résurrection du Sauveur, en faisant reculer les frontières de la mort, compromettent définitivement l’ordre social. Celui-ci trouve en effet sa consistance dans la perspective de la mort. L’éternité n’est d’ailleurs concevable du point de vue éthique ou social que sous la forme d’un au-delà parfaitement virtuel, c’est-à-dire d’une théorie de l’espace-temps, formule qui permet de recomposer l’au-delà au gré des métamorphoses de la société. Il faut comprendre l’invention du purgatoire, en l’absence de fondement scripturaire, comme la réponse du clergé à un besoin social dont le christ n’a cure.

    On peut se demander où sont passés l’au-delà et le purgatoire dans une société laïcisée, voire athée, qui semble s’être affranchie de ces idéaux ? On les retrouve dans les différentes théories de l’âme, et surtout c’est la vocation de l’art moderne de faire croire à l’au-delà. Sans la mystification de l’avenir ou du progrès de l’art, il n’y a plus d’art moderne, ni d’artistes modernes, martyrs de cette cause religieuse. L’art païen, produit de la culture de vie païenne, refuse au contraire de se tourner vers l’avenir et le progrès au profit d’une jouissance présente ; le prêtre réactionnaire païen Nitche assimile à juste titre l’anthropologie moderne à un dolorisme. Peu d’artistes modernes sont conscients comme Nitche ou Hegel de la détermination anthropologique chrétienne de l’art moderne.

    L’erreur d’appréciation de Nitche à propos de la morale puritaine est de la croire dirigée contre les femmes. Elle fut au contraire conçue par le clergé puritain comme une mesure protectrice des femmes des débordements de la sexualité masculine, en des temps où celle-ci présentait un danger majeur d’accident. La monogamie est donc une loi religieuse féministe. Ce faisant le clergé féministe commet, sous prétexte de combattre la fornication, le péché de fornication, puisque celui-ci n’est pas moral, dans le coït ou l’acte de chair lui-même, mais dans l’attribution à l’acte de chair d’une dimension mystique amoureuse, qui du reste va bien au-delà de la mystique païenne dans ce domaine, qui n’outrepasse pas les limites de la raison et du droit naturel.

    C’est cette mystique charnelle chrétienne dont Shakespeare s’attache dans « Roméo & Juliette » à montrer le véritable ressort ; non pas en vertu d’un quelconque athéisme ou paganisme, comme prétend Nitche, mais parce que l’anthropologie chrétienne est la pire atteinte possible à l’eschatologie chrétienne, et au message évangélique, le moins anthropologique qui soit, et le plus dissuasif pour l’homme de « s’installer dans le temps ».

    Nitche a bien compris, du reste, que l’aspiration de l’homme à l’éternité, seule justifie la science, et que si cette aspiration n’est qu’un vain fantasme, alors l’art est bien suffisant, qui se contente d’imiter la nature et renonce à l’élucider au-delà de ce qui est nécessaire à la jouissance ou la moindre souffrance.

     

    Le mensonge de Nitche, relayé par de nombreux historiens pétris de culture latine, est d’inventer une antiquité païenne hostile à la métaphysique et convaincue de l’éternel retour, procurant force de loi au destin, alors que les témoignages sont nombreux dans l’antiquité, à commencer par Homère, d’un goût pour la métaphysique, de sorte que l’aspiration de l’homme à l’éternité est de tous temps. Le christianisme ne fait qu’affirmer que cette aspiration est la seule logique, en dehors de laquelle tout est anthropologiquement absurde et efforts acharnés pour s’adapter à cette absurdité. L’homme a conçu depuis la nuit des temps que l’anthropologie est un serpent qui se mord la queue.

  • Féminisme

    On ne peut pas prendre au sérieux Homère et le féminisme à la fois. Aujourd'hui comme hier,  sur le champ de bataille de Verdun ou celui de Troie, le guerrier est le seul type d'homme qui accepte de se soumettre aux femmes.

  • Encore le féminisme ?

    "Comment peut-on ne pas être féministe ?" Benoîte Groult.

    Venant d'une Bretonne, la question fait sourire, car pratiquement tous les Bretons marchent au pas que leur indiquent leurs mères/femmes depuis des siècles. On ne les a pas envoyés en première ligne en 14-18 par hasard. Pratiquement, j'ai failli me faire lapider une ou deux fois en Bretagne, en raison de ma misogynie ; non par des femmes, mais par des hommes.

    Discrètement, entraînez une femme dans un cimetière, et voyez sa réaction. Plus elle est femme, mieux elle s'y sentira. La réaction violente contre l'oppression s'exerce toujours contre des valeurs féminines. La mort et le cimetière en font partie.

    Les Bretons sont d'ailleurs recherchés par les femmes, comme les gays.

    Contre les billevesées peu scientifiques de Mme Groult, il faut dire que la violence masculine résulte le plus souvent d'une idéalisation excessive de la femme, suggérée par les mères à leurs fils. Ce qui retient au contraire les hommes d'être violents, c'est la conscience que les atouts des femmes sont limités ; comme dit Shakespeare, que la beauté de la rose passe vite, et que la spéculation de Perrette ne traduit pas l'intelligence mais la foi.

    La meilleure raison de n'être pas féministe aujourd'hui, c'est que c'est une valeur en crise. Le féminisme, fait pour servir au blanchiment des valeurs libérales, durera autant que ces valeurs libérales dureront. Elles sont aujourd'hui les plus suspectes d'être entièrement faites pour conduire à l'asservissement volontaire des peuples. Pour se renflouer, le féminisme doit miser sur le renflouement des banques et l'éternel retour du profit et de la laine tondue sur le dos des peuples opprimés.

    Pratiquement, ce que fait aujourd'hui la société libérale de Mme Groult, c'est d'exporter la violence masculine dans le tiers-monde. Il n'y a aucune société capitaliste qui n'ait envisagé une manière de canaliser la violence masculine et s'en servir. Car les hommes sont assez sincères pour, lorsqu'ils sont violents, l'être autant avec eux-mêmes qu'ils le sont avec autrui.

    Et le féminisme est une plaisanterie, comme toutes les valeurs libérales.

  • Pourquoi la misogynie ?

    Pourquoi le judaïsme et le christianisme (non pas l'Eglise romaine) sont-ils misogynes ? Simplement parce que la femme est une puissante incitation à la guerre. Derrière le soldat, comme derrière le capitaine d'industrie, ou même le polémiste, on retrouve la détermination féminine ou sexuelle, qui confirme la justesse des mythologies de Moïse ou d'Homère, à travers les siècles. Achille est entièrement actionné par le principe féminin.

    Le voile catholique médiéval, ou le voile islamique, ne sont pas des instruments spirituels, ce sont des instruments de protection sociale. Dans l'Eglise romaine les femmes dominent des hommes soumis au principe de l'éternel féminin ; nombre d'entre elles en sont, d'ailleurs, relativement conscientes. L'art chrétien authentique souligne au contraire la connivence des femmes et de la mort, ce lien que Jésus tente de dénouer dans la conscience de Marthe, soeur du ressuscité Lazare. L'homme meurt de se conformer à sa volonté ou son rêve de puissance, c'est-à-dire concrètement de se conformer au plan social.

    Sur ce point, l'antichrist Nitche ne se trompe pas : le judaïsme, puis le christianisme, ont irrémédiablement altéré l'ordre social : il n'y a plus après Moïse d'autre choix pour un homme d'élite ou de rang supérieur que de rompre avec son milieu, ou d'adopter la fourberie comme le mode de pensée principal, dont la démocratie est le témoignage éclatant, fondé non plus sur la domination mais le désir d'asservissement, inculqué dès le plus jeune âge aux enfants, à l'aide de moyens de propagande extraordinaires. Le dieu des élites est mort avec Moïse et les prophètes. Les nations ont enflé jusqu'à l'échelle totalitaire de ne plus pouvoir se maintenir à l'équilibre. La vitesse moderne est une fuite de l'Etat en avant, caractéristique de la barbarie de nos élites, qui n'ont pas trouvé d'autre moyen que ce train d'enfer pour se maintenir en selle.

    Si la foi dans l'immortalité est plus répandue dans le monde antique qu'elle n'est désormais, c'est parce que la rêverie, les fantasmes juridiques et la projection vers une cible abstraite, sur quoi repose tout l'art moderne, n'y ont pas de place. Le cinéma est destiné aux peuples guidés par la frustration, non à ceux qui parviennent à jouir normalement. Jamais l'aliénation ne fut mise en valeur dans l'antiquité. Le fait qu'elle le soit aujourd'hui prouve le cynisme superlatif des élites en place.

    La société, incarnation véritable de l'éternel féminin, n'est plus qu'une vieille sorcière retapée à la chirurgie esthétique, dont le lait s'est tari depuis longtemps.

  • Sang pour sang conne

    Invitée par Radio Sarko n°1, Caroline Fourest, pour dire du mal des vilains islamistes, des vilains lepénistes, du vilain Besancenot qui fricote avec une femme voilée ; aussi du vilain "patriarcat" ; du haut de sa chaire médiatique sponsorisée par le Groupe Lagardère/Trafic d'armes en tous genres, Caroline Fourest contemple des milliers d'années d'histoire avec la condescendance requise quand on est rendue à un tel degré d'humanisme.

    L'interview de Fourest par un lèche-cul professionnel se conclut par la diffusion de l'hymne niaiseux de John Lennon, "Imagine". Une animatrice à voix de poule érotique invite l'auditoire à considérer le mièvre chanteur comme la preuve que notre époque d'assassins capitalistes est capable d'engendrer des génies artistiques.

    Les petites filles placardent sur leurs murs des posters de leur idole préférée en rêvant secrètement qu'elle viendra leur planter un coup de bite (délicat) dans la nuit et les demandera en mariage au réveil, mais à part ça notre époque n'est pas religieuse du tout.

    On approche la dizaine de millions d'embryons sacrifiés depuis les années soixante-dix sur l'autel de la révolution sexuelle "made in Usa" et du rêve libéral d'orgasme laïc universel à l'aide de vibromasseurs godemichets surpuissants diffusant la musique des "Beatles".

    Les assassins ne pourront pas indéfiniment, quoi qu'ils pensent, se tenir à bonne distance lâche de leurs victimes. L'espace-temps qui sert de tampon pour se protéger est amené à se réduire comme la peau de chagrin.

  • L'équation tchador

    "Oui, la burqa doit disparaître. Aussi sûrement que son projet est de faire disparaître les femmes du paysage." (Valérie Toranian, "Elle", 22 janvier)

    Ce que cette idiote féministe de "Elle" oublie de dire, c'est que le projet concurrent de sa gazette pour femelles basses de plafond et hautes de châssis est de multiplier le style de la pute bourgeoise dans le paysage, pour le plus grand bonheur des petits pédés capitalistes. On se doute que le business de crèmes autobrozantes qui est le fondement du féminisme de madame Toranian s'effondrerait si toutes les femmes étaient voilées. Le voile d'hypocrisie des bobos n'est pas moins épais que le tchador, bien au contraire.

    Quoi qu'il en soit, il faut voir que le "système tchador" et le "système string apparent" sont identiques, synallagmatiques. Ils traduisent tous les deux un phénomène d'oppression politique, QUI N'EPARGNE PAS PLUS LES HOMMES QUE LES FEMMES. Des deux systèmes, c'est le tchador le moins dangereux car le moins hypocrite. Le moyen âge chrétien fut lui-même le moment d'une intense gnose juridique autour du mariage ET d'une intense prostitution.

    Rien d'étonnant non plus à ce que le sociologue soixante-huitard Pascal Bruckner, quarante ans après l'éloge du libertinage fasse celui du mariage bourgeois. De la même école, André Glucksman serait plus honnête s'il complétait sa démonstration que Sarkozy est le pur produit de Mai 68, en ajoutant que Mai 68 est le pur produit du gaullisme.

    *

    Il n'y a pas que chez Pascal ou Racine que l'on retrouve cette alternative truquée, puritanisme ou libertinage. L'emmerdant marquis de Sade lui aussi était à la fois un obsédé du cul et de la politique, c'est-à-dire des deux sujets les plus ennuyeux de la terre aux yeux d'un artiste, à moins de les aborder sur un plan eschatologique, comme Shakespeare ("Mesure pour Mesure"). Il est probablement un élément à la décharge d'une aussi médiocre littérature de la part de Sade, c'est son emprisonnement. En tant que tel celui-ci excite en effet l'obsession sexuelle et celle de la politique, qui n'est jamais qu'un dérivatif puritain au sexe. L'hypocrisie est une vertu sociale et féminine, vantée parfois aussi par des pédérastes (Eric Zemmour) : il faut s'attendre dans un régime totalitaire, selon Marx, à une forme d'hypocrisie d'une épaisseur inégalée. Le comble à mes yeux est d'une société française qui fait l'apologie du sado-masochisme (le "porno-chic" des publicités parues dans le magazine "Elle", les mannequins du couturier Lagerfeld, espèce de Méphistophélès à paillettes, etc.) en même temps qu'elle condamne les pratiques des camps de concentration nazis.

  • Vivons cachées ?

    La femme, en France, a bien le droit d'être une pute, mais pas celui d'être soumise. Le maquereau succède au mari. Telle est la religion féministe, plus bête qu'Eric Zemmour (mais tout aussi capitaliste).

    L'hypocrisie féministe qui consiste à dissocier le pouvoir de l'argent se retrouve curieusement chez Maurras ; on comprend ainsi que le féminisme est un pur produit politique et culturel, un sexisme ordinaire, plus bas encore que le sexisme méditerranéen qu'il dénonce, car fondé sur une conception du sexe et de la politique plus mécanique encore.

    Pourquoi deux poids, deux mesures, alors que n'importe quel imbécile est capable de comprendre que la soumission à l'argent est la pire des soumissions, puisque l'argent concentre l'essence du pouvoir politique (On note lorsqu'on est chrétien que les trente deniers versés à Judas sont la conséquence de sa déception politique : Jésus n'est pas venu pour régner sur Israël) ?

    Bien sûr parce que la loi politique/naturelle du plus fort implique que la conjuration des putains et de leurs maquereaux, auxquels il est permis depuis Fourier d'ajouter les bons pères et les bonnes mères de familles bourgeoises abonnés à "Madame Figaro", cette conjuration pèse beaucoup plus dans la société civile que les quelques péquenots musulmans et leurs femmes en tchador.

    Ensuite parce que la prostitution est le mode de soumission préféré du bourgeois, celui qui épargne le mieux son tabou de l'inceste et préserve son désir de consommation.

  • Marx et la femme

    Si Marx se préoccupe peu de "féminisme", c'est qu'il ne se berce d'aucune illusion sur l'inefficacité du droit à réparer une injustice qu'il sait être précisément d'origine juridique. Le sexisme en général n'est qu'une conséquence du droit romain et de l'organisation politique.

    Marx et Engels se contentent d'observer que le droit patriarcal est synonyme d'archaïsme, et qu'il n'a rien de "naturel" puisque ce patriarcat a été précédé par des régimes matriarcaux (dans lesquels la femme est la référence généalogique).

    L'égalité est une idée républicaine, voire nazie, étrangère au communisme (l'égalitarisme n'est pas opposé à l'exclusion des "métèques", bien au contraire, mais quasiment son corollaire mathématique).

    D'ailleurs en aucun cas Marx n'est "sociologue" ; la sociologie n'est autre qu'un mouvement de politisation du marxisme par des fonctionnaires.

    *

    Mais, cependant Marx réintroduit la femme dans l'histoire d'une façon très intéressante. Il vaudrait mieux dire le "sexe faible"  ou la fonction assignée à la femme par la politique jusqu'à ce que celle-ci ait pris un tour existentialiste hyper-moral il y a quelques années (Si l'ordre hyper-moral dans lequel les Etats-Unis sont entrés les premiers traduit un pourrissement de la politique, il n'en reste pas moins une conséquence du cancer politique diagnostiqué par Marx, sa métastase. La politique est comme le sida : elle ne tue pas directement mais place le corps dans la situation de ne plus pouvoir se défendre. Ceux qui refusent d'admettre que le cancer est politique sont comme des sidaïques qui affirmeraient que le rhume ou la grippe est en train de les tuer.)

    Le reproche majeur de Marx aux historiens et philosophes bourgeois est de négliger ou plutôt de dissimuler le rôle décisif des calculs économiques dans l'évolution historique et de ramener celle-ci à une simple confrontation d'idées (nazisme et capitalisme sont largement des propagandes et de l'ordre de la foi).

    Or, sur le plan des rapports moraux, politiques et économiques, l'activité des femmes représente justement souvent la partie cachée de l'iceberg, c'est-à-dire un rôle qui n'est certes pas le rôle-titre mais dont Marx souligne pas le caractère essentiel bien que terre-à-terre. Au cours des guerres capitalistes, tandis que les hommes tirent, les femmes fabriquent les fusils. Le côté pile et le côté face se retrouvent dans toutes les entreprises capitalistes, au demeurant.

    Si cette critique de Marx comporte une part de misogynie, en révélant que la roue du Capital est actionnée d'abord par des femmes, autrement dit qu'il est essentiel d'incorporer à l'histoire l'activité généralement dévolue aux femmes pour ne pas écrire une histoire philosophique ou "bourgeoise" éthérée, cette misogynie ne semble pas avoir été volontaire de la part de Marx comme de François Bacon ou Shakespeare, en référence à la Bible (cf. le personnage d'Ophélie, fille à papa, "Marthe" entêtée du parfum des lys, comme aimantée par les reflets de la mare argentée).

    S'il était brouillé avec sa mère, Marx en revanche a toujours été soutenu par sa femme malgré des conditions d'existence difficile et le dédain du carriérisme de son mari.

  • Le vrai François Bacon

    L'hypothèse selon laquelle François Bacon pourrait avoir écrit les pièces signées Shakespeare est écartée avec dédain par Michèle Le Doeuff, spécialiste française officielle de F. Bacon (fac de Toulouse). Mais les commentaires sur Bacon de Mme Le Doeuff s'avèrent sur de nombreux points parfaitement baroques et grotesques ; par exemple :

    - Etant féministe, Mme Le Doeuff transpose sur l'objet de son étude sa fantaisie féministe alors même que le féminisme est une variété de sexisme qui n'a de sens que dans un contexte politique récent, la plupart des "droits" acquis par les femmes occidentales ou nord-américaines l'ayant été du fait de l'industrialisation massive et de la généralisation du salariat. Le seul intérêt du féminisme de Mme Le Doeuff est qu'il la conduit à dénoncer le pillage par le "misogyne" Gaston Bachelard d'une partie de l'oeuvre de Bacon. Il faut ajouter que ce pillage est d'autant plus contestable que les délires scientifiques de Bachelard s'écartent complètement de la rigueur scientifique souhaitée par Bacon (dont Marx peut plus légitimement revendiquer la paternité).

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    - Plus grave, dans la mesure où cette assertion est devenue un lieu commun sur Bacon (dont J. Ratzinger s'inspire probablement pour s'en prendre de façon inepte et inique à François Bacon dans une encyclique récente), M. Le Doeuff propage l'idée selon laquelle François Bacon serait un des pères fondateurs de la science moderne. Il n'est pourtant pas difficile de prouver que la science de François Bacon est beaucoup plus proche de celle de son homonyme Roger Bacon, moine franciscain du XIIIe siècle, que de la science de Descartes ou d'Isaac Newton, bien peu expérimentales contrairement à la légende dorée de ces deux rhétoriciens (tels sont-ils qualifiables du point de vue de la science matérialiste ; la science d'Einstein ou de Bergson aurait d'ailleurs certainement fait beaucoup rire François Bacon). Descartes prétend il est vrai s'inspirer en partie de Bacon ; mais il prétend aussi s'inspirer d'Aristote qu'il n'a pas vraiment compris, pas plus que le savant nazi Heidegger plus récemment. L'expression de "science expérimentale" est destinée à faire avaler le mythe de la neutralité de la science laïque, bien qu'il ne soit pas difficile de constater qu'Aristote ou Ptolémée font beaucoup plus appel à l'expérimentation que Freud ou Bachelard.

    Son propre statut entraîne Mme Le Doeuff à occulter elle-même deux faits concernant la science actuelle : primo celle-ci est dans une large mesure une science de fonctionnaires financée par de grands groupes industriels et donc complètement étrangère aux voeux formulés par François Bacon ; secundo la science a pris la place que la théologie occupait au moyen âge et remplit un rôle religieux désormais en contradiction complète avec l'intention de Bacon. La meilleure preuve ce sont les cris d'orfraie que déclenche à la télévision la simple affirmation que le darwinisme est une pièce essentielle de l'idéologie nationale-socialiste, comme du capitalisme désormais.

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    - On peut supposer -même si elle n'en fait pas état-, que Mme Le Doeuff est athée étant donné la légèreté avec laquelle elle interprète ou relègue le christianisme de François Bacon qui est au contraire un axe essentiel de la science de Bacon, si ce n'est l'axe principal.

    C'est un point particulièrement intéressant ; il permet de comprendre mieux la dimension religieuse qu'occupe la polytechnique aujourd'hui. Si des savants aussi différents que Bacon, Newton ou Galilée doivent être purgés de leur christianisme au prix de mensonges grossiers (Newton est sans doute un des savants les plus "religieux", dans le mauvais sens, de tous les temps, et cela bien que ses connaissances en théologie sont déficientes), c'est pour mieux les intégrer à un corpus scientifique laïc prétendument neutre.

    Comment comprendre que l'université laïque et le pape s'entendent aussi bien, l'une pour déformer, l'autre pour dénigrer François Bacon ? L'explication en est très intéressante. Si la théologie de Bacon est minimaliste dans la forme c'est parce que, précisément, selon le savant anglais, la scolastique a pour effet de dénaturer le sens des Saintes Ecritures dans une très large mesure, de les enfouir sous des tombereaux d'explications plus ou moins gnostiques, non de les mettre en valeur. Les circonvolutions de l'histoire font que l'anticléricalisme de Bacon, désormais que l'Eglise n'est plus qu'un grand cadavre tout à fait froid, transposables à la science universitaire laïque. Typique l'exemple de la biologie quand on observe ne serait-ce que la phraséologie d'un Stephen Gould dans le domaine du transformisme. L'observation de Marx à propos de la scolastique de Duns Scot, selon laquelle ce genre de science fait autorité par son seul poids d'encre et de papier vaut pour les massifs traités de Gould qui empile des considérations quasiment juridiques sans jamais fournir d'explication univoque aux mutations ne serait-ce que légères observées dans certaines espèces animales.

    La science universitaire, on le constate, renouvelle l'attentat de la scolastique contre les Saintes Ecritures en général et l'apocalypse en particulier en enterrant la science physique sous des tombereaux de commentaires frappés au coin des préjugés de leurs auteurs. Karl Marx et Simone Weil se voient confirmés dans leur affirmation que la religion de l'Etat qui est inévitablement celle de ses fonctionnaires, mais pas seulement, est un opium plus fort encore que celle de Rome.

  • Morale du Tueur en série

    Le problème n'est pas celui des "tueurs en série" mais de la société qui produit des tueurs en série et va jusqu'à exploiter leurs crimes à la télévision de façon ignoble.

    Les "enquêtes" sur les tueurs en série n'ont pas de caractère scientifique. C'est l'excès d'âme, de passion, qui caractérise le tueur en série, dont l'hystérie particulièrement marquée confine à la carence intellectuelle.

    Au stade "existentiel", on peut dire que la femme est plus encline à la violence, étant plus portée au romantisme et au fétichisme en général, mais c'est en même temps les femmes qui se trouvent, par chance, le plus souvent privées des moyens de commettre des actes brutaux.

    C'est un lieu commun, une idéologie de secrétaires ("Les Hommes viennent de Mars") mais une aberration de croire que la violence est le fait de l'homme, alors qu'elle est un sentiment essentiellement "féminin". On assimile ici l'érotisme au sado-masochisme.

    Sur le modèle des Spartiates, les peuples "guerriers" allemand ou japonais récemment, sont particulièrement "féminins", pour ne pas dire "invertis". Le sexisme ou la "ségrégation sexuelle" qui complète l'inversion n'est pas d'ordre érotique mais juridique ou institutionnel ; ça n'est qu'un mode d'organisation (Il est d'ailleurs assez frappant de constater que dans ce type de société, japonaise ou allemande, ce sont les femmes qui sont les plus "viriles", les moins grégaires. Le "Désert des Tartares" décrit bien la passivité et l'irresponsabilité de la condition militaire.)

    La traduction de l'érotisme en "sado-masochisme" est donc un phénomène d'abord politique, sans rapport avec l'être humain ontologique. La violence est un produit juridique. La femme fournit en quelque sorte un "modèle physique d'hystérie", qui au cours de l'histoire a connu différentes "traductions politiques" (je ne dis rien là de "freudien" dans la mesure où Freud détourne de son sens la science antique qui a toujours considéré l'hystérie comme le fondement de la folie, sachant qu'il est évidemment inepte de vouloir remonter le cours du temps pour dénouer la folie.)


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    L'idée de "crime passionnel" par ailleurs est aussi débile, comme la plupart des concepts juridiques, puisque tout crime part d'un principe génital et passionnel. La cupidité n'est pas moins du domaine de la passion que le désir sexuel sado-masochiste ou possessif. La justice républicaine procède de façon empirique et complètement idiote. Le recours à des "experts-psychiatres" relève même quasiment de la superstition, ces professionnels étant les premiers à n'avoir aucun recul sur les "systèmes passionnels" dont leurs propres spéculations sont issues.

    La fascination macabre pour les tueurs en série, notamment de la part d'enquêteurs comme le Français Stéphane Bourgoin, sous le prétexte de comprendre quelque chose qui n'a rien d'énigmatique, cache une perversion similaire à celle du tueur lui-même (Quand on dit que "les contraires s'attirent", il ne faut pas oublier que le magnétisme est une attraction-répulsion binaire ou alternative).

    Preuve de la barbarie des médiats qui diffusent ces émissions, une chaîne a récemment diffusé le portrait de plusieurs tueurs en série (personnages bien évidemment aussi dépourvus de personnalité que ceux qui les traquent), dont le portrait d'un certain Richard Cottingham, qui a la particularité d'être un sosie du père Noël yanki, ainsi que le portrait d'un "tueur" allemand, S. Harbort, perpétrant sur des personnes sur le point de mourir afin d'abréger leurs souffrances des... euthanasies - la production donnant ainsi un tour involontairement cocasse à sa dramaturgie médiatique de caniveau.

    Balzac a écrit : "La presse libre nous perdra." On peut penser qu'il avait deviné l'essence profondément totalitaire et féminine des médiats.

  • Le féminisme au sérieux ?

    Essayons de prendre le féminisme au sérieux deux minutes, et pas seulement pour le vernis à ongle idéologique d’une grande bourgeoise ou d’une petite bobo qui n’a rien d’autre à mâchouiller qu’une branlée de slogans lus dans « Elle » ou « Madame Figaro »...

    Je ne serais pas misogyne si je ne pensais pas que le féminisme est une vaste tartufferie. Je ne serais pas misogyne si la presse dite "féminine" n’existait pas pour me conforter dans ma misogynie.

     

     

     

     

    Donc, sérieusement, qu’est-ce qui empêche de considérer le commerce pornographique comme du viol, et de foutre en taule les pornocrates comme les violeurs d’enfants ? On nous dit, et aucune féministe ne me contredira ici, qu’il y a plusieurs sortes de viol, et que le soudard n’est pas le seul type de violeur qui agit « en réunion » ou sous la menace d’une arme. Il y a aussi des violeurs qui abusent plus ou moins de leur autorité et de leur pouvoir, qui procèdent par séduction ou persuasion pour arriver à leurs fins.

     

    Tout est là vous comprenez, parce que si le pognon des pornocrates n’est pas un moyen d'exercer le pouvoir et d'en abuser, qu’est-ce qui l’est ? Le fait de tirer profit de l'abus sexuel l'anoblit-il ? La contrainte du corps est-elle plus grave que celle de l'esprit, ou même le corps peut-il être séparé de l'esprit ? Il n’est même pas difficile de piger que la violence d’une brute avinée en proie à la frustration sexuelle n’est rien à côté du pouvoir coercitif de l’argent.

     

     

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    De deux choses l’une : ou je viens d’anéantir l’idéologie féministe qui prône l’égalisation des sexes, vu que ce sont des centaines de milliers de gonzesses des pays de Hongrie ou de République tchèque que les premiers pays producteurs de porno ont violées et continuent de violer, et très peu d’hommes en comparaison ; ou alors c’est de leur plein gré que les femmes, en grande majorité, décident de se prostituer, comme tentent régulièrement les chaînes de télévision publique de nous le faire croire en exhibant deux ou trois prostituées libres et satisfaites de leur job. Ou bien la réalité est bel et bien faite de pornocrates des deux sexes qui sont derrière la traite de chair humaine à l’échelle dantesque où elle a lieu.

     

     

     

     

    Qu’est-ce qui empêche, maintenant, de façon pragmatique de réprimer ou d'endiguer les abus de ces violeurs comme ceux des pédophiles, même s'il est vrai que la pédophilie n’engrange pas contrairement à la traite des blondes des milliards ? Est-ce que le comité de branleurs inutiles qu’on appelle « Comité consultatif d’Ethique » ne se foutrait pas globalement largement de la gueule du contribuable et, au lieu de se préoccuper de questions « éthiques » d’abord, ne servirait pas principalement à cautionner des pratiques industrielles de plus en plus douteuses ? Tout porte à croire qu'en fait d'humanistes, les Sicard et Kahn, tous ces technocrates inutiles ne sont que des fusibles et des pistons. L'humanisme ne se porte pas mieux de leurs tractations, il en crève à petit feu.

     

    On entend déjà d’ici les experts-comptables capitalistes : « Utopique de vouloir endiguer la prostitution sur internet ! Le réseau internet est mondial ! » Le blabla habituel des « technos ».

    Pour préserver les droits d’auteur d’un ringard comme Johnny Halliday, branlement du Parlement pour monter une brigade de flics, mais pour les violeurs et le féminisme, que dalle !?? La Chine est bien capable avec l’aide de « Google » de stopper les sites qu’elle ne désire pas sur son territoire, elle. Et on nous montre de plus en plus souvent la Chine en exemple.

     

     

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    En cherchant bien, on doit bien trouver des féministes sincères, mais intelligentes ça n’existe pas. Conclusion : les féministes sont des êtres imparfaits, sincères et bêtes ou intelligentes et hypocrites.

  • Antisémitisme et féminisme

    La question du féminisme et celle de l'antisémitisme sont étroitement liées. Pas seulement parce que les médias les ont  embrouillées, propulsant au rang de philosophes des journalistes comme Eric Zemmour & Nolleau, dont les arguments binaires finissent par abrutir tous ceux qui les regardent autrement que comme un duo de comiques.

    On voit bien qu'en fait de féminisme, on est en plein dans l'égalitarisme hypocrite. Le principe de répudiation juif ou musulman est "tempéré" à côté du divorce laïc. Une féministe qui verrait un progrès dans le fait que la répudiation s'applique désormais aussi aux hommes, cette féministe-là ferait partie de la catégorie désignée par Balzac comme celle des féministes "bourgeoises", opposée au féminisme "aristocratique". Il ne suffit pas de brandir un godemichet pour être une femme intelligente.

    Ce que des féministes idiotes et labellisées par les pouvoirs publics comme Caroline Fourest ou Isabelle Alonso désirent, c'est le même pouvoir que les hommes ; ça revient à confondre la virilité avec la volonté de puissance de puceaux impuissants comme Nitche, Sartre ou Kierkegaard ! Qu'est-ce que ces philosophies pour garçonnières laïques ont à voir avec le féminisme et la modernité ? Cette philosophie est précisément le produit du patriarcat archaïque, de cette relation "spéciale" que les petits garçons protestants, juifs ou laïcs, entretiennent avec leurs mères, et qui les conduit à penser que le sexe des femmes est une sorte de tabernacle contenant Dieu (J'observe au passage que les grands modernes, Balzac ou Marx, très loin du crétinisme freudien, précision utile, ont été élevés par leurs pères. Un reproche des protestants qui haïssent Marx est qu'il avait de très mauvais rapports avec sa mère.)

    Il ne faut pas s'étonner du succès grandissant auprès des hommes du genre de filles qu'on peut trouver à la sortie des synagogues, des mosquées ou de Saint-Nicolas du Chardonnet. Elles sont archaïques, certes, de croire que la chasteté avant le mariage est un point crucial de la religion, et de déifier leurs maris, mais du moins elles sont sincères. Il vaut mieux avoir dans son lit une enclume plutôt qu'une vipère...

    Préférer l'archaïsme à la fausse modernité est une preuve de bon sens. Rien ne coupe plus du progrès que l'hypocrisie. Comment convaincre une musulmane, par exemple, que l'évolution de la morale est une bonne chose, quand elle a sous les yeux le spectacle de la prostitution de centaines de milliers de femmes extradées d'Europe de l'Est par l'industrie cinématographique yankie. Quand la seule préoccupation des féministes bourgeoises est de réclamer les vingt pour cent de salaires dont le CAPITAL les spolie, ou de s'en prendre au voile des musulmans, eux-mêmes victimes de l'impérialisme.

    Comme l'ont parfaitement saisi Balzac et Villiers-de-l'Isle-Adam, nul ne menace plus l'Eve moderne que l'Eve prométhéenne.