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daniel cohn-bendit

  • Europa über alles ?

    L'ex-trublion de Mai 68 Daniel Cohn-Bendit, en fin de carrière politique et reconverti dans le commentaire journalistique, commentait ce matin les remous politiques qui agitent l'Ukraine, dont la population incline du côté de la Russie de Poutine, ou bien du côté du Pacte Atlantique.

    Inutile de dire que Daniel Cohn-Bendit est un fervent défenseur du Pacte Atlantique, à l'instar des élites parisiennes, et suivant un mouvement amorcé depuis la chute du Mur de Berlin. Comme tous les diplomates, les diplomates français jouent un double jeu, étant donné que la puissance de la Russie de Poutine et ses richesses énergétiques sont loin d'être négligeables.

    La ruse diplomatique à elle seule suffit à dissuader de croire dans le motif d'un ordre mondial pacifié.

    Daniel Cohn-Bendit, pour faire la promotion de l'Europe en cette période difficile où une partie de la population ukrainienne est à peu près la seule à exprimer le désir de ralliement à l'Europe, n'a pas hésité à qualifier celle-ci de zone de liberté et de bien-être. On aurait cru une vieille pub des années 80. En fait de bien-être, le marché européen obéit aux contraintes de l'économie capitaliste, régime fondé sur la compétition et la frustration, c'est-à-dire les mobiles probablement les moins pacifistes qu'une population peut avoir, comme la culture de masse permettant aux élites de contrôler les classes moyennes et populaires l'indique. La liberté et le bien-être vanté par Daniel Cohn-Bendit est entièrement publicitaire, et l'humanisme de cet énergumène ne dépasse pas ce niveau.

    L'Europe comme solution de paix est sans doute l'élément de propagande des élites dirigeantes européennes le plus cynique. Non seulement l'idéal européen n'a jamais permis de calmer les haines territoriales entre voisins européens, mais le motif d'une Europe unie et pacifiée se retrouve derrière chacune des guerres qui ont mis les nations européennes, puis le monde, à feu et à sang, depuis le XIXe siècle.



  • L'Arche européen

    Grâce à la crise le caractère mystico-religieux de l'Europe apparaît plus clairement, derrière le mobile capitaliste. Si bien peu de travail a été accompli depuis la "Libération" dans le sens de l'unité des nations, en dehors de la législation monétaire et agricole, c'est que les cartels craignent une surveillance accrue de l'administration sur leurs activités ; les Etats-Unis d'Amérique sans les fonctionnaires du Trésor et l'administration fiscale yankis, voilà le rêve brisé par la crise. Ne reste plus que la coquille idéologique : le nationalisme européen. Or le véritable ciment du nationalisme, depuis le XVIIe siècle, c'est la guerre.

    Les politiciens, y compris d'extrême-gauche, sont comme "possédés" par l'idée européenne. La position d'Olivier Besancenot est absurde. De quelle sorte d'Europe veut-il, s'il ne veut pas d'une Europe capitaliste ? La politique colbertiste puis jacobine n'a pas de sens historique en dehors du mobile économique capitaliste. L'internationale prolétaire communiste était destinée à renverser les cartels industriels et bancaires, auxquels les syndicats semblent désormais sentimentalement aussi attachés que les parlements le sont cyniquement. L'idéal européen de Besancenot apparaît donc comme une sorte de néo-stalinisme additionné d'une dose de métissage culturel, sur le modèle yanki ; cet idéal est complètement étranger à Marx ou même Che Guevara. Le principal facteur de métissage, hier comme aujourd'hui, au demeurant, c'est l'esclavage. En soi le métissage n'a pas plus d'intérêt que l'épuration aryenne de la race.

     

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    Mais c'est plutôt Daniel Cohn-Bendit qui bat tous les records de crétinisme, ce qui n'est pas étonnant vu que l'énergumène doit presque toute sa légitimité à une série de sketches télévisés.

    La religion de Cohn-Bendit est le pacifisme, dit-il ; la réconciliation du peuple allemand et du peuple français seraient à mettre au crédit de l'Europe, selon lui ; ce connard de bobo a-t-il jamais ouvert un bouquin d'histoire de sa vie ? Les populations françaises et allemandes ne se sont jamais "haïes", c'est complètement grotesque. Les deux nations ont été dressées l'une contre l'autre par leurs élites, essentiellement pour des raisons économiques et financières. L'hostilité à la philosophie germanique est le fait de Marx et d'intellectuels communistes au XIXe et XXe siècles, ainsi que de quelques écrivains catholiques isolés comme Léon Bloy ou Ernest Psichari, Péguy (le cas de l'athée Maurras mis à part, étant donné qu'on peut difficilement faire plus boche que Maurras qui pousse le vice jusqu'à aimer la religion sans Dieu, trait de caractère typique d'une femelle germanique)... mais les peuples allemand et français n'ont rien à voir dans les déclarations de guerres barbares qui ont opposé l'Allemagne à la France au long des XIXe et XXe siècle. La plupart des poilus interrogés après la guerre de 1914-18 déclaraient ignorer tout des motifs ayant entraîné leurs chefs à les mobiliser.

    Drieu La Rochelle dans son "Journal" -que Cohn-Bendit est sans doute beaucoup trop sectaire pour apprécier-, ne cesse de souligner pour la déplorer, mais peu importe, l'absence de combativité des Français en 1940.

    Cohn-Bendit ne fait donc que reprendre les termes de la grossière propagande gaulliste, de ce parti nationaliste à demi-mafieux qui a certainement causé beaucoup plus de tort à la France que n'importe quel autre parti au cours du siècle dernier. De Gaulle n'a d'ailleurs jamais eu que l'estime d'une frange de la bourgeoisie et très peu celle du peuple, encore moins que Pétain, à qui le peuple des soldats savait au moins gré d'avoir épargné quelques vies au cours de la bataille de Verdun.

    Comme quoi on peut être un Juif apatride comme Marx et n'être pas pour autant une lumière. La race judéo-boche de Cohn-Bendit ne fait pas pour autant de lui un élu.

    (Un type comme Besancenot ne devrait pas laisser passer un tel mensonge, car l'inculpation des peuples est une des principales stratégies de la bourgeoisie pour dissimuler sa responsabilité dans les marées de sang versé.)