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daniel picouly

  • Nouvelles du Danemark

    Visionner le reportage des Belges de "Strip Tease" diffusé par "France 3" sur le milieu de l'édition n'augmentera certes pas le dégoût que ce cul de basse-fosse inspire déjà aux honnêtes gens pourvus d'odorat (j'en connais trois ou quatre). Ils ajouteront seulement à leur carnet d'observations que les "petites maisons" sont fondées sur les mêmes principes que les grandes closeries.

    La caméra se focalise sur le partenariat entre Héloïse d'Ormesson, fille de qui on ne peut manquer de savoir, et Gilbert Cohen-Solal, échâssier probablement connu au Quartier latin. Celui-là a sans doute voulu obtenir de ce petit film le quart d'heure de gloire que la religion existentialiste promet à ses affidés ; comme pour démontrer une fois de plus que de la gloire à la déconfiture il n'y a qu'un pas.

    De dame Héloïse sur la réserve on n'apprend rien de plus que ce qu'on savait déjà avant, c'est-à-dire que le sobriquet de "maquignon des lettres" inventé par Edern-Hallier pour Philippe Sollers, se décline aussi au féminin en vertu du progrès sémantique. Notre nouvel Abélard Cohen-Solal, lui, la corde au cou et les couilles en berne, se croit capable de transmuter des tonnes de vulgarité en sympathie de la part du public. Le coup de la pute qui ne peut se passer de son protecteur qui l'entretient à grands frais, il n'hésite pas à nous le rejouer à l'aide de deux ou trois plumitifs en guise de faire-valoir...

    Dire qu'il n'y a pas une semaine je disais à un pote un peu naïf désireux de se faire publier, sur un ton protecteur : "Garde-toi de jamais rien écrire qui puisse te valoir un éloge de Daniel Picouly ou de Poivre-d'Arvor." On peut poser même comme un axiome historique que seuls les mauvais bouquins ont besoin d'un éditeur. Si Céline n'avait pas été aussi impatient de sonner le tocsin, il n'en serait pas aujourd'hui à engraisser Gallimard.

  • Ce que picrocholine veut dire

    Quand on veut comme le critique Eric Nolleau épingler le snobisme de Charles Dantzig, mieux vaut éviter de citer le professeur Steiner, obscur tâcheron qui n'a jamais intéressé personne en dehors du cercle fermé des auditeurs de 'France-Kultur'. Pour ceux qui ne connaissent pas, Steiner c'est Finkiekraut en moins cocasse, sans le sémaphore.

    Le vrai beauf ce n'est pas Nolleau, malgré ses efforts pour s'intéresser au cinoche, mais Dantzig, qui après avoir fait un tabac auprès des lectrices de 'Elle' (difficile de faire plus vulgaire), a réédité sa formule efficace du gros bouquin que les femelles disposent sur leur table de chevet pour se donner l'illusion de posséder une cervelle et des pensées qui vont avec. Et le cercle des lectrices de 'Elle' est sûrement beaucoup plus large que celui des auditeurs de 'France-Kultur'.

    Ce qui caractérise Dantzig n'est pas le snobisme, mais plutôt d'être comme Proust ou Sollers 'dans l'air du Temps'. On trouve quelques formules amusantes chez Dantzig, ce qui n'est jamais le cas chez Sollers, formules gouvernées par le principe selon lequel un écrivain qui n'est pas social-démocrate ne peut pas être un bon écrivain, principe destiné à séduire l'espèce femelle (Là je parle du précédent bouquin de Dantzig, n'ayant pas de place pour le deuxième.)

    Pour Nolleau tous les bouquins sont mauvais, et tous les films sont bons. Il y a une certaine logique à ça, étant donné que la littérature n'est pas le genre de notre temps. Mais la plus grande qualité de Nolleau à mes yeux, c'est qu'il ne me donne pas envie de dégueuler, comme Daniel Picouly ou Sébastien Lapaque.

    (Curieuse impression que j'ai, quand je cause de Nolleau, Dantzig ou Lapaque, qu'ils sont décédés, tandis que Marx ou Shakespeare, Simone Weil, sont toujours vivants.)

  • No logo

    La suppression de la publicité sur les chaînes de Patrick de Carolis signifie-t-elle la suppression de l'émission littéraire de Daniel Picouly ? Ou juste la disparition des spots très courts et de ce fait beaucoup plus supportables ?

    En tout cas c'est un bel hommage rendu au capitalisme par la gauche laïque de dire que la télévision, sans la publicité, c'est plus la même chose.

    Dès que la droite sort de son rôle de flic, étant donné qu'elle ne pige rien à rien, elle fait n'importe quoi. L'oppression du capitalisme doit rester dissimulée derrière l'alternance droite-gauche ! Jacques Attali a théorisé ça il y a plus de vingt ans ! Mais un crétin comme Sarkozy n'est même pas capable de piger les gadgets d'Attali. Le président aurait dû prendre sa carte au PS avant de se faire élire. Un bon vendeur comme lui doit pouvoir fourguer n'importe quelle forme de démagogie, de droite ou de gauche.

    Si l'alternance, qui suppose une télévision étiquettée à droite, et une autre étiquettée à gauche, si ce processus est mis à mal, c'est la porte ouverte à toutes les formes de sincérité, à l'extrême-droite ou à l'extrême-gauche, à Dieudonné. Le péril est soudain accru pour la bourgeoisie et les cartels industriels, le masque bobo tombe.

    Si Dieudonné serre la main de Le Pen, c'est à cause de ça : parce que tout d'un coup la gauche ne fait plus semblant d'être différente et la sociale-démocratie en général n'apparaît plus que comme le rempart du capitalisme elle aussi. Les 35 heures de Martine Aubry furent une excellente astuce capitaliste comme Fillon ou Devedjian sont incapables d'en inventer, crétins cupides qui pensent qu'on peut avoir le beurre et l'argent du beurre et qu'un peu de vaseline ne sert à rien. En un sens des idiots de cette encâblure sont les meilleurs alliés de la Révolution.

  • Négritude

    Daniel Picouly, c'est le parfait nègre du gaullisme ; nègre dans le mauvais sens du terme : intarissable pisseur de copie au service du Capital. Non seulement Jean d'Ormesson n'est pas encore crevé, mais il laisse une descendance !

    Si tous les gaullistes pouvaient être comme Charles Pasqua ou Eric Zemmour et perpétuer le grotesque gaulliste sans se forcer, au moins on s'amuserait !