C'est aussi en scrutant la peinture, tout particulièrement celle de Tintoret, de Titien, de Michel-Ange et même de Dürer, que je suis devenu communiste. Etant donné que c'est un art populaire favorable à la communion, plus que n'importe quelle autre discipline, la peinture peut être tenue pour l'art communiste par excellence. Aussi riche en métaphores que le cinéma, procès national-socialiste, procès laïc ultime, est au contraire pauvre en métaphores et riche en illusions d'optique.
Comme Marx a signé le permis d'inhumer de la philosophie (1550-1850), qui ne survit plus que sous la forme du soliloque de vieillards fétichistes, les humanistes de la Renaissance ont enterré la peinture, exaltant le dessein.
Pour des génies comme Léonard ou Dürer, Lorenzo Lotto, on ne saurait ôter raisonnablement le surnaturel du naturel. Marx est de la même trempe. Le fait qu'il considère désormais la religion comme un obstacle à la science doit être examiné en toute objectivité, sans sentimentalisme. Cet examen est le préliminaire à une théologie de la Libération des chaînes de la philosophie libérale, de l'art capitaliste et de la morale bourgeoise sado-masochiste.