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fitoussi

  • Chronique d'une mort annoncée

    C'est invraisemblable le nombre de crétins soi-disant 'experts économiques' qui se pressent dans le poste de télé en ce moment. L'émission de Jean-Marc Silvestre sur TF1 est un modèle du genre. Du connard gaulliste au connard social-démocrate, on a droit à toute la gamme, singulièrement uniforme, des donneurs de leçon qui auraient dû crever de honte. La morgue immarcescible de Jacques Attali surplombe de peu celle de Fitoussi, de Baverez, de Manière, de la famille Cohen au grand complet. Il n'y en a pas un pour racheter l'autre. D'une certaine façon, du point de vue de la Révolution, c'est plutôt encourageant car Necker n'était pas aussi stupide.

    La potiche Christine Lagarde, par exemple, explique qu'il sera assez tôt, lors de la 'sortie de crise', d'apurer la dette (de cent milliards d'euros). Passons sur la façon vulgaire de s'exprimer de la ministresse : on se demande comment cette idiote fait pour prévoir l'issue d'une crise qu'elle n'a pas vu arriver ? Ou, si elle l'a vu arriver, ce qui est le plus probable, qu'elle a préféré taire faute d'être capable d'imaginer un remède.

    Les citoyens français sont confrontés-là à la bêtise de leurs représentants. Celle de la droite libérale est d'autant plus frappante qu'elle a toujours prétendu parler au nom du pragmatisme.

    - De façon pragmatique, j'observe que la France est un pays qui déborde de richesses et que les banques d'Etat et les industriels ont mené ce pays à la faillite.

    - De façon pragmatique, j'observe que la crise aux Etats-Unis comme en France, contrairement aux mensonges de la propagande télévisée est une crise industrielle d'abord et non financière (Dix pour cent des pertes seulement sont dues aux escrocs de la finance internationale, dont le rôle est de doper la croissance.), doublée d'une crise démographique. Cette industrie, fondée sur l'esclavage et l'exploitation, devrait au contraire se porter plus mal demain qu'aujourd'hui. L'exploitation ne dure jamais plus longtemps que la patience des esclaves. Le sort des capitalistes français est entre les mains de l'armée chinoise.

    Par la crise économique les esclaves qui se tuent à la tâche à des milliers de kilomètres pour notre confort se rappellent au bon souvenir des cyniques sociaux-démocrates, libéraux, laïcs, démocrates-chrétiens au service des cartels de l'armement, qui ont cru pouvoir les enterrer au plus profond de leur inconscient.

  • Factotums de Neuilly

    L’opinion publique française ignore tout de la Birmanie, de ses coutumes, de ses mœurs, de sa politique ; n’importe, postée devant la télévision, armée de sa zapette, elle a choisi son camp, s’est fabriquée son petit drapeau avec deux louches de philosophie, un zeste de “droit international” et une rengaine de Patrick Bruel. Et vive la démocratie !

    Je suis un Français de souche. Qu’est-ce que ça signifie ? Par exemple que certains de mes ancêtres ont été spoliés de leurs terres au cours de la Révolution française. Et que d’autres ont bénéficié de ces spoliations. D’où une certaine pondération chez votre serviteur.
    La révolte en Birmanie me rappelle que si ce maudit Louis XVI avait eu le courage de réprimer quelques milliers d’émeutiers, comme les généraux birmans viennent de le faire, les centaines de milliers de morts atroces que sa lâcheté et sa commisération ont entraîné auraient peut-être été évitées, ainsi que d’autres catastrophes plus spirituelles et la barbarie napoléonienne.
    Mon ancêtre spolié a laissé quelques souvenirs imprimés. Il ne se plaint pas d’avoir été spolié mais se réjouit au contraire d’avoir eu, lui et ses enfants, la vie sauve.
    Louis XVI est l’ancêtre de ces démocrates hypocrites qui rêvent de voir la guerre civile se propager en Birmanie. Qui méprisent le régime autoritaire birman mais font sans vergogne leurs courses en Chine de gadgets fabriqués par des esclaves chinois.

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    Un autre événement qui évoque des souvenirs cuisants, c’est la faillite récente de la “Northern Rocks”. Incapable de garantir la fiabilité de ses titres, cette banque britannique bien mal nommée a perdu en un instant la confiance de ses clients qui se sont précipités tels des moutons de Panurge pour retirer leurs liquidités.
    En pleine crise financière, en 1716, la Régence mit sa confiance dans l’Écossais Law qui importa en France pour augmenter le volume de la monnaie en circulation le système de l’agiotage. Quatre ans plus tard, c’était la faillite, les clients de la banque de Law ayant perdu subitement toute confiance dans des actions qui spéculaient sur les trésors plus ou moins imaginaires de l’Inde et du Mississipi. Comme dit l’historien Duby, plus lucide sur les questions économiques que politiques : “La Régence a ouvert la boîte de Pandore.” Soixante-dix ans plus tard, après d’autres crises financières, notamment celle provoquée par la maudite “guerre d’Indépendance américaine”, c’était la sanglante Révolution française.

    Il y a encore des idéologues comme le pseudo-économiste Michel Fitoussi ou le polytechnicien Jacques Attali pour se réjouir de l’invention de l’agiotage, ce grand bluff.
    Pour eux le capitalisme, s’il n’est pas exactement le meilleur des mondes, est le meilleur des mondes POSSIBLES. Sinistres crétins ! Je m’empresse de dire que les économistes libéraux de droite sont aussi crétins, si ce n’est plus. La réalité que Fitoussi et Attali n’occultent pas dans leur discours, au moins, c’est qu’à l’origine du capitalisme, il y a une intervention décisive de l’État. Le capitalisme n’est pas tombé du ciel pour nous apporter paix et prospérité comme certains crétins libéraux de droite pensent. Si le Régent n’avait pas décidé de mettre en œuvre les méthodes de Law, celui-ci serait demeuré dans des tripots, à jouer au poker.

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    Pas facile de convaincre un idéologue de droite que Marx n’a rien à voir avec le communisme soviétique, qu’il est plus proche d’Aristote que de Lénine. L’idéologue de droite est une espèce plus sincère que l’idéologue de gauche, mais il n’est pas moins têtu.
    Je dois admettre que les divagations de Jacques Attali, qui ose se dire marxiste, sont de nature à susciter la méfiance de n’importe quel honnête homme.
    Pour corriger les défauts du capitalisme, qui pour ce Phillistin consistent seulement dans l’inégale répartition des richesses, Attali suggère de renforcer les institutions démocratiques ! Quel contresens historique et marxiste ! Primo Marx a blâmé sa propre race de s’occuper trop d’affaires d’argent, d’en faire une fin en soi. Ensuite Marx, c’est en cela qu’il est le digne héritier des Grecs, est un antidote contre l’idéologie, qu’il a combattue toute sa vie et qui ne résiste pas à son scalpel. Aussi Marx a prévu ce déferlement de gadgets promus par un "marketing" dément, tous ces gadgets qui fascinent Jacques Attali.
    La démocratie - et, non pas l’égalité, la liberté et la fraternité qui la caractérisent, mais le nivellement social, scientifique et artistique, l’oppression économique et la concurrence acharnée - la démocratie est une CONSÉQUENCE du système capitaliste, sans lequel ce régime politique n’aurait pas été possible. En aucun cas pour un marxiste authentique la démocratie ne peut être un remède à l’oppression et aux carnages capitalistes du XXe siècle. Dans la démocratie en Amérique, le premier des services marchands, sans lequel la "nouvelle économie" n'aurait pas été possible, c'est la prostitution "via" internet.

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    Ici on voit une différence entre Sarkozy et son modèle F. Mitterrand. Si ce dernier avait pris pour bouffon ce major de l’X, Sarkozy, lui, paraît le prendre au sérieux.
    Lorsque je vois la bobine du polytechnicien Attali, qui défie les probabilités, ou celle de l’économiste Fitoussi, ou encore celle du démocrate Bruel à la télé, en tant que Français de souche je pense au joueur de poker écossais Law.