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héloise d'ormesson

  • Nouvelles du Danemark

    Visionner le reportage des Belges de "Strip Tease" diffusé par "France 3" sur le milieu de l'édition n'augmentera certes pas le dégoût que ce cul de basse-fosse inspire déjà aux honnêtes gens pourvus d'odorat (j'en connais trois ou quatre). Ils ajouteront seulement à leur carnet d'observations que les "petites maisons" sont fondées sur les mêmes principes que les grandes closeries.

    La caméra se focalise sur le partenariat entre Héloïse d'Ormesson, fille de qui on ne peut manquer de savoir, et Gilbert Cohen-Solal, échâssier probablement connu au Quartier latin. Celui-là a sans doute voulu obtenir de ce petit film le quart d'heure de gloire que la religion existentialiste promet à ses affidés ; comme pour démontrer une fois de plus que de la gloire à la déconfiture il n'y a qu'un pas.

    De dame Héloïse sur la réserve on n'apprend rien de plus que ce qu'on savait déjà avant, c'est-à-dire que le sobriquet de "maquignon des lettres" inventé par Edern-Hallier pour Philippe Sollers, se décline aussi au féminin en vertu du progrès sémantique. Notre nouvel Abélard Cohen-Solal, lui, la corde au cou et les couilles en berne, se croit capable de transmuter des tonnes de vulgarité en sympathie de la part du public. Le coup de la pute qui ne peut se passer de son protecteur qui l'entretient à grands frais, il n'hésite pas à nous le rejouer à l'aide de deux ou trois plumitifs en guise de faire-valoir...

    Dire qu'il n'y a pas une semaine je disais à un pote un peu naïf désireux de se faire publier, sur un ton protecteur : "Garde-toi de jamais rien écrire qui puisse te valoir un éloge de Daniel Picouly ou de Poivre-d'Arvor." On peut poser même comme un axiome historique que seuls les mauvais bouquins ont besoin d'un éditeur. Si Céline n'avait pas été aussi impatient de sonner le tocsin, il n'en serait pas aujourd'hui à engraisser Gallimard.

  • Repentance

    Une repentance, au sens ancien, c'est-à-dire un mea culpa : dans ma hâte à vouloir exécuter Jean d'Ormesson, tantôt, je l'ai accusé à tort d'avoir fait une publicité abusive, dans Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie, à une jeune écrivaine indienne, Abha Dawesar, publiée par Héloïse (sic) d'Ormesson, sa fille. J'ai confondu la donzelle avec l'une de ses concurrentes, Jhumpa Lahiri. Elles n'ont pourtant pas toutes les deux exactement le même genre de physique (Jhumpa est un peu plus racée.)
    J'avoue aussi ma méconnaissance de la littérature indienne dans son ensemble, tant que j'y suis, et que Kipling reste pour moi LE grand écrivain indien indépassé (Sur ce point V.S. Naipaul ou S. Rushdie, au moins, ne risquent pas de me contredire.)

    Jean d'Ormesson est donc seulement coupable d'avoir apporté sa caution académique à une anthologie qui n'est pas assez large pour faire place à un seul livre de Psichari, Von Salomon, Loti, ou encore Villiers de l'Isle-Adam, mais en revanche assez laxiste pour accorder un chapitre à des œuvrettes signées Amélie Nothomb, Julian Barnes, Thomas Pynchon ou Patrick Modiano.

    Oh, et puis pour être tout à fait franc, il y a pire que ce bouquin puisqu'il est en réalité presque entièrement rédigé par des profs britanniques et que les Français, de toute façon, ne lisent presque pas. Avec les Espagnols, nous sommes les plus mauvais élèves de la classe européenne dans ce domaine.

    *

    M'étant rendu dans un grand centre commercial entièrement consacré au sport afin d'y acquérir un nouveau "moule-bite", comme on dit dans le langage des piscines, j'en ressors bredouille. Lorsque j'avais acheté le précédent dans la même boutique, on y trouvait en rayon environ trois-quarts d'articles de sport pour un quart d'articles de mode ; la proportion s'est inversée dans l'intervalle ! Les ethnologues qui s'attachent à définir l'identité française auront noté ces faits, je suppose, à la fois la médiocrité des Français dans le domaine de la lecture et dans celui du sport, médiocrité qui s'incarne si bien dans le journal L'Équipe.
    À quoi sommes-nous donc bons, alors ? Dans le domaine des performances sexuelles, on peut penser que les statistiques ne sont pas fiables et que la nouvelle hypocrisie sociale qui consiste à faire état de performances sexuelles hors du commun, si possible en utilisant un vocabulaire anglais pompé sur internet, cache en fait plutôt une certaine misère sexuelle, ainsi que l'a assez bien démontré Michel Houellebecq.

    Que reste-t-il à part un premier prix de cuisine à se disputer avec nos voisins italiens ?