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laurent ruquier

  • Chaîne publique

    Apologie dans le "talk-shaw" de Laurent Ruquier (samedi 24 oct.) de la pornographie et des "hot d'or", récompenses décernées aux putains les plus acrobatiques et les mieux payées du paysage audiovisuel international. Ennui mortel assuré par la pute qui connaît son rôle par coeur et finira par convoler en justes noces avec son maquereau, mariage chrétien béni par le père La Morandais ou quelque loustic du même acabit. Même si on me payait, je serais bien incapable de baiser ce genre de putain, dont la grille tarifaire rejoint celle de sa rivale bourgeoise de toujours.

    Derrière la pornographie BCBG, une des industries qui dans le monde emploie le plus d'esclaves ; c'est pas ça qui va empêcher ledit Ruquier et ses acolytes de se dire "féministes" à la première occasion où on leur demandera de réciter leur catéchisme. Apôtre de la violence faite aux femmes et de l'excitation qu'elle procure, Zemmour est bien le plus sincère du manège. La seule femme qui compte aux yeux d'un pédéraste en définitive, c'est sa propre mère. L'aveu du vulgaire pékin en dit souvent plus long que les périphrases de celui payé pour lui enseigner les bonnes manières.

    On a fait de Patrick Le Lay un cynique, à cause de ses propos sur la publicité, alors que deux minutes suffisent à comprendre que c'est un parfait imbécile sans le moindre cynisme : à croire qu'il a fait polytechnique comme J. Attali ! Le véritable cynisme est dans les prêchi-prêcha du service public.

     

  • Télépathie

    Difficile de savoir si ce sont les flicailleries de Christophe Hondelatte, ou la philosophie gaulliste d'Eric Zemmour, la psychanalyse de Mireille Dumas et Jean-Luc Delarue, les calembours de Laurent Ruquier... à moins que ce ne soit la pornographie mémorielle d'Arte, qui rendent la télévision publique si fière de ses états de service ? Allez, je m'en voudrais d'oublier les cucultissimes adaptations de Josée Dayan ou les chiantissimes documentaires de Patrick de Carolis, propres à dégoûter n'importe quel ado de l'histoire-géo.

    Le plus intéressant dans un procédé quel qu'il soit, la télévision en l'occurrence, c'est ce qu'il fabrique de plus original : clips vidéos, spots publicitaires ou télé-réalité. J'aime beaucoup "L'Ile de la Tentation", diffusé sur TF1. Comment ne pas y voir une fable sur le mariage laïc ou démocrate-chrétien ? Rien que le titre, déjà... Ca pourrait aussi bien s'appeler "Au Jardin d'Eden". Même si saint Augustin lui-même ne pousse pas le bouchon aussi loin, certain exégète chrétien vit dans la pomme tendue à Adam par Eve le symbole de leur union charnelle.

    Cette interprétation était tombée en désuétude depuis longtemps, mais le puritanisme laïc l'a remise au goût du jour. Bien sûr, dans ce feuilleton, on guette la Chute fatale. N'allez pas croire que le péché consiste à copuler avec une autre que sa fiancée ; non, même TF1 a le sens des convenances et du service public. Embrasser ou peloter suffira amplement pour que les portes de l'Enfer s'ouvrent sur le fautif ou la fautive.

    Les candidats à l'Ile de la Tentation prennent ainsi le risque de s'exposer à l'opprobre des honnêtes gens. Quel grand sentimental qui envisage de contracter avec son partenaire un crédit sur vingt ans ne prendrait pas un minimum de garanties ? Certes, le divorce parachève le mariage, mais il ne règle quand même pas tous les problèmes concrets. Que ceux qui n'ont jamais fait appel à l'usure jettent la première pierre à tous ces couples d'amoureux qui prennent leur affaire au sérieux !

    Même la possibilité de se pardonner n'est pas exclue. L'influence du "Jour du Seigneur", sans doute. Mais on sent bien que celui qui passera l'éponge sur la première incartade repartira non seulement avec une réputation de cocu, mais en outre d'imbécile inapte à mener sa barque à travers les écueils de la vie. Car "Qui vole un oeuf vole un boeuf".

    Il semble qu'au paradis d'Allah et de ses septs vierges promises aux martyrs, la religion laïque ultramoderne n'ait guère mieux à opposer que l'"Ile de la Tentation" et ses sept putains. D'où vient le sentiment de supériorité du fidèle laïc sur le fidèle musulman.

     

     

     

     

     

     

  • Name dropping

    En ce moment le duo Zemmour-Naulleau inventé par Laurent Ruquier cartonne à la télé. Il fonctionne sur le même principe que Le Pen ou que la tarte à la crème de Le Gloupier, ou encore que les sous-pulls roses de Philippe Katerine, un pet dans une galerie d’art contemporain :
    Le poids des conventions bourgeoises est devenu tel, les prêchis-prêchas démocratiques, la cinéphilie, les communiqués de presse de l’Élysée, la rebellion certifiée non conforme par le groupe Pinault-Printemps-Redoute, les rediffusions de Louis de Funès, les soldes, les campagnes d’Aides contre le sida, l'amour de l'humanité de Bernard Kouchner, tout le bazar, qu’on est prêt à se jeter sur la moindre parcelle de sincérité et de fraîcheur.

    Ainsi quand Zemmour et Naulleau dézinguent la “culture Télérama” à travers Catherine Breillat, par exemple, on en redemande (L’appât du gain est tel que la mère maquerelle du cinéma d’auteur franco-français n’a pas eu l’intelligence d’éviter le traquenard qui lui était tendu.)

    Quand Zemmour et Naulleau dézinguent Jacques Chancel, vieux mou consentant à toutes les tartufferies du PAF, on en redemande aussi !

    Et quand Naulleau (Zemmour ne sait pas lire) taille un costard à Pascal Bruckner, ex-philosophe de station balnéaire qui aimerait bien le redevenir, énième Philippe Muray de gauche (un peu plus à gauche que Muray), on applaudit aussi.

    C’est diffusé au milieu de la nuit, comme il se doit, mais on doit pouvoir se procurer des extraits sur le ouaibe.

    Les possibilités du conformismes bourgeois étant à peu près illimitées, des Chancel, des Breillat, des Bruckner, c’est pas ça qui manque, notre duo de justiciers n’est pas menacé par la pénurie. Mais pour renouveler vraiment son sketche, il faudrait que Naulleau s’en prenne non seulement au style des auteurs pour magazines féminins, Labro, Sollers, PPDA, BHL, Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, c’est un peu facile, mais aussi carrément aux idoles bobos sur papier Bible : Gracq, Camus, Malraux, etc.
    Ah, que la critique est un art difficile aujourd’hui !