Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

manuel valls

  • Valls fachiste ?

    A cause de son projet de loi sur la déchéance de nationalité, Manuel Valls se voit à son tour accusé de fachisme... alors même que Bernard-Henry Lévy figure au premier rang de ses conseillers !

    Il y a de quoi crier à l'injustice, ce que l'accusé ne manque pas de faire, ayant fait de l'aboiement politique une spécialité, pour faire oublier son prédécesseur aphone.

    Comme la politique se situe au niveau du cinéma, on peut comparer le sort de Manuel Valls à celui de "l'arroseur-arrosé" ; en effet le Premier ministre s'est beaucoup servi de l'insulte "fachiste" pour jeter le discrédit sur ses adversaires. La gauche a d'autant plus besoin de se démarquer de l'extrême-droite qu'elle tire profit sur le plan électoral des bons scores de l'extrême-droite.

    Il s'est produit un phénomène d'usure de ce que Nietzsche appelle "moraline" ; par ce terme il désigne la morale moderne teintée de judéo-christianisme, qui selon ce philosophe n'est pas la vraie vertu mais une éthique arbitraire.

    De fait, on voit bien que la portée de l'accusation de fachisme est réduite au niveau du juron de cour d'école, du fait d'avoir beaucoup trop servi, pour tout et n'importe quoi. Dès le départ, l'intelligentsia communiste et ses ouailles s'en sont servi pour ternir l'adversaire, alors même que cette intelligentsia avait les mains sales, pour ne pas dire ensanglantées. Ridicules sont les historiens qui tentent d'établir une hiérarchie entre les différentes idéologies totalitaires du XXe siècle : nazisme, communisme, et démocratie-chrétienne capitaliste. Il s'agit-là, non de l'histoire, mais d'une opération de blanchiment de l'Occident. En effet, ce qui est intéressant, du point de vue historique, afin de définir le totalitarisme, c'est le tronc commun entre ces différentes idéologies meurtrières. Les nuances servent principalement à nourrir la polémique politicienne et la concurrence entre les partis. L'idéalisme ne peut pas servir d'excuse à tous les mensonges - et surtout il ne peut pas servir d'excuse aux élites politiques et culturelles qui se situent sur un plan existentiel excluant l'idéalisme.

    Le péché ou la faute de Manuel Valls vis-à-vis du "peuple de gauche" n'est pas d'être "fachiste", mais la faute de la gauche, en général, est d'avoir fait croire qu'une "éthique de gauche", disons idéaliste, était possible dans le cadre d'un Etat bourgeois capitaliste. La gauche française a joué auprès de la droite libérale le rôle de véhicule de l'idéologie libérale dans les couches populaires, c'est-à-dire un rôle que les industriels et les banquiers ne pouvaient pas jouer eux-mêmes. La gauche a contribué à forger le fantasme du progrès libéral et des "avancées sociales", en masquant par exemple tout ce que ces dites "avancées" doivent à un processus de mondialisation catastrophique à bien des égards.

    Le spectre de Marx pour cette raison hante la gauche, et même l'extrême-gauche "républicaine" ; parmi les nombreuses prévisions de Marx figure celle que le peuple serait trahi, non par la droite mais par le parti socialiste.

     

  • De la Mie et des Jeux

    Deux symboles de l'inepte politique  d'experts-comptables baptisée pompeusement "libéralisme". Une idéologie qui fait désormais l'unanimité juqu'au PS, Bertrant Delanoë, Manuel Valls, Claude Allègre... sans doute une manière de rendre hommage à Mai 68.

    - La propagande en faveur des machines à pain, d'abord. Les médias capitalistes, "Le Point", "M6", se font un devoir d'inciter les familles,  en prenant la ménagère par les sentiments, c'est-à-dire en arguant d'une centaine d'euros d'économie par an, à acheter des machines à pain fabriquées par des esclaves en Chine, alors même que la boulangerie est un des rares artisanats qui survit au démantèlement de l'économie et qui créé des emplois dignes de ce nom dans tout le pays. Difficile de faire plus bête sur le plan économique. Bien sûr c'est au nom de la liberté que les classes moyennes ont le droit de manger de la mie de merde au lieu de manger du pain cuit. Il convient de rappeler ici que l'Education laïque a oeuvré, bien avant Sarkozy ou Jacques Attali, soyons équitables, à dégoûter les enfants de l'artisanat en particulier, et de l'art en général. Elle en a fait de parfaits petits spéculateurs et de parfaits petits mathématiciens - sans distinction de sexes.

    - La construction dans Paris du "building" de l'architecte assisté par ordinateur Jean Nouvel. On sait l'importance du tourisme dans la balance commerciale, et notamment l'attrait de Paris : pour les libéraux il ne fait aucun doute que ce sont des tours de béton et d'acier que les curieux viennent voir à Paris. Le monde entier nous envie Jean Nouvel, dont les cubes sont inégalables.

    Non plus "du pain et des jeux", mais "de la merde et du football".