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tracks

  • Cul-de-sac

    Hier soir, entre deux ouvrages scientifiques - c'est dingue comme le besoin d'un discours rationnel se fait sentir chez moi en ce moment -, j'allume la télé et appuie par inadvertance sur le bouton "Arte". Pas tout à fait par inadvertance en réalité, car je mène en ce moment une petite étude sociologique sur Arte, la chaîne du bien et du mal ; dans le cadre de cette étude, je calcule combien de fois, si l'on appuie cent fois sur le bouton Arte par inadvertance, combien de fois on tombe sur une émission mettant en scène des nazis, des vrais ou des faux. J'en suis à onze sur vingt-huit, pour le moment. Michel Polac a bien raison de dire que la télé fait régner un climat d'insécurité quasi-permanent dans ce pays.

    Mais, hier soir, pas un nazi sur Arte ou presque, ils fêtent l'anniversaire, les dix ans de leur émission néo-culturelle TRACKS. Sous couvert de nouveauté, d'anticonformisme, d'art, de rockn'roll, d'humour, de tolérance, de recréation, d'underground, TRACKS est l'émission de télé la plus ringarde, la plus conformiste, la plus préfabriquée, la plus "marketing", la plus plate, la moins drôle, la moins populaire, la moins élitiste, la plus bobo, la plus prévisible, la plus chiante, la plus officielle des émissions que j'ai jamais vue.

    Dans cette "autocélébration", ils n'ont rien trouvé de mieux, ces primates d'Arte, que d'enregistrer les félicitations du ministre Renaud Donnedieu de Vabres et de les diffuser… Donnedieu de Vabres ? Il n'y a jamais eu de ministre de la Culture plus ridicule que Donnedieu de Vabres, pas même Toubon ! Jack Lang, encore, il est capable d'endosser le rôle d'un mec cultivé devant les caméras avec un minimum de crédibilité, mais Donnedieu de Vabres, il est complètement… "out".