14 Juillet, date symbolique de la prise du pouvoir par la bourgeoisie industrielle et bancaire ayant entraîné les conséquences que l’on voit pour les arts et la science.
Les échos de la pétarade républicaine à peine dissipés, tirons quelques fusées vers le ciel… (Au fait, qui est ce Polnareff ?)
Première salve :
« La vraie civilisation n’est pas dans le gaz, ni dans la vapeur, ni dans les tables tournantes, elle est dans la diminution des traces du péché originel. »
« La seule manière de gagner de l’argent est de travailler de manière désintéressée. »
« Le trône et l'autel, maxime révolutionnaire. »
Charles Baudelaire
Deuxième salve :
« De nos jours toute tentative pour abrutir les êtres humains trouve à sa disposition des moyens puissants. »
« Avec la grande presse et la télévision, on peut faire avaler par tout un peuple, en même temps que le petit déjeuner ou le repas du soir, des opinions toutes faites et par là-même absurdes, car même des vues raisonnables se déforment et deviennent fausses dans l’esprit qui les reçoit sans réflexion ; mais on ne peut avec ces choses susciter même un éclair de pensée. »
« Somme toute il paraît raisonnable de penser que les générations qui seront en présence des difficultés suscitées par l’effondrement du régime capitaliste actuel sont encore à naître. Quant aux générations actuellement vivantes, elles sont peut-être, de toutes celles qui se sont succédé au cours de l’histoire humaine, celles qui auront eu à supporter le plus de responsabilités imaginaires et le moins de responsabilité réelles. »
Simone Weil
Bouquet final
« Il y a eu des collaborateurs mais la collaboration était un mensonge. Il y a eu des résistants mais la résistance était un autre mensonge. Il y a eu la victoire, qu’on n’a tout de même pas osé appeler Victoire, par un reste de pudeur, mais libération. Et cette libération était aussi un mensonge, et le plus grand de tous… »
Georges Bernanos
Commentaires
Trop de morale tue la Morale.
Pierre Driout
De quelle morale parlez-vous, de celle de Baudelaire ou de celle de Bertrand Delanoë ?
Celle que l'on fait aux méchants voyons !
Tiens ! au fait j'ai terminé ce week-end la lecture de la biographie de Léon Bloy par Maurice Bardèche, le beau-frère de Brasillach; ah ! comme dirait Juan Asensio ...
(Les méchants qui ne mettent pas de capotes et qui n'aiment pas la pédale écolo ou les méchants qui n'entendent rien à l'art ?)
J'ai lu cette biographie aussi, assez récemment, et si Bardèche a quand même plus le sens de la littérature et de l'histoire que votre bande de petits copains sarkozystes, Driout, ce n'est pas bien difficile, plusieurs points m'ont paru cependant contestables dans la bio. de Bardèche. Il n'arrive pas vraiment à donner une idée juste du personnage, avec lequel il semble comme mal à l'aise. Pourtant il n'est pas malveillant, il veut faire quelque chose d'objectif mais il n'arrive qu'à faire quelque chose de flou.
Au point que je me rends compte que j'ai déjà oublié en grande partie cette bio, alors que c'est un genre de littérature que j'affectionne et qui me marque particulièrement en général - un antidote contre la philosophie ambiante et les troulecteurs d'étronimes sottises.
Ouh là ! tu parles comme Bloy ...
C'est qui mes copains sarkozystes ? Raphaël Juldé ? 1 Ce n'est pas mon petit copain 2 Je doute que son engagement politique soit si prononcé que cela - je crois même me souvenir qu'il ne vote pas.
Juan Asensio et Pierre Cormary sont plus ou moins adeptes du Sarko-Circus mais ils ne sont vraiment pas mes intimes , tu sais ! Je ne voudrais quand même pas les compromettre à ce point ...
Bon en fait je crois que le 14 juillet t'as tourné la tête tu me confonds avec Claire Chazal et Michel Polnareff !
Simone Weil (1909-1943) évoquant le pouvoir de la télévision, vous êtes sûr de vos sources ?
- En fait, de Polnareff, un pote m'a signalé que je connais "On ira tous au paradis (avec Sarkozy)" ; c'est vrai, je croyais que c'était d'Hugues Aufray. Vous qui savez tout, Driout, Hugues Aufray il est pour Sarkozy lui aussi ?
- Sur Juldé, là vous m'étonnez, vous êtes un peu comme ces éditeurs modernes qui ne savent pas ce que leurs poulains écrivent. Juldé s'est engagé assez violemment (tout en gardant son style) contre Chirac ; il m'a paru plus sincère sur ce point que lorsqu'il encourage le stade lavallois à la télé (Moi Chirac, si Sarkozy continue à me casser les couilles avec ses chanteurs ringards, je vais finir par le regretter.)
- Pour Simone Weil, j'ai très légèrement modifié la citation (tirée des "Causes de l'oppression", 1934) puisque j'ai mis "télévision", là où elle avait écrit "TSF". Je ne pense pas avoir trahi la lettre de la pensée réac et moderne de Simone Weil.
Juldé et l'engagement ça fait deux !
J'ai commencé la bio de Pasolini par Naldini, je te tiendrais au courant si c'est pas trop cochon !
Mais tu devrais aimer c'est un marxiste ... et puis il a fait l'évangile sleon Saint-Mathieu.
Je ne tiens pas un quart d'heure devant un film, Driout, et puis les salles de cinéma, tout le monde tourné dans la même direction la bouche ouverte, on dirait un élevage de cons. Il n'y a pas de meilleure image du citoyen démocratique que le cinéphile dans un état de demi-extase ahurie devant son écran de cinéma.
Vous me direz : s'il y avait autant de monde à la messe que pour se précipiter voir le dernier Spielberg, ou une autre tarte à la crème de ce goût-là ! Mais je ne suis pas sûr qu'il faille désirer ce genre de paroissiens-là.
Lapinos, vous êtes bien sûr tout à fait libre de tripatouiller vos citations comme cela vous chante, mais en l'occurrence cela ne me paraît guère cohérent avec votre propos ni avec celui de S.Weil évoquant justement ces "vues raisonnables (qui) se déforment et deviennent fausses"... Est-ce bien réactionnaire de vouloir ainsi moderniser Simone Weil ? Pourquoi tant que vous y êtes ne pas lui faire parler de la Starac, d'Internet, des blogs ?
Tu es au courant de l'invention du DVD ? On peut voir chez soir ses films préférés figure-toi ! Bon et puis Pasolini est aussi et surtout un écrivain ...
Allons, allons, pas de bigoterie excessive ! C'est la littérature qui est faite pour nous, et non pas nous qui sommes faits pour la littérature, sous prétexte que j'ai changé "TSF" en "télévision", vous n'allez quand même pas tourner de l'œil…
À bon entendeur…
Les dévédés, c'est plus difficile de passer à côté encore que Polnareff ! Probable que lorsque Sarko partira à la retraite au bout d'un ou deux mandats, il ne publiera pas ses vieux discours comme Chirac, mais plutôt des dévédés ("Comment je me suis disputé avec Cécilia", "Itinéraire d'un enfant pas gâté par la nature", "Élections présidentielles, mode d'emploi", "Ils m'ont tant léché le cul pour rien", etc.). J'ai une préférence pour les documentaires animaliers. Mais je n'ai pas de lecteur de dévédés et ma bécane a interdiction de lire les dévédés. J'ai bien précisé au vendeur : « Surtout, sans lecteur de dévédés ! »
Tu la mets en marche avec un cric ta bécane ?
Pas loin, cette salope qui n'a même pas le quart de mon âge refuse de plus en plus souvent de se mettre en route et il faut parfois que je lui mette des coups de latte pour qu'elle se réveille. Ou la meilleure solution, c'est que je ne l'éteigne pas de la nuit. Avec ça mes potes me disent pourtant qu'ils ont rarement vu une machine aussi fidèle. Il est vrai qu'elle a été plus soumise et utile pendant toutes ces années qu'aucune femme moderne n'aurait pu l'être.
Eh bien ! J'en connais qui vont être rassurées de lire le portrait que tu fais d'une femme-modèle !
Comme a bien vu Baudelaire, le sado-masochisme, quand ce n'est pas le profit, est le ressort de la "relation de couple", pour parler comme un curé à l'heure (d'hiver) du Concile.
Il est vrai que les femmes ont horreur de la vérité toute nue, mais elles s'arrangent toujours pour ne pas la voir ou pour la retourner à leur profit.
Oui les femmes regardent la vérité de profil c'est bien connu ... tandis que les hommes prennent la fuite à toutes jambes !