Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Baudelaire contre Harry Potter

Les gothiques sont sympathiques ! Je ne devrais pas dire ça, vu que mon échantillon n’est pas très représentatif, et puis que, ces derniers temps, les gothiques ont foutu le feu à deux ou trois chapelles en Bretagne et les ont réduites en cendres… Mais n’empêche, je les trouve sympas, surtout les gonzesses, elles n’attachent pas comme les autres bobos un prix excessif à leur petite vertu, elles ne font pas tout un fromage de leur indépendance, elles ne prétendent pas avoir des idées, elles ne font pas de plans. Normal, puisqu’elles sont “antisociales”.
En principe, je ne suis pas anarchiste, mais dans ces circonstances, l’oppression que fait subir la société capitaliste bobo à tout ceux qui ont un minimum le sens de la liberté, je me sens un peu “gothique” moi aussi. À condition qu’on ne me demande pas d’écouter de la musique de “gothiques”.

*

Dans cette histoire des chapelles bretonnes, la société se place du point du vue du patrimoine et crie au scandale. Les incendiaires adorateurs de Satan, aussi minables soient-ils, se placent sans doute à un point de vue sprirituel supérieur.

Ah oui, ce qu’on peut regretter chez les gothiques, c’est qu’ils se contentent d’un Baudelaire “officiel”, d’un Baudelaire de programme du baccalauréat.

« Pour que la loi du progrès existe, il faut que chacun veuille la créer ; c’est-à-dire que quand tous les individus s’appliqueront à progresser, alors, et seulement alors, l’humanité sera en progrès.
Cette hypothèse peut servir à expliquer l’identité de deux idées contradictoires, liberté et fatalité. - Non seulement il y aura, dans le cas de progrès, identité entre la liberté et la fatalité, mais cette identité a toujours existé. Cette identité c’est l’histoire, histoire des nations et des individus. » (“Mon cœur mis à nu”)

Commentaires

  • Prions mes frères pour que ce jour n'arrive jamais et d'ores et déjà saccageons tous les terriers de bobos !

  • Chez les apôtres de la fin de l'histoire, il y a, sous-jacent, le vœu naïf que rien ne survive à leur mort, un désir d'apocalypse laïque.
    "Après moi, le déluge", c'est un des fondements de la morale libérale, dont les écologistes comme Nicolas Hulot ne parviennent pas à s'extraire.

    Est-ce le pressentiment que l'individu ne meurt pas seulement, mais qu'il s'anéantit complètement, comme l'avait vu Sartre, prophète de l'égotisme bourgeois contre le sentiment de solidarité de Baudelaire (Il est vrai que Sartre est marxiste aussi, il hésite à sauter les pieds joints avec Simone dans le Néant.)

  • Ah... les gothiques.
    Déja, il y en a plusieurs sortes. Une bonne partie, parmis les petits cons, ne font que suivre un mode, celle de faire "rebel" en mettant des godasses à talons épais et des vêtements sombres. Cela, évidement, sont à foutre aux chiottes. Ils écoutent ce que le capitalisme leur offre en pâture sans même étude marketing, en se disant: "Ils en boufferont, ces petits cons", et ça marche. Ils portent des t-shirt que l'on peut trouver à Carrefour, et se les font payer par maman qui rechigne. Aussi, une belle image du capitalisme. On appelle ces merdeux, les trends.

    Mais il y a aussi quelques "vrais". Ils s'apparentent un peu à d'autres mouvements dans le peu de certitude qu'ils ont. Ils n'ont simplement rien à foutre du regard des autres, et de ce qui se fait. La plupart du temps, ils ne font pas de mal, si ce n'est à eux-même, et généralement à leur famille, car ils ont l'habitude de partir pour de bon trop jeune. Et ceux-là sont plutôt sympathiques.

    Ceux qui foutent le feu aux églises sont d'une autre race. Ce sont des zélés, acquis à une idéologie et s'en faisant les porteurs fanatiques. Certainement, ont ne les reconnait pas dans la rue, car ça nuirait à leur mission. Du moins en France.

    En Norvège, un église tout en bois d'au moins quatre ou cinq siècle, témoin archéologique de la construction scandinave, a été brûlée par des partisans de mouvement "black metal" (très vaguement). Ceux là sont vraiments des barges, qui butent les gays et brûlent les églises dès qu'il peuvent sortir de prison. Mais Dieu merci! en France, les malades pareils sont rares. Mais c'est peut-être sur leur compte qu'il faut mettre les incendies d'églises. Et leur but n'est pas vraiment "spirituellement supérieur", mais c'est plutôt une puérile reconquista païenne sur le christiannisme, qu'ils disent apporté par un juif pour pourrir les celtes et germains et les affaiblir.

Les commentaires sont fermés.