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Ligne de fracture

Contemporain de Zola déjà, Léon Bloy, même s’il ne fut pas “dreyfusard” comme Péguy, dégoûté par la mise en scène médiatique, Léon Bloy a démontré qu’entre les libéraux laïcs (alors antisémites) et “les Juifs”, c’était un problème de concurrence, de jalousie, une jalousie qui préfigure celle du peuple allemand d’entre les deux guerres, exploitée par Hitler, non pas une question d’idéal.
La métaphysique du peuple allemand (Heidegger), cette idéologie est parallèle à la métaphysique du peuple juif. C’est ce que Bernanos a voulu dire par : « Hitler a déshonoré l’antisémitisme. »
Le judaïsme, qui était d’abord une religion, est devenu avant tout un nationalisme.

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La volonté actuelle des démocrates-chrétiens (Sébastien Lapaque dans Le Figaro) ou de la revue Les Temps modernes, de déshonorer à son tour Bernanos ou Simone Weil, au mépris de l’histoire, est parfaitement logique. Elle vise à dissimuler la continuité des principes laïcs totalitaires, de la France de Drumont aux Temps modernes, en passant par le régime nazi.
La gnose d’Heidegger, de Popper, d’Adorno, etc., inspirée du saucissonnage saucissonnage kantien, s’avère être l’outil idéal de mystification.
Au passage, Les Temps modernes déshonorent d’ailleurs aussi Sartre, qui aurait certainement récusé cette propagande capitaliste, bien qu’il ait lui même mêlé à son engagement marxiste une bonne dose de fausse mystique existentialiste.
L’idéologie laïque assigne désormais à Sartre le rôle que l’idéologie démocrate-chrétienne assigne à Chateaubriand ou à Mauriac, et qu’elle voudrait assigner à Bernanos, un rôle de fétiche, de gourou.

La véritable ligne de fracture idéologique se situe entre le protestantisme, la religion laïque dans ses différentes versions, le judaïsme et l’islam d’une part, et le catholicisme, la religion orthodoxe et le communisme d’autre part.

Commentaires

  • Ravi d'apprendre que vous n'êtes pas dans le camp de l'islam. Les leçons de Benoît XVI semblent porter.

  • "saucissonnage saucissonnage kantien" : Dites, vous l'adorez, ce mot là, vous l'écrivez même deux fois de suite!

  • Le christianisme aurait donc besoin d'être complété, donc il ne serait pas parfait, donc pas divin, à moins de considérer Marx comme un nouveau messie et le Manifeste comme le troisième testament.

  • Je ne vois pas en effet de différence substantielle, Galafron, entre la "Cité de Dieu" et le Manifeste du Parti communiste, dans l'intention.
    Il y a comme un miracle à ce que le christianisme se soit imposé aussi vite dans l'Empire romain, à partir de rien. Le même miracle qui a fait que le marxisme s'est imposé dans une grande partie de l'Europe.
    Mais ce n'est pas un miracle : en tant que catholique j'y vois bien plutôt la force de la Vérité. Lénine est comparable à Constantin.
    La philosophie allemande, sans l'aide des canons de Bismarck, d'Hitler puis des Yankis, ne se serait, elle, jamais imposée.

    (J'aime bien "saucissonnage" en effet ; pour moi la pensée de Kant, c'est la philosophie du charcutier.)

  • Je n'ai jamais dit que j'étais musulman, Sébastien, j'ai dit qu'il était pire pour un chrétien de sacrifier à la religion laïque de l'Etat qu'à l'islam ou au paganisme. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu : au moins les musulmans n'ont pas le culte sacrilège de César, comme Mgr Barbarin qui fait du vote un "devoir chrétien" !! Une telle hérésie me paraît pire que le pélagianisme voire la simonie ou que l'hérésie cathare. Rendez-vous compte : substituer la morale laïque à la morale chrétienne...

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