Evidemment il faut éviter de faire de Sarkozy autre chose qu'un symptôme si on veut s'élever au-dessus du niveau moyen d'un PS.
Si Sarkozy cristallise autant de haine française contre lui, c'est parce qu'il nous renvoie le reflet de ce que la France est devenue, quasi le Japon ou l'Allemagne, une colonie des Etats-Unis où l'Education nationale fait miroiter dès le plus jeune âge une vie de beauf en costume rayé qui passe ses week-ends en famille à Disneyland et, par sado-masochisme, épouse une chieuse.
L'appui de la gauche à l'américanisme depuis 1982 et l'échec de la tentative de Mitterrand de garder la main sur l'économie, cet appui n'est pas moindre que celui du clan gaulliste. Et si Sarkozy n'est qu'un irresponsable, il est même moins coupable que la gauche.
Un simple calcul qui place la gauche en face de ses responsabilités : l'avortement, qui a fait depuis son vote par un gouvernement de droite près de six millions de morts. Trois millions seraient aujourd'hui en âge de voter. On sait que le principal soutien de Sarkozy est l'électorat le plus âgé qui redoute de ne pas toucher une retraite complète, qu'au contraire les plus jeunes Français, qu'ils vivent en banlieue, qu'ils soient chômeurs ou étudiants, de gauche ou de droite, stagiaires ou pas, se sentent moralement et physiquement opprimés.
Si la gauche avait été responsable, au lieu de soutenir la politique libérale d'avortement importée des Etats-Unis, qui a fait la fortune de laboratoires pharmaceutiques, cette gauche ne pleurnicherait pas aujourd'hui sur ses résultats électoraux.
L'Eglise démocrate-chrétienne partage bien sûr cette irresponsabilité, elle qui, entre signer des repentances et agir, a choisi de signer des repentances qui n'engagent que les morts.
C'est un clergé mort de trouille qui encourage ses ouailles à ne pas avoir peur.