La question du féminisme et celle de l'antisémitisme sont étroitement liées. Pas seulement parce que les médias les ont embrouillées, propulsant au rang de philosophes des journalistes comme Eric Zemmour & Nolleau, dont les arguments binaires finissent par abrutir tous ceux qui les regardent autrement que comme un duo de comiques.
On voit bien qu'en fait de féminisme, on est en plein dans l'égalitarisme hypocrite. Le principe de répudiation juif ou musulman est "tempéré" à côté du divorce laïc. Une féministe qui verrait un progrès dans le fait que la répudiation s'applique désormais aussi aux hommes, cette féministe-là ferait partie de la catégorie désignée par Balzac comme celle des féministes "bourgeoises", opposée au féminisme "aristocratique". Il ne suffit pas de brandir un godemichet pour être une femme intelligente.
Ce que des féministes idiotes et labellisées par les pouvoirs publics comme Caroline Fourest ou Isabelle Alonso désirent, c'est le même pouvoir que les hommes ; ça revient à confondre la virilité avec la volonté de puissance de puceaux impuissants comme Nitche, Sartre ou Kierkegaard ! Qu'est-ce que ces philosophies pour garçonnières laïques ont à voir avec le féminisme et la modernité ? Cette philosophie est précisément le produit du patriarcat archaïque, de cette relation "spéciale" que les petits garçons protestants, juifs ou laïcs, entretiennent avec leurs mères, et qui les conduit à penser que le sexe des femmes est une sorte de tabernacle contenant Dieu (J'observe au passage que les grands modernes, Balzac ou Marx, très loin du crétinisme freudien, précision utile, ont été élevés par leurs pères. Un reproche des protestants qui haïssent Marx est qu'il avait de très mauvais rapports avec sa mère.)
Il ne faut pas s'étonner du succès grandissant auprès des hommes du genre de filles qu'on peut trouver à la sortie des synagogues, des mosquées ou de Saint-Nicolas du Chardonnet. Elles sont archaïques, certes, de croire que la chasteté avant le mariage est un point crucial de la religion, et de déifier leurs maris, mais du moins elles sont sincères. Il vaut mieux avoir dans son lit une enclume plutôt qu'une vipère...
Préférer l'archaïsme à la fausse modernité est une preuve de bon sens. Rien ne coupe plus du progrès que l'hypocrisie. Comment convaincre une musulmane, par exemple, que l'évolution de la morale est une bonne chose, quand elle a sous les yeux le spectacle de la prostitution de centaines de milliers de femmes extradées d'Europe de l'Est par l'industrie cinématographique yankie. Quand la seule préoccupation des féministes bourgeoises est de réclamer les vingt pour cent de salaires dont le CAPITAL les spolie, ou de s'en prendre au voile des musulmans, eux-mêmes victimes de l'impérialisme.
Comme l'ont parfaitement saisi Balzac et Villiers-de-l'Isle-Adam, nul ne menace plus l'Eve moderne que l'Eve prométhéenne.
Commentaires
Balzac élevé par son père, ho ! ho ! Révisez la biographie de vos classiques, jeune homme !
Attention, je ne dis pas que Marx a été élevé par son père mais qu'il a un lien particulier avec son père plutôt qu'avec sa mère comme pas mal de penseurs existentialistes élevés dans des sociétés archaïsantes et dont toute la "philosophie" semble déterminée par la déception de ne pouvoir téter le sein de leur mère jusqu'à la fin de leurs jours.
Je relie ce désir de grosses poitrines siliconées au triomphe de l'existentialisme dans la société capitaliste.
De la même façon Rousseau rend un hommage appuyé à son père alors que celui-ci aurait plutôt été "défaillant". Je me situais au plan psychologique et non purement factuel. Maintenant je ne connais qu'un centième de l'oeuvre de Balzac et il est possible que des hommages à sa mère m'aient échappé : dites-moi où, ça m'intéresse.
La virilité du corps ou de l'esprit manque par nature à toute féministe. La virilité reposant, par extension, sur l'affirmation de soi. Or quoi de plus haïssable que l'objet même d'une fascination. Le féminisme vogue sur le même paradoxe que le Gauchisme : ou comment être le meilleur faux-ami du monde Les bourgeoises ne sont pas destinées à être ouvrières, ni téléopératrices et donner la vie est un obstacle au plan de carrière ; ceci explique cela.
Vous avez raison pour la parallèle Nietzschéen, beaucoup moins pour Kierkegaard.
Pour moi il n'y a qu'un seul existentialiste avec du panache, c'est Dom Juan, tous les autres ne sont qu'une bande de petits dragueurs minables. Ce qui est insupportable chez un penseur existentialiste, c'est son masochisme.
Pas faux. Il avait la particularité de n'être ni un pisseux, ni un viandard, ni un bourreau. Le qualificatif péjoratif de "Dom Juan" employé à tour de bras, n'est qu'un raccourci d'incultes. Mais que songer de la fin de son existence. Me feriez-vous croire qu'il n'avait aucune petite idée quand à la chute?
Plus j'y pense et plus ce serait valable avec un type, autrement fait qu'une chimère, en la personne de Casanova.
Les séducteurs d'archétype ou de chair et de sang sont tous des existentialistes Lapin?
Dom Juan, c'est Cioran entouré de femmes. Ce n'est pas un hasard s'il séduit une religieuse et pas des sufragettes quelconques comme Nitche ou Sartre, existentialistes dégoulinant de mauvais sentiments.
Dom Juan est à Satan ce que Dante est à Dieu.
Molière a compris que le plus court chemin vers l'Enfer, ce n'est pas le sexe mais la séduction, les discours mensongers, la philosophie.
Le génie particulier de Dom Juan, c'est qu'il va droit en Enfer.