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Obamamania

Le discours plein de bons sentiments de Barack Hussein Obama à l'égard de l'islam écarte-t-il le risque d'une attaque de l'Iran par les forces du Pacte Atlantique ? Seul un imbécile peut croire que ce sont des raisons sentimentales qui ont poussé les Etats-Unis à changer leur fusil d'épaule vis-à-vis de Saddam Hussein. Le gouvernement français a-t-il déclaré la guerre à l'Allemagne en 1939 parce qu'il était choqué par les dicours d'Hitler ? La réalité et les processus historiques sont un peu plus compliqués que les documentaires d'"Arte" qui, dans le meilleur des cas, ne jettent sur les faits qu'une lumière électrique blafarde.

Léon Blum, beau parleur lui aussi comme Obama, voulait la guerre contre l'Allemagne, puis il a été soulagé que les accords de Munich la repoussent... avant de la vouloir de nouveau.

John Kennedy a beau avoir un côté "sexy et sympathique" et s'être gargarisé des Droits de l'Homme tout au long de sa carrière comme un bureaucrate s'asperge de Guerlain pour Homme avant d'aller poser son cul dans un bureau à La Défense, il n'en reste pas moins l'un des présidents des Etats-Unis les plus assassins.

Le débarquement en Normandie, célébré avec tout le faste républicain qui s'impose, non plus décisif dans le triomphe des forces alliées en 1944 que les bombes atomiques larguées sur le Japon, ce débarquement a fait près de vingt mille victimes la plupart innocentes en Normandie. Que faisaient les troupes anglaises dans les barges de débarquement, si ce n'est repousser un peu plus loin, non pas les forces allemandes dont la défaite était prévisible, mais l'Armée rouge. 

Le vent de stupidité que les médiats et les politiciens soufflent sur des troupeaux d'électeurs dociles est tel désormais qu'on parvient à faire croire que dans une économie mondialisée où les cartels multinationaux font la loi, où les groupes de pression sont officiels, la décision de faire la guerre ou pas repose sur un homme SEUL ?! Il ne s'agit même pas de discuter la démonstration de Marx que l'économie capitaliste entraîne inexorablement ses acteurs vers le conflit armé, mais carrément d'effacer les faits historiques.

Que l'amour-propre des mollahs iraniens se trouve mieux des déclarations d'Obama, c'est une chose ; l'histoire en est une autre et son oblitération complète par les idéologies nationalistes qui se sont succédées en Europe au cours des deux derniers siècles n'est certainement pas sans rapport avec le processus guerrier. Les nations guerrières n'ont pas d'Histoire, en quelque sorte, et c'est pourquoi on devine, derrière le nationalisme, quel que soit son échelle, la main de Satan. Le nationaliste, dans le nouveau Testament, c'est Judas Iscariote, qui prend Jésus pour un nouveau Moïse sans comprendre la radicale nouveauté du message évangélique.

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