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Rectification : Jean Ferrat n'était pas communiste, il était stalinien. La poésie comme la musique est un genre essentiellement païen et Shakespeare est le seul à l'époque moderne à hisser la poésie au niveau de la vision prophétique. Marx n'a aucune complaisance pour le paganisme, en particulier le paganisme romain qui incarne depuis toujours dans le christianisme la puissance de Satan. On peut dire que pour un communiste, l'art pompier (ou "pompidolien") c'est la poésie, du petit zizi à la grande lance à incendie (Baudelaire).

Pourquoi Louis-Ferdinand Céline est-il le seul à qui on fait payer sa licence poétique ? C'est d'autant plus curieux qu'il n'a jamais léché le cul d'un dictateur avec autant d'application qu'Aragon, Eluard, Claudel, Malraux... femelles dont l'attention se cristallise sur un "homme providentiel" (de son côté le christianisme libéral n'a pas hésité à instaurer le culte du pape).

Il faut préciser que l'homme dit "providentiel", dans la religion existentialiste nationale-socialiste à laquelle les poètes n'ont pas peu collaboré, ce dernier est en quelque sorte "la reine des abeilles" au sommet de la pyramide. Les Romains n'ont curieusement retenu des Grecs que leur part égyptienne, pythagoricienne : foi et raison ; il vaut mieux dire foi OU raison d'ailleurs, car pour un Romain ou un Germain, la foi équivaut à la raison.

L'explication est que Céline est le plus antisocial, non pas au sens de l'anarchiste mais au sens où il n'est pas loin de comprendre la société comme la cause principale de l'aliénation et du crime, comme "le gros animal". Or le monde préfère les poètes et les chanteurs, dont il n'a pas à redouter le conformisme. Pas plus qu'un philosophe nazi un chanteur stalinien n'a idée de ce qui se situe au-dessus du bien et du mal.

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