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Satan dans l'Eglise romaine

On reconnaît le possédé à ce qu'il est sûr de son droit. Nitche, par exemple, renia Jésus-Christ en faveur de la folie et du droit, attitude typiquement féminine. On retrouve souvent le nitchéisme chez les hommes manipulés par leur mère, et quasiment l'inversion sexuelle qui consiste, comme Nitche, à prêter aux femmes des vertus masculines, et aux hommes des vertus féminines. C'est aussi pourquoi les femmes ont plus souvent foi dans la biologie et sa loi de détermination universelle. Comment ne l'auraient-elles pas ? Je ne crois pas avoir rencontré, de mon vivant, une femme dont l'existence et la culture ne soit déterminées par celle de ses parents, qu'elle se conforme à leurs voeux, ou parfois même encore quand elle agit contre son éducation. Peu de femmes suivent Jésus, proportionnellement aux femmes, car celui-ci est indifférent aux liens du sang.

Le principe du satanisme dans l'Eglise romaine consiste dans le rétablissement des liens du sang et leur justification. "Il ne faut pas voir le diable partout." : propos typique du clerc catholique romain ; et pour cause, la conscience du diable est quasiment nulle dans l'Eglise romaine. Théoriquement, un catholique romain, s'il a lu le nouveau testament au moins une fois, sait que le diable existe et qu'il ne peut le nier ; mais il ne sait pas clairement ce qui oppose Satan à Jésus-Christ. Il ne sait pas, par exemple, que la science juridique est une science démoniaque, et que tous les juristes éminents, à partir d'un certain degré d'érudition, rendent hommage à l'Egypte et à son culte satanique.

Largement, l'ignorance des catholiques romains est entretenue par son clergé, globalement un ramassis d'imbéciles qui ingurgite Kant et le kantisme dans les séminaires sans sourciller, comme les oies se laissent gaver. L'épistémologie de Jésus-Christ tient dans une phrase : "Le langage de l'homme souille l'homme." S'il y a bien une science qui s'appuie sur la rhétorique, c'est la science juridique, qui démontre que la propriété, fruit d'une conquête violente, n'est pas le vol. Ou que le mariage, fruit d'une contrainte sociale ou naturelle, est "librement consenti" ou nul. Je cite le dernier cas, car il est significatif du gauchissement de la science juridique, du fait de l'ineptie du clergé romain. L'aberration juridique de l'Occident moderne est largement imputable aux Eglises chrétiennes. Les Etats-Unis, par exemple, qui sont une sorte d'erreur judiciaire géante, ou de pyramide inversée, découlent du droit romain. Leur culte antichrétien de "Dieu, la Famille et la Nation", vient de là.

Ce gauchissement ou cette aberration, jusqu'à institutionnaliser sans raison valable la sodomie (contrairement aux hoplites spartiates qui en avaient une plus valable, ou bien les prisons où c'est la coutume) nous instruit sur la durée du pouvoir de Satan sur le monde, puisque le pouvoir de celui-ci s'étend entre l'ordre et le chaos.

La conscience de Satan est atténuée dans le catholicisme romain, au point d'être inférieure à celle des musulmans qui perçoivent plus facilement, par exemple, en quoi le cinéma est diabolique. Au point aussi que Baudelaire, dont la poésie est entièrement fondée sur cette dialectique, est le dernier catholique romain à tenir un propos cohérent sur Satan et sa grande familiarité avec les hommes - en particulier les curés. Je m'étonne toujours de l'intérêt pour Rimbaud, qui revient à un monothéisme solaire strict. L'imperméabilité de Rimbaud à l'histoire, pour se concentrer sur sa propre rêverie d'écolier, en fait pratiquement un auteur étranger à la France.

Baudelaire a conscience qu'il y a deux sortes d'art divergents. Grosso modo, l'art religieux satanique d'une part (architecture et musique), par lequel l'homme signe une sorte de pacte avec la nature, et la science d'autre part, chrétienne et apostolique, motivée par l'appel de l'Esprit de Dieu à surmonter la condition humaine.

En ce qui me concerne, fondu d'abord dans le moule du catholicisme romain, à peine moins étriqué que celui des valeurs républicaines, dont l'indexation directe aux cours de la Bourse se devine aisément aux airs d'épiciers des députés et sénateurs français, j'ai acquis peu à peu la conscience de Satan par l'apprentissage de l'art. L'art fait gagner un temps considérable sur la religion. Ainsi, pratiquement, "être moderne ou ne pas l'être" est une question qui ne se pose pratiquement pas au niveau artistique, tandis qu'elle peut devenir une obsession chez certains dévots. Si le cinéma, par exemple, n'a d'intérêt que pour les personnes religieuses et non les artistes irréligieux, c'est qu'il est un pur stylisme, attaché à une époque particulière. Le cinéma est surtout fait pour maintenir en enfance les citoyens de régime totalitaires. Peu d'artistes souhaiteront aller dans un sens où le gâtisme mène naturellement, c'est-à-dire une euthanasie lente de l'esprit.


Commentaires

  • Intéressant votre billet Lapinos. L'islam voit avec méfiance l'art dans sa globalité, pour plusieurs raisons : le fait que la "culture" ait été un moyen récurrent pour écraser la pensée des peuples colonisés ; et le fait qu'il y ait dans l'art, ce culte de l'ego, si typiquement satanique. Mais c'est politiquement incorrect de voir l'art comme une manifestation satanique :)

  • Ce que vous dites sur la culture impérialiste n'a pas grand-chose à voir avec l'islam, me semble-t-il. L'islam fut dominateur et impérialiste lui-même. A tel point que si vous lisez la thèse de Jacques Ellul (Subversion du christianisme), vous pouvez en déduire que l'Espagne, contrairement à l'apparence, n'est pas un pays catholique, mais musulman.
    - On peut aborder le problème de l'art de la façon suivante : le blasphème ne concerne pas de le christianisme, pour une raison facile à comprendre ainsi : la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. De même que la ruse de certains impies est assez grossière : si vous ne souffrez pas qu'on critique ou qu'on insulte votre dieu, c'est parce que vous l'avez inventé de toutes pièces. Insultons l'Etat totalitaire républicain, qui est le dieu des athées modernes, avec le veau d'or, et voyons comment ces athées réagissent eux-mêmes. Spontanément, naturellement, l'homme est enclin à fabriquer des idoles rassurantes ; si ce n'était pas le cas, l'argent n'existerait pas. Voilà le sens de l'avertissement chrétien, impraticable sur le plan social, mais le Messie est indifférent au contexte social, où la liberté et la vérité ne passe pas.

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