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imposture

  • L'imposture laïque

    La télévision diffuse un documentaire sur l'école laïque obligatoire. Il ne dissimule guère que l'école laïque constitue le socle de la religion moderne, ni même que les méthodes de l'école présentent une certaine analogie avec celles de l'armée.

    On peut citer ici le cas de Louis-Ferdinand Céline, censuré avec plus de fermeté encore dans l'Education nationale que dans l'armée. On peut encore citer le cas des mathématiques, dont un cas excessif est fait dans les organisations tentaculaires, en raison de l'utilité pratique qu'elles revêtent. Abstraction mathématique et totalitarisme sont indéniablement liés. Le culte d'Einstein et celui de l'Etat moderne totalitaire sont deux aspect d'une même religion statistique.

    Les prétendus "pères de la science moderne laïque" (expression qui relève de l'ignorance ou de la négation de l'histoire) furent d'ailleurs souvent des ingénieurs au service de l'industrie de l'armement, tel Galilée ou Descartes.

    Le documentaire prétend que la guerre de 14-18 a entraîné un courant pacifiste au sein des bataillons d'instituteurs. Si cela est vrai, les convictions staliniennes de très nombreux professeurs-militants ont vite mis un terme à ce courant pacifiste. L'école laïque républicaine joue avant tout un rôle social, et pour cette raison elle ne peut pas être pacifiste, de même qu'un texte constitutionnel qui fait de la défense de la propriété une priorité ne peut simultanément inscrire l'égalité et la liberté dans ses priorités sans se moquer ouvertement du peuple et de la science.

    Les philosophies ou les religions les plus pacifistes sont aussi celles dont l'enseignement est le plus restreint au sein de l'école laïque. Je mentionne plus haut Céline et sa mise en cause des organisations internationales de paix en tant que chevilles ouvrières des guerres civiles européennes et de leurs génocides. A l'étude historique des mécanismes ayant conduit à ces guerres fratricides, l'école laïque a substitué un discours au niveau de la propagande cinématographique.

    Le christianisme est bien sûr exclu de l'enseignement de l'école laïque - sans doute Nietzsche n'est-il pas seul à concevoir que "le chrétien et l'anarchiste ont une seule et même origine".

    Le documentaire mentionne la volonté d'éradication de la religion chrétienne au coeur du projet laïc républicain de Jules Ferry, c'est-à-dire un motif de manipulation politique des esprits. C'est ici qu'il faut apporter quelques précisions. Faire porter le poids de la ploutocratie moderne et de ses conséquences barbares pour l'humanité aux seules institutions républicaines serait exagéré et historiquement trompeur. La volonté de Jules Ferry et des représentants de la bourgeoisie industrielle est d'en finir avec l'influence de l'Eglise romaine sur la société.

    Mais, quant au pacifisme radical de la religion chrétienne, son anarchisme réel et probable par chacune des paraboles de Jésus jusqu'à la révélation eschatologique qui proscrit même la complicité d'emprisonnement comme crime contre l'Esprit, et non seulement l'assassinat légal perpétré par un soldat avec la caution de l'Etat, dans une sorte d'ivresse culturelle ou identitaire soigneusement entretenue, pacifisme et anarchisme qui expliquent que la religion chrétienne est une "religion de peu d'élus", ce pacifisme radical a été occulté auparavant par le clergé catholique lui-même, par la méthode de la substitution d'une "tradition anthropologique", petit à petit, au message évangélique. C'est d'ailleurs ce qui explique que certains prélats et ecclésiastiques romains disent souscrire à la laïcité, contribuent à l'opacité de ce principe dans l'opinion publique, alors même que ce culte absurde est parfaitement contraire à l'esprit et à la lettre du christianisme.

    De l'étude approfondie de l'histoire de l'Occident ressort bel et bien le phénomène d'une contradiction idéologique radicale du christianisme au nom même de valeurs prétendument chrétiennes. Un chrétien verra donc dans la démocratie-chrétienne la ruse satanique la plus antichrétienne qui soit, et ce d'autant plus que les évangiles, de l'apocalypse et des épîtres de Paul l'ont averti de l'effet essentiel de cette ruse dans l'histoire moderne. Mais, ainsi que le dit la sagesse juive : "Satan a conçu un piège et il est tombé dedans.", et les chrétiens peuvent avoir confiance dans la parole de Dieu tant qu'elle n'est pas mise au service de desseins politiques ou éthiques humains.

  • Ponce Pilate et la laïcité

    Comme je vais le démontrer ci-dessous, le discours laïc est assimilable à la tartufferie.

    Premier constat : la théorie laïque fait consensus, au-delà des tenants de valeurs républicaines prétendument accordées à un ou des mobiles scientifiques, dans des milieux chrétiens ou juifs renégats. "Renégats" s'entend ici au sens où Moïse comme Jésus-Christ, ont clairement exprimé que ceux qui ne sont pas avec eux, sont contre eux.

    "Renégats" s'entend au sens de la "démocratie-chrétienne", c'est-à-dire d'une doctrine dont on ne trouve pas les premiers linéaments dans les évangiles.

    "Renégats" s'entend encore au sens où ces soi-disant "juifs" et "chrétiens" mènent un combat positif de subversion du judaïsme et du christianisme, à travers diverses publications largement subventionnées.

    Ce constat signifie qu'aucun chrétien ne cautionne le principe de laïcité républicaine, en réalité, mais seulement les tenants d'une vague "culture chrétienne" de leur propre invention. Le chrétien ignore les limites légales, éventuellement totalitaires, au témoignage que le Messie exige de lui.

    Plus étonnant encore, ce type de renégat admet le principe d'un divorce de la théologie et de la science, ce qui traduit de sa part l'ignorance que ce divorce répond au besoin de la science technique, mais non à ceux de la science ou de la théologie.

    La laïcité n'a rien de "neutre" sur le plan historique, puisqu'elle résulte de l'impossibilité de fonder une théocratie sur le christianisme, contrairement à toutes les religions païennes. 

    Ajoutons que l'idéal ou l'utopie démocratique, au point où nous sommes rendus de déni concret et apparent, ne peut plus passer, comme dans le marxisme, pour une émancipation de l'individu de la matrice institutionnelle. La démocratie paraît aujourd'hui ce qu'elle est, à savoir un régime démocratique libéral de compétition, qui pourrait bien avoir à rougir de la comparaison avec le nazisme.

    Si la conscience des Français avait été imperméabilisée contre l'histoire, comme celle de leurs cousins germains, plus "philosophique", les Français seraient au même point d'ignorance que l'éthique n'a jamais permis à l'humanité d'accomplir aucun progrès contre la barbarie.

    La prétendue "neutralité laïque" ne se conçoit en réalité que d'un point de vue moral, et ce point du vue moral impartial recoupe celui du curé-tartuffe. La loi républicaine est parfaite parce qu'elle justifie le curé, et celui-ci est parfait parce qu'il fait oeuvre de justification de la loi à l'aide de syllogismes.

    Le point de vue laïc est officiellement neutre... à ce détail près que la loi républicaine évolue d'une façon qui dément l'argument de la neutralité. La loi républicaine évolue en effet en fonction d'un rapport de forces ; cette évolution n'a rien du triomphe d'un point de vue scientifique ou critique supérieur.

    Pratiquement, c'est le régime de consommation, c'est-à-dire le principe religieux le plus actif, dont la position dominante est consolidé par ce sacro-saint principe laïc.

    En résumé :

    - la laïcité ne répond nullement à une exigence scientifique, mais religieuse ;

    - elle est liée au monopole renforcé de l'Education nationale, injustifiable en termes de liberté ;

    - elle est le terme d'une sécularisation des valeurs "judéo-chrétiennes" occidentales, c'est-à-dire une forme de théocratie larvée ;

    - elle repose sur une philosophie naturelle hasardeuse, voire ubuesque ;

    - elle est inefficace à enrayer des phénomènes religieux vivaces tels que l'alcoolisme, l'occultisme, le culte fanatique de la personnalité de vedettes de la télévision, etc.

  • L'imposture Boutin

    La pasionaria démocrate-chrétienne Christine Boutin a été victime d'une opération de communication des "Femen" en Belgique (rebaptisées "Lilith"). Celles-ci l'ont enlacée et se sont livré à divers attouchements et insultes. Le prélat latin Mgr Léonard a été dans le même mouvement entarté par Noël Godin.

    Cela fut l'occasion pour C. Boutin, qui mêle sans vergogne ambition politique et références à une culture chrétienne qui n'existe que dans ses fantasmes, de nouvelles déclarations publiques délirantes :

    "(..) Nous sommes aujourd'hui entrés dans un combat qui n'est pas d'ordre politique mais d'ordre spirituel. Désormais, la vraie question qui est posée aux Français, c'est celle de la construction, ou non, d'une société sans Dieu. Madame Taubira nous a bien dit qu'elle souhaitait un changement de civilisation. Ce changement de civilisation est en réalité la proposition qui est faite aux Français par le gouvernement actuel, qui est la construction d'une telle société. (...)"

    - L'imposture de Christine Boutin et des démocrates-chrétiens dans son sillage est bien plus démoniaque que celle des Femen-Lilith : elle consiste à faire croire que le combat spirituel peut ou a pu s'accorder avec le combat politique, contre la lettre et l'esprit évangélique.

    La démocratie-chrétienne consiste à mettre en lieu et place de l'apostolat véritable, les fantasmes et les ambitions de bonnes femmes et de clercs calculateurs. Car la civilisation est une notion satanique, et nécessairement le fruit de la géométrie et du calcul.

    - Une civilisation plus ou moins équilibrée se conçoit comme un rapport fructueux ou providentiel de l'homme avec Satan (cf. doctrine de l'antéchrist Nitche), immuable selon la notion de l'éternel retour. C'est la nature et elle seule qui assure l'inaltérabilité de la civilisation, que seul un païen peut appeler de ses voeux. La décadence, dont l'effet le plus visible ne sont pas les singeries des Femen-Lilith, mais bien plutôt l'oppression extraordinaire de l'Occident sur le reste du monde, cette décadence traduit par conséquent une perturbation dans le rapport de l'homme avec Satan, son créateur.

    Le christianisme n'a donc rien d'un mouvement civilisateur, ainsi que les perfides démocrates-chrétiens tentent de le faire croire. C'est au contraire la révolution ou l'instabilité permanente de l'Occident qui porte la marque de l'idéologie catholique romaine. Le libéralisme, c'est-à-dire l'impuissance artistique traduite dans l'économie, l'athéisme, le fantasme démocratique, l'égalité des sexes, le culte identitaire personnel, tout cela n'est que l'effet de l'insanité extraordinaire de l'idéologie occidentale judéo-chrétienne. Le discours grandiloquent de Mme Boutin dissimule mal qu'elle est elle-même une sorte de femme-prêtre à la tête de pédérastes catholiques nostalgiques de la famille. La lâcheté de ces "veilleurs" est manifeste dans la mesure où ils ne se révoltent contre la pourriture libérale que dans la mesure où ils redoutent qu'elle porte atteinte à leurs intérêts patrimoniaux.

    Une grande part de l'apostolat aujourd'hui consiste à arracher le masque de ces imposteurs. La démocratie-chrétienne correspond au phénomène que les apôtres de Jésus-Christ décrivent comme "l'antéchrist" ou la "synagogue de Satan", c'est-à-dire une subversion du christianisme, comparable à celle que la religion de Moïse a subi de la part de ses prêtres.

    L'antichrist Nitche est fondé à dire que le "droit chrétien" ou la "justice chrétienne" représente une menace de mort pour la civilisation. En revanche c'est une stratégie de reconquête satanique qui le pousse à prétendre le "droit chrétien" fondé sur les saintes écritures.

  • L'Imposture laïque

    Les valeurs de la République française se situent au niveau des valeurs du football. En période de guerre, la République engendre des soldats brutaux ; en période de paix des militants hystériques.

    Si l'on compare la littérature porteuse des valeurs républicaines, c'est-à-dire principalement celle du XXe siècle, avec des littératures contestataires, c'est l'excès de religiosité qui caractérise la littérature républicaine. Pour ne prendre qu'un exemple, Baudelaire : celui-ci estime la démocratie, la regardant en face telle qu'elle est, comme une démagogie grossière.

    Si la civilisation et la "culture moderne", expression qui rend l'idée de civilisation automobile, sont des notions abstraites étrangères à la conscience chrétienne, la cause en est qu'elles impliquent un pacte avec la nature, impossible pour un chrétien puisque le mythe de la chute d'Adam et Eve est la traduction de ce pacte. Sans doute lorsque l'antichrist Nitche écrit : "Le philosophe est un arbre.", il pense à l'arbre par lequel le serpent, symbole de la culture de vie, piège Eve, qui piège ensuite Adam.

    - Shakespeare montre comment les élites chrétiennes ont restauré ce pacte, pour le besoin de l'élitisme, qui lui est d'ordre naturel : cette trahison d'ordre civil constitue un des axes de la montée en puissance de l'antéchrist au cours de l'histoire occidentale. Assez clairement les épîtres de Paul désignent une puissance, non pas antichrétienne apparemment, mais qui feint d'être du côté de Dieu.

    - La civilisation est une notion essentiellement païenne. L'évangile de Judas découvert récemment révèle d'ailleurs un Judas "platonicien", ce qui est la marque de toutes les fausses doctrines judéo-chrétiennes. Or le Sphinx, emblème démoniaque de la civilisation, invite à estimer la civilisation comme l'homme épris de civilisation lui-même, en fonction de son âge.

    Autrement dit, les millénarismes nazi ou démocratique politiques sont des abstractions irrecevables du point de vue satanique, et Nitche les rejette pour cette raison. Ils sont dépourvus de lien avec la nature et se fondent sur les hypothèses les plus religieuses et les moins probables. La conscience chrétienne leur accorde encore moins de crédit, puisqu'il s'agit là d'un détournement odieux de la charité chrétienne, transformée en compassion démagogique et utilisée afin de procurer une légitimité à des élites occidentales captieuses.

    En réalité la civilisation occidentale est morte depuis longtemps. Elle domine d'ailleurs sur les vivants à la manière dont les morts dominent sur les vivants. Vous ne sentez pas l'odeur du Danemark ? Shakespeare a porté le coup de grâce à l'art occidental. Croyez-moi, il ne s'en relèvera pas. La polytechnique, c'est-à-dire l'art au niveau de la brute républicaine galonnée, se fera elle-même sauter le caisson. Si ça se trouve la terre elle-même, mère chérie des Allemands, providence des imbéciles, est elle-même déjà crevée et nous vivons comme des parasites des liqueurs de son cadavre.

  • L'imposteur Plunkett

    Ma constance à dénoncer l'imposture du journaliste Patrice de Plunkett et son antichristianisme, est aussi forte que celui-là est déterminé à fermer la porte de son blogue à quiconque n'est pas un client potentiel de sa littérature.

    Léon Bloy, "catholique romain" comme Plunkett, souligna néanmoins l'infâmie qu'il y a à exercer le métier de journaliste : hélas, le pauvre Bloy ne se doutait pas que la publicité commerciale, moins présente de son vivant, ferait qu'on vendrait un jour des polices d'assurance, des voitures ou des avions de chasse au nom de Jésus-Christ, tout en mettant un terme à la liberté d'expression de cette façon.

    On n'est pas obligé d'acheter "Le Figaro" quand on tient la valeur éditoriale de ce journal pour nulle, ou la pornographie élégante de son supplément pour secrétaires de direction pour une injure à l'esprit français humaniste. Mais, s'agissant d'internet, il en va pour moi autrement : je considère ce terrain, non pas comme le prolongement naturel du discours publicitaire en provenance des hautes sphères de la société civile, mais comme le lieu de la reconquête par les milieux populaires français de l'intelligence, d'excavation des lupanars séduisants où l'élite française a maintenu ces milieux, afin de mettre au service de la mastication sociale de l'homme par l'homme ceux qui précédemment servirent aux machines et aux canons des mêmes maîtres.

    C'est encore un "catholique romain", Georges Bernanos, qui prétend que la "Libération" fut un mensonge plus grand encore que la collaboration. Or la propagande de Patrice de Plunkett peut se résumer au double effet qu'elle a de censurer le propos de Bloy : La presse subventionnée par la société civile française est une puissance occulte ; et celui de Bernanos : Les partis politiques qui se sont emparé du pouvoir à la Libération en France n'ont rien fait pour réduire l'iniquité des régimes précédents, abaissant l'esprit critique des Français à un niveau inédit de bêtise.

    Ici j'en profite pour compléter l'avis de Bernanos : il est hautement probable que la plus grande peur des "bien-pensants", dont P. de Plunkett ne fait que grossir la meute, est que la société dont ils passent leur temps à justifier le point de départ, l'évolution ou la solution finale, cette société n'a aucun sens en dehors de celui qui pousse les particules élémentaires à s'agglomérer entre elles ; et, par conséquent, que l'absurdité grandissante des moeurs occidentales n'entraîne de la part des "bien-pensants" un délire de justification consécutif, pléthore de théories de réforme qui, comme les mondes multiples ou le purgatoire, ont pour but de rassurer les "bien-pensants", de les disculper bien plus qu'autre chose.

    Ophélie, sainte patronne des bien-pensants catholiques, ayant vu qu'aucun de ses mobiles ne pouvait convaincre Hamlet, met aussitôt fin à ses jours, vu que l'absence de mobile équivaut pour le bien-pensant à une condamnation à mort.

    - L'accusation à l'encontre de P. de Plunkett, exactement comme le pape, est de graisser les rouages d'une mécanique sociale qui tourne à vide. Si Plunkett était mécanicien ou publicitaire, il ferait son métier sans que j'y trouve à redire, mais c'est l'usage de l'argument chrétien qui est scandaleux de sa part, au service d'une cause qui n'a pas plus de fondement chrétien réel que le stalinisme, le régime de Louis XIV ou la constitution des Etats-Unis.

    Plunkett veut qu'on prenne les argousins de la pensée démocrate-chrétienne retranchés à Bruxelles dans leurs exercices comptables scabreux - leur défi au Ciel -, pour d'authentiques défenseurs de la vérité. Et ça ne devrait plus être possible. La tactique est d'ailleurs grossière et doit être concertée dans quelque "Rotary-club chrétien", puisqu'elle est imitée par d'autres représentants de commerce chrétiens, sur le mode : "Tant que l'économie libérale, à laquelle nous n'avions rien trouvé à redire quand elle garantissait un rapport suffisant, tant que ce système d'enrichissement sans cause et de vassalité à l'échelle mondiale connaît des ratés, feignons de partager la déception de l'opinion publique, déçue par le modèle économique libéral, tout en continuant de faire croire qu'il est une économie libérale qui, dans l'absolu, peut se passer du rapport de force et de l'exploitation, contrairement à la démonstration de Marx que ça n'est pas possible ; deuxièmement, faisons croire que le mobile économique est compatible avec le christianisme, alors même que les apôtres, mettant leurs biens en commun, ont privé la monnaie de son infernale nécessité."

    Cette tactique est cousue de fil blanc, et le fait de tous les partis libéraux en ce moment. De François Hollande déclarant qu'il n'aime pas l'argent, de Barack Obama lâchant des services sociaux pour acheter la paix sociale dans son pays, de BHL propageant la démocratie et les droits de l'homme dans tous les pays qui ne sont pas des clients privilégiés des industriels de l'armement français, de N. Sarkozy pointant du doigt la responsabilité des "traders" et des excès du "néo-libéralisme".

    Elle signifie, sur le plan politique étranger au message évangélique, selon tous les théologiens appuyés sur un minimum de logique, que la démagogie et le populisme viennent bien de l'élite et non du peuple, qui à force d'iniquité ne peut plus réagir que comme une bête coincée dans une impasse, parce que les élites se sont efforcées d'empêcher dans le peuple tout effort individuel de libération, et d'abord en censurant dans le christianisme tout ce qui permet de comprendre qu'il échappe à toute forme de récupération éthique ou politique.