Tantôt les détracteurs de Jésus disent qu'il n'a jamais existé, tantôt qu'il avait une femme. La seconde manière est sans doute une façon de faire passer le message selon lequel Jésus était un bourgeois, puisqu'il est bien connu que, contrairement aux bourgeois, les héros ne se marient pas.
Il y a sans doute en France, plus qu'ailleurs, un reste de conscience que les sentiments sont le déguisement de la trivialité.
"Le Figaro", journal d'information pour les banquiers et leurs employés, qui mélange culte du veau d'or et antichristianisme, titrait récemment : "Jésus avait une femme !" un article consistant à dire que la découverte d'un antique papyrus contenant le mot "Jésus" et le mot "femme" pouvait difficilement appuyer la thèse selon laquelle Jésus aurait eu une épouse. Ce type d'article est plus inquiétant pour ceux qui ont foi dans le journalisme que pour les chrétiens.
Récemment le coup a été fait du "frère" de Jésus. S'il y a bien une chose que ce type d'article prouve, c'est que Jésus emmerde le monde depuis deux mille ans. Comme le dit le chrétien G. Léopardi : jamais la société n'a été condamnée plus lourdement qu'elle ne l'a été par Jésus, pas même dans l'Antiquité. C'est d'ailleurs ce qui explique que l'hostilité aux "gens de robe", y compris lorsqu'elle est apparemment athée, se rapproche tant de l'esprit du christianisme. C'est aussi ce qui permet de comprendre que l'idée de progrès social prétendument chrétienne s'oppose à la vérité évangélique. C'est une tactique pharisienne, puisqu'il s'agit de blanchir la société, en faisant miroiter un avenir improbable d'égalité et de paix, tandis que la loi chrétienne d'amour nous dit qu'il n'est aucun édifice social dont la clef de voûte ne soit le péché.
Jésus est l'ennemi public n°1 à jamais.