"Notre faim de Justice grandit jusqu'à nous faire dévorer la terre."
Cette citation (d'Edouard Bond) fait un excellent préambule à une épître authentiquement chrétienne, signalant l'impasse de l'écologie.
Le chrétien écologiste (l'évêque de Rome François) n'est pas un chrétien, c'est un païen portant un masque chrétien.
Le chrétien ne peut pas être écologiste à cause de l'histoire, dont l'écologie est la négation subtile (plus subtile que la notion païenne de "droit naturel").
Or, pour le chrétien, la faim de justice est le moteur de l'histoire, puisque le Jugement dernier répond au voeu des justes, tandis qu'il inspire la crainte aux actionnaires d'un monde reposant sur l'iniquité. Qu'est-ce qu'un juste ou un bienheureux, si ce n'est quelqu'un qui se tient prêt pour le Jugement dernier, "qui vient bientôt" dit Jésus-Christ, au mépris de la civilisation.
Suivant les évangiles, le juste ne doit rien attendre de la terre en termes de justice.
A qui l'évêque de Rome s'adresse-t-il avec son encyclique écologiste, si ce n'est aux riches, ceux-là même dont le sort est scellé ? Le message évangélique n'est pas un message de condescendance des riches à l'égard des pauvres. Ce serait plutôt l'inverse, et c'est pourquoi les Romains se moquent de Jésus et de son royaume, qui n'est pas promis - au contraire de la terre - aux riches.