Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écologie

  • Ecologie et idéologie

    Les idéologues ont tendance à balayer l'argument de nature d'un revers de la main. Ainsi le propriétaire balayera d'un revers de la main le fait qu'il n'y a pas de propriété durable dans la nature. De même les personnes sentimentales balayeront du revers de la main le fait que la nature soit pure de ce type de comportement, assimilable à une tare physique sur le plan naturel.

    On associe trop systématiquement le nazisme et le communisme à l'idéologie, alors que c'est la culture bourgeoise qui rompt le plus radicalement avec la réalité, et qui donc est la plus idéologique ; cet excès d'idéologie est d'ailleurs ce qui a assuré la suprématie dans l'ordre politique à la bourgeoisie ; le triomphe de cette dernière, le moins naturel qui soit, sur le nazisme et le communisme, a eu lieu aussi sur le terrain de la propagande.

    Il vaut mieux aujourd'hui se situer du côté du rêve que de la réalité quand on part à la conquête du pouvoir ; se priver du rêve en politique aujourd'hui reviendrait à se priver du machiavélisme au temps de la Renaissance - tenir un discours raisonnable n'est plus de mise sur la scène politique.

    Le christianisme, lui, ne balaie pas exactement l'argument de nature du revers de la main pour poser l'existence de dieu ou de l'amour, c'est-à-dire de phénomènes métaphysiques ou surnaturels ; il donne à la puissance naturelle le nom de Satan, et, si l'on veut bien prendre le temps de lire l'apocalypse de Jean et les épîtres de Paul, décrit un satanisme "évolutif", changeant d'aspect au cours du temps qui sépare l'humanité du jugement dernier. Paul de Tarse prophétise un satanisme de la fin des temps, très différent de la culture païenne antique décrite par Nietzsche comme LE satanisme authentique.

    La nature s'interpose donc du point de vue chrétien entre l'homme et le salut ; la nature n'est pas balayée d'un revers de main, mais bien conçue comme un obstacle difficile à surmonter : "Il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus" signifie bien la soumission à la culture de vie de la plupart des hommes.

    On peut donc décrire l'idéologie bourgeoise moderne comme un christianisme superficiel (ce que Nietzsche ne fait pas) ; ce christianisme superficiel, au niveau de la culture, correspond à peu près au discours de l'Eglise catholique, matrice de la culture occidentale moderne, quoi qu'en disent certains athées.

    De ce point de vue, Tocqueville a raison de dire que les Etats-Unis d'Amérique sont une sorte d'Eglise catholique "bis". La culture américaine perpétue en effet le discours judéo-chrétien superficiel de l'Eglise romaine. On peut d'ailleurs observer que, dès lors qu'un catholique commence de creuser sa foi, au lieu de s'en servir comme une bonne femme de justification à ses actes les plus banals, dès lors Satan a le don d'apparaître, tandis que le discours catholique ou la culture germanique "judéo-chrétienne" procèdent à son déguisement. Baudelaire, Bloy ou Bernanos sont des exemples de catholiques moins superficiels, dont la sincérité et l'effort pour approfondir leur foi fait apparaître Satan. Chez le "catholique ou le chrétien moyen", prototype de l'homme voué par le Christ à l'enfer, comme par hasard Satan n'existe pas, ou seulement sous la forme d'un tabou, d'un interdit anthropologique.

    Et l'écologie dans tout ça ? Il est frappant d'observer à quel point le discours écologiste moderne est idéologique, c'est-à-dire à quel point l'argument de nature est refoulé par ceux qui se réclament de la nature et d'une meilleure gestion de celle-ci. Comment en effet concilier démocratie et écologie ? Féminisme et écologie ? Egalité et écologie ? Même la théorie probablement incohérente de l'évolution ne permet pas de fonder un tel écologisme, parfaitement ubuesque, faisant la promotion d'idées catastrophiques sur le plan écologique, tout en les condamnant à travers l'appel au "respect de la nature". Cette même incohérence se retrouve dans le nazisme, très proche de l'écologisme puisque mettant en avant le symbole d'une philosophie naturelle. L'aspect de l'idéologie moderne l'emporte dans le nazisme sur la revendication écologiste du bonheur symbolisée par la svastika.

    Le sentiment du citoyen moderne lambda d'être assimilé ou assimilable à la machine ou au robot vient probablement de là - du fait que la pensée a été réduite à l'idéologie dans les temps modernes, et du fait que, si un robot ne pense pas, il n'en pas moins capable de réflexion et d'émettre des idées. 

  • L'Arnaque écologiste

    L'homme pense contre la mort, ou bien il ne pense pas. C'est pourquoi l'histoire a pris le pas sur la vieille écologie des pharaons de l'ancienne Egypte.

    L'écologiste aujourd'hui ressemble à un type qui, emporté par un glissement de terrain, n'aurait qu'un souci en tête : baiser la terre.

  • L'Impasse écologiste

    "Notre faim de Justice grandit jusqu'à nous faire dévorer la terre."

    Cette citation (d'Edouard Bond) fait un excellent préambule à une épître authentiquement chrétienne, signalant l'impasse de l'écologie.

    Le chrétien écologiste (l'évêque de Rome François) n'est pas un chrétien, c'est un païen portant un masque chrétien.

    Le chrétien ne peut pas être écologiste à cause de l'histoire, dont l'écologie est la négation subtile (plus subtile que la notion païenne de "droit naturel").

    Or, pour le chrétien, la faim de justice est le moteur de l'histoire, puisque le Jugement dernier répond au voeu des justes, tandis qu'il inspire la crainte aux actionnaires d'un monde reposant sur l'iniquité. Qu'est-ce qu'un juste ou un bienheureux, si ce n'est quelqu'un qui se tient prêt pour le Jugement dernier, "qui vient bientôt" dit Jésus-Christ, au mépris de la civilisation.

    Suivant les évangiles, le juste ne doit rien attendre de la terre en termes de justice.

    A qui l'évêque de Rome s'adresse-t-il avec son encyclique écologiste, si ce n'est aux riches, ceux-là même dont le sort est scellé ? Le message évangélique n'est pas un message de condescendance des riches à l'égard des pauvres. Ce serait plutôt l'inverse, et c'est pourquoi les Romains se moquent de Jésus et de son royaume, qui n'est pas promis - au contraire de la terre - aux riches.

  • Ecologie et paganisme

    L'encyclique du souverain pontife romain François consacrée à l'écologie trahit l'arrière-plan païen du catholicisme romain, dénoncé ou approuvé par divers philosophes et théologiens au cours des siècles. Pour n'en citer qu'un, F. Nietzsche, suppôt de Satan autoproclamé et sincère, se félicite de l'éradication progressive du christianisme authentique par la Rome des papes.

    Le paganisme catholique romain se trouve dissimulé derrière la formule médiévale hypocrite du "droit naturel".

    Un tant soit peu familier de la Bible, un chrétien reconnaîtra aisément que, si elle porte l'étiquette "catholique", l'encyclique de l'évêque de Rome aurait pu être rédigée par un chef bouddhiste. Au stade où "l'anthropologie chrétienne" recouvre et étouffe le message évangélique, le relativisme prend la place de la foi. C'est probablement l'objectif visé par le rédacteur de l'encyclique "Laudato si" : une propagande relativiste visant le public le plus large. Le successeur de Joseph Ratzinger est beaucoup mieux avisé que ce dernier de ce que la puissance temporelle de l'Eglise romaine doit à la propagande. En cela l'Eglise romaine est l'institution la plus moderne de toutes les institutions ; si l'on remonte les artères adjacentes du communisme, de l'athéisme moderne, de la démocratie, de la bourgeoisie en tant que classe moderne, ou encore de la science moderne, on finira par aboutir à Rome.

    Le mensonge de "Laudato si" peut se présenter comme suit : 1/L'Eglise romaine ne dispose d'aucun moyen efficace de remédier au gaspillage de la société occidentale et au racket des richesses perpétré par l'Occident sous couverture d'implanter la démocratie ; 2/Le message évangélique est ABSOLUMENT dépourvu de solution économique. C'est ce dernier point, en particulier, qui devrait faire sursauter : comment le représentant d'un prophète qui prétend mettre un terme à la condition humaine, et suivant cette logique se désintéresse des questions économiques et sociales (et donc sexuelles), comment un tel représentant peut-il prétendre avoir une réponse à une question qui ne se pose pas du point de vue évangélique ?

    Le mysticisme écologiste ("Sauver la planète pour les générations futures") se distingue du mysticisme païen du fait que l'écologie, contrairement au paganisme, est un discours irrationnel. Le paganisme est la religion de la bonne distance entre la nature et l'homme : ni trop près, ni trop éloigné. L'écologisme est un discours sentimental le plus souvent (en quoi il est propice aux menteurs et aux propagandistes) : ainsi de nombreux écologistes feignent de ne pas voir l'immense gaspillage de ressources naturelles et humaines imputables à la démocratie - simulation du partage du pouvoir à laquelle le christianisme et les évangiles ne confèrent aucune légitimité.

     

    Autrement dit, on retrouve la même aberration sur le plan écologiste que celle pointée du doigt par Marx dans l'économie capitaliste et la production industrielle. L'écologisme est un fétichisme de la nature. D'autre part, tandis que le paganisme se résume à "une culture de vie" (expression dépourvue de sens dans la bouche d'un chrétien), l'écologisme se résume à une morale éthique culpabilisante, en vogue surtout dans les pays où le gaspillage est devenu un mode de vie.

    Le propos de Nietzsche sur l'éradication du message évangélique par l'Eglise romaine est donc excessif. La propagande romaine se situe à mi-chemin entre l'éloge du droit naturel et la référence chrétienne. Le discours conservateur (droit naturel) et le discours moderniste forment les deux mâchoires d'un même piège.

  • Ubuesque écologie

    Pratiquement sous tous les angles d'où on l'observe, l'écologie politique occidentale se présente comme une idéologie ubuesque, presque une farce.

    Dans sa version démocrate-chrétienne, l'idéologie écologiste (encyclique "Laudate si") est une opération de propagande, étrangement dénuée de tout fondement évangélique, comme peut-être jamais aucune propagande catholique romaine ne l'a été aussi manifestement ; en effet, le chef d'une Eglise païenne aurait très bien pu écrire et signer cette encyclique (le Dalaï Lama, par exemple).

    Or la propagande, que l'on peut au passage qualifier de "gaspillage rhétorique", est sans doute impuissante à inverser le cours de moeurs occidentales décadentes (perçues comme telles par les peuples, les philosophes, les religions qui rejettent le monde moderne occidental).

    - Cette absurdité est parfois devinée par les militants écologistes eux-mêmes, à qui il arrive de s'interroger publiquement sur la logique qu'il y a vouloir "sauver la planète terre" (sic) au profit d'une espèce, l'homme, qui majoritairement se moque des idées écologistes. Le sort de la planète émeut en effet surtout les castes occidentales privilégiées, qui ont une conception de la nature proche de la conception que les conservateurs de musée peuvent avoir de l'art (pseudo-historique).

    L'idéologie écologiste en Occident repose sur un tabou : l'économie capitaliste n'est pas la seule cause de gaspillage extraordinaire, la démocratie l'est aussi. Depuis plus de cent ans, elle sert d'argument à la bourgeoisie industrielle afin de justifier des modalités de "développement économique" débridées. C'est notoirement le cas de la Chine aujourd'hui ; cette dictature soutenue par l'Occident justifie son développement économique par l'idéal démocratique. Le cautionnement de la dictature chinoise par les élites occidentales passe par la même justification.

    - Tout le monde s'accorde, en matière d'éthique, à reconnaître la supériorité de l'exemple sur les grands discours. Or l'idéologie écologiste occidentale renverse ce principe. On ne voit pas le moindre signe annonciateur de moeurs plus sobres en Occident. Il y a une raison à cela, énoncée par la critique marxiste de l'économie capitaliste : la structure de l'Etat moderne est solidaire des banques capitalistes et des cartels industriels. La décroissance, qu'elle soit volontaire ou non, met en péril l'Etat et ses institutions.

    En d'autres termes, l'écologie ne peut être que le mobile d'une contre-révolution réactionnaire telle que celle souhaitée par Nietzsche (au nom d'un culte païen. Associée à la propagande de l'Eglise romaine, ou à la démagogie électoraliste, l'écologie est condamnée à demeurer une incantation absurde. Seules de gigantesques catastrophes naturelles pourraient ramener l'homme à un état de nature antérieur - et cette hypothèse est sans doute plus rationnelle que l'écologie politique occidentale. Vouloir sauver la planète est une volonté ubuesque ; elle trahit l'incapacité de l'Occident à se soumettre à une éthique véritable. Il faut remarquer ici (et l'on comprendra mieux les mensonges du pape) que l'Histoire est une notion qui perturbe profondément l'éthique ; en effet, l'histoire assigne à l'homme un objectif et une fin qui ne sont pas naturels, donc écologiques. Un juif, un chrétien authentique dira : je ne peux pas être écologiste car je vis dans l'histoire. 

    L'idéologie écologiste occidentale est donc une occupation de l'esprit superflue, qui contribue au gaspillage des ressources humaines dont l'Occident offre le témoignage permanent.

  • Ecologie et christianisme

    Le christianisme commence où l'écologie s'arrête, et l'écologie commence où le christianisme s'arrête. Pour une raison simple : il n'y a aucun geste écologique ou économique qui ne soit désintéressé.

    Que sont donc les porte-parole de l'écologie chrétienne ? Ce sont des propagandistes, c'est-à-dire des pollueurs de la vérité, et il n'est guère difficile de deviner par quelle puissance ils sont mandatés.

    Le Messie dit : "Ecoutez-moi tous, et comprenez. Rien de ce qui est hors de l'homme et qui entre dans l'homme ne peut le souiller; mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui souille l'homme. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende !" (Mc VI,14)

  • Pan et le pape

    Crosse et mitre portés par les évêques romains sont des symboles païens : ils traduisent l'entendement supérieur des choses de la nature. L'excellence du clergé romain en science naturelle est toute relative désormais, puisque nombre d'évêques défendent la théorie du transformisme, bien qu'elle soit une simple pétition de principe.

    Si les historiens de la science faisaient leur travail, ils révèleraient d'ailleurs que l'évolutionnisme darwinien ne pourrait avoir été conçu en dehors des préjugés propres aux castes dirigeantes judéo-chrétiennes, dont cette hypothèse traduit les idéaux sociaux dévoyés. L'évolutionnisme est aussi typique de la médiocrité scientifique de l'Occident judéo-chrétien que les droits de l'homme sont typiques du totalitarisme. Très peu de doctrines religieuses auront été défendues avec des moyens de propagande aussi puissants que ceux mis au service des valeurs anthropologiques occidentales. L'erreur qu'un savant païen n'aurait pu commettre, c'est celle d'où le darwinisme part, et qui consiste à placer l'homme au faîte de la Nature. On décèle le même tour d'esprit débile dans le droit de propriété intellectuelle, où le bourgeois occidental se pose en démiurge.

    Qui prône la démocratie et le darwinisme devrait se demander d'abord comment il peut croire à la formule juridique la plus détachée des exigences naturelles et biologiques, avant d'asséner ses dogmes évolutionnistes et son "éthique scientifique" la plus hypocrite à travers les âges.

    La faiblesse et le mensonge théologique catholique romain, pour le résumer, consiste à tenter de rapprocher la pensée platonicienne de la spiritualité chrétienne, qui la récuse absolument. Pas une ligne des évangiles ne va dans le sens de la métaphysique platonicienne. Le prêtre romain plonge donc la vérité dans un brouillard philosophique où il finit généralement par s'égarer lui-même.

    La pédérastie et sa justification est bel et bien une marque typique de notre époque, platonicienne. Elle est significative de la dévotion sans frein aux institutions, systématiquement "matricielles" ou providentielles. Et ce culte des institutions a été introduit par le clergé romain, en dépit de la parole divine.

    Réfutons donc le pape François Ier et son discours écologiste conformiste et doublement insane : -antichrétien et inefficace.

    "Lorsqu’on parle d’environnement, "on pense au livre de la Genèse qui rapporte que Dieu confia la terre à l’homme et à la femme pour qu’ils la cultivent et la protègent."

    - Tactique systématique des théologiens romains : effacer l'épisode de la mort et de la chute (ici de façon grossière), et donc laver l'homme du péché tel qu'il est indiqué dans la Genèse, afin d'attribuer à un clergé nécessairement antichrétien le pouvoir de juger."

    "(...) Cultiver et protéger est un ordre de Dieu valable dans le temps et applicable à chacun de nous. Cela fait partie de son projet qui est de faire grandir le monde dans la responsabilité, afin d’en faire un jardin, un espace vivable pour tous. Benoît XVI a plusieurs fois rappelé que la mission attribuée à l’humanité par le Créateur implique le respect des rythmes et de la logique de la Création. Mais l’homme est souvent dominé par la tendance à dominer, posséder, manipuler et exploiter, et non par le respect de la nature considérée comme un don gratuit."

    Prose délirante. Le Messie ordonne l'amour, et celui-ci est intemporel. La spiritualité chrétienne implique le détachement de la terre ; c'est ce qui la rend aussi difficile à comprendre par les femmes. A l'idée "d'espace vivable pour tous", c'est-à-dire de pré carré où la luzerne pousse en abondance, les évangiles opposent la Jérusalem céleste ou l'épouse du Christ, et la vision apocalyptique réaliste d'un monde inéluctablement en proie à des luttes sanglantes jusqu'à la fin des temps.

    - Respect des rythmes et de la logique de la création ? Elles sont païennes ou familiales. Le Messie n'est pas venu apporter la paix dans le monde, disent les écritures, mais le glaive entre le père et le fils pour permettre au fils de trancher la gorge de son père quand celui-ci contredit sans vergogne la parole de dieu, afin de mystifier les foules hystériques qui se prosternent devant lui, afin de les inciter à supporter le joug du temps.

    "La personne est en danger et ceci justifie la priorité d’une écologie humaine. Ce danger est d’autant plus grave que sa cause est profonde. Il ne s’agit pas d’économie mais d’éthique et d’anthropologie."

    L'homme est surtout menacé par sa propre bêtise, dont les causes naturelles sont considérablement accrues par les discours éthique et anthropologique modernes. Ils sont à l'origine des guerres et des charniers modernes, auxquels ils ont servi de prétextes idéologiques et d'arguments, impliquant la démocratie-chrétienne au point qu'aucun chrétien ne devrait plus avoir l'impudence de se réclamer chrétien. Même la cause naturelle de la bêtise, mise à jour par les païens, ce scandaleux pape la dissimule et tous les écologistes à la langue fourchue, en louant sans réserve la nature ainsi que des abrutis ou des cinéastes.

    Il est IMPOSSIBLE de fonder une éthique ou une anthropologie chrétienne sur les évangiles. L'anthropologie et l'éthique résultent d'un pacte passé par l'homme avec la nature. Le culte démoniaque égyptien est le cadre le plus rationnel de l'éthique et de l'anthropologie. L'interdit juif ou chrétien de représenter dieu s'oppose directement à l'éthique et à l'anthropologie, car le moraliste ou l'anthropologue se représente dieu selon son désir, ce qui est le propre de l'idolâtrie. Job se plaint à dieu qu'il ne permette pas l'anthropologie, et dieu lui répond qu'il lui procure bien plus : la science et la vision des choses éternelles, dont les anthropologues et les moralistes se privent pour jouir mieux à présent (souvent sur le dos d'autrui).

    "Il s’agit d’une culture du gaspillage et du rejet qui tend à devenir commune. La mode aujourd’hui c’est l’argent et la richesse, pas l’homme. C’est la dictature de l’argent. Dieu a chargé l’homme de gérer la terre, non l’argent."

    L'argent est l'essence de l'anthropologie, où s'accomplit sans doute l'art le plus élevé de l'homme moderne. D'où émane l'émotion la plus forte ; la métaphysique du citoyen des régimes totalitaires est celle d'un paradis fiscal pour tous. Et il n'est pas difficile de deviner le préablable du purgatoire romaine et de ses indulgences dans cette métaphysique bourgeoise. Molière nous montre avant Balzac comment le bourgeois s'attache à l'argent bien au-delà de son usage pratique, en vertu de sa puissance de séduction anthropologique massive. Comme toute anthropologie, l'argent a le pouvoir de rassurer l'homme aussi bien que de le terroriser.

    Comme les tombeaux pyramidaux, le sphinx et Oedipe concentrent le culte anthropologique égyptien, l'argent est le condensé de l'anthropologie occidentale. Ce pape ubuesque prône l'anthropologie et l'éthique, sans savoir en quoi ils consistent. Sa rhétorique est inférieure à celle de l'argent même !

    Seul un suppôt de Satan peut oser proférer, pour justifier sa stupide incitation au "retour à la terre", que Dieu a chargé "l'homme de gérer la terre", quand la parabole des talents a un sens exclusivement spirituel, et que toutes les choses terrestres ne sont pour le chrétien que des choses charnelles.


  • Ecologie et apocalypse

    C'est sans doute le plus bel aveu de subversion du christianisme dont "l'écologisme chrétien" témoigne. Comme le dernier évêque de Rome aime à émailler ses sermons et encycliques de citations d'Augustin d'Hippone, par Augustin mettons un terme à ces palinodies :

    "Les Psaumes renferment de nombreux témoignages sur le dernier jugement, mais courts et rapides pour la plupart. Mais ces paroles, prédictions si claire de la fin du siècle, je ne puis les passer sous silence : "Seigneur, dans le principe tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. Ils périront, et tu demeures. Ils vieilliront comme un vêtement, et tu les changeras comme un manteau, et ils seront changés. Mais toi, tu es le même, et tes années ne manqueront point." Et pourquoi donc Porphyre, qui loue la piété des Hébreux d'adorer le grand et vrai Dieu, terrible à ses divinités mêmes, accuser les chrétiens de démence, pour prétendre que ce monde doit finir ? Et cependant, voici que les saintes Lettres des Hébreux disent au Dieu devant qui, de l'aveu de ce grand philosophes, toutes les divinités tremblent : "Les cieux sont l'ouvrage de tes mains, et ils périront." Quoi donc ? Quand les cieux périront, qui sont la partie la plus haute et la plus sûre, est-ce que le monde ne périra pas ? Si ce sentiment déplaît à Jupiter, qui, suivant le témoignage de ce philosophe, emprunte l'autorité grave d'un oracle pour blâmer la crédulité des chrétiens, que ne traite-t-il également de folie la sagesse des Hébreux dont les livres sacrés renferment cette croyance ? Si cette sagesse, qui plaît tant à Porphyre qu'il l'a fait vanter par les oracles de ses dieux, si cette sagesse elle-même nous atteste la ruine future des cieux, quel est donc cet excès d'erreur et d'imposture qui, dans la foi des chrétiens, avec ou par-dessus tout le reste, déteste le dogme de la fin du monde, dont la ruine peut seule entraîner celle des cieux ? Et dans ces Ecritures, qui nous appartiennent en propre et ne sont plus communes aux Hébreux et à nous, dans les Evangiles et les épîtres des apôtres, ne lit-on pas : "La figure de ce monde passe" ; "le monde passe" ; "le ciel et la terre passeront", expressions plus douces il est vrai que celle-ci "périront". Et dans l'Epître de Pierre, où il est dit que le monde ancien périt sous les eaux du déluge, ne voit-on pas clairement quelle est la partie du monde désignée par le tout, et comment elle périt, et quels sont les cieux, renouvelés alors, et réservés aujourd'hui pour les flammes dernières, au jour du jugement et de la ruine des impies ? Et quand il dit bientôt après : "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, et dans une violente secousse les cieux passeront, les éléments consumés se dissoudront, et la terre avec toutes les oeuvres terrestres brûlera" (2P3, 6-10) ; puis ajoute : "Dans l'attente de cette destruction, quelle doit être la sainteté de votre vie !" (...)

    - D'ailleurs y a-t-il doctrine morale plus bête et moins scientifique que l'écologie, qui consiste à désirer préserver la terre du gaspillage des hommes qui l'ont épuisées, pour le bénéfice de ceux-ci ? Le suicide de l'humanité est une doctrine moins illogique.

    - Précédemment à l'écologisme chrétien, qui peut passer pour une simple bouffonnerie démocrate-chrétienne de plus, on fut surpris de voir à plusieurs reprises le pape Jean-Paul II embrasser la terre, lors de ses tournées à travers le monde. Serait-ce que cet évêque polonais aurait été élevé dans le culte d'Isis, Cérès ou Mithra ? Dans ce cas les Journées mondiales de la Jeunesse seraient des fêtes de la fécondité.

  • Le Pen pressé à froid

     

    glandes.jpg

     

    Beaucoup trop tard pour s'intéresser à la politique. Le destin des hommes politiques et de leurs électeurs est d'être changés en fossiles. Pas le "quart d'heure de gloire" mais le "quart d'heure de combustible", il vaudrait mieux dire.

    Constat que Le Pen continue d'être le petit caillou au fond de la botte des politiciens libéraux, dont il fait ressortir l'hypocrisie. Plus ils se disent "de gauche", plus ils sont gênés, étant donné que personne n'a jamais vraiment cru à la sincérité de Sarkozy en dehors de ses électeurs pendant quelques jours. "Le Figaro" dit pis-que-pendre de l'islam tout en fourguant des armes à l'Arabie saoudite. Inutile de sonder plus profond l'éthique de la clique gaulliste.

    - Insécurité = immigration dit Le Pen. Aucun doute que l'immigration est une des principales causes directes de l'insécurité, pas plus qu'on ne peut nier que les immigrés sont les premiers à en subir les conséquences. Un communiste n'a qu'à simplement rétorquer à Le Pen : immigration = capitalisme, afin de renvoyer Le Pen à sa propre absurdité politique : Le Pen n'a aucune solution pour contrer le capitalisme et l'immigration, il n'a que des moulinets. Sarkozy n'a eu qu'à se saisir de la crécelle en sautant plus haut que les autres.

    Le "nationalisme" ou le "souverainisme", le "républicanisme", "l'identité nationale", quel que soit le jargon qu'on utilise pour exhausser cette religion de petits propriétaires inquiets, est indissociable du capitalisme. Jacques Attali est un abruti puisqu'il est nationaliste, mais au moins c'est un abruti rationnel avec sa théorie du gouvernement global ou de la nation-monde.

    Autrement dit il n'y a pas de solution politique à un problème provoqué par la politique. La politique est aussi nocive pour l'homme que la culture est nocive pour l'intelligence. Elle lui fait croire au plein là où il n'y a que du creux.

    Tout en étant le petit caillou dans la botte des hypocrites politiciens, Le Pen est un maillon de la chaîne solidaire des autres. Pendant trente ans il a assumé la fonction ingrate mais non négligeable d'empêcher le discours politique de paraître clairement aux yeux de tous le morne catéchisme existentialiste qu'elle est, la religion la plus emmerdante du monde selon Céline. Chacals les Français non dépourvus d'intelligence qui ont prêté la main à ce cirque.

    *

    - Connerie de Le Pen d'accuser les écologistes d'être d'"extrême-gauche". On ne trouvera pas de trace chez Marx ou Engels d'un soupçon d'écologie, pas plus que l'idée de s'avancer derrière un tel déguisement. Pas même chez Rousseau. Le Pen ne fera pas peur aux bobos qui votent "écolo" avec ce truc de l'"extrême-gauche". La bobo-attitude consiste précisément à faire croire qu'on est un révolutionnaire entre deux Picon-bières populaires.

    Pas plus on ne trouvera une seule idée marxiste dans le programme écologiste. L'écologie est plus proche de Darwin que de Marx, par conséquent du national-socialisme que du communisme (la "loi naturelle" de Darwin, ersatz de foutaises médiévales, contient toutes les inconséquences de l'écologie, carnaval parfaitement incarné dans le gugusse Cohn-Bendit, "juif et allemand", exactement les "identités" rejetées par Marx comme des fantômes pour grenouilles de bénitier.)

    Si l'écologisme a eu autant de succès en Allemagne, c'est que le national-socialisme auparavant était déjà plus ou moins une idéologie de jardinier boche. Voltaire contre Pangloss, soit, mais Voltaire tout de même un peu boche, sans quoi il n'aurait jamais été admis sous la coupole du Quai Conti, devenu le repaire de glandus qu'on sait.

    L'écologie est une idéologie de bobos. Point à la ligne. La politique est le chêne, qui dure moins que le roseau flexible.

  • Anarchie capitaliste

    "Vivre en harmonie avec la nature" : avec ses moeurs de crocodiles ou de loups -clan Sarkozy contre clan Villepin-, le capitalisme n'a aucune leçon à recevoir des écologistes, dont le naturalisme est un naturalisme de safari-photo.

    La conception politisée de la nature de Nitche ou Darwin est poussée jusqu'à l'absurde par Cohn-Bendit, plus pédérastique encore. Non plus la loi de la jungle seulement, mais la loi de la jungle "cool".

    On peut interpréter l'écologisme comme le nouveau cri de ralliement de la meute libérale. Dès lors que le moindre chacal capitaliste au fin fond du Texas aura compris que l'industrie yankee est morte, il se convertira à l'écologie.

  • Pourriture de Copenhague

    L'écologie n'est qu'un avatar de la religion capitaliste, une sorte de "capitalisme honteux" qui n'assume pas le cynisme inhérent aux entreprises capitalistes.

    L'odeur exhalée par les cales du navire capitaliste pour l'heure en rade à Copenhague est si putride que même Sarkozy et son gouvernement n'osent plus hisser le grand pavois de la grande truanderie libérale et ont dû mettre en marche la climatisation. Les baveux du "Figaro" font profil bas : ils citent Bernanos, "La France contre les robots", pour faire oublier qu'ils sont à la solde de Dassault (technique bien rôdée par Chirac auparavant).

    Plus un seul parvenu n'ose gueuler: "Salauds de pauvres !" excepté Marc de Scitivaux. Difficile d'exclure la franchise de l'identité française.

    *

    La plupart des dirigeants écologistes présentent eux-mêmes leurs plans quinquennaux comme une réforme du régime capitaliste, une poule aux oeufs d'or bios. L'argument de libéraux cyniques façon Guy Sorman ou Alain Madelin, selon lequel les rendements capitalistes auraient permis aux habitants de la planète de manger à leur faim est purement virtuel puisqu'il retranche des guerres mondiales puis impérialistes, ô combien meurtrières, leurs mobiles économiques. Les idéologues libéraux appliquent à l'histoire la technique du bilan comptable falsifié. Et Hitler n'a jamais été aussi utile à la bourgeoisie industrielle qu'aujourd'hui ; l'argument de la choa est la tartufferie à l'échelle mondiale.

    Plus précisément, le libéralisme et l'écologie partagent la même foi généalogique et la même raison mathématique ; et, comme c'est loin d'être un détail, relevons-le au passage, cette foi et cette raison sont aussi au coeur de l'idéologie nazie précédemment. Le nazisme est ceint lui aussi de l'écharpe aux couleurs de la réforme du capitalisme, sans que le parti nazi renonce à la mécanique capitaliste puisqu'il applique à l'instar de tous les Etats libéraux en période de crise une politique keynésienne d'investissement de l'Etat, réclamée par les cartels industriels.

    (A cet égard, au sujet du lien indéfectible entre l'Etat et le capital, la France apparaissait déjà à Marx comme un "modèle" de délégation de la puissance publique par les industriels à l'Etat ; un modèle certes coûteux en fonctionnaires, mais vers lequel les nations en proie à l'anarchie capitaliste se tournent systématiquement car il est plus "sûr".)

    *

    De fait, l'écologie participe du même aveuglement anthropologique que le capitalisme. Les outils utilisés pour prédire les changements ou les mutations climatiques, tout le baratin écologiste, sont les mêmes que les outils prospectifs ou statistiques utilisés par les soi-disant "économistes libéraux", plutôt projectionnistes de cinéma en réalité que véritablement scientifiques. J. Attali ou Claude Allègre sont en effet des scientifiques d'un genre un peu particulier. Il n'y a pas moins de prix Nobel à la con du côté des écolos qu'il n'y en a du côté des économistes libéraux qui ont fourni à la mécanique financière ses outils débiles (je tâcherai d'écrire une note prochainement pour démontrer que Claude Allègre n'est pas un savant mais plutôt un "technicien de surface").

    Les nombreux paradoxes dont les écolos comme les libéraux ne parviennent pas à se dépétrer viennent de la sidération anthropologique. Y. Paccalet ne dira pas par exemple pourquoi il veut absolument préserver la planète des méfaits d'un homme qui ne le mérite pas puisqu'il passe son temps à saccager la planète de toutes les manières possibles et ingénieuses ? Pire des déchets pour un écolo, plus choqué par la disparition des pandas que par l'eugénisme, l'homme est pourtant le seul fondement de la religion écolo. Comme le capitalisme, l'écologie pue le jansénisme à plein nez.

    *

    La vérité de cette religion écologiste, c'est que la théorie de la planète en danger est une théorie de l'âme humaine. Il faut donc décerner une mention spéciale à l'utopie écologiste par rapport au libéralisme puisque, au plan idéologique où elle se situe, l'écologie mérite d'être qualifiée d'"antinaturaliste", étant de fait radicalement opposée à la pensée matérialiste ou créationniste, celle d'Aristote en premier lieu, fondée sur l'observation de la nature (la religion capitaliste ne prétend pas quant à elle faire le bonheur de la planète mais seulement des banquiers anglais, du peuple allemand ou du peuple yanki.)

    (Bien sûr l'écologie est étrangère au christianisme. Le chrétien n'est en aucun cas un "gestionnaire de patrimoine", pas même un "bon père de famille" selon le Code Napoléon. Si l'on se donne la peine d'ouvrir le Nouveau Testament, on verra que le jeune homme riche applique la loi (de Moïse) scrupuleusement, mais qu'il n'est pas justifié pour autant. L'idée que l'homme doive "sauver la planète" est même de nature à faire sourire un chrétien.)

     

     

  • Tout à l'égo

    Entre la politique et l'anarchie, c'est une question de génération. Ainsi gaullistes et soixante-huitards partagent la même indigence intellectuelle. La révolution sexuelle a eu pour effet de maintenir le pouvoir politique totalitaire en l'état.

    La première chose que l'écologie de Cohn-Bendit recycle, c'est l'idéologie capitaliste. La couleur verte est pour la moisissure, non pour la verdeur.

    Caution scientifique des écolos-bobos, Yves Paccalet incarne toutes les contradictions de la science capitaliste, où il est question de sauver la planète pour le bénéfice des salauds qui la ravagent, et alors même qu'au sein des multiples échangeurs et autoroutes intergalactiques, la terre n'est qu'un tout petit rond-point et Paccalet une petite fleur des champs au milieu du terre-plein, pas décidée à renoncer à ce qu'on abatte des arbres pour imprimer ses jérémiades à des milliers d'exemplaires.

    L'écologie invente non pas la voiture électrique mais le tout-à-l'égo.

    Il est plus que temps de pratiquer le tri des idées et de flanquer au rebut toute cette anthropologie arrogante de merde !

  • L'idée est un chat

    Ce n'est pas un hasard si dans le collectivisme entre une grande part de capitalisme et que dans le capitalisme entre une grande part de collectivisme.

    On pourrait presque dire que bonapartisme ou hitlérisme, dans lesquels l'assemblage tenon et mortaise de l'Etat et du Capital est à peine dissimulé, sont les politiques les moins hypocrites. Je suis persuadé que c'est ce qui a pu séduire Léon Bloy chez Napoléon Ier, Louis-Ferdinand Céline ou Drieu La Rochelle chez Hitler, avant de découvrir l'ampleur des ravages : la franchise de ces grands criminels de guerre à promouvoir la bonne mort. Le choix du soldat contre le banquier, que Baudelaire fait aussi, tandis que les intellectuels d'aujourd'hui ont fait l'autre choix.

    Ce n'est pas un hasard, parce que le mode de progression de la politique, derrière laquelle la statique du discours politique se dissimule, c'est le mode réactionnaire. Telle idéologie doit paraître prendre de la hauteur ou de la vitesse par rapport à une autre. Les prêtres du collectivisme comme ceux du capitalisme ont besoin d'une pierre idéologique antagoniste pour prendre appui. Il en va de même aussi avec l'idéologie écologiste, qui se veut une réaction contre le capitalisme alors qu'elle n'est qu'une religion de petits propriétaires plus absurde encore. La science d'Yves Paccalet repose plus encore sur le paradoxe idéologique que celle de Claude Allègre. Un enfant de dix ans trouvera absurde qu'il faille préserver une planète pour le bien d'une humanité qui n'a de cesse de la détruire.

  • Nid d'aigle

    Forcément, l'air de la montagne, ça rend un peu écolo. Dans le bled de mon pote - il préfère garder le coin secret, des fois qu’il organise un petit congrès réac l’année prochaine, ou bien un camp d’entraînement -, dans ce bled au milieu des sapins, ça grouille d’insectes, on est butiné de partout par les papillons, les guêpes, les courtillières, les fourmis… Il y a peu d’oiseaux, mais les lézards sont nombreux à se réchauffer sur les murs blancs dès que le soleil tape. Hier, j’ai débusqué un chevreuil dans la forêt vers onze heures du matin, et avec ça, pas un bobo en vue depuis mon arrivée ! Cet écosystème me convient assez, si ce n’est que, comme prévu, l'altitude me fatigue ; à minuit je tombe déjà de sommeil, ce qui n’est pas dans mes habitudes, et j’ai du mal à me concentrer intensément, je me sens diminué.

    Seule ombre à ce tableau bucolique : quelques enculés de motards viennent se défouler de leurs diverses frustrations de prolétaires sur les lacets, en contrebas, et font rugir leurs moteurs dans la pente. Foutrement envie de les dégommer à la chevrotine ou à l’arbalète de la terrasse du chalet, mais bon, dans un patelin comme ça on est vite repéré, j’imagine…
    Mon pote m'assure que ces motards sont beaucoup moins nombreux que l’année dernière.

    *

    Entre la poire et le fromage, on imagine quelques mesures écolos pour sauver la planète, à la limite du fachisme, sans doute :
    1/ Ne se laver que tous les quinze jours, et à l’eau froide. Qu’est-ce que des bobos en cols blancs ou en chemises à fleurs, enfermés dans des bureaux toute la journée, peuvent bien racler comme miasmes lors de leur douche quotidienne ? C’est du puritanisme yanki caractérisé : ils pensent sans doute laver ainsi les petites traîtrises quotidiennes, les menus larcins, la constante hypocrisie démocratique de cette façon, avec du gel-douche.
    Résumé de la morale universelle des Droits de l’homme : prendre une douche tous les matins… en n’oubliant pas de se récurer l’anus et de verser dessus une goutte d'ersatz de patchouli.
    2/ Obliger les militants écolos, néanmoins tous partisans de l’avortement, à porter une pancarte au cou avec l’inscription : « Je suis un crétin démagogique, une espèce nuisible en voie de prolifération ! ».
    3/ Ne pas renouveller la licence de TF1 et d’Arte, symboles de la collusion du capitalisme et du gauchisme, Nicolas Hulot faisant le trait d'union entre ces deux tendances. La Nature a besoin de gens intelligents, pas d’imbéciles comme Nicolas Hulot, qui t’explique que ce qui s’est passé sur l’Ile de Pâques est une “leçon d’écologie”, alors qu’on ne sait RIEN de ce qui s’est passé sur l’Ile de Pâques.
    4/ Lâcher José Bové sur le plateau du Larzac avec Bruno Rebelle et organiser une battue pour voir qui court le plus vite à travers les Causses, eux ou nous.
    5/ Manger des tripes une fois par semaine. Supprimer l’étiquette “À consommer avec modération” des vins français, interdire la publicité pour les marques yankies à la télé.