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crise

  • Culture de mort

    D'un point de vue anthropologique ou social, la vie possède un caractère sacré quasiment absurde ; le suicide est ainsi perçu comme un blasphème contre la société, surtout si le candidat au suicide est jeune et bien portant. L'éthique stoïcienne, qui permettait ou recommandait le suicide afin d'éviter une grande souffrance était une éthique plus individualiste et moins animale.

    - Du point de vue chrétien, la vie n'est pas aussi sacrée, car elle peut mener au néant ; c'est le cas de Judas, dont Jésus-Christ nous dit que la vie fut inutile, car elle ne le mena pas à la foi. Le suicide et la mort sont une forme de jugement que Judas s'est appliqué à lui-même.

    Le point de vue chrétien est moins éloigné du point de vue antique que du point de vue moderne, marqué par l'anthropologie et la considération excessive des questions sociales, en quoi la philosophie moderne est en rupture avec la philosophie antique.

    Dans la culture de mort antichrétienne, la souffrance est exaltée, et par conséquent la vie au-delà même de ses limites et du bonheur. Jésus-Christ dit dans son sermon : "Heureux les affligés", et non pas "Heureux ceux qui s'affligent eux-mêmes".

    Ce ne sont pas les Evangiles qui exaltent la souffrance, mais les régimes socialistes : le communisme, la démocratie-chrétienne, les phalanges de soldats incités à se sacrifier pour un intérêt supérieur ; la ruse de certains clercs vendus à tel ou tel potentat n'est pas à mettre au compte des Evangiles, puisque ceux-ci nous préviennent contre la ruse du clergé.

    D'une certaine façon, dans la culture de mort, on peut dire que la vie perd son sens, bien qu'elle ne soit pas directement décriée.

    La mort est aussi ce qu'il y a, dans la vie ou l'existence, de plus humain, tout comme le hasard. On peut faire le parallèle avec les questions économiques ; les périodes de vaches grasses sont celles qui paraissent le moins le fait de l'activité humaine ; elles semblent un bienfait de la nature. L'or noir, qui façonne l'économie moderne, est un don de la nature ; que le cadeau soit empoisonné ou pas, l'humanité en est tributaire. Tandis que l'activité économique périclite à cause de l'homme ; son action, néfaste, est plus visible dans ce cas-là. Beaucoup de systèmes mis en place par l'homme pour améliorer le rendement de l'économie, ont eu l'effet contraire en définitive.

  • Vive la crise !

    La crise économique est un phénomène favorable à l'émancipation individuelle et à la liberté. Le revers de fortune est une chance sur le plan de la liberté. Pour ma part, je n'aurais pas aimé vivre au cours des "Trente glorieuses", et en tant que chrétien je ne sais pas ce qu'elles peuvent bien signifier, de quelle sorte de gloire les porcs qui affichent leur satisfaction des trente glorieuses se réclament ? Il doit s'agir de la gloire qui fera charcutaille dans l'au-delà les prophètes cyniques de la démocratie-chrétienne darwiniste.

    Avec la crise économique, on est plus près du retour du fils prodigue chez son père spirituel, celui-là même qui proscrit d'appeler quiconque son père en dehors de lui, afin de protéger ses fils contre l'ironie du destin. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées, il n'y a plus de rendement à espérer, et qui dit plus de rendement dit plus d'anthropologie.

    On ne peut définir qu'une psychologie humaine approximative, c'est pourquoi les lois de l'économie ne valent rien, et les économistes sont des idiots comparés aux hommes expérimentés.

    Ce sont les personnes les moins touchées par la crise qui redoutent le plus qu'elle ne dure, et les esclaves qui continuent de faire confiance à des maîtres dont il vaudrait pourtant mieux se prémunir des avis.