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économie

  • Dans la Matrice

    La science des régimes communistes, c'est l'Histoire.

    La science du régime nazi, c'est la Biologie.

    La science des régimes libéraux, c'est l'Economie.

    Importance de la pseudo-science au stade totalitaire, qui joue le même rôle que les religions au stade précédent.

    Le hasard s'introduit dans les consciences par le biais de ces pseudo-sciences, prenant la place occupée auparavant par la providence. Le hasard révèle la nature anthropocentrique des pseudo-sciences totalitaires, par conséquent largement anti-expérimentales.

  • Culture de mort

    D'un point de vue anthropologique ou social, la vie possède un caractère sacré quasiment absurde ; le suicide est ainsi perçu comme un blasphème contre la société, surtout si le candidat au suicide est jeune et bien portant. L'éthique stoïcienne, qui permettait ou recommandait le suicide afin d'éviter une grande souffrance était une éthique plus individualiste et moins animale.

    - Du point de vue chrétien, la vie n'est pas aussi sacrée, car elle peut mener au néant ; c'est le cas de Judas, dont Jésus-Christ nous dit que la vie fut inutile, car elle ne le mena pas à la foi. Le suicide et la mort sont une forme de jugement que Judas s'est appliqué à lui-même.

    Le point de vue chrétien est moins éloigné du point de vue antique que du point de vue moderne, marqué par l'anthropologie et la considération excessive des questions sociales, en quoi la philosophie moderne est en rupture avec la philosophie antique.

    Dans la culture de mort antichrétienne, la souffrance est exaltée, et par conséquent la vie au-delà même de ses limites et du bonheur. Jésus-Christ dit dans son sermon : "Heureux les affligés", et non pas "Heureux ceux qui s'affligent eux-mêmes".

    Ce ne sont pas les Evangiles qui exaltent la souffrance, mais les régimes socialistes : le communisme, la démocratie-chrétienne, les phalanges de soldats incités à se sacrifier pour un intérêt supérieur ; la ruse de certains clercs vendus à tel ou tel potentat n'est pas à mettre au compte des Evangiles, puisque ceux-ci nous préviennent contre la ruse du clergé.

    D'une certaine façon, dans la culture de mort, on peut dire que la vie perd son sens, bien qu'elle ne soit pas directement décriée.

    La mort est aussi ce qu'il y a, dans la vie ou l'existence, de plus humain, tout comme le hasard. On peut faire le parallèle avec les questions économiques ; les périodes de vaches grasses sont celles qui paraissent le moins le fait de l'activité humaine ; elles semblent un bienfait de la nature. L'or noir, qui façonne l'économie moderne, est un don de la nature ; que le cadeau soit empoisonné ou pas, l'humanité en est tributaire. Tandis que l'activité économique périclite à cause de l'homme ; son action, néfaste, est plus visible dans ce cas-là. Beaucoup de systèmes mis en place par l'homme pour améliorer le rendement de l'économie, ont eu l'effet contraire en définitive.

  • Nid d'hirondelles

    Ce n'est pas Sarkozy qui change le discours sur la croissance et le PIB, mais la croissance et le PIB en berne qui modifient les discours de Sarkozy. Tel est l'homme "sorti de l'histoire" : une hirondelle qui zigzague dans le vent en attendant la tempête.

    Si Claude Allègre défend la notion de croissance industrielle, c'est que l'économie capitaliste est comme la science physique dans laquelle Allègre a foi, entièrement "virtuelle". Peut-on tourner sa veste et inverser la morale cyclique capitaliste, prôner la décroissance ? Théoriquement c'est possible ; vu que la fausse dialectique du progrès scientifique ou économique, indexée sur le temps, est entièrement de l'ordre de la rhétorique binaire, négatif et positif se valent, et en tant que dispositions de l'entendement sont interchangeables. Mais, sur le plan religieux, la perspective de la décroissance risque de n'être pas "porteuse" comme celle de la croissance, même si l'effort des écologistes pour présenter le nouveau capitalisme centripète comme une ascèse puritaine séduit les quelques bobos crétins qui votent Cohn-Bendit.

    *

    Cette affaire de croissance-décroissance fait furieusement penser à ces mondains du XVIIe siècle, Pascal ou Racine, qui endossèrent l'habit de Tartuffe au dernier moment pour tenter de sauver leur peau. Et ce d'autant plus que ces cacouacs ont inventé ce dérivatif à la charité qu'on appelle la grâce, courant alternatif qui circule entre l'oint et sa divinité. Or la grâce n'est autre que l'ancêtre du hasard. Avec la grâce disparaît l'esprit comme le hasard dissout la science. La science-fiction de Dieu engendre la science-fiction tout court. Pascal, Mersenne, Descartes, Gassendi, grenouilles à qui l'eau bénite sert de prisme, réintroduisent le poison du destin et du culte des morts romains dans l'Occident chrétien qui l'avait presque vaincu. Seul le prophète Shakespeare a vu que l'obsession sexuelle fonde aussi bien la putain que le puritain, que la même ferveur les anime ; pornographie et puritanisme sont des états unis.

    Il n'est pas faux de dire que dès le XIIIe siècle le capitalisme est en branle. Le désir de Dante Alighieri, qui possède une longueur historique d'avance sur Thomas d'Aquin, n'est-il pas déjà de préserver l'Eglise, dont la figure est prise entre les astres, de tout commerce avec le temps ? Mais ce n'est que trois siècles plus tard que la mécanique devient cet engrenage infernal et prend le pas sur l'histoire.

  • Nouvel Observateur

    Selon Jacques Attali la France connaît une récession économique d'une ampleur inédite. Il se tient à la disposition des Français qui ne comprennent pas pourquoi les prévisionnistes ne prévoient jamais rien, et surtout pourquoi ils le font avec un tel aplomb.

  • Charité réelle

    L'aveuglement de la dernière encyclique pontificale ("Caritatis in veritate") laisse pantois, plus encore que la paraphrase de la théologie de saint Augustin à laquelle les fidèles lecteurs de Joseph Ratzinger sont habitués. Pour les "non-initiés" à la glose pontificale, précisons qu'il s'agit pour le pape d'émettre dans cette encyclique quelques avis et conseils dans le domaine de l'économie et de la morale économique.

    - Première remarque : le discours moralisateur du pape est comparable à la tentative de Luther de ramener les commerçants allemands à des moeurs plus chrétiennes, tentative infructueuse et qui n'a pas empêché l'Allemagne de devenir le pays d'exploitants, de commerçants, d'industriels esclavagistes et animés d'intentions guerrières qu'on sait. Pire que ça : malgré toute la sympathie que l'essai de Luther peut inspirer à un marxiste, force est d'admettre que la religion réformée est devenue LA religion bourgeoise par excellence, avec la désuétude des régimes aristocratiques et du catholicisme. La religion réformée est devenue celle de l'Empire romain germanique embourgeoisé que Marx a prise pour cible principale de sa critique, étant né dans ce merdier, pour parler "vrai".

    Or l'élite politique et économique est désormais moins que jamais, moins qu'elle l'était du temps de Luther, réceptive aux discours et conseils chrétiens. Elle ne peut même pas l'être, puisqu'elle déduit la prétendue modernité de ses principes laïcs de la ringardise de ceux des religions en général, de la chrétienne en particulier.

    De toutes les hérésies que l'Eglise a connue, on n'en trouvera pas qui excède le discours de ce monstre qu'il est convenu d'appeler "patronnat chrétien", puisque les discours du patronnat chrétien sont totalement étrangers à l'Evangile qu'on peut douter que les représentants du patronnat chrétien aient jamais lu (je cite l'un d'eux afin d'illustrer la grossièreté des mensonges du patronnat chrétien - Jérôme Bédier : "Dans l'Evangile, il y a beaucoup de personnages riches qui ne sont pas forcément critiqués (...)")

    - Deuxième remarque : Flaubert n'est et ne passe pour un grand théologien ; néanmoins et contrairement aux imbéciles représentants du capitalisme chrétien, Flaubert a lu le Nouveau Testament et relevé avec une sagacité mêlée de dégoût le caractère "antisocial" des paroles du Sauveur et de ses apôtres. Tout ce qui relève de la "doctrine sociale" est donc à verser à l'épais dossier du "paganisme chrétien", compromis souvent présenté par le clergé comme la christianisation d'institutions chrétiennes, mais dont les études historiques sérieuses, celles de Marx notamment, permettent de constater la stérilité, "a contrario" la subversion systématique du christianisme par la politique.

    Ce figuier greffé qu'est le "judéo-christianisme" ne porte pas plus de fruits que le figuier desséché de la religion juive.

    Le "socialisme" n'est d'ailleurs que la nouvelle manière de dire "la politique", c'est-à-dire d'ajouter à la politique la dose d'hypocrisie nécessaire pour essayer de compenser sa pente naturelle vers l'anarchie. Que Benoît XVI compte après Adolf Hitler ou Joseph Staline redorer le blason du socialisme, alors qu'il n'a aucun des pouvoirs régaliens dont ces derniers disposaient pour appliquer leurs doctrines statiques, et que l'auditoire du pape se limite à quelques chaisières, deux ou trois confréries d'hypocrites patrons chrétiens, et un clergé essentiellement constitué de poules mouillées, c'est ça qui laisse pantois !

     

     

     

  • L'Arche européen

    Grâce à la crise le caractère mystico-religieux de l'Europe apparaît plus clairement, derrière le mobile capitaliste. Si bien peu de travail a été accompli depuis la "Libération" dans le sens de l'unité des nations, en dehors de la législation monétaire et agricole, c'est que les cartels craignent une surveillance accrue de l'administration sur leurs activités ; les Etats-Unis d'Amérique sans les fonctionnaires du Trésor et l'administration fiscale yankis, voilà le rêve brisé par la crise. Ne reste plus que la coquille idéologique : le nationalisme européen. Or le véritable ciment du nationalisme, depuis le XVIIe siècle, c'est la guerre.

    Les politiciens, y compris d'extrême-gauche, sont comme "possédés" par l'idée européenne. La position d'Olivier Besancenot est absurde. De quelle sorte d'Europe veut-il, s'il ne veut pas d'une Europe capitaliste ? La politique colbertiste puis jacobine n'a pas de sens historique en dehors du mobile économique capitaliste. L'internationale prolétaire communiste était destinée à renverser les cartels industriels et bancaires, auxquels les syndicats semblent désormais sentimentalement aussi attachés que les parlements le sont cyniquement. L'idéal européen de Besancenot apparaît donc comme une sorte de néo-stalinisme additionné d'une dose de métissage culturel, sur le modèle yanki ; cet idéal est complètement étranger à Marx ou même Che Guevara. Le principal facteur de métissage, hier comme aujourd'hui, au demeurant, c'est l'esclavage. En soi le métissage n'a pas plus d'intérêt que l'épuration aryenne de la race.

     

    *


    Mais c'est plutôt Daniel Cohn-Bendit qui bat tous les records de crétinisme, ce qui n'est pas étonnant vu que l'énergumène doit presque toute sa légitimité à une série de sketches télévisés.

    La religion de Cohn-Bendit est le pacifisme, dit-il ; la réconciliation du peuple allemand et du peuple français seraient à mettre au crédit de l'Europe, selon lui ; ce connard de bobo a-t-il jamais ouvert un bouquin d'histoire de sa vie ? Les populations françaises et allemandes ne se sont jamais "haïes", c'est complètement grotesque. Les deux nations ont été dressées l'une contre l'autre par leurs élites, essentiellement pour des raisons économiques et financières. L'hostilité à la philosophie germanique est le fait de Marx et d'intellectuels communistes au XIXe et XXe siècles, ainsi que de quelques écrivains catholiques isolés comme Léon Bloy ou Ernest Psichari, Péguy (le cas de l'athée Maurras mis à part, étant donné qu'on peut difficilement faire plus boche que Maurras qui pousse le vice jusqu'à aimer la religion sans Dieu, trait de caractère typique d'une femelle germanique)... mais les peuples allemand et français n'ont rien à voir dans les déclarations de guerres barbares qui ont opposé l'Allemagne à la France au long des XIXe et XXe siècle. La plupart des poilus interrogés après la guerre de 1914-18 déclaraient ignorer tout des motifs ayant entraîné leurs chefs à les mobiliser.

    Drieu La Rochelle dans son "Journal" -que Cohn-Bendit est sans doute beaucoup trop sectaire pour apprécier-, ne cesse de souligner pour la déplorer, mais peu importe, l'absence de combativité des Français en 1940.

    Cohn-Bendit ne fait donc que reprendre les termes de la grossière propagande gaulliste, de ce parti nationaliste à demi-mafieux qui a certainement causé beaucoup plus de tort à la France que n'importe quel autre parti au cours du siècle dernier. De Gaulle n'a d'ailleurs jamais eu que l'estime d'une frange de la bourgeoisie et très peu celle du peuple, encore moins que Pétain, à qui le peuple des soldats savait au moins gré d'avoir épargné quelques vies au cours de la bataille de Verdun.

    Comme quoi on peut être un Juif apatride comme Marx et n'être pas pour autant une lumière. La race judéo-boche de Cohn-Bendit ne fait pas pour autant de lui un élu.

    (Un type comme Besancenot ne devrait pas laisser passer un tel mensonge, car l'inculpation des peuples est une des principales stratégies de la bourgeoisie pour dissimuler sa responsabilité dans les marées de sang versé.)

     

  • Trou noir

    Le philosophe André Comte-Sponville dans "Le Club de l'économie" de Jean-Marc Sylvestre sur TF1, qui réunit chaque semaine une brochette de chacals capitalistes mythomanes triés sur le volet ; Comte-Sponville décrète que l'économie n'a rien à voir avec la morale, pour mieux absoudre l'entreprise capitaliste.

    Si les décrets moraux ne servent pas à régler les moeurs, qui dépendent elles-mêmes en grande partie de l'activité économique, où va la morale ? Est-ce à dire que, tombée du Ciel, elle se dirige à présent vers l'Enfer sans se soucier des hommes ?

    Le plus cocasse c'est que l'idéologie économique capitaliste, non seulement ne peut pas être scindée de la morale, mais que son déterminisme cyclique est entièrement d'ordre temporel et participe donc exclusivement d'un rapport ou d'une déduction morale.

    Le hasard, au centre du langage et des théorèmes libéraux, en tant qu'il est conçu non pas comme une incertitude mais au contraire comme une certitude rassurante, suffit à lui seul à situer les théories économiques capitalistes hors le domaine de la science, dans celui de la religion ; une religion d'hommes et de femmes qui se croient en vertu de leurs comptes en banque prédestinés à quelque paradis fiscal.

  • L'Economie pour les Nuls

    "Il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destiné à la consommation." Karl Marx

    Les médias capitalistes tentent tant bien que mal de dissimuler deux faits à l'opinion publique :

    - Le premier, c'est que la crise actuelle correspond bien au schéma économique auquel Karl Marx consacra vingt années d'études. Il s'agit bien en effet d'une crise due à l'excès de crédit et de Capital, et non au manque de Capital ; la surproduction de biens de consommation n'est que le corollaire de l'excès de Capital.

    Autrement dit les gaspillages dantesques dont nous sommes les témoins, derrière lesquels se dissimulent des vies de labeur harassantes, à quelques milliers de kilomètres de nous, ne sont pas dûs à l'incompétence des banquiers, mais à l'impossibilité de faire fructifier normalement l'excès de Capital accumulé par les grands banques nationales. Nulle philantropie bien entendu dans les prêts consentis à des foyers insolvables aux Etats-Unis, mais une conséquence de ce "débord" de crédit.

    - La "morale" de Jérôme Kerviel ou de Daniel Bouton, des escrocs de toutes sortes, n'est pas en cause non plus ; c'est surtout au plan mental que ce genre d'énergumènes est déficitaire. Le problème général est un problème de responsabilité, du banquier à la caissière de supermarché en passant par l'officier français volontaire pour une mission en Afghanistan, le tortionnaire d'un camp de  prisonniers en Pologne ou ailleurs. Le totalitarisme est au contraire "hypermoral" et le léviathan une grosse baleine qui dévore ses enfants.

    C'est l'excès de conventions dans tous les domaines qui mène à l'irresponsabilité. Ainsi, dans le domaine du langage, le soucis excessif des conventions, orthographiques ou grammaticales, reflète cet esprit femelle et les effets du "discours de la méthode" sur la virilité, le "fétichisme" du langage, très net chez des auteurs comme A. France ou son pasticheur M. Proust. Contre ce fétichisme en grande partie, Louis-Ferdinand Céline a bâti la seule oeuvre littéraire vraiment vivante du XXe siècle. La préoccupation du style chez Céline n'est que "résiduelle" et ce qui le mobilise est bien l'expression d'une vérité occultée au premier chef.

    Auparavant Alphonse Allais, auteur populaire lui aussi, dans le canard que lisait le paternel de Céline, faisait ressortir par ses pastiches cette sclérose de la langue française. Allais est mi-figue mi-raisin. La marque du totalitarisme en littérature consiste dans la "parodie involontaire" qui est le niveau de la littérature actuellement. 

    De la même phalange, Léon Bloy est, lui, un auteur presque entièrement dépourvu de style, mais qui a survécu comme Marx exclusivement par la force de son message eschatologique.

  • Twin Towers

    Il faut voir tous ces profs d'économie à Paris-Dauphine ou Sciences-po., les énarques libéraux, la légion des fonctionnaires du capitalisme sortir des bureaux ou des salles de cours aseptisés, et envahir les plateaux de télé pour tenter de minimiser la faillite, leur faillite.

    Car la faillite financière est bien sûr secondaire. Au premier chef, c'est une faillite intellectuelle : la chute des cours boursiers entraîne avec elle une quinzaine de prix Nobel d'économie. Non seulement Milton Friedman, mais aussi John Harsanyi, Thomas Schelling, etc., autant de dangereux cinglés nobélisés par les augustes crétins de Stockholm. Le pire d'entre ces prix Nobel est sans doute John Nash, issu de la pépinière de tarés de Princeton, récompensé pour avoir eu l'idée d'appliquer à l'économie les lois du poker.

    A côté de ces criminels de guerre économique, notre cartomancienne nationale Jacques Attali, une carte "plus" dans la manche gauche, une carte "moins" dans la manche droite, peut presque passer pour un véritable savant.

     

     

  • Capitalisme et vaseline

    "L'économie réelle ! l'économie réelle ! l'économie réelle !" : les banquiers et leurs secrétaires n'ont plus que ce mot à la bouche, ces jours-ci, exactement comme les putains ayant fini par conclure un mariage bourgeois et qui n'a plus que la sacro-sainte morale à la bouche. Une façon de s'acheter une conduite à peu de frais.

    Sarkozy, lui, refait le coup du "tonneau des Danaïdes". 360 millions d'euros "de prêt" aux banques : on peut dire que pour une girouette comme Sarkozy, c'est un chiffre symbolique.

  • Marx, le retour ?

    Il paraît que les Français, sur le plan économique, sont en train de devenir marxistes. Ils redoutent une crise boursière ou un krach pétrolier majeur et ça freine leur élan. Diantre !

    Pour parer à cette mauvaise humeur, l’expert-comptable Elie Cohen est dépêché dans les médias pour prêcher la bonne nouvelle libérale. Certes, dit-il, l’économie connaît de nombreux krachs, cinq en cinq ans, mais au bout du compte l’économie ne s’en porte que mieux, le volume des transactions ne cesse de croître tout compte fait.

    Je ne peux m’empêcher d’observer que le libéralisme, comme le jansénisme, a un caractère miraculeux. L’expression de “manne pétrolière” est significative. Dieu veille sur le monde capitaliste comme il a veillé sur le peuple juif au cours de sa traversée du désert.

    Bien sûr les chiffres et les courbes d’Elie Cohen ne prouvent rien sur le plan économique. Le volume des transactions boursières n’est pas un indicateur fiable de “santé” économique. Ce n’est pas parce qu’on vit au-dessus de ses moyens qu’on est riche. Les véritables bilans économiques sont historiques et non pas comptables, a posteriori et non a priori.
    Plus généralement les soi-disant économistes libéraux réfutent Marx sur la plus-value ou l’argent en arguant que l’équation de Marx comporte des failles, qu’il n’a pas pris en compte certaines inconnues. Alors que l’effort de Marx est précisément de démontrer que l’argent, le travail et la plus-value ne peuvent pas se mettre en équations mathématiques, que la loi de l’offre et de la demande n’est pas une loi mais une vue de l’esprit réductrice.
    Théoricien du “marketing” et prophète de son développement outrancier, Marx est le premier à indiquer que la valeur d’un bien est soumise à des variations qu’il est impossible de mesurer précisément.

    *

    Le raisonnement totalitaire kantien est conçu de telle façon qu’il évacue la réalité.
    L’exemple de fiasco algébrique le plus célèbre, ce sont les extrapolations de Malthus. Sur lesquelles Darwin repose. Il ne serait pas difficile de démontrer que le racisme national-socialiste, comme la morale laïque antiraciste actuelle, sont fondées sur des calculs mathématiques qui n’ont rien de scientifiques.
    Malgré leur nullité, Malthus, Darwin et Kant continuent de régner dans l’université et les médias laïcs et capitalistes.
    (Là encore on retrouve Pascal et ses probabilités insanes.)

    *

    L’apôtre Guy Sorman procède d’une façon encore plus primaire pour démontrer la supériorité économique du capitalisme. Il évacue systématiquement de son raisonnement les guerres qui ont ensanglanté l’histoire de la société industrielle depuis le XIXe siècle. Les historiens ont pourtant bien montré que la concurrence industrielle a joué un rôle majeur dans le déclenchement des conflits naguère, comme elle en joue un dans ceux qui se préparent.
    La prolifération nucléaire fait avant tout peser une menace sur l’économie yankie. Les Etats-Unis ont-ils vraiment le choix de faire la guerre ou pas à l’Iran ? S’ils ne la font pas, ils perdront leur monopole nucléaire ; s’ils la font, ils risquent de prouver une nouvelle fois leur impuissance militaire. La solution intermédiaire qui consisterait à faire bombarder l’Iran par Israël comporte elle aussi un danger énorme.
    Hitler voyait bien les conséquences que la rupture du pacte germano-soviétique pourraient avoir, il était au fait des déboires de Napoléon ; mais l’annexion des champs de pétrole russes était une nécessité pour l’industrie allemande, gourmande en matières premières comme en main-d’œuvre.

    La diabolisation de Hitler et de Staline, la glorification simultanée des gentils capitalistes yankis ou gaullistes, toutes ces histoires qu’on enseigne aux enfants dès le plus jeune âge au lieu de l’histoire réelle n’ont pas pour but la pacification des esprits mais la justification des entreprises destructrices capitalistes. Sans les industriels et les banquiers allemands, pas de Hitler ; sans la guerre de 14-18 pas de Lénine. Les soviétiques n’ont pas inventé le lavage de cerveau.

  • Marx pour les Nuls

    Compter sur les résultats d’un match de foot pour rééquilibrer la balance commerciale d’un pays, voilà qui résume bien l’esprit du capitalisme ; c’est cocasse lorsqu’on sait que la plupart des matchs sont truqués.

    Les Français, qui veulent “moraliser” le capitalisme, lutter contre le dopage, refusent d’admettre que le capitalisme repose sur la tricherie. La “concurrence loyale” est un fantasme de crétin.
    Les “économistes” français Claude Bébéar et Philippe Manière doivent bien faire rire à leurs dépends dans les salles de marché yankies. Ces deux lascars partent du constat que “Wall Street” blanchit des milliards d’argent sale chaque année et qu’il faut par conséquent redresser ce système mafieux pour éviter sa chute.
    Dans le même ordre d’idée géniale, on pourrait aussi réformer la roulette au casino, afin que chacun ait une chance raisonnable de remporter le “jack pot”.

    *

    Il y a pourtant une fable de La Fontaine qui prévient aussi contre le libéralisme, c’est Pérette et le pot-au-lait. Voilà ce que les adhérents de l’UMP feraient mieux de lire plutôt que les niaiseries de Nitche ou de Heidegger.
    On peut voir aussi le libéralisme comme une sorte de pari pascalien sur l’avenir. Le blasphème qui consiste à parier sur l’existence de Dieu, l’idéologie libérale le remplace par un autre, contre la réalité cette fois.
    On aurait tort de croire qu’il n’y a aucun rapport. Au plan psychologique, c’est la même démarche. L’idéologie libérale, comme celle de Pascal (auquel les capitalistes français ont justement rendu hommage en imprimant sa face de renégat sur leurs billets de banque), repose sur l’algèbre et la géométrie euclidienne, c’est-à-dire sur des extrapolations.
    L’illogique pascalienne, l’illogique libérale, ce raisonnement de croupier, est né dans la peur.
    Jérôme Kerviel est bien un bouc émissaire. On initie hic et nunc dans certaines universités françaises de jeunes veaux aux “mathématiques financières”. A côté des “mathématiques financières”, l’astrologie est une véritable science ! Au moins elle inclut un phénomène concret : le mouvement des astres, tandis que les mathématiques financières sont purs jeux de l’esprit excluant l'histoire et la géographie.
    Cette angoisse que Pascal entend diminuer, au bout du compte ce scélérat ignorant des plus élémentaires recommandations évangéliques, cette angoisse il ne fait que l’accroître vu que l’algèbre et la géométrie sont des systèmes parfaitement incohérents. Le garde-fou se dérobe et le néant s’ouvre sous les pieds du barbare janséniste, libéral, gaulliste, laïc ou démocrate-chrétien.

  • Le choix des mots

    L'idée de Besancenot d'un grand parti anticapitaliste part d'un bon sentiment. La propagande a de plus en plus de mal à dissimuler que la richesse matérielle de l'Occident et des Etats-Unis repose sur un déséquilibre économique à l'échelle mondiale. Pour l'instant, le reste du monde, le couteau sous la gorge, accepte ce "rackett"... mais demain ?

    Même Chirac avait pigé ça ! Peut-être inspiré par ce que les Etats-Unis ont fait du Japon : un "no man's land".

     Mais ce qui manque visiblement à ce projet anticapitaliste, ce sont des idées marxistes. Che Guevara ne suffit pas. La dénomination même de parti "anticapitaliste" est trop lâche. Derrière l'économie, il y a des hommes ; c'est tout le subterfuge des libéraux et de leurs acolytes démocrates-chrétiens qui tiennent l'encensoir que de dissimuler cette réalité derrière la spéculation, les statistiques et le droit.

    "Antilibéral" serait plus franc, voire "antilaïc", "antitotalitaire". Il est impossible de dissocier le libéralisme de la laïcité et du capitalisme. Ce serait mépriser la vérité historique. Et c'est précisément ce que nous reprochons aux libéraux de tous poils : d'être des menteurs.

    Le libéralisme n'est pas une recette économique, c'est une superstition religieuse, et c'est en tant que telle qu'elle doit être combattue. C'est parce que le parti communiste est devenu un parti comme les autres, un parti de vieillards fétichistes, qu'il a crevé. A l'inverse Le Pen doit son succès dans les milieux ouvriers au fait qu'il a à plusieurs reprises su trouer le rideau de velours de la propagande libérale, faire tomber les masques.

    Le choix des mots, simple pinaillage sans intérêt ? Pas si sûr. Besancenot ou qui que ce soit mènera le combat antilibéral avec sincérité, s'il veut éviter d'être manipulé par Sarkozy ou le PS, dont la ruse consiste à jouer les moins pauvres contre les plus pauvres en agitant la promesse d'une poignée de dollars en prime, devra commencer par piétiner la propagande et les fétiches laïcs. Le combat doit se faire au nom de la vérité et non du relativisme libéral.

    C'est là que réside la principale différence entre Karl Marx et Hegel, Hegel le grand penseur du nazisme, le régime laïc le plus altruiste de l'histoire, le moins anarchique, mais qui, n'en déplaise à la bourgeoisie libérale, aux industriels démocrates-chrétiens, aux laïcards nostalgiques, ne reviendra pas. Le combat de Hegel est placé sous le signe du mythe et des fétiches. Celui de Marx est placé sous les auspices de la Vérité. Elle seule rend libre. Tout le reste n'est que tactique (Jauger Besancenot et son parti anticapitaliste ne prendra pas longtemps.)

     

  • De la Mie et des Jeux

    Deux symboles de l'inepte politique  d'experts-comptables baptisée pompeusement "libéralisme". Une idéologie qui fait désormais l'unanimité juqu'au PS, Bertrant Delanoë, Manuel Valls, Claude Allègre... sans doute une manière de rendre hommage à Mai 68.

    - La propagande en faveur des machines à pain, d'abord. Les médias capitalistes, "Le Point", "M6", se font un devoir d'inciter les familles,  en prenant la ménagère par les sentiments, c'est-à-dire en arguant d'une centaine d'euros d'économie par an, à acheter des machines à pain fabriquées par des esclaves en Chine, alors même que la boulangerie est un des rares artisanats qui survit au démantèlement de l'économie et qui créé des emplois dignes de ce nom dans tout le pays. Difficile de faire plus bête sur le plan économique. Bien sûr c'est au nom de la liberté que les classes moyennes ont le droit de manger de la mie de merde au lieu de manger du pain cuit. Il convient de rappeler ici que l'Education laïque a oeuvré, bien avant Sarkozy ou Jacques Attali, soyons équitables, à dégoûter les enfants de l'artisanat en particulier, et de l'art en général. Elle en a fait de parfaits petits spéculateurs et de parfaits petits mathématiciens - sans distinction de sexes.

    - La construction dans Paris du "building" de l'architecte assisté par ordinateur Jean Nouvel. On sait l'importance du tourisme dans la balance commerciale, et notamment l'attrait de Paris : pour les libéraux il ne fait aucun doute que ce sont des tours de béton et d'acier que les curieux viennent voir à Paris. Le monde entier nous envie Jean Nouvel, dont les cubes sont inégalables.

    Non plus "du pain et des jeux", mais "de la merde et du football".