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montherlant

  • Bâtards

    L'écrivain Montherlant entré en désuétude ou presque offre un exemple plutôt rare de bâtardise subtile entre l'archétype grec chaud et sec et le tempérament romain/latin alternatif hystérique. Montherlant est complètement "à cheval", mais difficile de dire de quelle couleur est sa robe.

    Autrement dit Montherlant pratique en Grec le sport et la misogynie, et il se moque en Romain de lui-même au stade. Non sans raison en tant que Romain, car sa façon de pratiquer la tragédie n'est pas dévourvue de ridicule. Et on sait ce qu'il en est de la misogynie du Spartiate.

    C'est pourquoi Montherlant et son style "mi-poétique mi-savant" sont frappés de caducité. Il allie deux métals trop différents. Trop Grec pour vraiment plaire à un temps qui clame par tous ses pores : "Vas te faire voir chez les Grecs !" Trop romain pour entrer dans le cheval.

  • L'importance de l'index

    Le Journal de l'abbé Mugnier a un avantage sur celui de Claire Fourier, il possède un index ! Je cherche ce que le superficiel abbé* rapporte à propos de Montherlant qui bénéficie de cinq ou six "entrées" dans mon édition.

    En 1921 Montherlant a le pressentiment de la deuxième guerre. Elle se dessine dans un délai de cinq ans, pense-t-il. Mugnier ne fait aucun commentaire. Il a beau être plutôt démocrate-chrétien, l'abbé n'est pas dans le même état d'hébétude où sont aujourd'hui les bourgeois de la même espèce, tous à peu près persuadés que le règne de la démocratie durera mille ans et qu'elle nous préserve ad vitam æternam des horreurs de la guerre ; pire, qu'on risque de faire tourner le lait qui permet de fabriquer le beurre catholique si on se déclare inquiet de la bêtise et de la collaboration des clercs.

    *Je définis l'abbé Mugnier : "Celui qui sonde le chœur."