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pan

  • Des nouvelles de Satan

    Ses partisans ne sont pas unanimes sur son état de santé. De l'influence de la musique et du cinéma dans le monde, certains déduisent qu'il est au maximum de sa puissance et n'hésitent pas à plastronner. D'autres, au contraire, s'alarment de la médiocrité de l'art et l'économie occidentales, qui traduit selon eux l'épuisement de la puissance physique. Je suis de l'opinion de ces derniers : beaucoup de physiciens ou d'artistes sont plus près de la confusion mentale que de la foi et de la raison pythagoriciennes droites.

    L'inquiétude sur l'état de santé de Satan ne fait d'ailleurs que prolonger la déploration plus ancienne de certains hommes d'élite antichrétiens, tel Napoléon ou Nitche, de la mort de leur maître, c'est-à-dire de la difficultée croissante à légitimer les droits des castes dirigeantes par les lois de la nature.

    Ces sectateurs du grand Pan ne peuvent que tirer le constat que les moyens dont disposent les élites pour inspirer la terreur aux masses a changé de nature, et, en effet, cette métamorphose n'est pas anodine.

    Satan est un être d'une conscience supérieure, d'où dérivent tous les cultes identitaires, qui sont des déterminations plus ou moins inconscientes. Le combat des chrétiens contre Satan exige un niveau de conscience équivalent au sien, tel que celui dont Shakespeare témoigne dans les "temps modernes", "temps modernes" qu'il traduit pour contribuer à notre salut comme un pur divertissement de l'esprit humain. En faisant table rase de la culture occidentale, Shakespeare replace l'homme dans la situation de faire un vrai choix, entre la fortune d'une part, et dieu d'autre part.