Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

roman national

  • Histoire contre roman national

    L'historien Shakespeare piétine allègrement en plusieurs de ses pièces le roman national anglais, décors de carton-pâte.

    Il n'y a pas moins anglais que Shakespeare, de même qu'il n'y a pas moins grec qu'Homère, au sens génétique du terme anglais ou grec.

    Le "roman national" est le refuge des faibles d'esprit, ou encore il est un instrument entre les mains des élites afin de méduser le peuple. Le roman national ou la laïcité sont des instruments religieux entre les mains de ceux qui affectent publiquement de mépriser la religion.

    Combien y a-t-il d'historiens véritables dans l'Occident moderne ? On pourrait les compter sur les doigts de la main ; contre des myriades de prêtres nationalistes.

    Cependant, si on peut occulter à force de propagande la vérité, il est impossible de la faire disparaître. Le destin des menteurs est donc scellé.

  • Laïcité, piège à moules

    Les principes "laïcs" guident ceux qui ne veulent rien savoir à l'histoire.

    L'éducation civique et l'histoire sont comme l'eau et l'huile, elles ne se mélangent pas autrement que sous la forme de la mayonnaise indigeste en quoi consistent les cours d'histoire dispensés par l'Education nationale, principal organe de censure en France.

    Le clergé laïc dévoile ses intentions lorsque certains de ses représentants font l'éloge du "roman national", littérature qui inspirera forcément le mépris à un homme de science ou un historien.

    Le "roman national" est la proclamation officielle du négationnisme de l'histoire. Que le personnel politique se range du côté du roman national ou de la légende dorée, il n'y a rien d'étonnant ou de neuf à cela ; mais l'absence de réaction de la science ou de ses représentants est un signe que le stade totalitaire est atteint, où la science est étouffée par le mobile et la propagande politiques, suivant le diagnostic d'Hannah Arendt.

    Shakespeare, sans doute le plus grand historien occidental, ne s'est pas privé de montrer à qui l'histoire fait peur - aux élites politico-culturelles ; aux représentants de la religion officielle du temps de Shakespeare, comme aux apôtres de la laïcité aujourd'hui. Le tragédien montre que la conscience politique et la conscience historique sont inconciliables ; elles ne peuvent que se heurter.

    La critique marxiste dérive presque entièrement de cette démonstration : la limite à l'élitisme, c'est-à-dire à un ordre public nécessairement inégalitaire, c'est la science. De fait, en même temps qu'il a rétabli l'élitisme, le communisme soviétique a dû procéder à la censure de la critique et de l'histoire marxistes.

    La laïcité est donc aussi la négation de la démocratie, dans la mesure où la laïcité exclut l'enseignement libre de l'histoire.

    - Persuadés en vertu de leur ignorance que les principes laïcs sont bons, les tenants sincères de la laïcité (comme dans toutes les religions, il y a des ouailles sincères et d'autres hypocrites) doivent comprendre que la tentative de restaurer la laïcité est vouée à l'échec. Un phénomène l'indique, c'est la multiplicité des convictions laïques qui s'affrontent. Chaque groupe de pression a sa définition de la laïcité, version politiquement correcte du discours mystique identitaire. Cette variété montre que l'éthique libérale consumériste a force de loi bien supérieure à la laïcité.

    Si le roman national est parvenu à s'imposer largement contre l'histoire véritable, ce n'est pas tant grâce aux convictions laïques du personnel enseignant l'histoire officielle de la République française qu'en raison de l'américanisation de la société française. Celle-ci tend à l'abolition de l'esprit critique afin d'ouvrir plus largement la voie au marketing.

    Les slogans laïcs ne sont donc qu'un instrument du choc des cultures.