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Créationnisme

Un phénoménologue sans dieu, c'est comme un climatologue sans soleil.

Le terme de l'évolution de la mystique laïque, dont Hegel et Marx démontrent qu'elle est une mystification, le terme de cette évolution c'est la mystique du singe.

C'est un marxiste italien, Labriola, qui a dit à quel point l'idéologie selon laquelle l'homme est un singe achevé est funeste à la compréhension de l'évolution politique de l'humanité, c'est-à-dire aux sciences humaines. Pour un héritier de l'humanisme de la Renaissance, qu'il soit communiste ou catholique, la science s'arrête à Lamarck ; au-delà, on verse dans la propagande ou la "pasquinade", comme dit Marx parlant de la science de Darwin.
Admettre ne serait-ce que l'hypothèse (hétéroclite) néo-darwinienne, sous la pression du monde, comme l'a fait Benoît XVI, est par conséquent une concession intolérable de plus à la mystique libérale.

Si l'étiquette de philosophe athée va si mal à Marx, c'est qu'il est au XXe siècle un des très rares penseurs à perpétuer l'humanisme de la Renaissance : un "phare", comme dirait Baudelaire.

Commentaires

  • Vous avez remarqué que vous tournez sous tout les sens la même connerie originelle?

  • Je veux dire, merde, on sait que l'évolutionnisme actuel est pourrissant, mais faut pas se mettre dans une opposition idiote en se proclamant d'un créationnisme "scientifique" inexistant..Balancez tout ça aux orties et mettez vous à faire de la physique, je vous dis :D

  • Spendius : La physique actuelle est déjà assez paumée comme ça hein ! Elle n'a pas besoin - en plus - de notre Lapinos national.
    Cela étant, à force effectivement de frotter (branler ?) de tels vieux cailloux dépassés et désormais inutiles l'un contre l'autre, notre bon lapin parviendra sans doute à créer une étincelle.
    Bon, de là à faire un feu de joie (ou même de paille) c'est une autre histoire.
    Lapinos : Me tuerai-je à vous répéter que le créationnisme et l'évolutionnisme sont lettres mortes depuis les premiers pas récents (encore timides hein !) dans la génétique et tout son tutti quanti. Certes, cette science est encore terra incognita et elle ne rejettera pas à priori des conceptions modernes ou antiques, mais ce que l'on découvre d'elle aujourd'hui dépasse déjà toutes les imaginations les plus folles.
    Ce qu'il faut aujourd'hui (d'urgence !) à nos savants, ce sont des philosophes (et des humanistes) tournés enfin vers le futur (ou du moins la prospective) pas des ânes buridanesques englués dans une Histoire de plus en plus falsifiée et in fine, incroyable sinon impossible.

  • Magnifique démonstration mon lapin, et la formule en exorde est lumineuse. Spendius/Smerdiakov "veut dire, merde," des sottises de son cru, soit, ça n'engage que lui.
    M.Lothar s'exprime un peu mieux mais dans le fond reste tout idemement à côté de la plaque. Pour filer ta métaphore du phare, je dirais que son flambeau n'éclaire pas sa base.
    Et in fine finasse, un prospecteur sans âne, c'est comme un lapin sans peur ou un blaireau sans griffe, voire un Buridan sans avoine ni eau.

    Celà dit, dépasser les imaginations les plus folles est une formule qui en dit long sur le phantasme scientiste du jour. La génétique, c'est aussi chiant que la physique ou les maths: rien ne vaut le latin quand on aime jusqu'à l'obsession la perfection logique du monde. La génétique n'a rien à nous apprendre qu'on ne sache depuis les grecs, et si vous vous relisez Martin, c'est bien ce que vous dites en filigrane. (suivez le fil à grain, et vous verrez).
    L'Histoire incroyable et impossible dont vous parlez ne l'est que pour vous parce que vous êtes du côté des philosophes, des amoureux de sophie, et comme tous les amoureux vous êtes un peu aveugle; ça crève les yeux comme dirait Gainsbourg.
    On ne vous en voudra que si vous ne faites pas l'effort d'aimer pour de vrai, c'est-à-dire, avec les fioles de poison, les larmes, les bruits de chaînes et d'ossements, les noirs enchantements qu'a si bien chanté Baudelaire, Crénom!

  • Pasquinade, quel joli mot pour une raillerie bouffone! Décidément, ce Marx est un homme de goût, je ne te remercierai jamais assez de me le faire découvrir par ce versant quand tant d'autres m'en avaient débecté en me le vomissant bêtement sur le plastron de mon smoking.

  • D'ailleurs tu n'auras pas manqué de noter, mon lapin d'amour, que Baudelaire et Marx porte le même prénom. J'ai modestement décidé d'en baptisé mon fils à venir, en y joignant celui de Louis (une idée d'Olga) qui en russe se prononce comme en américain, en faisant siffler le S final. Un des résultats, en le disant à la russe, est surprenant puisqu' on entends un autre nom étrange, celui de Carl Lewis... S'il court aussi vite que son père le faisait dans l'équipe de rugby des juniors, ce garçon ira vite et loin, qu'en penses-tu mon lapin?
    Louis-Charles Lvovich Koupaliev, Olga Anatolievna y est pour moitié, rendons grâce à Dieu.

  • Au fait, qu'est devenue Pimpeleu?

  • Oui, Fodio, encore faut-il lire Marx pour savourer son goût...il dit "pasquinade" en parlant de Malthus dans un de ses textes contenant son avis sur Proudhon, au cas où. Ne faites pas le lèche-botte: Acte!

    Mmh, Martin-Lothar, je pense que Lapinos pourrait être d'une aide précieuse en physique, il leur faudrait un élitiste méprisant comme lui.

    Au fait, vous êtes physicien, Martin-Lothar? Vous nous parlez de fractales, de théories du chaos, dans votre site...

  • Je note que la physique contemporaine affirme la vérité absolue de la relativité. En gros tout est relatif sauf la théorie de la relativité. Sans rire, car le bourgeois ne rit pas, pas plus que les Evangiles.

    Alors que sans ce dogmatisme on peut tirer des enseignements de la science physique dynamique de Henri Poincaré (faut toujours que les vrais scientifiques, Lamarck, Poincaré, Gassendi, soient dépossédés de leur savoir par des malotrus) ; application : par exemple on voit bien que Nitche se situe dans le même espace-temps que Luther, que Freud se situe dans le même espace-temps que le puritanisme ; par conséquent si l'on se situe dans le même repère que Nitche, comme vous Spendius, Nitche peut sembler dynamique : son antithèse paraît alors un déplacement, un mouvement ; si l'on se situe à l'extérieur du repère, comme Marx fait par rapport au repère Luther-Feuerbach, on distingue l'homologie et on peut alors produire une synthèse, qui constitue un point de vue critique plus élevé, et ainsi de suite.

    Ma symétrie est un peu "faussée", bien sûr, du fait que Feuerbach n'est pas un pur renversement et apporte quelque chose par rapport à Luther (Je suis prêt à soutenir la thèse suivante, à savoir que l'athéologien Feuerbach a produit incidemment une théologie plus forte que n'importe quel théologien officiel des églises catholique et protestantes réunies depuis le XIXe siècle.) - Le problème de la science contemporaine c'est qu'elle est conditionnée pour considérer chaque nouvelle étape comme un terme. D'où sa lenteur.

  • "Je note que la physique contemporaine affirme la vérité absolue de la relativité. En gros tout est relatif sauf la théorie de la relativité. Sans rire, car le bourgeois ne rit pas, pas plus que les Evangiles."

    Le nom "théorie de la relativité" est une boutade, car le but de cette théorie était en fait de trouver de poser les lois de la physique d'une manière absolue. Si vous voulez, la théorie de la relativité dit que le temps est relatif, que l'espace est relatif, mais l'espace-temps est absolu, et c'est ça,bien évidemment, qui est intéressant.

    "Alors que sans ce dogmatisme on peut tirer des enseignements de la science physique dynamique de Henri Poincaré "

    Poincaré a touché de très prêt la relativité restreinte - de même que Hilbert a touché de très prêt la relativité générale. Deux mathématiciens donc ont faillit détrôner le physicien à l'origine de ces deux théories, Einstein...

  • Fodio : Je lisais le Latin et Baudelaire sans difficulté avant même que vos parents ne pensent à vous. Le problème de la génétique c'est qu'elle "gène" tout le monde y compris les généticiens. Mais avec 12 milliards de péquins chiant sur cette planète dans moins de 30 ans, elle devient incontournable à moins que l'anthropophagie ne deviennent une religion apostolique. Pour un fois que des philosophes (et des théologiens) de tout poil peuvent éclairer les savants dès le démarrage d'une telle machinerie scientifique, ce serait idiot ne pas penser à l'avenir. Vinci, Galilée et tant d'autres n'ont pas eu cette veine parce qu'il n'avait pas la liberté (d'imagination) de Platon ou de Démocrite. Marx ne pensait qu'au futur.
    Spendius : Nous sommes tous physiciens le matin en nous levant et biologistes le soir, au coucher. Non hélas, je ne suis pas physicien ni mathématicien et je ne sais pas non plus jouer du piano. (Soupir...) Je n'ai qu'un petit doctorat en Droit, désolé...

  • "Nous sommes tous physiciens le matin en nous levant et biologistes le soir, au coucher. "

    Ah?

  • "application : par exemple on voit bien que Nitche se situe dans le même espace-temps que Luther, que Freud se situe dans le même espace-temps que le puritanisme ; par conséquent si l'on se situe dans le même repère que Nitche, comme vous Spendius, Nitche peut sembler dynamique : son antithèse paraît alors un déplacement, un mouvement ; si l'on se situe à l'extérieur du repère, comme Marx fait par rapport au repère Luther-Feuerbach, on distingue l'homologie et on peut alors produire une synthèse, qui constitue un point de vue critique plus élevé, et ainsi de suite."

    Oui, et si on se situe à l'extérieur de Marx...

    Un peu de sérieux, mon ami, et moins d'idéologie.

  • Sans rire quoi, vous ressemblez à un architecte, et ça c'est jamais bon quand on prétend être scientifique ou critique.

  • Pour se situer à l'extérieur de Marx, d'abord il convient de comprendre correctement sa thèse, Spendius, avant de produire un effort dialectique.

    C'est très curieux, votre foi dans l'absolu espace-temps vous entraîne à occulter dans vos raisonnements courants à la fois l'espace et le temps (Pour ma part je préfère faire confiance à l'expérience des astrophysiciens ; la mécanique rationnelle, c'est un peu comme l'architecture numérisée de Jean Nouvel : tout nouveau, tout beau, et puis quelques années plus tard le bel édifice se lézarde et prend l'eau de partout.

    Une "boutade", je veux bien, mais c'est le propre de la science capitaliste de prendre justement les boutades au sérieux.

  • "C'est très curieux, votre foi dans l'absolu espace-temps vous entraîne à occulter dans vos raisonnements courants à la fois l'espace et le temps"

    Vous ne comprenez pas: Si on ne peut pas prendre l'espace et le temps "au sérieux", c'est car l'espace est relatif, et le temps est relatif. C'est l'espace-temps, à savoir la synthèse (vous aimez ce mot) entre l'espace et le temps, qui est absolu (tout le monde connait le paradoxe des jumeaux, et les référentiels galiléens, je vais pas vous faire un topo...) Et la physique cherche à comprendre l'absolu et non pas le particulier, comme toutes sciences digne de respect.


    "Pour ma part je préfère faire confiance à l'expérience des astrophysiciens ; la mécanique rationnelle, c'est un peu comme l'architecture numérisée de Jean Nouvel : tout nouveau, tout beau, et puis quelques années plus tard le bel édifice se lézarde et prend l'eau de partout."

    L'amour du profane pour les sciences les plus simples, les sciences du particulier. Moi, j'appelle ça de la lâcheté, personnellement. Un astrophysicien est un géomètre, un ingénieur, et non un scientifique.
    Le physicien a une expérience du doute et du tâtonnement, ce qui fait de lui un véritable scientifique, et non un secrétaire qui comptabilise des données d'ordinateur. Maintenant, il est clair qu'il lance des théories nouvelles, mais elles ont pour but d'être testées, ce n'est pas un "designeur".

    "Une "boutade", je veux bien, mais c'est le propre de la science capitaliste de prendre justement les boutades au sérieux."

    La boutade n'était pas d'Einstein, car son article s'appelait "Sur l'électrodynamique des corps en mouvement", ce qui est un peu plus sérieux, vous en conviendrez. Ce seront les médias qui déformeront sa théorie, comme ils déformeront sa "relativité générale". Il faut bien comprendre qu'une théorie n'est jamais l'apport d'un seul homme, mais de plusieurs têtes réunies: Derrière la relativité restreinte, il y a Einstein d'accord, mais il y a Poincaré, Lorentz, etc... Pour la relativité générale, même chose, sans Grossmann ou Hilbert , elle n'aurait été rien. Certains malins diront donc que Einstein est un plagiaire : En vérité, la Science avance par concurrence et par travaux épars (tout le monde connaît la rivalité entre Newton et Leibniz), même par malhonnêteté (la démonstration de la relativité générale dans le fameux éclipse observé par Eddington n'est pas une démonstration rigoureusement scientifique). Les médias, eux, on voulu formaliser tout ça et présenter tout ça dans un papier accrocheur, c'est comme ça qu'est né "La relativité restreinte" ou "E=mc2", comme le "Big Bang". Mais la boutade est des médias, non pas des scientifiques.
    C'est pour ça d'ailleurs que je considère l'épistémologie de Feyeraband comme salvatrice par apport aux idéologies poperiennes.

    "Pour se situer à l'extérieur de Marx, d'abord il convient de comprendre correctement sa thèse, Spendius, avant de produire un effort dialectique."

    Donc, vous n'avez toujours pas compris "correctement sa thèse"?

  • Spendius : "Un astrophysicien est un géomètre" Ah ?
    (Je taquine : Oui ! Evidemment ! Un géomètre grec en plus !) A+

  • J'exagère mes propos bien sûr, mais je pense que malheureusement, la Science a perdu ce côté enchanteur, merveilleux, qu'on retrouve en lisant Euclide ou Newton, ou les anecdotes de Feynman, à savoir ce monde d'aventures et de recherches passionnantes, tout ceci est noyé dans l'océan de la technique et de l'ingénierie, le comble de l'ennui.

  • Hé! le prenez pas mal, Martin, je vois bien que vous êtes du côté du droit, comme ce cher Balzac ( "un ancien avoué, homme plus qu'habile"). Vous êtes sans doute meilleur latiniste que mathématicien. Balzac était, en revanche, bien meilleur catholique que vous. Il vous dirait que vous êtes bien placé pour mal vous conduire. Mais je vous crois sur le bon chemin et je m'en réjouis pour vous.
    En quoi la génétique importe-t-elle? le seul intérêt auquel je peux penser est le clonage or c'est tout bonnement impossible puisque c'est déjà fait. Où, quand, comment et pourquoi? Demandez à Spendius, il doit pouvoir vous faire une belle dénégation de ce qu'il en est. En fait, je crois savoir qu'il ne le fera pas. Le clone est un un pervers structurel, il ne peut qu'être dans le déni, question de survie. Un névrosé se supporte difficilement en clone, il a tendance à se suicider. L'idéal est que d'une part il vive et d'autre part il soit mort. c'est un pseudo vivant, le clone, il ne peut pas inscrire son prénom ni le nom de son père. Moi je peux, et je vous le prouve quand vous voulez; en respectant toutefois les convenances du public puisque nous sommes ici, d'une façon certaine, dans un lieu public.
    Voyez le personnage de roman, c'est autre chose qu'un clone, c'est un caractère, une idée, un assemblage idéal, vrai et beau à la fois, et de fait, il semble plus vivant que nous.
    On a donc d'un côté six ou sept millards de morts qui se croient vivants et de l'autre, une poignée de personnages qui se reproduisent étrangement en petite quantité, et qui n'ont aucune réalité de chair...
    ça laisse de la place pour la création, et la génétique n'est qu'un inutile discours du savoir de plus.


    Vrai, mon lapin, j'avoue que pour la Jeanne, les Bourguignons n'ont pas été des plus tendres. Nonobstant, ils ne possédaient pas toutes les informations. S'il est arrivé à Jeanne d'Arc la moitié de ce qu'il m'arrive chaque jour, je vois pas comment ils auraient pu, de loin qu'ils étaient, lui faire confiance. Le bourguignon est méfiant, c'est la son moindre défaut. L'avarice a tout autant tenu une bonne place dans cette affaire.
    Pour être franc, les Normands ne m'inspirent aucune confiance. Cependant, je me méfie du Lapin depuis quatre ans, c'est assez.
    Un petit marc de Vingt ans devrait sceller l'affaire, qu'en dis-tu?

  • L'ennui, Spendius, d'ennuyer, XIIIe; enuier XIIe; bas latin inodiare, de odium "haine"! En gros, quand on s'ennuie on est littéralement recouvert de haine. Au discours du savoir répond le discours du maître, on a pas l'impression de s'ennuyer et pourtant...Car enfin, le comble de l'ennui, c'aurait été que tu disparusses, comme les poupées qui font dix parts russes.
    Mais c'est que sans toi, qui sait si j'aurais eu envie de lire "Salammbô"!

  • - C'est Eddington le vrai scientifique, Spendius, justement parce qu'il n'est pas mathématique mais objectif (ce que vous appelez "rigueur" n'est en fait qu'une sorte de puritanisme mathématique).

    - Jeanne d'Arc a été canonisée par Benoît XV qui n'est pas mon pape préféré, Fodio. Pas malin de fournir des armes à la fureur nationaliste sanguinaire. Pourquoi ne faites-vous pas confiance aux Normands ? Vous préférez les Bretons, avouez...

  • Eddington est un faux-cul, Lapin, il a trafiqué les résultats de l'éclipse pour qu'ils aient dans le sens d'Einstein, en vérité ces résultats n'avait aucune valeur scientifique, ce n'est même pas de la rigueur.

    Nabe dit que ce qu'il manque à ce monde, c'est de la pudeur. Flaubert ajoute, de la précision, de la science. Bref, ce qu'il manque au monde, c'est des mathématiques. Mettez-vous ça en tête: Poincaré était mathématicien.

    (Dites, Fodio, ça vous dérange pas de parler pour rien? Car comprenez bien, on ne vous répond que quand vous passez du simple clown au vrai imbécile fouteur de merde, mais la plupart du temps, on a envers vous une douce ignorance. Vous avez remarqué?

    Au fait, pour "ennui", j'ai aussi "faire chier", ça veut aussi dire "haïr" en latin?....)

  • "Sans doute, si nos moyens d'investigation devenaient de plus en plus pénétrants, nous découvririons le simple sous le complexe, puis le complexe sous le simple, et ainsi de suite, sans que nous puissions prévoir quel sera le dernier terme." H. Poincaré

    Voilà un raisonnement de "physicien" et non de "mathématicien". Sous cette étiquette je mets Malthus par exemple, qui extrapole abusivement son modèle statistique, sans tenir compte de la réalité. La formule d'Einstein est désastreuse également.

    Si Poincaré aime les calculs mathématiques comme Marx, il a dénoncé la tendance de la science capitaliste (pas assez) à prendre la modélisation mathématique pour un résultat, pour une réalité.
    Si vous préférez on peut distinguer la science "holistique", de la science "non-holistique". La science de la Renaissance, qui se nourrit du dialogue entre peintres, scientifiques et théologiens est on ne peut plus "holistique". Poincaré est holistique également.

    La science capitaliste, elle, est éclatée ; il est parfaitement mensonger de dire que c'est dû à la complexité accrue des différentes sciences : l'ignorance de nos polytechniciens est entretenue, cette zizanie fait l'affaire des cartels industriels. Dotez-le d'une conscience et l'ingénieur devient un savant qu'il est beaucoup plus difficile de manipuler.

  • Ne faites pas dire n'importe quoi à Poincaré, ne le reliez pas à vos idéologies anti-capitalistes idiotes. Je suis bien avec vous contre l'ingénierie que dénonce Poincaré dans votre citation, mais ce n'est pour ça qu'on doit enlever la rigueur scientifique, et cette rigueur est mathématique, mathématiques que Poincaré n'a jamais nié: Je suis désolé, mais c'est un mathématicien, fourrez-vous ça dans la tête. C'est un homme universel qui s'intéressait à tout, "holistique", comme Léonard de Vinci ou Richard Feynman, il n'empêche que De Vinci était peintre, Feynman physicien - et Poincaré est mathématicien. On ne parle pas de pataphysique, mais de mathématiques, vous confondez les deux. Et quand les mathématiques sont tournées vers la réalité, elles sont d'une puissance et d'une beauté phénoménales. En témoigne l'Équation du champs d'Einstein (qui est pour beaucoup du à Hilbert aussi, un mathématicien que Poincaré aimait), extrêmement élégante et qui modélise la réalité d'une manière sans précédant. Il faudra donc m'expliquer ceci "La formule d'Einstein est désastreuse également"

    Quand Poincaré travaillait en physique, il était toujours mathématicien dans l'esprit, comme Alain Connes. Il travaillait en mathématicien quand il a mis les bases de la Théorie du Chaos, par exemple. Et c'est ce qui manque aux sciences actuellement, c'est des mathématiques, à savoir de la rigueur, je parle pas de rigueur dans le sens de précision numérique (les mathématiques fonctionnent aussi à l'approximation), mais dans le sens de précision épistémologique, de sérieux. Les mathématiques ne sont pas bien entendu une finalité, mais elles soutiennent la Réalité: Le monde est écrit en language mathématique et géométrique, disait Galilée.

    Je n'en démords pas, c'est la voie à toutes les fantasmagories que laisser tomber le sérieux mathématique, et Marx est en accord avec moi.

    "Sous cette étiquette je mets Malthus par exemple, qui extrapole abusivement son modèle statistique, sans tenir compte de la réalité."

    Vous confondez encore tout. C'est des mathématiques qu'est partie la Théorie du Chaos, qui détruit en bloc tout idée de déterminisme simpliste, du aux physiciens. C'est Poincaré en grande partie, un mathématicien, qui a résolu le "Problème des trois corps", problème sur lequel les physiciens buttaient...car ils étaient trop statistiques.

    La "révolution" apportée par Einstein était une révolution qui détruisait le simplisme statistique des physiciens antérieurs et newtoniens, et cette révolution est partie des mathématiques, de Poincaré. D'où la nécessité d'être toujours proche des mathématiques, ce sont elles qui donnent les matériaux pour comprendre la réalité.

  • - Comprenez ceci : les mathématiques n'affirment rien ; on ne peut donc les nier. Ce que Poincaré nie, c'est qu'elles affirment quelque chose.

    - Et l'ingéniérie est bien liée au modèle de développement capitaliste. De même vous ne pouvez dissocier le développement de la géologie sans la nécessité accrue de la recherche d'énergies fossiles.

  • -Comprenez ceci: Poincaré est mathématicien. A partir de là, tout votre raisonnement s'écroule et je me garderais bien d'expliquer pour la millième fois pourquoi.

    -Certes, mais les vérités découvertes en géologie ne sont pas contestables pour autant. C'est là ou je me sépare de vous dans votre analyse. Vous, vous avez tendance à remettre en doute une vérité acquise simplement à cause du contexte politique dans lequel elle émerge, à partir du 20ième siècle, tout devient de la merde pour vous quoi...

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