Il semble que la solution soit toute trouvée pour régler le problème de la faim dans le monde, aggravé par des années de politique démocratique malthusienne : c'est bien simple, le tiers-monde n'a plus qu'à se nourrir de la mauvaise conscience des néo-colonialistes ! On dispose là d'une manne abondante et grasse dont la source ne risque pas de se tarir.
Mais promis, aussitôt les nuages chassés par le grand ventilateur de bonheur capitaliste, bientôt le soleil rebrillera de plus belle sur le Brave New World régulé par l'ONU et le FMI.
Ici intervient forcément l'ultime crétin Jacques Attali pour prôner l'industrialisation de l'agriculture africaine et l'implantation subséquente d'un réseau d'hypermarchés "Carrefour" sur tous les territoires affamés (l'industrialisation trouve sa justification dans le malthusianisme, autant que l'écologie).
On sait en général que Karl Marx, comme Guizot ou Tocqueville, fait de la lutte entre les classes sociales le moteur de l'histoire moderne. Mais ce qu'on sait moins, c'est que contrairement aux historiens "libéraux", il voyait dans l'anéantissement des classes sociales par le capitalisme, c'est-à-dire dans la société civile et l'Etat bourgeois, non pas un progrès mais les prémices de l'anarchie, de la perte de conscience politique, Y COMPRIS, c'est ça qui est neuf, la perte de conscience politique de l'oligarchie au pouvoir.
Ce n'est sûrement pas un hasard si, avec son micro-crédit, réservé aux femmes indiennes, à l'exclusion des hommes, Jacques Attali a décidé de s'attaquer à l'une des rares sociétés du tiers-monde structurée en classes sociales : l'Inde.
« Seigneur, donnez du pain à ce qui ont faim, et faim à ce qui ont du pain. » suppliait l'abbé Pierre, qui ne faisait pas que répandre son autosatisfaction frustrée dans les médias, comme ce fléau d'Attali.
Commentaires
"On sait en général que Karl Marx, comme Guizot ou Tocqueville, fait de la lutte entre les classes sociales le moteur de l'histoire moderne. Mais ce qu'on sait moins, c'est que contrairement aux historiens "libéraux", il voyait dans l'anéantissement des classes sociales par le capitalisme, c'est-à-dire dans la société civile et l'Etat bourgeois, non pas un progrès mais les prémices de l'anarchie, de la perte de conscience politique, Y COMPRIS, et c'est ça qui est neuf, la conscience politique de l'oligarchie au pouvoir."
N'importe quoi, il n'a jamais dit ça du tout. L'antagonisme de classes est immanent à une société déséquilibrée selon lui. Bref, rien de neuf par apport aux "historiens libéraux". N'essayez pas de faire dire à Marx ce qu'il n'a pas dit simplement parce que ses théories sont obsolètes aujourd'hui et que vous voudriez les "rajeunir", ou les faire coller à votre religion.
"Il semble que la solution soit toute trouvée pour régler le problème de la famine dans le tiers-monde, aggravée par des années de politique démocratique malthusienne"
Il a été démontré que la mondialisation économique est en train de sortir les pays du tiers-monde de la pauvreté. C'est la mondialisation économique qui a permis notamment de sortir le Vietnam de son état misérable. Les exemples sont par milliers, bien sûr...
Non seulement Marx ne s'est pas laissé abuser comme ce crétin de Tocqueville (Guizot est moins bête) par l'égalitarisme bourgeois, mais il a entièrement décortiqué la mystique cauteleuse de l'Etat laïc républicain, de la religion des Droits de l'Homme au suffrage universel en passant par le mythe de la sphère privée et de la sphère publique, de la nation-mère du peuple, tout ce fatras Hegel et Marx l'ont passé au crible critique ; et il n'en est rien resté qu'un très fort relent d'hypocrisie.
Mieux que ça puisque Marx et Engels ont discerné, avant tout le monde à ma connaissance, que le "bon sauvage" de Rousseau n'est pas l'expression d'une nostalgie, mais l'anticipation d'une société libérale égalitaire débarrassée du péché. Une rêve "paracommuniste" en quelque sorte.
D'autres critiques ont dit que la naïveté de Tocqueville était due à sa nostalgie du moyen âge qu'il avait cru voir renaître (je suis poli quand je dis "naïf") en Amérique.
Tocqueville, nostalgique du Moyen-Age ? Non, juste un petit démocrate comme tant d'autres.
Tocqueville démocrate? Faudrait déjà que l'Amérique aie été démocrate...
"le mythe de la sphère privée et de la sphère publique"
Le mythe n'a jamais été existant, étant donné que tout le monde considère l'État comme un bienfaiteur. C'est plutôt Marx qui était dans la fiction de considérer Marx comme une donnée secondaire, historiquement elle peut l'être en effet, mais économiquement, c'est LE problème. L'avantage de notre époque, c'est qu'elle est plus claire: L'anarchie démocratique à enlevé à l'idée de "classe" une grande partie de sa pertinence, il est donc plus aisé de voir l'État comme source des problèmes, mafia originelle devenue "légale". Les classes et l'évolution des classes, c'est un peu comme les chefs de maffia, qui se combattent tous pour être le "Parrain" - ce qu'il faut détruire, c'est la maffia en elle-même, ce n'est pas se bloquer à la simple idée de renverser de temps en temps le Parrain actuel, ce qui amène inévitablement à en foutre un autre de toute façon.
Marx voulait faire disparaître l'antagonisme de classe pour après faire disparaître l'État, sa vision était complète et avait pour but l'abolition de l'oppression étatique. Il s'avère que les antagonismes de classe ont disparu en notre époque anarchique, il ne reste plus que l'État...
Pour le reste je suis d'accord sur tout - il n'en reste que Marx n'a jamais parlé de "l'anéantissement des classes sociales par le capitalisme".
Bon j'ai pas long de temps avant la messe, je reviendrai. Sur Tocqueville tu parles à côté, et La Voix aussi. Que des gentils démocrates n'entendent pas l'ironie qu'est "De la démocratie en Amérique" c'est une chose, mais pas toi mon Lapin. Tu le relis en pensant à un aristo à qui on a coupé les racines et qui se demande comment ménager la chèvre républicaine et le chou encyclopédiste. L'ironie est palpable mais comme toute ironie, inprouvable et heureusement pour lui.
Un petit procès d'intention gratuit, voilà ce que tu fais à Tocqueville. Il mérite beaucoup mieux à mon sens.
Tes racines normandes qui te trahissent?
Moi je suis de Bourgogne, l'ancien duché...
"C'est plutôt Marx qui était dans la fiction de considérer l'État comme une donnée secondaire" sorry.
Fodio, votre analyse de Tocqueville est complètement débile, et votre envie de ressusciter ce penseur qui plane vers le niveau zéro de l'intelligence et de la critique démontre bien votre gauchisme.
Cher Spendius, comme vous n'êtes pour moi qu'un personnage du Lapin, certes très réussi, il faut que vous compreniez que Spendius est un prénom au même titre que n'importe quel prénom, et que vous êtes nombreux à le partager. Lapinos et moi sommes uiques sauf à compter ce Fodio Ousman qui a eu le mauvais goût de ne se révéler qu'après que j'ai forgé ce pseudo en latin il y a une dizaine d'années. (un certain nombre de personnes savent très bien qui se cache derrière ce pseudo, à commencer par ma mère, mais ça, ça n'a pas trop d'importance, vu qu'elle ne sait pas lire)
Spendi, vous pourriez aussi bien être trois ou quatre immigrés grécoturcs à vous relayer derrière un clavier pour la ramener en bons obsessionnels compulsifs que sont à peu près tous les Bouvards et Pécuchets d'aujourd'hui. Vous pourriez, "as well", être seul et schizo, parano sans doute et souvent mélancolique. Même si ces choses freudo lacanienne du psychisme t'emmerde, mon lapin, elles sont capitales pour la psychologie des personnages. D'ailleurs tu y as souvent recours sans trop le savoir. Je fais mon blaireau plus souvent qu'à mon tour et je ne dis pas tout ce que je pense, mais là, ton personnage est trop crédible et transparent, il m'emmerde réellement. Why don't you do something about it, spasiba!
D'ailleurs je crois pas être le seul, on ne voit plus que lui ici.
Je vais faire un tour dès vendredi, je serais sur la route une bonne dizaine de jours. Je sais bien que tu en profites pour bosser un max car ce spendius, en bon hystérique que tu nous le fais, te fait causer encore et toujours, comme jamais. On en apprends énormément, c'est étonnant. Mais pitié mon lapin, pense aux petits cerveaux comme moi et les quelques-unes et uns qui te lisent.
Dis, tu veux pas nous raconter un dîner chez la sous-préfète du Calvados? ça reposerait.
Avé mon Lapin, je te souhaite un bon dimanche.
Merci de démontrer encore une fois ce que je disais.
Bref, pour revenir aux choses sérieuses (car, vous commencez sérieusement à emmerder toutes personnes qui veulent discuter dans ce blog, mon Freudio, "l'Unique"):
"aggravé par des années de politique démocratique malthusienne"
Pensez-vous vraiment que Malthus est un des premiers penseurs décadents ? A ce titre là, on pourrait en identifier à la pelle, des "premier penseurs décadents". Dantec voit même le début de la décadence chez Averroès, si je me rappelle bien...
J'ajouterais aussi pour expliquer en quoi je pense que votre pensée sur les classes sociales est incohérente: Dans un autre blog vous disiez à quelqu'un que le concept de classe est le plus adapté pour expliquer le monde à l'heure actuelle, et maintenant vous nous dites que le capitalisme a tué l'idée de classe... Le pire, c'est que vous vous basez dans les deux cas sur Marx, ce qui, si on poursuit la logique, amènerait à dire ou que Marx a un gros paradoxe dans son analyse, ou que vous faites dire à Marx n'importe quoi.
Et vous, Spendius, vous êtes d'où ? J'avoue que j'ai un faible pour les Bourguignons, Fodio, même malgré l'affaire Jeanne d'Arc.
A propos de Tocqueville, si les Etats-Unis ont fini par le dégoûter, tandis que BHL en 2006 faisait la tournée des sex-shops high-tech de Californie ou du Nebraska avec un enthousiasme inébranlable, Tocqueville s'est d'abord enthousiasmé pour la société yankie miraculeusement égalitaire.
Marx situe plutôt l'apogée de la bourgeoisie vers le milieu du siècle de Louis XV en France, et il a daté le début de la société civile bourgeoise à 1851, c'est-à-dire de la disparition des classes sociales remplacées par le sentiment d'appartenance à une classe ou une catégorie sociale (dans le "18 Brumaire").
La situation s'aggrave au contraire pour Marx car cette société civile (avec le parti catholique bavarois, Marx était dans l'opposition au régime nationaliste de Bismarck) repose sur une bureaucratie, un système étatique particulièrement mystificateur. La religion des Droits de l'Homme, encore une fois, est pour Marx le comble de la mystification politique (Critique de l'Etat hégélien).
Marx démontre que l'Etat n'est qu'une émanation de la société civile bourgeoise et que, par conséquent, la dissociation des deux sphères n'est qu'un syllogisme, un procès de divinisation de l'Etat. Cet Etat bourgeois moderne est en réalité un rapport de forces, sans qu'il y ait quoi que ce soit de sacré là-dedans - l'identité et l'unité nationales sont des mythes.
Ceux qui reprochent à Marx de ne pas "penser l'Etat" sont ceux, d'abord, qui sont obsédés par l'Etat et pensent qu'historiquement l'Etat a toujours existé, et ensuite les idéologues qui ne conçoivent pas l'Etat en dehors d'une Constitution, d'une utopie législative, alors que précisément pour Marx le mobile de l'histoire n'est pas l'idéologie d'abord.
On peut réfuter Marx dans l'absolu, mais Marx parle de la vie sur terre, c'est un humaniste.
"Et vous, Spendius, vous êtes d'où ? J'avoue que j'ai un faible pour les Bourguignons, Fodio, même malgré l'affaire Jeanne d'Arc."
Je suis en vérité portuguais et j'ai 13 ans.
On va sauter les considérations sur Marx pour passer à l'essentiel:
"Ceux qui reprochent à Marx de ne pas "penser l'Etat" sont ceux, d'abord, qui sont obsédés par l'Etat et pensent qu'historiquement l'Etat a toujours existé"
Pourquoi, ce n'est pas vrai? C'est l'avènement des sociétés sédentarisées qui fera émerger l'État, l'avènement des sociétés sédentarisées étant, selon Ibn Khaldoun, le début de la décadence.
"et ensuite les idéologues qui ne conçoivent pas l'Etat en dehors d'une Constitution, d'une utopie législative, alors que précisément pour Marx le mobile de l'histoire n'est pas l'idéologie d'abord."
D'accord sur ça.
"Marx démontre que l'Etat n'est qu'une émanation de la société civile bourgeoise "
L'État, dans sa structure moderne, oui. Mais pas l'État"tout court" (comme on dit)à savoir, l'entité régulatrice de la société.
"la dissociation des deux sphères n'est qu'un syllogisme, un procès de divinisation de l'Etat."
Là encore, en partant du sophisme que l'État est né avec la révolution bourgeoise. C'est surtout ça, la sacralisation de l'État, à savoir enlever à l'État sa réalité, que est une réalité millénaire, pour en faire un truc qui émerge comme un pet en plein milieu d'une nouvelle société.
L'évolution des sociétés n'est rien d'autre que l'évolution de l'État et de ses rapports à la société: Donc, la sphère civile, privée, libre, existe. Et elle aussi est une réalité millénaire (j'adore cette formule).
Ce n'est pas l'Etat qui naît avec la bourgeoisie, c'est l'Etat mystique, sacralisé, la religion des droits de l'Homme, le droit de vote, sphère privée-sphère publique, le nationalisme, etc.
L'appareil d'Etat de Louis XV, si vous voulez, n'est pas moins organisé et efficace, et Louis XV se pose en représentant de Dieu sur terre, mais l'opinion publique n'assimile pas comme elle tend à le faire aujourd'hui l'appareil d'Etat à un Dieu omnipotent. Pour vous faire comprendre l'évolution, le glissement en France.
Les Etats-Unis sont un meilleur exemple de ce totalitarisme, car si le régime de Napoléon III marque l'avènement de la société civile bourgeoise, Louis-Napoléon a conservé l'apparat du monarque de droit divin et son coup d'Etat est comme un refus de s'adapter à la nouvelle donne politique.
La société civile existe bien, mais on ne peut pas la dissocier de l'Etat, qui n'est qu'une émanation. La dissociation fondée sur la théorie des ensembles est abusive ; les deux cercles se recoupent : hors du cercle vous n'avez rien que des droits virtuels.
Si vous prenez les instances internationales et le droit international, le caractère fictif est encore plus flagrant.
On peut tout aplanir comme vous faites, Spendius, dire que Sitting Bull et De Gaulle, dans le fond, c'est la même chose ; c'est à peu près ce que font les évolutionnistes avec l'homme et le singe : l'homme et le singe, c'est à peu près la même chose. Hegel a bien compris que c'est ce qu'une société, ce qu'une époque nie, qui la révèle le mieux.
Vous jouez avec des mots et des comparaisons, je vais donc m'intéresser à l'essentiel:
"Ce n'est pas l'Etat qui naît avec la bourgeoisie, c'est l'Etat mystique, sacralisé, la religion des droits de l'Homme, le droit de vote, sphère privée-sphère publique, le nationalisme, etc."
Oui, c'est une nouvelle manière de voir l'État qui nait. Vous tournez autour du pot, ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est qu'une société n'existe pas tant qu'il n'y a pas d'État, et que les évolutions de la société ne sont que des évolutions de l'État.
"La société civile existe bien, mais on ne peut pas la dissocier de l'Etat, qui n'est qu'une émanation. La dissociation fondée sur la théorie des ensembles est abusive ; les deux cercles se recoupent : hors du cercle vous n'avez rien que des droits virtuels."
C'est l'inverse, c'est la société civile qui émane de l'État. C'est d'ailleurs pour ça qu'une société est stable, c'est car la société civile accepte l'État, inconsciemment. C'est ce qu'on appelle le "pacte social" ou le "contrat social" (mais il faut que ça soit social, bienfaisant, hein), et dès qu'on nait, c'est comme si on l'avait signé, ce foutu pacte. L'individu émerge de l'État, il accepte toutes ses clauses dès sa naissance, et il est conditionné, dès sa naissance, par une série de phénomènes tous imbriqués les uns sur les autres dans la structure étatique. Je ne dissocie pas deux ensembles, je n'en vois qu'un effectif, et c'est l'État. Ce qu'il faut, c'est développer une "conscience de classe" dans la société civile, si vous voulez, pour la rendre indépendante du système étatique, qui empoisonne tout et connecte tout à lui-même.
"Si vous prenez les instances internationales et le droit international, le caractère fictif est encore plus flagrant."
Le Droit Naturel est un concept qui existe depuis l'École de Salamanque, considérez tout le reste comme impostures. Ces instances internationales n'existent que si elles sont tolérées par l'État, en vérité reliées à l'État, le droit naturel lui même, qui est ce qui protège l'individu de la soumission, est dans notre société moderne une émanation de l'État, donc ce droit est supervisé par l'État qui peut lui en donner des limites. Bref, tout est pourri par les systèmes étatiques, de différentes manières (certaines tolérables ou non) ou à différents degrés, mais tout ou presque, est empoisonné par la manière de faire étatique.
"On peut tout aplanir comme vous faites, Spendius, dire que Sitting Bull et De Gaulle, dans le fond, c'est la même chose "
C'est quoi cet exemple à la con? :D
"Hegel a bien compris que c'est ce qu'une société, ce qu'une époque nie, qui la révèle le mieux."
Cette vision est à double sens, on peut voir ce qu'une époque nie à "court terme", et ce qu'elle nie à long terme, à savoir ce que toutes les époques ont nié: la Liberté. Combattre les petites idéologies modernes, et jouer son provocateur comme Soral, ça ne mène à rien, c'est quand on touche le fond que ça devient gênant.
Bref, il ne faut pas s'arrêter à ce qu'elle nie à court-terme, mais voir que ce court-terme est subordonné à quelque chose de plus grand, un complot millénaire contre la vie, et non pas un complot moderne comme le pensait Bernanos.
La société civile précède bien sûr l'Etat : toujours votre problème avec la chronologie, Spendius, problème caractéristique du raisonnement libéral. L'Etat ne peut pas susciter la société civile, qui a une existence réelle, étant donné que l'Etat n'est qu'une "personnalité morale", comme disent les plaideurs.
Le sophisme juridique de la "personnalité morale", vous le retrouvez dans le langage capitaliste du droit des sociétés également, afin de créer l'illusion, notamment, d'une existence autonome de l'entreprise, hors ses cadres, employés, fonds propres mobiliers et immobiliers. Ce qui est plus difficile à saisir au niveau de l'Etat, fiction complexe, on le comprend mieux à l'échelle d'une Société Anonyme "nommée", micro-organisation étatique. Les entreprises développent aussi une "mystique de l'entreprise", décalque de la mystique frelatée des droits de l'homme.
"La société civile précède bien sûr l'Etat : toujours votre problème avec la chronologie, Spendius, problème caractéristique du raisonnement libéral. L'Etat ne peut pas susciter la société civile, qui a une existence réelle, étant donné que l'Etat n'est qu'une "personnalité morale", comme disent les plaideurs."
Je pense plutôt que c'est vous qui avez un problème avec la chronologie, et ce du à votre marxisme. Étant donné que "société" dans "société civile", ça vous mets pas la puce à l'oreille, alors on va se concentrer sur le second mot: "Civil", ça vient de civilis, citoyen, à savoir celui qui est dans une société, bref, on arrête pas d'y revenir. Et la Société n'existe pas tant qu'il n'y a pas de forme étatique, révisez votre Ibn Khaldoun. Ou alors Engels, il a très bien écrit sur ça.
Donc, oui, la société civile émerge de l'État, ce n'est pas l'État qui est une "personnalité morale", qui surgit comme un pet. L'humain devient un "animal politique" quand il rentre dans un système maintenu par un État.
"Le sophisme juridique de la "personnalité morale", vous le retrouvez dans le langage capitaliste du droit des sociétés également, afin de créer l'illusion, notamment, d'une existence autonome de l'entreprise, hors ses cadres, employés, fonds propres mobiliers et immobiliers. Ce qui est plus difficile à saisir au niveau de l'Etat, fiction complexe, on le comprend mieux à l'échelle d'une Société Anonyme "nommée", micro-organisation étatique. Les entreprises développent aussi une "mystique de l'entreprise", décalque de la mystique frelatée des droits de l'homme."
Rien à foutre des entreprises, ce n'est pas de l'économie profonde ça. Les structures de production, comme les idéologies dominantes, c'est du niveau de la civilisation, à savoir que c'est forcé à disparaître si l'État change de manière d'être et d'agir, comme le changement de l'État par la révolution bourgeoise à envoyé aux oubliettes la religion catholique et les "maîtres" et "compagnons" féodaux...
Tss, tss. Seriez pas plutôt Breton que Portuguais ?
Qu'est-ce que vous avez contre les Bretons?
En tout cas gréco-turc ça m'étonnerait. Oui, je dirais Breton, quarante-cinq ans (ou alors québécois, au début je vous croyais québécois, ou canadien pas québécois). Ca fait longtemps qu'on n'a pas joué ici, voulez pas qu'on joue au juste prix avec l'âge et l'origine de Spendius ?
Je vous ai déjà dit et sans mentir: Portuguais, et 13 ans. (en vérité 14, mais fêtés il y a peu de temps, alors je suis encore bloqué en arrière)
Pour l'âge, j'ai tendance à vous croire, Spendius ; vous ne seriez pas le premier gosse en quête d'un père à me coller au train. Pour le Portugal, je m'y connais moins, mais je ne serais pas étonné qu'il y ait des points communs entre le Portugal et la Bretagne.
Le goût de la bière, mais ça va pas plus loin je crois.
Et la morue, alors ? Pas de rouquins, comme en Galice ?
Je savais pas pour la morue, je connais pas trop la Bretagne. Et non, pas trop de rouquins.
Les poètes portugais de la Renaissance, vous connaissez?