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Bacon notre Shakespeare

 

 

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L'oeuvre de François Bacon Verulam éclaire celle de Shakespeare, et l'oeuvre de Shakespeare éclaire l'oeuvre de Bacon.

- L'Université française est hostile à ce rapprochement qu'elle juge ridicule. Bien plus ridicule est pourtant la thèse qui circule sur la prétendue pédérastie de Shakespeare, dans un esprit similaire à la rumeur répandue sur le compte de Michel-Ange. La science libérale étant fondée sur un narcissime pythagoricien (rejeté par Bacon comme de la superstition religieuse), cette science libérale a tendance à voir du narcissicisme et de l'homosexualité partout.

L'impérialisme économique libéral s'accompagne de la mise en coupe réglée de civilisations étrangères au libéralisme, sans limite de temps. La Renaissance a peu à voir avec notre époque de barbarie romaine, et il n'y a pas lieu de s'étonner qu'en chrétien, Shakespeare voie dans la cité romaine, contre les traditions politiques médiévales, la cité de Satan (même Bossuet ultérieurement, bien que beaucoup plus soumis, ne pourra pas nier que, s'agissant du nombre 666, tous les chemins mènent à Rome).

Le personnage de Claudius est tout à la fois empereur romain, Hérode et Oedipe, incarnation par conséquent de la politique satanique. Et Bacon de rappeler que "l'arbre de la connaissance du bien et du mal" symbolise incontestablement la science morale et politique d'abord, qui s'accommode fort bien de l'ésotérisme scolastique dans les autres domaines scientifiques (Bacon fait écho à Rabelais sur ce point).

- La haine du XVIIe siècle pour Shakespeare, jusqu'au franc-maçon nostalgique J. de Maistre, traduit une intelligence bien supérieure du théâtre de Shakespeare, bien supérieure à la gnose freudienne ou nitchéenne du XIXe siècle, celle du chrétien libéral R. Girard au XXe siècle.

- Beaucoup de "baconiens" sont malheureusement passés par la cryptographie pour tenter de démontrer l'identité de Bacon et Shakespeare, prêtant le flanc aux railleries (alors même que c'est la physique quantique qui mérite qu'on la méprise pour présenter ses derniers progrès dans ce même domaine de la cryptographie comme des "progrès").

Plus intéressante la démonstration d'Edwin Reed, disponible partiellement sur internet en anglais, et que j'ai traduite

Edwin Reed relève quatre coïncidences qui portent sur la science de Bacon et "Hamlet", pièce majeure. La dernière apparaîtra sans doute comme la moins probante, mais c'est en revanche pour ceux qui tiennent Bacon pour un véritable visionnaire (qui a prévu et décrit de fait avec quatre siècles d'avance toutes les technologies et gadgets mordernes) la plus intéressante. La lecture des sonnets de Shakespeare est quasiment indispensable pour la comprendre pleinement, à commencer par le poème où Shakespeare compare deux amours, l'un divin et spirituel symbolisé par une colombe (colombe que Bacon a placée au frontispice de beaucoup de ses ouvrages), l'autre luciférien, comme magnétique ou électrique, symbolisé par un Phénix, oiseau solaire flamboyant.

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