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Misogynie

Ce qui rend la fréquentation des femmes aussi pénible, essentiellement, c'est leur croyance dans une âme séparée du corps ; de là viennent la plupart de leurs délires et leur obsession sexuelle, qui mène au désir d'esclavage. Les hommes se montrent généralement moins disposés à subir les inconvénients de la sexualité ; ils ne se montrent pas ainsi plus lâches, mais plus humains.

Nombre de progrès techniques ont en effet été accomplis dans le but d'atténuer la douleur de la condition humaine et combler le problème de la moindre adaptation de l'homme à son environnement naturel, au regard d'espèces humaines spontanément organisées. L'endurance à la douleur est le propre des espèces animales.

Les systèmes d'exploitation suscitent une disposition d'esprit favorable à l'aliénation de soi ; non seulement le nazisme, mais tous les systèmes d'exploitation : technocratique, militaire, pornographique, publicitaire, directement intéressés à la chiennerie humaine et au sacrifice du plus grand nombre. Le sacrifice n'est pas un mouvement chrétien mais social.

- Le christianisme n'impose pas cette croyance dans la séparation de l'âme et du corps. Si on l'a dit "réaliste", et l'art chrétien l'est, c'est pour cette raison. En revanche, cette croyance est typiquement ecclésiastique et fonde, à l'intérieur d'Eglises dites "chrétiennes", un discours mystique étranger au christianisme, c'est-à-dire satanique.

- Antichrétienne mais ecclésiastique : pourquoi ? Elle vient de l'exigence morale, une morale que le Christ et saint Paul dissuadent de voir comme une voie de salut. Au nom d'un intérêt général mystique, la morale combat l'amour pur et désintéressé. Ainsi les néo-nazis yankees assassinent "au nom de l'éthique", c'est-à-dire d'une conception épurée de leurs intérêts, quand ce n'est pas carrément au nom du christianisme, dans lequel le port d'armes est interdit. Il n'y a pas d'éthique chrétienne.

La morale requiert en effet de postuler un "au-delà", qu'il soit païen (l'Hadès) ou laïc (la gloire future),  ou bien un en-deçà (la conscience morale, divisée parfois en plusieurs espaces dans les régimes laïcs hyper-puritains : inconscient, subconscient, etc.). Ainsi la médecine freudienne devient-elle une véritable religion anthropologique.

L'"au-delà" s'avère nécessaire, car les gratifications du droit et de la morale ne sont jamais immédiates. Ainsi l'homme est scindé pour les besoins d'une cause religieuse ou politique ; la meilleure preuve est que la théorie moderne de la "personnalité juridique" n'est qu'une théorie de l'âme autonome ; une disposition pratique, qui prend un caractère divin ou mystique.

On voit Homère qui, déjà, traduit en images une pensée concrète proche de l'individualisme chrétien, faire d'Achille le dindon de préjugés animistes. Toute la croyance d'Achille dans un au-delà glorieux avait pour seul but d'asservir sa personne physique au besoin de la guerre. Achille a vécu pour mourir, enivré par la perspective d'une vaine gloire, que lui a fit miroiter sa propre mère. Même dans la guerre, Achille n'est qu'un instrument, manipulé par de plus avisés que lui. Shakespeare a forcé le trait, faisant d'Achille et Ajax des brutes sanguinaires ; mais il l'a forcée dans le bon sens, prolongeant l'enseignement d'Homère, qui indique que la perspective religieuse ou politique, contredit la vraie sagesse divine. Shakespeare fait voir à ses compatriotes chrétiens l'indignité qu'il y a à se soumettre à la voie de la chair et son principe de combustion naturelle, quand Homère qui n'était même pas chrétien, avait déjà fait sur le chemin de la sagesse divine, un progrès considérable.

 

 

 

 

Commentaires

  • "L'homme se lasse de l'amour, pas de la guerre." (Cité par Claire Fourier dans "Les Silences de la guerre".) Pourquoi ?

    Au vrai, l'homme sait si bien instiller la guerre dans l'amour qu'il n'a besoin de guerre (et n'en jouit) qu'au nom de l'amour.

  • Le sexe, c'est la guerre. Les séducteurs le nient, préférant planter leurs couteaux par derrière. Cette bestialité ne vient pas tant de l'homme que de la nature. L'orgueil de quelques hommes les pousse à croire leurs ouvrages plus élevés que ceux de la nature. Elle se rit de cette sorte d'imbéciles qu'elle manipule ; bientôt elle reprendra ses droits.
    Ces connards de politiciens, qui ont le don d'émoustiller les gonzesses, se battent pour tenir un gouvernail qui ne brasse plus que du vent.

    - Pourquoi l'homme se lasse plus facilement de l'amour que de la guerre ? = pourquoi l'Iliade vaut mieux que les niaiseries de Stendhal ?

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