Pour s'en plaindre ou, au contraire, s'en féliciter, on entend parfois : "Q'est-ce que le monde est compliqué, j'y comprends rien !"
Les marionnettes ne pensent pas moins que le contrôle de leurs mouvements leur échappe. Dès lors qu'on a compris que le plan social ou la civilisation n'est qu'un mensonge destiné à couvrir la propriété, alors l'apparente complexité du monde se trouve considérablement diminuée.
- Pourquoi n'y a-t-il pas de femme artiste ? Parce que, identique à la société, la femme est incapable de penser en hors du culte. Elle ne peut donc pas faire simple. Plus l'art est pur du mobile érotique et de son but, l'appropriation ou la conquête, plus il est simple et moins il est religieux.
Partout, dans les arts ou la science, apprenez à reconnaître le paradoxe ou l'absurdité ; c'est la marque de la culture de vie ou du socialisme démoniaque.
L'esprit humain ne se satisfait pas du paradoxe ou de l'absurdité, mais la propriété comme les femmes s'y réfèrent constamment, comme à un garde-fou qu'elles ne peuvent pas lâcher. L'existentialisme ne veut rien dire : on s'en gargarise, mais on ne l'explique pas : c'est précisément la recette de son succès auprès des femmes.
A plusieurs reprises j'ai essayé d'enseigner à une femme à regarder les choses telles qu'elles sont, à la manière d'un artiste, et non à travers le prisme de son désir. En vain ou presque. Les femmes ne veulent que des curés ou des médecins. Même des femmes laides, sur qui pèse un enjeu social moindre, celles qu'on expédiait autrefois au couvent, et dont on pourrait espérer un peu moins de conformisme, je désespère. Les femmes sont prédisposées à se satisfaire du mensonge sous la forme de vérités mathématiques les moins expérimentales possible.
La terre est un véritable charnier de petites connes comme Ophélie. Shakespeare montre la bêtise humaine dans Ophélie, Juliette ou Roméo (l'aristocrate de sexe masculin est quasiment une femme)... et il se trouve malgré tout encore des idiotes pour désirer ressembler à Ophélie ! La méthode est sans doute d'y aller très progressivement. Le phallus de l'homme rassure les femmes, la vérité les terrorise. Le sabre et le goupillon, le drapeau rouge et noir, telles sont les femmes : orthonormées.
Shakespeare est si sauvage contre la société qu'il fait entendre, dans le langage fleuri ou stylé de certains de ses personnages, la petite musique de la propriété. On reconnaît chez Shakespeare un hypocrite au style que le tragédien lui prête. Le monde est très simple, en fait : les petits bourgeois de Hamelin vont en enfer en écoutant une berceuse dans leur casque.
(Ill. par Léah Piken Kolidas. Celle-là a bien compris les symboles païens qui, aux yeux de Shakespeare condamnent Ophélie à mort.)
Commentaires
"à chaque jour suffit sa peine" nous dit le Christ. Il faut beaucoup de patience avec les femmes, comme avec les enfants. Petit à petit, c'est pas vraiment une méthode, mais dieu ne procède-t-il pas lui aussi par étape avec les hommes?
La dinde Ophélie, d'accord, mais l'intraitable Pénélope?
- Ce qui rend les gosses un peu moins païens, c'est qu'ils n'ont pas de doctrine sociale, ou moins (à condition qu'ils ne soient pas déjà esclaves du système capitaliste, bien sûr, asservis psychologiquement ou physiquement). Tandis que les femmes, elles, pensent systématiquement en termes de doctrine sociale ; elles épousent la condition humaine. Même s'il y a aussi des hommes comme ça, Nitche est un bon exemple, dont la mentalité efféminée ou pédérastique est typique du curé catholique romain, qui bénit tout ce qui passe à sa portée : progénitures, armes, argent, architecture, musique, hosties, flotte, pinard, pourvu que ça ne soit pas "vrai".
- Pénélope qui fait et défait toujours le même ouvrage est un symbole de la religion passive, contrairement à Ulysse dont la sagesse est active. La réflexion est l'intellect animal ou religieux pour les Grecs. Ulysse ne cherche pas tant à rejoindre Pénélope qu'il veut rentrer à Ithaque. Certes Pénélope a un sens moins négatif que Hélène, qui allume la passion.
Las du culte du voyage, Ulysse veut rentrer à la niche.
Pénélope d'abord, plus tard Pascal et de Maistre savent que le voyage le plus pertinent se fait autour d'une chambre ; on s'y concentre et on s'y divertit, (on y écoute même la musique sans avoir à se ficeler comme un imbécile en haut du mât).
Là est la sagesse active, non ?
- Sur ce blog il n'est question des frères de Maistre que comme suppôts de Satan, clairement identifiés comme tels.
J. de Maistre contrevient à l'incessant rappel de Jésus-Christ que son royaume n'est pas de ce monde et que les chrétiens n'ont pas à collaborer avec. Mieux vaut Nitche qui défend le même culte juridique nécessairement païen au nom de l'antéchrist et en haine de Jésus-Christ ; au moins les choses sont claires. Il m'a, du reste, été donné de voir dans ma vie de soi-disant chrétiens frappés de folie à cause de l'écartèlement de la personnalité que le culte du droit, mêlé au christianisme le plus éloigné de ce culte, engendrera nécessairement chez une personne sincère.
La doctrine de de Maistre est en outre de celles qui prédispose le mieux à ne pas trouver étrange le fait d'officiers français soi-disant catholiques, engagés sous des blasons et drapeaux où figurent les symboles sataniques les plus ostentatoires.
- Pour Pascal le meilleur conseil qu'il a donné est de brûler son oeuvre, dont Voltaire qui n'est même pas chrétien n'a aucune peine à montrer qu'elle est, au mieux, complètement contradictoire et incompréhensible, au pire parfaitement ésotérique.
- Quant à Homère, dont le personnage d'Ulysse ne voyage pas, mais résiste à la bêtise du monde, Shakespeare s'en est servi pour montrer aux Anglais combien l'indignité du royaume d'Angleterre était grande de se fier à des idoles plus païennes que Homère, moins cupide ou érotique que la monarchie de droit divin, alors que ce sage grec n'a même pas bénéficié de la révélation chrétienne.