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Démolisseur d'art

Un commentateur de ce blog prétend ne pas comprendre l'hostilité du christianisme à l'art et à la culture. Disons, premièrement, que l'art et la culture sont devenus désormais des "mots-valises", c'est-à-dire que la plupart des gens, y compris parfois lorsqu'ils exercent une activité artistique, n'ont pas de notion précise de ce que sont l'art ou la culture.

Ce climat d'inconscience généralisée, qui tend à présenter l'imbécillité ou la folie comme une plus-value artistique, en particulier quand il présente la liberté et le hasard comme deux notions proches, suffit pour caractériser l'art moderne de décadent. L'utopie totalitaire démocratique se reflète donc dans l'art le plus relativiste, qui traduit la contamination de la population tout entière par le goût bourgeois. Relativement la merde est appréciable, et l'homme peut s'avérer assez original pour la trouver délicieuse ; du reste, comme tout le monde chie, la merde est universelle. Voilà à peu près où en sont 

Un chrétien en revanche sait qu'il n'y a pas de culture pacifique - il n'y en a jamais eu, et il n'y en aura jamais ; aucune culture n'est exempte de l'aspect de mobilisation du peuple au service des élites qui le dirigent. Par le vocable de "culture chrétienne", on entend donc forcément l'antichristianisme à l'oeuvre sous les couleurs de l'apostolat chrétien. En ce sens, des "artistes" comme Jérôme Bosch, Boccace, Shakespeare, ne le sont pas, puisque leur oeuvre est une entreprise de démolition de l'art chrétien dominant. On peut mieux comprendre la notion d'antéchrist telle que l'apôtre Paul et l'apocalypse chrétienne la présentent, en étudiant le fait subversif de la "culture catholique" : c'est pourquoi le propos de Shakespeare est bien apocalyptique et non artistique.

La prohibition de l'art chrétienne paraît donc superficiellement rejoindre le point de vue conservateur et réactionnaire de Nitche, qui condamne l'art moderne comme une culture de mort décadente. C'est ce qui explique que Nitche et certains de ses disciples ont pu croire Shakespeare un athée proche de la nostalgie réactionnaire et de l'apologie du surhomme. En réalité, et sur ce point Nitche est faux, le chrétien n'a aucune raison d'adhérer à l'art anthropologique décadent, d'abord parce que le christianisme n'a rien d'anthropologique. L'art moderne, dont la fonction est à peu près de démontrer le progrès social et l'évolution, sans aucunement rapporter la preuve d'une moindre bestialité des politiques et des moeurs modernes, est étranger au christianisme, dont la vocation sociale est inexistante.

Les doctrines sociales de l'Eglise romaine sont des blanc-seings accordés à la bourgeoisie industrielle esclavagiste, et rien d'autre.

Pour autant, le christianisme ne s'accorde pas avec la culture de vie et l'art réactionnaires, essentiellement païens, que Nitche a souhaité restaurer contre la cinématographie bourgeoise macabre, et toutes les théories relativistes d'espace-temps.

La mort de l'art n'a rien d'effrayant pour un chrétien, qui l'espère pour lui-même au profit de la vérité et du discernement de dieu. La spiritualité ou la mystique de l'art moderne n'est autre qu'une spiritualité chrétienne galvaudée - ce détournement est perceptible en raison du caractère animiste de l'art moderne, alors que le christianisme est étranger à la théorie sociale de l'âme. Seul l'individu peut voir dieu face à face. C'est ce qui explique que le christianisme dévalue à ce point la famille au profit de l'individu. A l'individualisme, l'art moderne oppose l'aliénation et le relativisme, l'artiste qui ne sait pas si ce qu'il fait est de l'art, mais répond néanmoins à la commande lucrative de quelque chanoine démocrate-chrétien.

 

Commentaires

  • Je vais vous répondre précisément sur ce sujet, probablement surtout pour le plaisir de vous lire contredire ma réponse, mais aussi, qui sait, pour faire avancer un peu la question.

    Une question d'abord. Seriez-vous en possession du Dictionnaire Définitif des Significations, probablement importé directement du Royaume de la Métaphysique Pure, via Amazon, et dans lequel les mots ont enfin leur signification gravée dans le marbre, au grand mépris de leur polysémie héritée de l'histoire ? Je crois, pour mon malheur, que cet auguste tome est aujourd'hui en rupture de stock. Mais vraiment, comme disent les jeunes, faites tourner ! Envoyez nous les bonnes feuilles !

    Plaisanterie mise à part, je ne vous croyais pas si pénétré par votre foi dans les mots, vous qui vous dites si chrétiennement conscient du piège de la langue. Je vous ai déjà fait ce reproche, et je vais le préciser. Les mots sont un agrégat de consensus, une convention "moyenne", tant qu'on ne les définit pas plus précisément.

    Notamment parce que j'ai lu Evola, je ne comprends pas votre nominalisme borné. Vous semblez parfois croire que l'art est précisément ce que vous définissez comme tel, précisément, de tout temps, et définitivement, comme si vous possédiez en propre la définition chimiquement pure de ce qu'est l'art. Le plan physique ne se superpose pas au plan métaphysique, il illustre même parfois d'étranges inversions. Par exemple, Simone Weil n'incarne pas LA FEMME, vocable grossier, qui n'a de valeur que mythologique, métaphysique, comme force qui s'incarne improprement dans l'histoire. Vos gros mots, Femme, Homme, Art, Politique, sont bien trop abstraits à mes yeux. C'est d'ailleurs l'objection marxiste et enghelienne à l'idéalisme : Il n'y a pas l'Homme, il y a les hommes. Pour l'art c'est un peu pareil, en pire, vu que l'art est une idée, une catégorie, et non un corps physique, et qu'on la noie encore mieux dans l'abstrait, plus aisément, vu que tout le monde a sa petite idée sur la définition.

    Soyez donc modeste, et réellement de bonne volonté : faites-nous un glossaire, qu'on se comprenne. Parce qu'entre les malentendus entre gens de bonne volonté, et les dévots de votre terrier qui boivent la moindre de vos lignes comme du petit lait au point qu'on finit par se demander s'ils en pipe mot, ça ne vole pas haut parfois, et il y a beaucoup de temps perdu.

    Plus généralement maintenant : tout ce qui, inspiré par les tentatives spirituelles de trouver et de formuler la vérité, se formule par les hommes, que ce soit par la littérature ou la peinture, prend une forme.

    Que l'esprit soit par ailleurs en guerre ouverte contre la lettre, c'est une évidence qui ne m'échappe pas, et que vous m'avez, pour tout dire, beaucoup aidé à mieux comprendre.
    Que ce que le consensus historique appelle aujourd'hui "art" soit surtout l'entreprise générale de sidération, l'opium du peuple, que l'on se soit aujourd'hui si profondément enfoncé dans un marécage de sophistications formelles stériles - et menteuses -, c'est une chose. Comme je le dis souvent, l'artiste ordinaire, disons l'écrivain, préfère de loin la littérature à la vérité. L'existence même de cet art qui est surtout un art de méduser, ce qui est le cas de la grande masse de l'art américain par exemple, mais aussi bien mondial, ne me fait pas pour autant déconsidérer l'aspect artistique de certaines grandes oeuvres de la pensée, qui durent bien, elles aussi, se formuler, puisque nous les lisons encore aujourd'hui.

    Donc : en passant par l'homme, la vérité est nécessairement obligée de "s'incarner" : de prendre une forme. Là où il y a une forme, il y a une esthétique. De la puissance littéraire de la parole chrétienne à la petite musique célinienne, toutes les choses profondes se compromirent, avec plus ou moins de bonheur, avec le formalisme, ouvrant d'ailleurs à tous les écueils de Babel dans leur réception. (Le catholicisme me semble souvent le bâtard de cette mauvaise compréhension qui résulte de la nature polysémique de la langue elle-même, et de travers très humains, ou politiques).

    Nous n'avons pas accès, sans médiations, à l'esprit sans la lettre. C'est dommage sans doute, mais c'est en propre la condition humaine. Et, je me répète un peu, je suis d'accord avec vous par ailleurs : tous les enculeurs de mouche littéraires, "artistiques" en ce sens, noient le poisson véridique dans le style menteur. C'est même, probablement, ce pour quoi la société les paye si grassement, et leur tresse de si épaisses louanges.

    Vous appelez "art" tout ce qui s'autoproclame lui-même ainsi, fourre-tout dantesque dans lequel on va aujourd'hui jusqu'à ranger les "arts de la table", les "arts vestimentaires", "l'art de bien baiser", que sais-je encore. Cela inclut naturellement le cinématographe yankee, la photographie, la pop-musique. Et vous excluez vigoureusement, par de perfides guillemets, Shakespeare et d'autres élus de votre cerveau. Autant dire que vous les sauvez d'un naufrage que vous avez vous-même commandité, avec votre définition particulière de l'art comme désastre de mensonge. Il faut définir d'avance l'art comme ce complot du style contre la vérité, pour que Shakespeare ait besoin d'être sauvé de ce naufrage-là.

    Ma définition de l'art est toute autre : j'appelle artiste celui que je définis comme un artisan mystique, ou spirituel, rivé à son métier à tisser du sens, de la vérité saillante. Ma définition de l'art est alors prosaïque : les pamphlets colériques et spirituels de Céline, les oeuvres poétiques ou théatrâles de Shakespeare ont une forme et sont diseurs de vérités : nous avons affaire à de l'art. Et je peux moi aussi excommunier Britney Spears, qui n'est pas la soeur de Shake, Jean-foutre d'Ormesson, tous les égrillards grotesques, les hystrions de seconde classe, les demi-diseurs de vérités, Bernard-Henry-qui-Lévite, toute la clique de tocards menteurs, tous les serpents de Satan, de ma définition de l'art.

    L'aspirant chrétien que je suis, ne vous déplaise, s'inquiète de la disparition de l'art, en ce sens. Je vais vous faire une confession : l'art se porte pas mal, Lapinos est là ! Dommage que vous soyez si avare de votre sagesse, et que votre forme soit si éclatée, dommage aussi que vous vous refuserez probablement à la pédagogie minimale du glossaire, ou à défaut, de vous atteler à une synthèse dans un tome plus ramassé, toutes choses qui devront, si vous vous y atteliez, passer à la fois par un peu d'eau dans votre vin (tout grand livre est une forme), et une certaine dose de publicité (vous n'avez semble-t-il, avec votre blog ultra-groupusculaire, aucun esprit missionnaire, ce qui est souvent tant mieux, vu que le missionnaire est souvent un gros con de prosélyte venteux, mais qui est assez dommage, car vous ne l'êtes pas vous-même.)

  • L'art moderne, la culture de masse ne disqualifient pas l'art : vous tenez là à peu près le même discours que Nitche. Mais c'est lui qui a raison de fonder l'antichristianisme sur l'art, et de montrer qu'il est une aspiration satanique PHYSIQUE. La métaphysique, selon Nitche, est une invention malsaine.
    - Je ne fais que mettre par écrit le propos d'Albert Dürer qui place aux pieds de Lucifer les instruments de l'art.
    Pourquoi croyez-vous que les Hébreux n'ont pas le droit de s'adonner à l'art ? Parce que l'homme, dit la bible, lorsqu'il s'adonne à l'art, n'a de cesse de se fabriquer NATURELLEMENT des idoles.
    - S'il y a bien un art représentatif de l'idolâtrie moderne, c'est la musique.

  • Petit complément, en passant : Nabe fait un distinguo que je trouve assez valide entre l'art et la culture, comment la culture (journalistique en particulier) est le parasite de l'art. Bon, naturellement, en bon nietzschéen snob, Nabe inclut ses chers jazzmen et tout un tas d'autres fanfaron à l'art. Les jazzmen, des géants dans leur genre, ne sont pas des artistes au sens ou je le définissais plus haut : ce ne sont pas des artisans spirituels, mais des artisans de la mystique musicale. La musique, qui ne pense pas (à l'exception de la chanson et peut être d'un certain opéra), est un puissant excitant, qui, s'il n'a rien de spirituel en propre, permet néanmoins des "dispositions d'esprit", qui influencent - et bien souvent déforment - la manifestation des facultés plus proprement spirituelles. Quand la musique en général sert souvent d'hystérisation de la bêtise et de la barbarie, il n'est pas exclus que certaines mélopés favorisent elle la méditation intellectuelle, et les dispositions formelles de l'intelligence notamment. Vieille marote personnelle, mais Aristote proposait par exemple : " "[...]En contribuant au délassement de l'intelligence, (la musique) ne contribue-t-elle pas aussi à la perfectionner ?". La musique comme repos du guerrier spirituel... Hypothèse qui me convient, et tant que l'on ne se noie pas dans la mystique musicale, ce qui serait en effet un péché contre l'esprit, je ne vois pas ce qu'un chrétien aurait à y redire sans recourir à une sorte de puritanisme moralisateur grossier.

  • N’empêche, vous noyez sévèrement le poisson ! La querelle porte sur la DEFINITION, de ce qu'est l'art.

    Je résume à gros traits : Quand Nietzsche dit "la vie sans musique serait une erreur", il a sans doute raison de lier la musique au principe vital, qui est PHYSIQUE en effet. Quand il ajoute "Nous avons, et rien que l'art, pour ne pas mourir de la vérité", la messe est dite, et il s'agit en effet d'un principe antichrétien, car sa définition de l'art n'est qu'une des définitions. C'est "La vérité nous rendra libre" contre "l'art nous rendra libre de la vérité". Hors le sens nietzschéen de l'art, qui inclut les musiciens, ainsi que tout les illusionnistes brillants plus ou moins musicaux, n'est pas le seul sens ! C'est aussi le sens que lui donne Nabe par ailleurs, ce qui rend plus fragile sont opposition entre la culture et l'art, et en fais un snobisme presqu'ordinaire.

    Et il faudra alors que vous m'expliquiez comment vous pouvez sans rire, exclure Céline de l'art (alors qu'il a discours très développé sur l'art littéraire en propre et une langue travaillée à l’extrême, au service d'une vision profonde et réaliste du monde), Molière, dont la technique stylistique et le sens de la formule sont proprement artistique (et mis au service d'une théologie que vous jugez vous même chrétienne je crois), Shakespeare, qui écrivit des sonnets célèbres, Dürer, qui avait une technique et un trait parfaitement élaborés (et mise au service d'une théologie qui vous semble là encore valide), etc, etc etc.

    Ce sont de toute évidence des ARTISANS SPIRITUELS (je reste sur ma formule), qui maîtrisaient aussi bien les outils techniques et artistique de leurs arts respectifs, et qui les mettaient au service d'un sens et d'une recherche de la vérité. Donc, des artistes.

    Est-il interdit alors de vouloir séparer le bon grain de l'ivraie, et de tenir encore a ce mot solide d'"art", en dépit de son instrumentalisation par tout les serpents à sonnets ?

    Au nom de la mise en garde iconoclaste hébraïque, faut t-il s'interdire toute mise en forme de la vérité, parce qu'elle, la vérité, se rie de toutes les lettres, et outrepasserai toutes les formes puisqu'elle est Dieu ? Si l'art est si essentiellement mauvais, (et non partiellement, dans sa définition anti-classiciste moderne en particulier comme je le crois, si centrée sur la musique), allez y franchement, brûlez vous aussi vos idoles. Commencez par Shakespeare !

    J'insiste donc ! Soyez clairs, définissez, circonscrivez, et évitez de répondre à l'emporte pièce.

  • - Le poète païen Virgile consacre la fonction sociale de l'art, sa contribution à l'ordre politique et moral : à la suite des prophètes juifs, le message évangélique que les chrétiens tiennent pour la parole de dieu elle-même, dissuade définitivement les hommes qui veulent l'entendre et lui faire confiance de s'attacher au plan social d'une manière ou d'une autre.
    - Ce n'est pas parce que le chrétien méprise la gastronomie ou la musique qu'il ne mange pas ou que son esprit ne se repose pas. Ne faites pas l'hypocrite : vous avez très bien compris que je vise d'abord la mystique musicale, traduction dans l'art de ce que les chrétiens qualifient de fornication. Je la vise d'autant plus que la mystique musicale, dans les temps modernes, s'est développée sous l'impulsion d'institutions apparemment chrétiennes.
    - Tous les péchés, dans le christianisme, sont spirituels, c'est-à-dire qu'ils portent atteinte, non pas à la morale publique, qui varie selon le mode d'oppression politique, mais à la vérité. Le tort des pharisiens, tel que le Messie l'exprime clairement, est de n'avoir pas compris la portée spirituelle de la loi de Moïse et d'avoir traduit cette loi dans l'espace-temps.
    - La doctrine artistique de Nitche est beaucoup plus cohérente que celle de Nabe. Au moins pour deux raisons : d'abord elle est reliée à une cosmologie, résumée dans la formule de "l'éternel retour" : cette cosmologie évoque pour le chrétien l'ordre solaire et le nombre d'homme 666, définissant le rapport de l'homme (spatio-temporel) au système solaire ; Nitche a donc conscience qu'une doctrine artistique implique nécessairement de nier la métaphysique ou de démontrer qu'elle n'est qu'une idéologie, ce qu'il tente de faire, y compris en ce qui concerne l'antiquité, sans y parvenir. Secundo Nitche a une bien meilleure connaissance des évangiles que Nabe, dont l'ignorance sur ce point est typiquement latine, et Nitche a par conséquent conscience que le chrétien est essentiellement un anarchiste. Pouvez-vous me dire quel serait le sens d'un "art anarchiste" ? Je vous réponds : l'art de Shakespeare, mais il est ridicule de l'appeler "art", puisque Shakespeare est entièrement dépourvu d'intention édifiante, il n'est ni classique comme Nitche, ni moderne comme je ne sais quel compositeur porcin d'opéra bourgeois. Le but de Shakespeare, et il y est parvenu, est de faire voler en éclats la culture chrétienne, de la saper par tous les côtés où elle tente de consolider sa tentative de concilier le christianisme avec le temps.
    - L'inconséquence de Nitche est à propos de la musique, où il trahit un reste de détermination luthérienne, car pour un authentique penseur antique aristocratique, la musique n'a pas autant de valeur qu'elle a pour Nitche. Aristote relève que les musiciens professionnels sont des imbéciles, et qu'il n'y a pas lieu, par conséquent, d'insister sur cet aspect dans l'éducation des jeunes enfants, en gros que "trop de musique rend débile", ce dont nous pouvons faire le constat chaque jour désormais, en constatant l'appui que la musique fournit au totalitarisme.
    - La musique est essentiellement anthropologique, c'est ce qui conduit aussi un métaphysicien et théologien comme Aristote à la reléguer au niveau des arts mécaniques comme les mathématiques.

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