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De l'Antisémitisme

Il est difficile de parler sérieusement d'antisémitisme en l'absence de définition du "Juif" chez la plupart des théoriciens contemporains qui traitent de cette question. Jésus-Christ était d'origine juive : tous les ennemis de Jésus-Christ, et dieu sait qu'ils sont nombreux, doivent-ils de ce fait être déclarés "antisémites" ? Car Jésus-Christ a dit : "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi." Sentence qui vise en premier lieu ses faux frères.

- A. Hitler était beaucoup mieux instruit de la bible que beaucoup de soi-disant Juifs qui luttent contre l'antisémitisme. En effet, Hitler s'est montré plus indulgent avec les Juifs patriotes, qui avaient rendu un service (militaire) à la nation allemande. Or, il n'est pas difficile de faire le lien - un juif qui a lu les prophéties le fera aisément - entre le patriotisme, la nation et le veau d'or. Quelle nation, en effet, ne possède son veau d'or ? Et quel veau d'or ne réclame les défenses d'une nation ? (Lisez Marx si la bible vous paraît trop désuète.)

L'indulgence de Hitler à l'égard de quelques milliers de Juifs patriotes est donc assez logique - Moïse aurait été d'accord pour dire que des juifs sectateurs du veau d'or ne sont pas des juifs mais des traîtres.

La question de l'antisémitisme n'est pas une question sérieuse, et ceux qui la prennent au sérieux ne le sont pas, mais présentent probablement des troubles psychiques. Ici, il est intéressant de noter que, du point de vue de Freud, la question de l'antisémitisme ne se pose pas, c'est-à-dire que cette question ne relève pas de la science. Freud s'estime citoyen allemand, et considère Moïse comme un dangereux anarchiste. Freud n'est donc pas très éloigné de l'antisémitisme pur (dépourvu de démagogie) de F. Nitche.

Comment les juifs (ou les chrétiens) pourraient-ils avoir une place "à part" dans la société, alors que leur religion les dissuade d'en revendiquer une quelconque ?

Quant à la "victimisation", procédé proche de ce que Nitche qualifie de "moraline moderne", dénonçant une éthique truquée (dépourvue de fondement naturel), il faut dire que la "victimisation" ne répond pas plus à la demande des victimes que la démocratie ne répond à la demande du peuple. La victimisation n'est donc qu'une ruse au service des élites bourgeoises, au même titre que la démocratie - elle est absolument sans rapport avec le judaïsme ou le christianisme (contrairement à ce que prétend Nitche).

La question d'une nation satellite des Etats-Unis "démocrates-chrétiens", Israël, qui a choisi de se dire "juive", en dépit d'institutions soumises au veau d'or - cette énigme apparente prévaut largement sur la question de l'antisémitisme, conçu comme un péché moderne.

Le Shylock de Shakespeare n'est pas le fruit d'une réflexion antisémite d'un auteur parfaitement instruit de la détermination de Moïse contre le veau d'or. Il est un avertissement de Shakespeare touchant à la putréfaction des institutions humaines dans les derniers temps ; Shakespeare prophétise l'avènement d'apparences aussi trompeuses que peut l'être celle d'un usurier réputé juif.

 

 

Commentaires

  • A propos de la laïcité comme religion, une pièce à porter au dossier : https://www.youtube.com/watch?v=9W09d-6lZs0

  • Oui, l'idée de religion laïque telle que V. Peillon la décrit est déjà en germe dans la philosophie médiévale catholique, et non une innovation du XIXe siècle. Comme je l'indique dans ma note, il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de cigarette entre l'idéologie démocrate-chrétienne et le culte laïc hexagonal.

    - A noter que V. Peillon prend au sérieux "l'histoire des idées", au contraire de K. Marx qui tranche : une seule idée prévaut chez le bourgeois sur toutes les autres : l'argent ; et ainsi la messe laïque de M. Peillon, tartuffe athée, est dite.

  • Non. On peut ne pas être contre Jésus et être antisémite. Par exemple : je n'aime pas les Noirs, mais j'aime bien ma femme de ménage (elle est adorable), ou encore : je n'aime pas les Juifs, mais j'aime bien Edmond Fleg et Romain Gary, ou : je n'aime pas les Allemands, mais j'aime bien Martina Hill et Thomas Mann (il est si drôle !). Le drame, c'est les généralités.
    Sur les Etats-Unis vous faites erreur : le satellite, c'est Washington, et non l'inverse.
    Quant à Sylock, oui, rien à dire.
    Très bon post, Lapinos. Si je puis me permettre...

  • J'appelle "satellite" le plus petit astre, par la population, la puissance économique, militaire ; après il arrive qu'un satellite ait de l'influence sur l'astre autour duquel il tourne.

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