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juif

  • Sens chrétien

    ...de l'Ancien Testament.

    Quelques mots d’un copieux ouvrage de Pierre Grelot (1917-2009), érudit catholique (professeur à l’Institut catholique de Paris), dont je reprends le titre pour cette note.

    Judaïsme et foi chrétienne sont parfois amalgamés à tort, ce qui ne vaut pas mieux que l’erreur du célèbre Marcion qui présente la foi chrétienne pour la pierre angulaire d’une religion entièrement nouvelle.

    La démarche de P. Grelot consiste à critiquer la religion juive à la suite de l’apôtre Paul. Que reste-t-il de l’Ancien Testament pour un disciple de Jésus ?

    Une telle démarche critique heurte bien sûr les Juifs, pour qui les prophéties juives ne préparent ni n’annoncent l’avènement de Jésus-Christ, et pour qui la religion juive est réservée aux seuls Juifs, à l'exclusion des païens ; non seulement la foi chrétienne est universelle, donnée à tous les hommes, mais elle leur est offerte directement, sans l'intermédiaire d'un clergé, Jésus-Christ refusant pour cette raison d'être appelé "maître" par ses apôtres.

    La démarche critique de "Sens chrétien de l'Ancien Testament" heurte également les « judéo-chrétiens », qui occultent l’aspect de perfectionnement de la Loi (juive) caractéristique de la foi chrétienne - si caractéristique qu’elle explique la haine farouche du clergé juif contemporain de Jésus pour un prédicateur dont l’enseignement prive le clergé de légitimité.

    On pourrait qualifier le « judéo-christianisme » d’erreur grossière, car elle méconnaît à la fois les exigences des Juifs et celles des disciples du Messie. Néanmoins cette hérésie est très répandue.

    Tandis que l’Apôtre résume de façon concise la Loi de Moïse à un « pédagogue » : « (…) Ainsi la Loi nous servit-elle de pédagogue jusque au Christ, pour que nous obtenions de la Foi notre justification. Mais la Foi venue, nous ne sommes plus sous un pédagogue. » (Galates 3, 23-25). P. Grelot traite la question de façon quasiment exhaustive ; il explique pourquoi et comment l’Ancien Testament est "préparation" (pédagogie) et "annonce" (prophétie de l’avènement de Jésus), mais aussi les problèmes que l’eschatologie ont posé et posent encore au « monde chrétien », ou encore la signification spirituelle de la « Jérusalem nouvelle », opposée à celle du peuple juif, encore prisonnière des griffes du temps.

    • Qu’est-ce qui empêcha les Juifs de reconnaître en Jésus le Messie que l’Ancien Testament annonçait ?

    C’est ici le chapitre qui m’a le plus intéressé, mais qui est malheureusement le moins clair, le plus intellectuel au sens péjoratif du terme. Le « manque de spiritualité » est la réponse lapidaire de l’Apôtre à cette question, face à des Ecritures saintes juives qui requièrent de comprendre l’esprit caché derrière la lettre.

    On sait que les douze ne comprenaient pas l’enseignement de Jésus pour les mêmes raisons. Ils suivaient sans comprendre, comme des enfants, notamment Simon-Pierre.

    Comme les fables, les écritures juives sont le plus souvent allégoriques. Un esprit trop terre-à-terre, efféminé, ramènera leur sens spirituel à un sens temporel. On voit d’ailleurs que le Messie est assiégé par des questions terre-à-terre - le paiement des impôts, le mariage, le divorce, illustrant le manque d’intérêt du commun des mortels pour les choses spirituelles.

    La difficulté des Juifs à comprendre le sens spirituel de la Loi et des prophéties juives se traduit par la multiplication des rituels. Les rituels, qu’ils soient religieux ou profanes, trahissent toujours un degré plus ou moins élevé de superstition (et donc d'athéisme). Ils sont synonymes dans le Nouveau Testament de la stérilité de la religion des pharisiens.

    Les chrétiens rencontrent aussi cette difficulté d’interprétation, bien que les paraboles du Messie heurtent de plein fouet l’ordre naturel des choses et que le Messie rappelle la faiblesse de la chair.

    NB : Je n’ai pas été gêné à la lecture de cet ouvrage par le « dogme catholique », c'est-à-dire par certaines interprétations du Nouveau Testament contestées par d’autres chrétiens ; cette guerre rend sans doute pour les païens la compréhension du « monde chrétien » difficile, bien que la Bible leur soit accessible directement.

  • Le Juif Shylock

    Une fois n'est pas coutume, avant de rédiger ce billet j'ai consulté la notice Wikipédia consacrée au personnage de Shylock dans "Le Marchand de Venise". C'est un concentré de remarques stupides, comme chaque fois que cette encyclopédie ne se contente pas de mentionner les faits et détails.

    En deux mots, disons pourquoi Wikipédia est scientifiquement nul : parce que Wikipédia, ses "modérateurs", tentent de donner, sur tel ou tel sujet, un avis balancé ; or, la moyenne ou la médiocrité, qui du point de vue politique représente le point de vue raisonnable, ne vaut rien en matière de science. Cette contamination de l'esprit critique scientifique par la raison politique est typique des temps modernes... depuis le moyen-âge.

    Refermons cette parenthèse, qui n'en est pas tout à fait une, car Shakespeare, en faisant table rase de la culture médiévale, fournit le remède à la culture moderne, qui accorde une très large part à la spéculation dans tous les domaines : religieux, scientifique et politique.

    *

    Pourquoi l'odieux usurier Shylock est-il Juif ? Cela traduit-il le préjugé antisémite de Shakespeare ? On peut répondre catégoriquement non, car les fables de Shakespeare n'ont pas d'abord une valeur éthique ou une signification politique (contrairement à "La Divine Comédie" de Dante par exemple). Or l'antisémitisme, qu'il soit populiste (Hitler), ou plus raffiné (Nietzsche, Maurras, S. Freud), a une fonction éthique et politique. Il en va de même de l'antiracisme, antidote supposé de l'antisémitisme ; il est tout aussi vain de chercher à faire de Shakespeare un tragédien humaniste antiraciste.

    Le but de Shakespeare, après Homère ou Moïse, est de fournir une explication du monde, en particulier du monde moderne qui semble en proie à une aliénation excessive. Ce diagnostic de la folie moderne par Shakespeare pourquoi il a eu des lecteurs aussi différents que Marx et Nietzsche : sur la bêtise et la férocité propres aux temps modernes, Shakespeare semble en effet en savoir plus long que quiconque.

    Il fallait que Shylock soit Juif à cause de l'argent et du veau d'or. Exactement comme est catholique ce cardinal, fils de boucher, Th. Wolsey, cardinal-conseiller du roi Henri VIII, alors même que Jésus-Christ maudit quiconque servira un autre maître que dieu, son père, tout en se disant "chrétien".

    D'antisémitisme il n'y a pas, sauf chez le lecteur qui ne voit pas que le "traitement" réservé par Shakespeare à certains soi-disant chrétiens est le même que le traitement réservé au Juif Shylock : ils sont peints comme des monstres ou des possédés.

    Ce que Shakespeare met en scène, c'est la contradiction radicale incarnée par le Juif usurier, ou bien par le catholique-conseiller d'un prince de ce monde. Ce que Shakespeare nous montre, contrairement à beaucoup d'artistes qui s'emploient à le dissimuler, c'est le faciès satanique de Richelieu, pour prendre un exemple français.

    Ces types parfaitement contradictoires sont la clef pour comprendre le monde moderne et de la domination occidentale sur le reste du monde. On note que ces "types" sont nombreux chez Shakespeare, non seulement Shylock ou Th. Wolsey, mais aussi Th. More, Ophélie, Polonius, etc.

    L'antisémitisme de S. Freud est facile à comprendre : c'est un bourgeois allemand qui vitupère Moïse et les Hébreux, représentatifs à ses yeux du désordre et de l'anarchie (menace pour la propriété). Quant à Nietzsche, sa thèse antisémite et antichrétienne selon laquelle judaïsme et christianisme ont engendré une société de sous-hommes, n'est pas corroborée par Shakespeare, mais seulement par une lecture superficielle de Shakespeare, lui ôtant arbitrairement sa dimension métaphysique.

    L'aliénation excessive des temps modernes, leur éloignement tragique de la vérité, incarnés par des personnages tel que Shylock, n'est autre que la manifestation de l'Antéchrist, prophétisée par les apôtres.

    La mythologie de Shakespeare épouse les explications de l'apôtre Paul de Tarse à propos de l'Antéchrist de la fin des temps.

     

     

  • De l'Antisémitisme

    Il est difficile de parler sérieusement d'antisémitisme en l'absence de définition du "Juif" chez la plupart des théoriciens contemporains qui traitent de cette question. Jésus-Christ était d'origine juive : tous les ennemis de Jésus-Christ, et dieu sait qu'ils sont nombreux, doivent-ils de ce fait être déclarés "antisémites" ? Car Jésus-Christ a dit : "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi." Sentence qui vise en premier lieu ses faux frères.

    - A. Hitler était beaucoup mieux instruit de la bible que beaucoup de soi-disant Juifs qui luttent contre l'antisémitisme. En effet, Hitler s'est montré plus indulgent avec les Juifs patriotes, qui avaient rendu un service (militaire) à la nation allemande. Or, il n'est pas difficile de faire le lien - un juif qui a lu les prophéties le fera aisément - entre le patriotisme, la nation et le veau d'or. Quelle nation, en effet, ne possède son veau d'or ? Et quel veau d'or ne réclame les défenses d'une nation ? (Lisez Marx si la bible vous paraît trop désuète.)

    L'indulgence de Hitler à l'égard de quelques milliers de Juifs patriotes est donc assez logique - Moïse aurait été d'accord pour dire que des juifs sectateurs du veau d'or ne sont pas des juifs mais des traîtres.

    La question de l'antisémitisme n'est pas une question sérieuse, et ceux qui la prennent au sérieux ne le sont pas, mais présentent probablement des troubles psychiques. Ici, il est intéressant de noter que, du point de vue de Freud, la question de l'antisémitisme ne se pose pas, c'est-à-dire que cette question ne relève pas de la science. Freud s'estime citoyen allemand, et considère Moïse comme un dangereux anarchiste. Freud n'est donc pas très éloigné de l'antisémitisme pur (dépourvu de démagogie) de F. Nitche.

    Comment les juifs (ou les chrétiens) pourraient-ils avoir une place "à part" dans la société, alors que leur religion les dissuade d'en revendiquer une quelconque ?

    Quant à la "victimisation", procédé proche de ce que Nitche qualifie de "moraline moderne", dénonçant une éthique truquée (dépourvue de fondement naturel), il faut dire que la "victimisation" ne répond pas plus à la demande des victimes que la démocratie ne répond à la demande du peuple. La victimisation n'est donc qu'une ruse au service des élites bourgeoises, au même titre que la démocratie - elle est absolument sans rapport avec le judaïsme ou le christianisme (contrairement à ce que prétend Nitche).

    La question d'une nation satellite des Etats-Unis "démocrates-chrétiens", Israël, qui a choisi de se dire "juive", en dépit d'institutions soumises au veau d'or - cette énigme apparente prévaut largement sur la question de l'antisémitisme, conçu comme un péché moderne.

    Le Shylock de Shakespeare n'est pas le fruit d'une réflexion antisémite d'un auteur parfaitement instruit de la détermination de Moïse contre le veau d'or. Il est un avertissement de Shakespeare touchant à la putréfaction des institutions humaines dans les derniers temps ; Shakespeare prophétise l'avènement d'apparences aussi trompeuses que peut l'être celle d'un usurier réputé juif.

     

     

  • Satan dans l'Eglise

    "Ne voyons pas le diable partout !", dixit un curé catholique romain à des enfants qui l'interrogent sur le sujet du diable, qui fascine à juste titre les enfants.

    Le catholicisme romain est la religion (ou pour être plus précis le culte, puisque le Messie a interdit aux juifs de faire des commandements un objet ou un motif de culte), qui mène à la confusion de Dieu et de Satan.

    Impossible de savoir à quelle divinité les cathédrales gothiques rendent hommage. Difficile à première vue de dire si Dante répand le culte du christ Jésus ou bien celui d'Apollon.

    On prête à tort à la réforme de Luther d'inaugurer une version plus moderne du christianisme. La "modernité" prend en réalité sa source dans le moyen-âge et l'Eglise romaine. D'autre part la critique du catholicisme romain par Luther est beaucoup moins radicale que celle contenue dans la mythologie renversante de Shakespeare. Celui-ci fait table rase de la doctrine sociale médiévale dans lequel le message divin avait été noyé, de sorte que l'ivraie de la doctrine sociale ne puisse jamais repousser.

    On objectera que le diable est omniprésent dans la culture médiévale catholique. En réalité il ne s'agit que d'une figure inventée par l'Eglise catholique, dépourvue de fondement scripturaire. De même l'enfer, chez les "illuminati" Dante ou Galilée, n'a rien de juif ou de chrétien.

    Le diable, dans l'Eglise catholique, est dépourvu de la dimension historique qu'il a chez Paul de Tarse ou Shakespeare. Ce dernier indique un monarque catholique, contredisant au nom du bien la défense faite par le Messie de fonder son royaume sur la terre.

  • Homère, tragédien juif ?

    Homère est-il un tragédien juif comme je le soutiens ? Homère et Shakespeare ne partagent-ils pas à travers les siècles la volonté de faire voler en éclats la culture, c'est-à-dire l'athéisme ?

    Le savant chrétien Francis Bacon a bien conscience, ainsi qu'il l'explique dans ses "Essais", que parler d'athéisme à propos de l'antiquité est un anachronisme.

    Nous voulons parler ici d'athéisme au sens du "cléricalisme", c'est-à-dire la captation du "phénomène divin" par tel ou tel clergé, assortie de la définition de dieu par ce clergé, afin de servir les intérêts d'une élite politique. L'histoire des hommes est émaillée de tels complots. Le complot des juifs pharisiens est sans doute le plus connu. Mais le "Hamlet" de Shakespeare est fait pour rappeler l'épisode du prophète Daniel et du complot déjoué des prêtres babyloniens.

    On peut comprendre ce conflit en termes profanes, puisqu'il oppose de la même façon la technologie et la science. En effet, il est fait état dans les deux cas d'une même prétention scientifique -les régimes technocratiques modernes en ont même fait le "nec plus ultra" de la conscience humaine-, mais la réalité de l'histoire des sciences est celle d'un conflit entre la science technique et les savants.

    L'hostilité de Platon à Homère est donc la première piste. Derrière l'accusation typiquement cléricale d'impiété visant Homère et les mythes homériques, y a-t-il de la part de Platon une volonté plus profonde de défendre le culte égyptien antagoniste de la religion de Moïse, c'est-à-dire cette philosophie naturelle à laquelle est associé par les prophètes chrétiens le nombre de la bête 666. La foi juive de Homère pourrait expliquer sa relative impiété vis-à-vis des figures du zodiaque. Il convient de parler d'impiété relative, car "L'Iliade" n'est pas un pamphlet. On peut penser que le récit de "L'Iliade" vise plutôt le dévoilement complet d'un culte, partiellement occulté par le clergé chargé de sa diffusion. Ainsi le lecteur en sait plus long en lisant "L'Iliade" que le héros Achille du fait de son initiation. Le destin de Troie est celui de l'homme civilisé, ou qui se croit tel, béni des dieux mais non du dieu de Moïse.

    Au plan civil, Platon juge Homère indécent : mais précisément la religion de Moïse et le christianisme ne tiennent pas compte du plan civil, qu'ils décrivent comme une impasse.

    De même, du point de vue de Shakespeare, la culture est l'instrument principal du négationnisme de l'histoire, et donc du salut.

    On peut voir dans la constance des clercs et philosophes platoniciens à travers les âges à vilipender Homère, une preuve supplémentaire de la profondeur de cet antagonisme ; y compris lorsque ce culte platonicien/pythagoricien opère sous couvert du christianisme, comme c'est le cas en ce qui concerne Dante Alighieri, étrangement guidé par un prêtre du culte romain ennemi à travers le paradis, le purgatoire et l'enfer, et théoricien d'un culte impossible, analogue au culte mahométan.

     

  • Affaire Dieudonné

    L'argent met tout le monde d'accord. Quand il y en a moins, les gens sont moins d'accord.

    La révolution française est une crise fiscale d'abord, puis seulement une crise morale. Sans argent, il est plus difficile à une élite d'endormir les consciences.

    Même "athée" ou "laïque", l'éthique des nations occidentales demeure bizarrement "judéo-chrétienne", aussi éloigné soit le message évangélique de prôner une morale utile aux nations.

    On reconnaît le caractère "judéo-chrétien" de l'éthique contemporaine à plusieurs éléments, dont en l'occurrence, dans l'affaire de l'humoriste Dieudonné, l'utilisation des victimes juives de la shoah à des fins d'intimidation morale, décalque de l'utilisation du christ Jésus sur la croix, élément central de la morale puritaine chrétienne (subversif du sens de la parole divine), prêtant un sens salutaire à la souffrance, qu'elle n'a pas en réalité dans le christianisme, religion la moins sacrificielle de tous les temps.

    On est donc en présence d'une éthique occidentale, dont la formule est "judéo-chrétienne", bien qu'elle s'impose aussi aux athées, voire aux nations sous domination occidentale - néanmoins cette éthique n'a rien d'évangélique, c'est une pure invention équivalente du purgatoire.

    En outre, le principe de la liberté d'expression, qui plus est défendue par l'Etat, aurait bien fait rire les philosophes païens, qui l'auraient sans doute trouvée une ruse un peu grossière. Là encore on reconnaît une stigmate "judéo-chrétienne", et l'éthique judéo-chrétienne est un élément du totalitarisme, c'est-à-dire d'une tyrannie qui repose largement sur la complexité et des apparences trompeuses. "L'inconscient" est, pratiquement, une tare moderne (d'ailleurs au cours de son enquête à vocation scientifique, Carl Jung fait une découvert qui le déstabilise un peu, et qui a trait au rapport étroit entre l'alchimie médiévale et la psychanalyse moderne).

    Le journaliste catholique Léon Bloy (accusé récemment lui aussi d'antisémitisme à travers un de ses ouvrages réédité par Alain Soral) affirmait qu'un journaliste chrétien doit s'efforcer autant que possible de mettre chaque sujet d'actualité en relation avec l'apocalypse, ou s'abstenir d'écrire.

    Il y a là sans doute de quoi faire bien rire un athée comme Dieudonné ; cependant, l'apocalypse, on la retrouve dans l'actualité, sous la forme d'éléments de justification du pacte entre la nation israélienne et la nation américaine auprès d'une quantité de citoyens américains non négligeables.

    Un juif authentique - non un médecin juif -, connaît d'ailleurs mieux que Dieudonné l'arbre de la connaissance du bien et du mal, qui se cache dedans, et ce qu'il signifie.

  • Contre Soral

    Je suis d'autant plus gêné de m'exprimer contre Alain Soral qu'il est de nouveau la cible d'un imbécile en la personne du violoniste Alexis Galpérine, petit-fils de Léon Bloy. La Licra, institution certifiée conforme à la République française néo-colonialiste, a demandé et obtenu (!) en référé la censure d'une partie du "Salut par les Juifs" de Léon Bloy. Et ne voilà-t-il pas que ce violoniste, sous le principal prétexte d'une consanguinité avec l'auteur du "Salut", au lieu de fustiger la Licra ou le juge des référés de Bobigny, préfère accuser Soral dans "Le Figaro" (28 nov.) de déshonorer son aïeul et sa famille en publiant Bloy.

    Il ne semble pas venir à l'esprit de ce Galpérine que le catholique Léon Bloy se distingue nettement du cochon démocrate-chrétien abonné au "Figaro", son veau, ses vaches, et ses couvées, ni que les lois et la justice du jour, en dépit qu'elles paraissent exprimer le respect des noirs, des juifs, et de toutes sortes de gens supposés inaptes à se défendre par eux-mêmes, sont d'abord les lois et la justice d'un Etat ploutocratique. Du riche, l'opprimé peut s'attendre à la même protection que l'agneau peut s'attendre du loup. 

    Malgré le soutien d'Emile Zola au capitaine Dreyfus, Bloy ne vit en Emile Zola qu'un hypocrite parvenu, prompt à tirer de la défense du populo des revenus pour s'acheter une villa cossue. En démocratie, comme partout ailleurs, les pauvres mangent les miettes qui tombent de la table des riches, et parmi ces miettes il y a des mots doux, dont l'antiracisme, qu'aucun esprit juste ne prendra au sérieux tant qu'il n'aura pas été mis fin au détournement des richesses de pays tiers par l'Occident, à quoi l'excédent de puissance des nations occidentales tient principalement - le racket à l'échelle internationale.

    Je me limite à dire pour cette fois que le "Salut par les Juifs" fut écrit dans un contexte d'abandon du judaïsme par de très nombreux juifs parvenus, au profit de l'idéologie dominante, dans un souci d'intégration à la République ; un contexte très différent de celui où nous sommes, de "fierté juive retrouvée", manifestation d'un patriotisme dépourvu de lien avec la religion de Moïse. 

    Les jugements de la Licra et du juge de Bobigny relèvent donc du relativisme absolu, c'est-à-dire de l'arbitraire que l'on peut craindre en général de la part d'un tribunal d'inquisition. Les conventions morales d'aujourd'hui, Bloy ne pouvait s'y plier par avance. Si le geste de Soral permet de mettre en lumière le caractère ubuesque de la justice moderne, c'est tant mieux.

    Si le propos de Bloy est condamnable, il ne peut l'être qu'au regard des évangiles, dont la conformité est impossible avec la justice humaine (c'est précisément la raison du caractère particulièrement inique des tribunaux ecclésiastiques d'inquisition, et de toute justice rendue au nom de prétendues "valeurs judéo-chrétiennes"). Il est une image de la justice des hommes rendue au nom de Dieu dans les évangiles, c'est celle du sanhédrin condamnant le prophète Jésus-Christ à mort. Le jugement du procurateur de Judée Ponce-Pilate eût peut-être été équitable, si les tribunaux religieux ne lui avaient pas forcé la main. De là vient que les chrétiens sont portés à prêter à la collusion de l'ordre moral et du pouvoir politique une sinistre signification.

    Probablement l'étrange répétition de ce phénomène dans l'histoire, à savoir la prétention de l'Eglise catholique romaine, puis de l'Occident en général, à dire le droit au nom de Dieu, et donc à inventer de toutes pièces cet ordre divin, ce phénomène n'est pas sans rapport avec le bouquin de Léon Bloy, ni avec Alain Soral lui-même.

    L'ambiguïté d'Alain Soral est la même que celle de Léon Bloy ; ce sont tous les deux des anticléricaux-cléricaux, des dissidents face à un ordre moral dominant hypocrite, qui en appellent à un ordre plus juste. A cet égard, il ne fait aucun doute que Bloy aurait préféré être cité par Soral plutôt que par les actionnaires démocrates-chrétiens du "Figaro", immonde torchon du point de vue catholique. Bloy était du reste assez bien informé du christianisme, pour savoir que la filiation naturelle invoquée par A. Galpérine, est le dernier argument qu'un chrétien peut invoquer.

    C'est l'invocation de cet ordre plus juste qui, de la part de Bloy ou Soral, est contestable et doit être contestée du point de vue chrétien. Le Messie a dissuadé ses fidèles apôtres d'attendre une quelconque récompense dans l'ordre temporel, sur le plan moral ou politique. La doctrine des derniers évêques de Rome est, à cet égard, parfaitement diabolique au regard de la parole divine, en particulier celle de Karol Wojtyla quand il affirme l'importance du temps dans le salut de l'homme. C'est bien sûr en faveur du monde que joue le temps, ce qui explique que le Messie explique à ses apôtres que l'avènement de l'Eglise est pour bientôt.

    On note d'après son Journal que Léon Bloy s'intéresse de près à l'histoire, mais il ne remarque pas ou peu le rôle actif de l'Eglise catholique afin d'étouffer l'histoire au profit d'une théorie impossible de la culture chrétienne et du droit chrétien, c'est-à-dire de l'idée d'un christianisme civilisateur, la plus éloignée du "salut par les juifs" et des épîtres de saint Paul, qui ne cesse de répéter l'accomplissement par le Messie de la promesse contenue dans la loi de Moïse. L'apôtre Paul est beaucoup moins "romain" que les catholiques romains, et c'est ce qui explique la haine de Nitche vis-à-vis de Paul. Celui qui parle au nom de Satan a conscience du danger que représente le catholicisme véritable pour l'ordre providentiel satanique.

    La culture catholique médiévale idéale de Bloy, Soral ou J. Ratzinger est un mirage, dont les tragédies de Shakespeare dissipent entièrement l'illusion. L'entreprise de démolition par Sheakespeare de la culture occidentale judéo-chrétienne ne fait pas de lui un athée. Ce que vise Shakespeare-Bacon, ce n'est pas le christianisme, mais son dévoiement sous la forme de la "culture" ou de l'art prétendument chrétien, qui contient les germes d'un totalitarisme et d'un mal qui, contrairement au propos de la philosophe nazie Hannah Arendt, n'a rien de "banal". La banalité du mal n'est concevable que du point de vue néo-païen technocratique, c'est-à-dire celui dont est issu la violence moderne et la culture de masse. L'exceptionnelle régression de l'Occident dans la guerre civile n'a rien de banal, si l'on se place du point de vue de l'histoire, et non celui de la morale moderne relativiste d'Hannah Arendt.

    - Outre l'étrangeté de la doctrine d'Alain Soral, au regard du message évangélique (ésotérisme que l'on peut soupçonner d'être intentionnel, comme celui de Dante Alighieri), tandis qu'elle résulte chez Léon Bloy de l'influence néfaste de la doctrine maçonnique de J. de Maistre, il y a dans son propos touchant la politique internationale une affirmation qui laisse sceptique. Le pacte entre l'Etat d'Israël et la superpuissance technocratique américaine n'est-il pas d'abord un danger pour les juifs ? C'est la peur qui incite essentiellement à se fier aux institutions d'une nation plutôt qu'à Dieu, à désirer la sécurité plutôt que la liberté. Or la peur est mauvaise conseillère. L'enrichissement fut le facteur principal de la banalisation et de l'intégration des juifs aux valeurs prussiennes de la Mitteleuropa - non seulement l'argent ne les a pas protégés, mais la sagesse juive fait au contraire valoir que l'argent peut être une plaie (cf. Ecclésiaste).

    (C'est même une plaisanterie de faire interdire Drumont, alors que les très racistes Kant ou Montesquieu sont au programme des études universitaires. Montesquieu justifie l'esclavage des nègres par la nécessité de pouvoir se procurer du sucre moins cher ! Et il faut s'empresser d'ajouter que cet aveu est beaucoup plus honnête de la part de Montesquieu que les opérations militaires afin de se procurer du pétrole ou de l'uranium au meilleur prix, au nom des droits de l'homme.)




  • Israël ou le Golem

    Les Juifs modernes, débarrassés de la tutelle de Iahvé, le moins providentiel des dieux, conçoivent l'Etat d'Israël comme une sorte de Golem censé les protéger. Ainsi la religion de Moïse se retrouve à peu près réduite au culte yankee des super-héros.

    Il y a dû avoir la même tentation chez les premiers chrétiens de se rapprocher des élites romaines impies afin de bénéficier de leur protection. Le sionisme ne fait que perpétuer la morale catholique romaine, à l'aide d'un nouveau martyrologe - allemand, cette fois.

    Il n'est pas exact, comme le dit Nitche, que le judaïsme et le christianisme soient prédestinés à rencontrer l'adhésion du peuple des faibles et des ratés. La nation chrétienne ou la nation juive constituent d'abord une protection pour ceux qui les dirigent. Nitche confond les martyrs et les apôtres avec ceux qui font usage du martyre et des apôtres.

  • Art et apocalypse

    Juifs et chrétiens sont dissuadés par les prophètes de pratiquer un art qui ne soit pas apocalyptique, c'est-à-dire qui ne contribue pas à la révélation de dieu, et à couper l'homme de ses racines, par où les faibles se sentent renforcés.

    C'est donc l'art par où l'homme se justifie et se renforce contre les éléments, c'est-à-dire l'anthropologie ou la religion des élites, représentée par un veau d'or dans la Bible. La philosophie occidentale, dénoncée par Rabelais ou Francis Bacon, est largement un effort pour renforcer l'anthropologie et la menace que le message eschatologique fait peser sur elle. L'anthropologie occidentale peut paraître une folie aux peuples païens, et de fait elle l'est. Sa débilité n'a d'égal que son arrogance. Mais cette débilité extrême s'explique par la nécessité d'un mensonge extraordinaire. Le mépris de Jésus-Christ des institutions humaines est bien trop grand et explicite pour que les élites actionnaires du monde ne s'efforcent de censurer les évangiles.

    Parlez d'apocalypse à l'intérieur d'une cathédrale gothique, vous y entendrez craquer les articulations de Satan. Ces nefs monstrueuses sont notamment destinées à proclamer le triomphe de la philosophie platonicienne sur l'apocalypse chrétienne.

    Récemment, la religion de l'art hégélienne ou nazie est bien plus rassurante que dieu, donc elle fait le consensus dans les élites occidentales, y compris en France malgré son apparence de pur syllogisme germanique ou monastique. Cette religion présente un aspect polytechnique majeur. Sur le plan de la raison pratique, elle consiste banalement à tirer parti de la nature, suivant une recette où les Egyptiens se montrèrent bien plus économes et efficaces que les polytchniciens hyperboréens. Sur le plan de la foi ou de la raison pure, elle consiste dans une mystique ubuesque.

  • L'Art contre Dieu

    Je reviens souvent à Bernard Henri-Lévy, parce qu'il est le plaideur le plus habile en faveur du totalitarisme démocratique occidental. La tâche la plus difficile pour lui est certainement de faire le lien entre la démocratie libérale et le judaïsme.

    La véritable religion de BHL est le catholicisme romain, c'est-à-dire la subversion des Ecritures saintes à l'aide de sophismes philosophiques, afin d'inventer un plan politique ou moral qui ne peut pas être fondé sur les prophètes chrétiens ou juifs. On ne trouve aucune trace de la démocratie dans l'eschatologie juive ou chrétienne.

    BHL organise une exposition à la fondation Maeght sur le thème : "Art et philosophie/vérité." Les apparences de l'humanisme sont sauves, et c'est sans doute ce qui compte surtout dans cette exposition : démontrer que la démocratie libérale n'est pas exclusivement le culte du veau d'or, c'est-à-dire un régime dont la barbarie excède en puissance celle du régime nazi, dont la volonté s'est heurtée à d'autres régimes plus puissants encore.

    La nation juive sous le regard de Dieu, comme la théorie de la France chrétienne, sont des produits de l'art humain, sans consistance spirituelle. N'importe quel ennemi du christianisme ou du judaïsme démontrera facilement que le dieu qui légitime la propriété de tel ou tel peuple est une invention de l'élite afin de conforter sa position. La légitimité des institutions et des élites, ainsi que Shakespeare le montre, ne peut venir que du droit naturel, car il n'est aucune sorte de puissance qui ne soit issue de la nature.

    BHL dit : "On a tort d'accuser les juifs de mépriser l'art ou d'être iconoclastes ; le judaïsme ne condamne que l'idolâtrie." Soit. Mais dans ce cas il faut dire quel art est idolâtre, et quel art ne l'est pas, ce que BHL ne fait, occultant l'élucidation de Dürer que les arts libéraux, dont l'exercice engendre la mélancolie, sont idolâtres ou lucifériens. Ce sont des arts qui ont pour but de justifier l'homme ou de le conforter - de maîtriser le feu -, mais qui ne recèlent aucune vérité surnaturelle, vers quoi les prophètes veulent tourner l'homme, dans le sens contraire du monde ou du destin.

    Quant à la démocratie, c'est l'idéologie ou l'objet d'art le plus néfaste, étant donné qu'elle n'a pas de fonction pratique, mais une fonction religieuse. "Je ne suis pas venu apporter la paix dans le monde.", dit le Messie, contre les pendards démocrates-chrétiens et leur folklore aussi insipide qu'infernal. Il n'y a probablement pas d'espèce humaine plus hypocrite que l'espèce démocrate-chrétienne, et pourtant cette espèce domine le monde, sans doute parce que son hypocrisie fait qu'elle est la mieux adaptée.

     

  • Pissenlits

    La civilisation occidentale mange des pissenlits par la racine judéo-chrétienne.

    La manière sournoise dont l'Occident exerce son empire sur le reste du monde évoque la manière dont les femmes exercent leur pouvoir sur les hommes les plus faibles.

    L'Occident évoque la figure de la prostituée de l'apocalypse, et les juifs qui cherchent la protection de l'Occident sont certainement des renégats.

  • L'imposteur Taguieff

    Autant le dire tout de suite, les soi-disant juifs convertis aux valeurs républicaines peuvent être tenus pour des renégats qui insultent les prophètes juifs. Pourquoi ? Parce qu'un juif solidaire de tel ou tel ordre moral, nécessairement relatif, s'assied sur la loi universelle de Moïse, étrangère au droit naturel.

    L'élection ancienne du peuple juif n'est assortie d'aucun droit, mais seulement de devoir vis-à-vis de dieu. Le prophète Job en fait le constat douloureux : le dieu des juifs n'est pas un dieu providentiel, comme celui des païens ou l'Etat.

    Le culte juridique des Egyptiens réduit d'ailleurs dieu à un principe - la puissance. Nitche n'est pas antisémite pour rien - il l'est à cause de sa volonté de puissance, qui n'est pas celle des juifs, des chrétiens ou des anarchistes, qu'il conspue noir sur blanc, les inculpant du vice social, selon la vieille méthode des élites païennes qui consiste à chercher des boucs émissaires pour masquer leur propre irresponsabilité. Les seuls chrétiens, juifs ou anarchistes qui répandent le désordre sont ceux qui se mêlent de réformer la société, en dépit des écritures saintes qui les dissuadent de s'attacher au monde.

    Le racisme est donc une doctrine mystique républicaine, exactement comme le nationalisme : ces doctrines visent essentiellement à justifier la conquête ou à conforter la propriété. Bien sûr l'esclavage ne repose pas d'abord sur le racisme, mais sur le droit de propriété.

    Pas plus l'élection des chrétiens, c'est-à-dire le terme définitif de l'histoire, ne procure aux chrétiens un quelconque droit sur l'au-delà, c'est-à-dire le plus inconsistant des terrains d'où les institution païennes romaines ou égyptiennes tiraient leur légitimité politique.

    L'apôtre Paul condamne le plus sévèrement les chrétiens qui voudraient tirer un quelconque droit moral ou politique de la révélation et de la résurrection de Jésus-Christ. Les inventeurs des nations chrétiennes devront affronter la colère des apôtres. L'Eglise est parfaitement pure de calculs juridiques.

    Dans l'antisémitisme chrétien, on décèle encore la racine juridique.

    Pire, les juifs convertis aux valeurs républicaines prêtent le flanc à l'accusation lancée parfois aux juifs d'avoir inventé le racisme et de le justifier par leur élection. Or le sentiment d'élection divine est communément le réflexe des élites, et Moïse n'a pas inventé l'élitisme : il a au contraire battu en brèche le pacte des élites avec Satan, avec l'aide de son dieu. Qui peut oser se dire juif en dehors de la voie tracée par Moïse ? Qu'est-ce que cela signifie, sinon la trahison des prophètes ?

    Bien mieux vaut un juif comme Freud, ou Sartre, qui fait explicitement le choix des valeurs éthiques allemandes contre dieu.

    Il n'est pas difficile de deviner le mobile de la conversion aux valeurs républicaines à partir de l'attitude de Marx, qui n'a pas fait ce choix et vomit le droit et l'état républicains esclavagistes. Le choix des valeurs républicaines est celui de la sécurité sociale.


  • L'Art chrétien

    A la question : y a-t-il un empêchement pour le chrétien de s'adonner à l'art, comme le juif fidèle aux commandements de dieu ? La réponse est : oui, le plan de la culture, c'est-à-dire de l'idolâtrie, est signalé au chrétien comme étant incliné vers la mort, parallèle au plan de la chute.

    On distinguera ainsi facilement les vrais témoins de Jésus, de ceux qui, feignant de le suivre, parlent au nom de la bête.

    L'art chrétien fait nécessairement table rase de la culture. Et nul n'a réduit en cendres la culture occidentale comme Shakespeare. Plus vous lisez Shakespeare, mieux vous le comprenez, plus vous saisissez que la civilisation occidentale repose sur le néant, et qu'elle est ainsi inférieure à toutes les civilisations précédentes : elle est sans clef de voûte. Sa clef de voûte consiste dans un mensonge qu'il est nécessaire de renouveler en permanence. En effet, la bête a été frappée une première fois ("bête de la mer") ; sous la forme de la "bête de la terre", elle subsiste et semble avoir recouvré des forces, triompher, même, dans le libéralisme ou la démocratie-chrétienne: en réalité, la bête convulse.

    Pour se défendre contre la vérité, épée dont le tranchant s'est accru de la révélation du Messie et de ses apôtres que la vie, en soi, ne vaut rien, les élites morales et politiques sont contraintes d'ourdir une culture dont le mensonge excède la foi, mêlée de raison, des régimes païens antiques. Autrement dit: la part d'inconscience, dans l'Occident moderne, est accrue ; par conséquent la part d'irresponsabilité. Cela se voit particulièrement dans son art. L'Occident verse donc de plus en plus dans la folie, d'une manière irrémédiable, et dont la forme la plus banale est le gâtisme.

    La fuite en avant de la civilisation occidentale s'explique, comme toute fuite, par la peur. Dans la fuite, l'instinct ou la volonté sont privilégiés sur la pensée. Contrairement à la culture païenne traditionnelle, animée par une crainte raisonnable de la mort, la culture occidentale moderne est plus effrayée encore par la vérité. La société moderne est plus totalitaire et moins démocratique encore que les sociétés païennes, dans la mesure où même le domaine culturel est régenté par les élites. Il n'y a pratiquement plus de culture populaire dans l'Etat totalitaire. Rien dans la culture des Etats-Unis ou presque qui relève de l'initiative populaire et ne soit pas appuyé sur les banques.

    Est-il nécessaire d'être chrétien pour le comprendre ? Est-ce qu'il ne suffit pas d'un minimum de conscience pour comprendre que la "culture scientifique" dissimule une grossière imposture, car la science combat forcément ce qui est de l'ordre de la culture. En somme qu'il n'y a pas de science "collective", mais que l'individu, seul, peut être savant. Le plan collectif n'autorise que le partage des convictions, c'est-à-dire la culture ou la religion. Le savant méprisera nécessairement l'homme d'élite, en raison de l'appui de celui-ci sur la masse et les choses quantitatives. Toutes les paraboles de Jésus-Christ, pratiquement incompréhensibles du point de vue élitiste ou politique (le point de vue platonicien, qui est celui de Judas Iscariote d'après son évangile), en revanche sont acceptables du point de vue scientifique, au regard duquel l'ordre humain est seulement nécessaire, ce qui ne signifie pas fondé sur l'expérience ou vrai.

    Si l'Occident moderne est dépourvu de métaphysique véritable, c'est pour le besoin de son organisation.

    Le régime républicain, non seulement a peu à voir avec les Lumières, mais il prolonge la haine de l'Eglise catholique romaine pour la science dénoncé par les Lumières, suivant la même méthode que les évêques de Rome et pour les mêmes raisons. La science républicaine est au niveau de la culture scientifique, c'est-à-dire de la religion.

  • Dialectique contre Ethique

    Cette note est pour accompagner Fodio dans l'étude des sonnets de Shakespeare, où le grand prophète chrétien de l'Occident met littéralement le feu à la culture chrétienne médiévale afin de faire table rase de la morale catholique romaine, entièrement satanique.

    Les sonnets de Shakespeare sont donc le plus grand poème chrétien illustrant la dialectique chrétienne, opposée à l'éthique païenne binaire.

    Dès qu'un chrétien ou un juif invoque l'éthique, vous pouvez savoir grâce à Shakespeare que vous avez affaire à un imposteur: ce que les chrétiens authentiques nomment un "fornicateur".

    Jamais civilisation n'a porté de masque plus ignoble que celui de la démocratie-chrétienne, dont le rapport avec "l'odeur du Danemark" est très étroit. Shakespeare a-t-il prophétisé le nazisme ? Non, il a prophétisé bien pire encore, conformément à l'apocalypse. Un esprit divisionnaire extrême, qui ressemble à la convulsion de la bête de la terre, et qui laissera les fidèles apôtres du Christ indemnes. 

    Shakespeare témoigne d'une conscience chrétienne aiguë de l'écartèlement de l'homme par deux forces antagonistes. Il les décrit dans ses sonnets, l'une comme un ange, "un homme parfaitement beau" (sonnet 144), l'autre comme "une femme à la couleur maligne" (ibidem). Quelques benêts dans l'Université y ont lu un aveu 

    de bisexualité ; ça tombe bien puisque Shakespeare, après Rabelais, dissuade de prendre le savoir universitaire très au sérieux. Il n'y a pas besoin d'une théorie du complot pour comprendre la raison de la médiocrité de l'enseignement académique : agrégation et panurgisme suffisent à l'expliquer.

     

     

     

    Le "prince charmant" des contes chrétiens occidentaux n'est pas plus "sexué" que la vierge Marie, quoi qu'il soit nécessaire de tout érotiser pour fourguer des indulgences ou le purgatoire. Ce prince symbolise

     l'Esprit divin, combattant l'iniquité. L'histoire, pour les chrétiens, commence par la chute d'Adam et Eve suivant la mythologie de Moïse, et s'achève par la résurrection de Jésus-Christ (anti-Adam), et de son épouse, l'Eglise (anti-Eve). Comme Moïse, inspiré par dieu, a conçu une mythologie de l'origine du monde et de la chute, qui entraîne la mort de l'homme, Shakespeare conçoit une mythologie de la fin des temps. 

    Partout dans l'oeuvre de Shakespeare-Bacon, les sonnets aussi bien que les pièces, on retrouve ce symbolisme historique ou apocalyptique.

     

     

    L'entreprise de Shakespeare peut se comparer à celle de Dante Alighieri, à condition de comprendre que Shakespeare rétablit l'histoire et la science contre l'éthique et la philosophie platoniciennes du poète italien, sans fondement dans les saintes écritures. La Béatrice de Shakespeare est pure, comme l'éternité, de considérations anthropologiques, nécessairement charnelles, portant la couleur maligne, écarlate ou pourpre, du péché.

     

    - Shakespeare sait très bien la tendance de l'homme à tout traduire sur le plan charnel ou érotique. Cette tendance n'épargne pas l'ère chrétienne; elle est représentée sous la forme de la grande prostituée.

    Bacon développe par ailleurs l'idée, opposée à la psychanalyse, que la chair est le principal obstacle à la conscience et à la science. Elle l'est plus encore lorsqu'elle est sublimée dans des théologies puritaines odieuses et qui frisent la démence sado-masochiste (Thérèse d'Avila). L'ivresse de la chair est moins grande chez Sade ou Don Juan qu'elle n'est chez certains religieux dévôts, parfois totalement abstinents mais dévoués à un culte érotique.

    - La dialectique chrétienne, rappelée dernièrement par Karl Marx d'une manière moins imagée, implique contrairement à la foi et à la raison païenne animiste (tous les paganismes ne sont pas des animismes), implique de ne pas considérer l'âme autrement que comme un "principe vital", indistinct du corps. La raison pour laquelle il n'y a ni purgatoire, ni "espace-temps" au-delà de la mort dans le christianisme, que celle-ci n'est pas une étape nécessaire, est liée au fait que l'âme n'a pas dans le christianisme d'existence séparée ou autonome. C'est le sens chrétien de "la résurrection des corps" : la personnalité morale, juridique, n'a pas de fondement chrétien. "Laissez les morts enterrer les morts !" dit Jésus, car le culte des morts est essentiellement païen.

    Pour le chrétien, tout se joue dans l'enfer, ici et maintenant. Satan passe l'humanité au crible.

    Le christianisme n'est pas "binaire", comme sont les religions "anthropologiques" ou "morales". Non seulement le chrétien reconnaît qu'il y a un aspect positif dans Satan, et non seulement négatif, mais il reconnaît que c'est l'aspect de la santé ou de la beauté (au sens platonicien) sur le plan personnel, ou de la politique lorsqu'elle est équilibrée, dans lequel se traduit cet aspect positif.

    C'est bel et bien un sens chrétien qu'il faut donner à la réforme de la science selon Francis Bacon Verulam (alias Shakespeare), et non censurer cet aspect comme font généralement les universitaires qui traduisent Bacon à leur convenance, suivant une tendance équivalente aux méthodes inquisitoriales du moyen âge. Rien n'autorise le droit canonique !!! Il faut le dire et le répéter face aux chiens qui prétendent le contraire, et se mettent délibérément en travers de la voie de l'Esprit.

    Le droit canonique est une insulte à Paul et son épître aux Hébreux. C'est la manifestation d'un pharisaïsme odieux, qui entraînera ceux qui s'y fient dans l'étang de feu.

    La réforme de Francis Bacon vise en effet deux buts concordants, dont les universités européennes n'ont JAMAIS tenu compte (ce que Bacon avait sans doute prévu) : en finir avec la philosophie platonicienne (il met plus ou moins Aristote dans le même sac, sachant qu'Aristote est à moitié platonicien, et qu'il a fini par rompre avec le pythagorisme et la croyance égyptienne dans l'âme séparée du corps) et revenir à la mythologie d'Homère, porteuse de vérités beaucoup plus profondes que l'éthique de Platon. Par Homère, Bacon veut renouer avec un universalisme dont il sait qu'il emprunte tout à Moïse. L'opposition d'Achille le païen et d'Ulysse le juif est déjà une dialectique illustrée.

     

  • Contre la psychanalyse

    Contre la tentative de Carl Jung de concilier psychanalyse et humanisme judéo-chrétien pour fonder une sorte de syncrétisme moderne (essai sur lequel la théologie des derniers évêques de Rome est bêtement recopiée), je voudrais rappeler une évidence chrétienne (à laquelle Jung fait seulement allusion, pour mieux l'enterrer) : la détermination au péché et à la mort est "inconsciente" ou "religieuse" : la Genèse des juifs ne place pas inutilement la force vitale à côté du tentateur, ni les Grecs le feu entre les mains du titan Prométhée.

    Au contraire, selon les apôtres chrétiens véritables, au premier rang desquels saint Paul et Shakespeare, le combat contre la mort et le péché est celui de la "science consciente". Au contraire de ce que prétendent des thaumaturges imbéciles, encore plus néfastes que Freud et Jung : de tout ce que l'homme, sous l'effet de l'inconscience, de la religion ou de l'opium, est capable, l'homme conscient le peut aussi. Simplement comme toute potion ou comme tout remède, tout alcool, au-delà de la dose nécessaire, l'inconscient est un pur poison.

    Ainsi l'inconscient et l'éthique pure, vidés du sens pratique qu'ils possédaient dans les religions païennes, sont d'une valeur spirituelle nulle et non avenue. Heidegger et ses disciples ne sont que de vieilles grenouilles de bénitier qui marmottent des prières pour se rassurer. 

    Damnés seront les hommes qui auront incité leurs semblables à la folie, au seul prétexte de leur propre vanité et faiblesse, et plus encore s'ils se disent chrétiens ou juifs que s'ils avouent, comme Nitche, leur haine de Jésus-Christ ou de ses apôtres. Ils les méprisent encore plus que moi, ceux qui dissimulent que Einstein ou Freud ont renié le dieu des juifs. Ils fabriquent de l'opium pur, et l'injectent directement dans les veines du peuple, ceux-là même qui ont l'audace de se récrier contre la folie du peuple et sa violence sanguinaire, dès lors qu'ils ne sont plus capables de la canaliser. A qui barre la route de l'homme vers la vérité et la sagesse, dieu et ses saints réservent leur colère.

  • Einstein l'imposteur

    Les juifs qui découvrent dans l'actualité récente les insultes proférées par Einstein à l'encontre de dieu ou de la bible peuvent être certains que ce renégat ne vaut pas mieux dans le domaine scientifique que dans celui de la foi. La religion d'Einstein est une sorte de millénarisme similaire à celui de Hitler.

    Einstein est égyptien, comme tous les logocrates et les polytechniciens. Moïse ne s'est pas payé la tête du peuple. Einstein et les élites républicaines, si, en particulier quand elles déclarent aimer les juifs, tout en matraquant les esprits de mathématiques égyptiennes et de calculs babyloniens sordides. L'adulation d'Einstein vient des Etats-Unis et leur régime oedipien, leur spiritualité démoniaque, leur culture de vie païenne, leurs cinémas à tous les coins de rue, rendant un culte permanent à Moloch Baal.

    Pour le logocrate, dieu est bon pour maintenir l'ordre social, c'est une marionnette.

  • Grâce à Voltaire

    L'enjeu des Lumières françaises comme mythe fondateur des valeurs républicaines interdit pratiquement de comprendre ce qu'elles représentent et de les étudier comme il convient dans le cadre des institutions républicaines.

    - A cette impossibilité s'ajoutent les travaux obscurs de certains adversaires des Lumières. Dernièrement, la thèse de l'idéologue Zeev Sternhell est parmi les plus vaines, probablement faite pour occulter que le nationalisme juif est un néo-nazisme. C'est se moquer du monde, à la manière de l'imposteur public n°1 Bernard-Henri Lévy, que de faire du "nationalisme" une composante essentielle du fachisme, tout en s'abstenant de vouer aux gémonies l'Etat d'Israël.

    - La critique des Lumières françaises par Karl Marx reste à ce jour, à la fois la plus lucide et la plus politiquement incorrecte. En effet, les usagers de la philosophie des Lumières en tant que mythe fondateur sont idéologiquement liés à leurs adversaires, "comme tenon et mortaise", pour emprunter à Marx sa comparaison de l'idéologie et de la mécanique.

    Cette opposition de nature religieuse recoupe l'opposition de l'éthique républicaine moderne à l'éthique judéo-chrétienne archaïque, opposition où réside le machiavélisme de l'Occident moderne, dont un marxiste authentique tirera argument pour avertir que le nazisme ou le fachisme ne furent que des épiphénomènes. Sur le terrain de la puissance ou de la virtualité où les régimes fachistes et nazis se situaient, ils ont été rapidement écrasés par leurs adversaires. Quiconque comprend un minimum les mathématiques, comprendra ce que signifie l'effondrement rapide d'un régime qui devait durer mille ans. Et, si les logocrates égyptiens qui ont la prétention de gouverner le monde ne comprennent pas les mathématiques, ils n'ont qu'à retourner à l'école de Pythagore ou Platon, ou plus près de nous de ces moines imbéciles du moyen-âge.

    - Disons d'abord ce qui sépare radicalement Marx des "Lumières françaises". Contrairement à la philosophie des Lumières, le point de vue marxiste N'EST PAS UN POINT DE VUE CIVILISATEUR. C'est en quoi on peut rattacher Karl Marx à la spiritualité juive ou chrétienne, outre sa remise en cause radicale de l'argent et de la propriété, valeurs qui fondent le paganisme le plus primaire, tandis que les logocrates judéo-chrétiens tels que Lévinas, Benoît XVI ou Georges Steiner, ne sont en réalité que des scribes égyptiens qui avancent leurs pions derrière le masque hypocrite des "Droits de l'Homme".

    Si un philosophe chrétien ou juif met en avant les "droits de l'homme", vous pouvez être certain d'avoir affaire à un imposteur, pour ne pas dire un avocat du diable. Les droits de l'homme sont aussi étrangers au christianisme que le principe de la monarchie de droit divin, grossière imitation du culte païen égyptien. Le transfert de la souveraineté du monarque au peuple est le fruit d'une manipulation juridique grossière de la bourgeoisie qui, si elle a ravi le pouvoir politique à l'aristocratie, s'est toujours bien gardée de le transférer au peuple.

    La loi de Moïse n'accorde aucun droit aux Juifs, et certainement pas celui, comme font certains citoyens d'Israël abominables, de se servir de dieu pour raffermir la clôture d'un pré carré. Ce blasphème contre dieu est caractéristique d'une logocratie et du procédé des prêtres de Bel. Bien sûr le christianisme ne va pas dans le sens contraire de la loi de Moïse. Il ne remet pas en cause le fait que seules les divinités païennes accordent des dons ou des droits à leurs émules, de telle sorte que le raisonnement anthropologique païen, en termes de droit, circonscrit strictement l'homme à la chair et la compétition qu'elle engendre. L'anthropologie condamne l'homme à mort, en le coupant de la spiritualité.

    - Maintenant, voici ce qui sépare les Lumières françaises du régime républicain qu'elles sont censées fonder, voire de la laïcité française. Les Lumières françaises sont le théâtre d'un débat théologique assez intense, que l'instruction religieuse de ces philosophes permet. Selon la parole de dieu "Qui n'est pas avec moi est contre moi.", on peut considérer Voltaire comme un antichrist ; il n'en reste pas moins que Voltaire connaît mieux le christianisme et son histoire que le conciliabule des évêques de France aujourd'hui, ministres du culte dont les propos traduisent une spiritualité réduite aux acquêts de la propriété républicaine, quand les trafics et opérations militaires les plus odieux ne sont pas aspergés d'eau bénite par ces goupillons mollassons.

    L'originalité de Voltaire est de s'attaquer à Leibnitz et Descartes et dénoncer ainsi une éthique ou une théologie qui n'a de "chrétienne" que l'étiquette. Idem pour Diderot : celui-ci place le clergé catholique en contradiction avec ses propres écritures saintes. Le moins qu'on peut dire est qu'il est peu resté de cet "esprit des lumières" dans la république moderne, sauf peut-être l'hostilité à l'idée des racines chrétiennes de la France, puisque cette dernière, pas plus que l'identité, ne peut s'appuyer sur le christianisme, et qu'elle est un négationnisme historique pur et dur, exactement comme la mythomanie laïque ultérieure.

    On ne voit pas en outre quel philosophes des Lumières possède le degré d'imbécillité nécessaire pour, comme le pape Benoît XVI, croire qu'il est possible de distinguer une sphère des affaires privées, d'une autre qui engloberait seulement les affaires publiques ? Techniquement, autant dire qu'il faut être Allemand pour avaler un tel truc. C'est aussi énorme que d'avancer que la bestialité qui anime les militaires d'un corps expéditionnaire envoyé pour conquérir un pays étranger, n'est pas le résultat d'un entraînement commandé par les plus hautes autorités de l'Etat, mais le résultat de mauvaises habitudes qu'ils ont contractées à leur domicile. Bref, c'est de la tartufferie boche de haute volée. Même les nazis ne se payaient pas la tête du peuple de cette façon.

    - Les "Pensées" de Pascal sont aussi dénigrées point par point fort utilement par Voltaire, comme, à tout le moins, inaptes à fonder une vérité, tant elles paraissent imiter le mouvement vacillant d'une flamme et épouser les doutes de leur auteur. Le "pari de Pascal" est resté comme le symbole de la vanité de ces pensées.

    Etant donné le flou baroque caractéristique de Pascal, et le profit que le clergé sait retirer en général de la fluidité et des envolés lyriques absconses, on peut d'ailleurs bien plus facilement tirer un trait d'union entre l'élite républicaine moderne et Pascal ou l'époque baroque, qu'avec l'élite moderne et Voltaire, qui réserve l'usage du style aux bonnes femmes et aux académiciens.

     

  • Maçonnerie

    La théorie du complot est au service du cinéma nazi dans sa démagogie contre les Juifs, avant que certains Juifs ne se mettent eux-mêmes à dénoncer, de plus en plus, des complots antisémites venant d'un peu partout (jusqu'à plusieurs par semaine sur la chaîne franco-allemande "Arte"). En espérant que son dessein ne soit pas aussi noir que celui du cinéma nazi, on constate que la revue de Claude Lanzmann "Les Temps modernes", développe un véritable discours religieux irrationnel à base de théorie du complot antisémite (on peut se reporter par exemple à l'autodafé posthume de l'oeuvre de Simone Weil par Francis Kaplan dans "Les Temps modernes" ; l'évolution de l'autodafé en autodafé idéologique n'est pas si étonnant quand on sait le rapport qu'entretient l'idéologie avec les éléments).

    On observe en outre que la théorie de la théorie du complot est elle-même une sorte de théorie du complot. On dira en effet : "Untel croit à la théorie du complot" pour dire que c'est un comploteur. Cette parfaite réversibilité indique qu'on est dans le domaine de la rhétorique partisane, véritable spirale médiatico-politique. De là vient certainement, dès ma génération, une suspicion assez générale et croissante à l'encontre des vérités officielles dispensées dans les médiats et l'Education nationale.

    Plus bête que la théorie du complot, y'a pas, sauf peut-être le "syndrome de Stockholm" qui est assez gratiné lui aussi.

    On devrait dire la théorie DES complots. Le seul complot unique et puissant en effet, c'est celui de l'ignorance, puisque l'histoire marxiste ou chrétienne a vocation à réduire tous les complots à néant.

    *

    Shakespeare en tant que chrétien conçoit même la révélation historique comme un combat contre les comploteurs. Là où il est tout à fait prophétique et prend le contrepied de l'idée commune, c'est qu'il peint le complot comme une arme au service de l'Etat : Polonius, Guildenstern et Rosencrantz au service de Claudius, pour mieux se débarrasser de l'homme de science et des vérités qu'il colporte (une situation que François Bacon a lui-même vécue).

    De fait les preuves sont nombreuses dans les siècles suivants, et même immédiatement après Shakespeare dans LE Siècle, que le mensonge le plus puissant est bien le mensonge d'Etat. Peu de temps après Shakespeare, la "monarchie de droit divin" préparée par Bodin ou Hobbes, véritable insulte au Nouveau Testament dans une Europe pourtant officiellement chrétienne, supercherie qui n'est qu'une première étape vers le régime totalitaire actuel, encore plus anthropologique. Comme Simone Weil l'a aussi courageusement prophétisé, à contre-courant, le raisonnement anthropologique est celui de l'esclave ou du primate.

    Nulle part n'a été mieux transmise que dans les Universités d'Etat la perversion cartésienne de la science, son éclatement qui ressemble à un cancer, puisque le meilleur moyen pour l'Etat de régner sur la science (jusqu'aux chercheurs du CNRS qui ne sont plus aujourd'hui pour la plupart que des larbins serviles, des enculeurs de mouches rêvant de se voir attribuer une chronique sur une chaine de télé quelconque, comme Enthoven Jr) est de la diviser en x cellules, comme une ruche.

    A Descartes comme aux nullibistes qui le précèdent ou le suivent jusqu'à Sartre, on peut en effet imputer la consécration rituelle du hasard, c'est-à-dire du destin ou de l'ignorance, comme clé de voûte de la connaissance. On peut lui imputer aussi l'assurance du branleur scolastique, assis sur un petit tas de spéculations, et qui contemple avec mépris des millénaires de savoirs antiques. Le chacal janséniste invente la façon de croire en Dieu et de ne croire en rien en se fondant sur les mêmes arguments cauteleux. Et c'est bien pour le compte de l'Etat qu'il accomplit son forfait.

  • Confirmation

    Confirmation dans un des documents retrouvés dans les grottes de Qumrân -attribués généralement à la secte juive des Esséniens, concurrente des Pharisiens, que l'arbre d'Adam et Eve est bien un figuier, et, partant, le fruit défendu une figue-, ce que je subodorais. Peut-être cela est-il confirmé ailleurs dans la peinture ?

    Cela soutient l'exégèse de Léon Bloy qui voit dans le figuier une métaphore de la religion juive, dont Jésus fait usage dans sa parabole. Comme quoi de l'étude de la nature ressort des matériaux plus intéressants que les branlements de calotins autour de la loi naturelle ou autres colifichets gothiques.

  • Défense d'ivoire

    Benoît XVI écrit que ses amis juifs l'ont assuré de leur soutien ; j'ai comme l'impression qu'il n'y aura bientôt plus que les Juifs à défendre l'Eglise.